Avis sur Prisoners

"Prisoners" nous laisse littéralement scotché à notre siège pendant 2h30 sans qu'on s'en aperçoive !
Quelle ambiance, quelle tension que rien ne vient relâcher durant tout ce temps où le bien et le mal vont s'entremêler et perdre tous repères comme jamais !
La force de ce film repose essentiellement sur une étude de caractères de personnages forts différents en fonction de leur comportement, de leur rôle dans cette histoire de disparition et de leur vécu ou expérience passée...
Tout cela est extrêmement bien fouillé et réussi grâce à des personnages qui jouent vraiment à fond leur souffrance, montrent expriment leurs doutes avec énormément de réalisme.
Bien sûr, ce qui retient au delà de l'intrigue elle-même, c'est le renversement des situations où les victimes hors d'elles et sous le coup de l'émotion, deviennent dangereuses et monstrueuses, et de l'autre côté la justice très cartésienne qui dans son fonctionnement avance à petits pas dans le respect de la loi !
Cette course, presque cette lutte entre ce père ravagé, dangereux et ce policier limité forcément dans son action, tous deux pour la quête de la vérité est passionnante du début à la fin...
On est complètement absorbé par cette histoire où les diverses pistes et rebondissements sont habilement mis en place jusqu'à la fin pour mieux nous balader et nous faire hésiter sur un dénouement étonnant !
Franchement, quelle efficacité bien au point pour ce terrible thriller à multiples facettes qu'on oubliera pas de sitôt !
À voir sans hésitation !

Un très bon film avec un suspense haletant, on se prend très facilement à se mettre dans la peau des deux personnages principaux, le père et le flic, et on souhaiterait que l'enquête avance plus vite d'un côté comme de l'autre car l'horloge tourne et la tension éprouve nos nerfs. Seuls petits regrets : quelques facilités scénaristiques (Loki a une chance incroyable !) et une longueur un peu excessive (2H33) pour un thriller qui pouvait facilement tenir en 2H.
A signaler de très bons seconds rôles, dont le couple Terrence Howard / Viola Davis.

Je suis un très grand fan de thrillers et de films noirs. Ainsi en découvrant la bande annonce de Prisoners, j'ai su que j'allais adorer. Bien réalisé, avec une bonne musique et superbement interprété, Prisoners est une réussite. Un très bon film policier qui est avant tout axé sur la réaction humaine fasse à un drame. Un film poignant où Hugh Jackman campe un père de famille qui sombré dans la violence pour retrouver sa fille, tandis que l'incroyable Jake Gylenhall est un flic chargée de la retrouver. Le scénario de Prisoners fait la force mais également la faiblesse du film. Cette enquête policière offre un excellent développement de personnage qui justifie les 2h30, mais la résolution est assez décevante, et au final assez classique. Le film se complexifie artificiellement, menant constamment le spectateur sur de fausses pistes, ce qui finis vraiment par lasser. En effet, les différents indices ne sont pas tous utilisés pour justifier la découverte du coupable, ce qui fait s'interroger le spectateur sur l'utilité de ces éléments. A part ce petit défaut et quelques longueurs, Prisoners est un très bon que je recommande. Même si j'aurais aimé avoir une vraie fin et une résolution plus glauque.

3 ans après son très acclamé Incendies, Denis Villeneuve fait ces premiers pas à Hollywood avec Prisoners qui s'impose rapidement comme le meilleur thriller de ses dernières années. Tout d'abord le scénario est intelligemment écrit que ce soit son intrigue, ses dialogues mais aussi ces personnages qui évite les clichés et le manichéisme. La vraie trouvaille sera d'ailleurs l'inspecteur Loki qui est sans aucun doute le plus grand mystère du film, celui qui ne sera pas résolu. Son identité, son histoire et sa personnalité sera plus suggéré que véritablement montré, on saisira que rarement qui il est et ce qui le motive, on à l'étrange impression qu'il ne vit que pour son travail qu'il n'a pas de vie sociale ni de connexion propre avec ceux qui l'entoure, il est le personnage biblique par excellence comme les affectionnait tant Eastwood dans ces Westerns. Mais le film ne s'appuie pas uniquement sur une enquête bien ficelé mais surtout sur une ambiance d'une noirceur parfois terrifiante, dès les premières minutes le film nous prend par la main et nous entraînent au fond des ténèbres pour ne plus nous lâchez. A l'image de ses personnages qui, au fur et à mesure que le film avance, sombrent , se poussent dans leurs retranchements et qui finissent par prendre des décisions extrêmes. Le film est une véritable mise en abîme de l’âme humaine et de la morale religieuse qui ne ferra jamais d'entorse sur sa noirceur pour remuer le spectateur et en cela la fin du film est brillante, elle nous laisse dans l'expectation la plus totale. Les acteurs sont tous sensationnels mais on retiendra surtout les interprétations habités de l'étrange Paul Dano, du charismatique Hugh Jackman, qui assure ici son meilleur rôle entre rage étouffé et détresse il est à la fois terrifiant et touchant mais la révélation du film reste néanmoins Jake Gyllenhaal qui non seulement hérite du personnage le plus réussi du film mais il contribue grandement à sa réussite car il lui attribue un aura étrange accentué par des tiques et un caractère froid et méthodique. Il vampirise l'écran à chacune de ses apparitions. Sinon la réalisation est très maîtrisé et la mise en scène est ingénieuse et arrive à créer une tension permanente car elle a la très bonne idée de suggéré plutôt que de véritablement montré ce qui aurait pu entraîner le film dans le mauvais gout car le sujet est très sensible que ce soit le kidnapping d'enfants ou l’auto justice et Villeneuve évite la plupart des pièges même si il s'autorise parfois la violence gratuite et une morale un peu douteuse. D'ailleurs il bâtit son film sur un faux rythme grâce notamment à un montage millimétré qui fait parfois duré les scènes à l’extrême pour mettre la pression aux personnages et au spectateurs spoiler: ( La confrontation finale entre le père et le coupable ainsi que la découverte d'une pièce contant des caisses cadenassés pouvant contenir des corps d'enfants par l'inspecteur sont deux moments de flottements qui nous fond attendre le pire avec une justesse incroyable )
mais il créer aussi de l'émotion par l'attente et on comprend tout le désarroi des parents spoiler: ( La scène ou ils doivent identifier les vêtements ensanglanté de leurs enfants est bouleversante)
. Mais malgré le manque de rythme le film reste captivant de bout en bout et on ne voit absolument pas les 2h30 de film passer. La grande force du film proviendra aussi de la somptueuse photographie de Roger Deakins qui magnifie l'ambiance glauque et ténébreuse par ces nuances de gris et les scènes de nuits sont d'une obscurité envoûtante qui font parfois basculé le film dans l'onirisme spoiler: ( La poursuite d'un suspect lors du mémorial et la course final dans le périphérique )
. En conclusion Prisoners est un excellent thriller à mis chemin entre Zodiac et Mystic River mais celui-ci reste tout de même unique de par son ambiance et de par le faite qu'il s'intéresse plus à ses personnages qu'à son intrigue, il n'épargne personne pas même le spectateur, il remue et fascine, c'est une oeuvre atypique non exempt de défauts mais qui ne laisse pas indifférent.

Dans la banlieue de Boston, deux couples Nancy & Franklin Birch et Grace & Keller Dover préparent Thanks Giving entre voisins. Leurs fillettes de 6 ans jouent dans la maison puis demandent à sortir ; elles s'approchent d'un camping car et ne reparaitrons plus.
Le rapt est immédiatement envisagé par le détective Loki (Jake Gyllenhaal) qui va mener l'enquête. Alex Jones, garçon compliqué joué par Paul Dano, est très vite arrêté puis relâché. L'enquête piétine, les heures puis les jours passent, et les petites filles restent introuvables. Keller, magistralement interprété par Hugh Jackman va prendre l'enquête à son compte et continuer les recherches. Jusqu'ou ira t-il pour les retrouver ?

Le scénario est intense et le suspense omniprésent. Les pistes, les émotions et les surprises ne manquent pas. La tension, l'angoisse et l'espoir se mêlent dans cette enquête qui deviendra rapidement démesurée, tant la manipulation et la violence prédomineront à la raison.
Excellent thriller Réalisé par Denis Villeneuve à ne surtout pas manquer.

PRISONERS est comme l'attente interminable de l'insupportable, lent et froid, avançant dans son scénario habile avec une belle parcimonie du rythme et une distribution des cartes tout en retenue. Superbe mise en scène, acteurs éblouissants, ambiance presque cérémoniale, codes du genre finement détournés, Dennis Villeneuve livre un thriller psychologique profondément viscéral qui n'hésite pas à égratigner la morale bien-pensant américaine, le tout dans un exercice formel saisissant et constamment juste. Une claque.

Personne ne peut s'habituer à la peur. "Sentiment de forte inquiétude, en présence ou à la pensée d'un danger, d'une menace". C'est exactement ce que l'on ressent dans le nouveau film de Denis Villeneuve. Ce dernier réussit à faire subir aux spectateurs une ambiance des plus pesante. Avec toujours la même question en tête : "Mais où-sont donc passées ces deux fillettes?!". Avec un père de famille sans pitié et qui ne croit plus en la police, interprété sans aucune faille par un génie de l'art dramatique (Hugh Jackman, bien sûr), suivi par un agent de police, joué par un Jake Gyllenhaal impressionnant. De ce jeu d'acteurs unique, le réalisateur brouille toutes les premières pistes pour en créer de nouvelles plus saisissantes encore. Si le rythme est peut-être inégal pendant les 2H30 de projection, la pertinence de la mise en scène, quant à elle, perdure tout au long du film. Car savoir filmer deux familles en état de choc, mais aussi représenter TOUTE l'enquête n'est pas donné à tout le monde. Prisoners est un thriller perturbateur, loin des lignes déjà toutes tracées des enquêtes policières habituelles. A voir de toute évidence.

Prisoners ne souffre que d'une chose qui l'empêche d'être un vrai bijou: sa fin. Pour le reste, c'est parfait ou presque. Le film prend son temps, plus de 2h30, jouant sur les ambiances, la pluie, etc, même si c'est parfois un peu long on se délecte de voir un thriller lent, qui n'utilise pas d'artifices grossiers pour créer le suspens mais base tout sur l'image. Villeneuve filme merveilleusement bien, la photographie du film est magnifique. Le parcours des deux acteurs principaux est intéressant à suivre. Jackman, en père de famille désespéré qui veut faire justice lui-même, se précipitant et devenant ultra violent, Gyllenhaal en flic méticuleux, ne vivant que pour son job, déroulant son enquête sans se presser, sachant comment résoudre l'enlèvement des deux filles. La confrontation de leurs visions des choses donne une vraie structure au film. Dommage que la fin ne réponde pas aux attentes. Le film donne beaucoup de fausses pistes, avec des scènes hyper malsaines (et donc géniales) comme l'homme avec les serpents pour accoucher d'une révélation finale certes crédibles mais pas mémorable non plus. On est loin de la fin d'un Seven qui était l'apothéose du film.

Un très bon thriller qui nous tient en haleine du début à la fin. Un film intelligemment écrit, cohérent en tous points, avec une intrigue magistralement ficelée qui réserve son lot de surprises. La mise en scène est également des plus efficaces, la tension s'accentue progressivement, tout comme le mystère et l'ampleur des personnages. Une réalisation réellement prenante, qui s'avère bien plus aboutie qu' "Incendies" pour Denis Villeneuve !

Prisoners très bon thriller de l'année 2013 . L' histoire se déroule dans la banlieue de Boston ou deux fillettes de 6 ans nommer Anna et joy ont disparu mystérieusement . Le détective loki ( jake gyllenhaal ) privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de keller ( Hugh jackman ) le père d'Anna . Il appréhende très vite un suspect mais faute de preuve suffisante se voit dans l'obligation de le relâcher ce qui provoque la fureur de keller . Aveugler par sa douleur keller le père dévasté se lance dans une véritable course contre la montre pour retrouver les enfants disparu . De son côté loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que keller ne commette l'irréparable ...
Le réalisateur denis Villeneuve signe avec prisoners un très bon thriller . Le scénario est bien écrit et très bien ficeler . L'histoire est vraiment prenante . On est véritablement tenu en haleine du début a la fin grâce a un très bon suspense , de nombreux rebondissement et une tension constante qui ne cesse de grimper au fur et a mesure que le film avance . On est véritablement pris dans ce film qui en plus d'être un très bon thriller est également un véritable drame réaliste ou l'on voit la douleur de ses famille . L'ambiance de ce film est énorme . Le film baigne dans une atmosphère inquiétante et sombre voir glauque par moment grâce a une excellente mise en scène nottament quand denis Villeneuve filme certains plans sous la pluie donnant au film une atmosphère inquiétante . Sa amène une tension supplémentaire et sa rend le film encore plus prenant . La musique est également très bonne s'accordant a merveille a l'ambiance inquiétante du film .
Le casting est excellent . Jake gyllenhaal est excellent dans le rôle de loki ce flic déterminer a retrouver ses deux fillettes disparu . Hugh jackman est époustouflant dans le rôle de keller ce père dévaster par la douleur qui va tout faire pour retrouver sa fille disparu quitte a franchir certaines limites qu'il n'aurait jamais franchit en temps normal . Le film montre que ses parents bien sous tout rapport peuvent ce transformer en véritable monstre quand la vie de leur enfant en dépend nottament avec le personnage de keller interpréter magistralement par Hugh jackman qui va devenir un véritable tortionnaire pour retrouver sa fille en nous offrant quelques scènes de violence extrême ou la tension est a son maximum ainsi que le suspense de savoir jusqu'à quelle stade il ira . On se dit que l'humain peut etre prêt au pire dans certaines circonstance et devenir pareil voir pire que les kidnappeurs en question . Le dénouement de cette histoire est assez innatendu . Mais on reste un peu sur notre faim et un peu frustrer car on aurait aimer en savoir plus sur les motivations de ce kidnapping . La fin du film est surprenante un peu a la manière d'inception nous laissant nous faire notre propre théorie sur la scène finale . Un très bon thriller .

C'est le premier film de Denis Villeneuve que je visionne et le moins qu'on puisse dire c'est que ce réalisateur a le sens du suspense. Il nous offre un thriller très angoissant et d'une grande qualité visuelle et narrative. L'ambiance est lourde et sombre, à l'instar de prestigieux classiques comme « Mystic River » ou « Zodiac » dont on reconnaît facilement les influences. Le scénario, vraiment génial, multiplie les fausses pistes et joue avec nos nerfs avec une grande efficacité. Par moment la tension atteint même des sommets grâce à une intéressante réflexion sur les limites entre la morale et ce qui est « humainement » acceptable pour sauver ses enfants : La descente aux enfers des parents est terrifiante, tout comme celle du policier, responsable de l'enquête, prit entre le marteau et l'enclume ! La qualité de l'interprétation est juste parfaite et apporte beaucoup au côté immersif du film. Seul bémol, la fin pourra paraître un peu « téléphonée » aux moins réceptifs ! Pour ma part je place ce thriller dans les tous meilleurs de sa catégorie. Je le conseille sans aucune arrière pensée.

Sorti en octobre 2013 Prisoners est très vite devenu selon moi l’un des plus grands thrillers du cinéma et d’ici quelques années il figurera certainement parmi les chefs-d’œuvre du genre. Denis Villeneuve signait l’un des meilleurs films de l’année 2013 avec ce thriller glaçant digne des plus grands classiques. Dans la banlieue de Boston un jour de Thanksgiving, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, disparaissent mystérieusement et sans laisser de traces. L’inspecteur Loki, chargé de l’enquête, privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller Dover, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais vite relâché car faute de preuves pertinentes, ce qui entraîne la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. Keller est prêt à tout et jusqu’à commettre un acte qui le changera à jamais. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l’irréparable. Mais les jours passent et les chances de retrouver les deux petites filles s’amenuisent. Réalisé par le québécois Denis Villeneuve, auteur du très remarqué Incendies en 2011, Prisoners est son premier long-métrage à Hollywood. Et il faut dire que son film long de 2h20 abordant un sujet très sensible et terrible n’est pas passé inaperçus puisqu’il fut un beau succès avec plus 122 millions de dollars de recettes dans le monde permettant ainsi de rembourser son budget de 46 millions de dollars. Les critiques de toutes part sont élogieuses « Le thriller le plus saisissant depuis Le Silence des Agneaux » selon Première, «  Prisoners est du même souffle que Seven ou Mystic River » d’après Variety ou encore et tout simplement « Un grand film » de la part du Nouvel Obs. Côté spectateurs c’est aussi un succès puisque chez nous en France le film a rassemblé 1 132 934 cinéphiles confirmant l’impact qu’a eu le film sur la toile. Et il faut dire que Villeneuve nous a livré un grand film, intense et poignant, une claque dans le genre comme on en voit rarement au cinéma. Quand on parle de Prisoners on évoque Le Silence des Agneaux de Jonathan Demme, Seven de David Fincher, Mystic River de Clint Eastwood, Zodiac du même David Fincher,… bref toutes ses références alléchantes qui vous procure immédiatement un seul sentiment : l’envie de découvrir cet implacable thriller. Et en effet Prisoners tire sa force de son remarquable scénario, noir et troublant, signé Aaron Guzikowski. On accroche dés le début grâce l’ambiance angoissante amplifiée par la superbe musique de Johann Johannsson faite de son à la Inception. Une ambiance terrifiante qui emmène le spectateur dans les arcanes du mal et de la violence. En abordant l’enlèvement de deux petites filles de 6 ans, le réalisateur Denis Villeneuve aborde la question de jusqu’ou un individu est prêt à aller pour retrouver un être qui lui est cher. Et c’est le personnage de Keller qui symbolise la réponse à cette question. En décidant d’enlever et de torturer à mort le présumé coupable sous prétexte qu’ « il n’est plus un homme », le personnage de Hugh Jackman sombre dans la violence, l’obsession à retrouver sa fille, dans le mal et en perd même sa foi, il n’arrive plus à prononcer les mots « pardonne-nous » à un moment du film quand il récite le Notre Père. Le film peut parâtre assez dérangeant en abordant le thème de la torture mais pose cette question essentiel cité ci-dessus et ici Keller Dover a prit la décision de pratiquer des actes de tortures pour arracher la vérité des lèvres de l’homme qu’il soupçonne d’avoir enlevé sa fille. Des actes qui changeront à jamais son existence et le destin de sa famille. En plus d’aborder des sujets sensibles, Prisoners se révèle être le plus beau et glaçant thriller depuis des années car incroyablement bien maîtrisé par son réalisateur. Le suspense est maintenu jusqu’au bout, la tension est constamment présente et l’enquête est plus complexe que jamais pour l’inspecteur Loki. Le film est constamment noir où la pluie tombe souvent, comme dans Seven, les personnages sont complexes, fascinants et torturés psychologiquement, la musique est digne des plus grands thrillers,… bref Prisoners est un quasi chef-d’œuvre et atteindra ce stade d’ici quelques années c’est sûr. Mais ce qui procure avant tout une grande qualité et force à ce puissant drame, ce sont les impressionnantes interprétations des deux têtes d’affiches que sont Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. Le premier est tout simplement magistral dans le rôle du père de famille, qui, ne supportant pas de perdre sa fille pour toujours commet l’irréparable, certainement la meilleure prestation de Hugh Jackman depuis Le Prestige de Christopher Nolan en 2004. Et quand à Jake Gyllenhaal il est lui aussi dément dans son rôle de l’inspecteur Loki, torturé par la traque interminable du kidnappeur, c’est indéniablement un des ses meilleurs rôles au cinéma. Et les deux acteurs sont également suivies d’une excellente distribution composée de Viola Davis, Maria Bello, Terrence Howard, Paul Dano et de Melissa Leo. Ce clôturant par une superbe fin, Prisoners est décidément un grand thriller du Septième Art qui entrera dans l‘Histoire du cinéma. Froid, lent, angoissant, violent et fascinant, le film Denis Villeneuve est une œuvre unique et captivante.

Une après-midi pluvieuse de Thanksgiving, 2 gamines de 5 et 6 ans disparaissent ensemble dans la banlieue calme de Boston où elles résident en famille. Un suspect est rapidement arrêté, puis relâché, faute de preuves, en dépit d'un comportement étrange, Alex Jones (Paul Dano - habitué des rôles de marginaux, à cause d'abord d'un physique atypique). Le père d'Anna, Keller Dover (Hugh Jackman), survivaliste (et ancien alcoolique renouant dans l'épreuve avec ses vieux démons), qui croit dur comme fer à la culpabilité d'Alex, entreprend de se substituer à la police, entraînant Franklin, le père de l'autre petite fille, Joy. Le chargé d'enquête, l'inspecteur Loki (Jake Gyllenhaal), mène pourtant avec conscience et obstination ses investigations, même si un peu trop lentement.
Ce "Prisoners" se démarque notablement des thrillers conventionnels par la qualité de l'intrigue (un puzzle dont toutes les pièces s'emboîtent sans failles), autant que par le soin porté au contexte, faisant du film un drame - posant des questions graves, derrière l'argument policier. Pour une fois, on peut souligner l'opportunité de ne pas avoir traduit le titre original - en effet, l'anglais ne distingue pas, et "prisoners" désigne aussi bien les fillettes enlevées ("prisonnières", donc, au sens propre) que les protagonistes adultes, "prisonniers" de leurs préjugés, de leurs émotions, de leur passé.....
Le casting est parfait (pour des personnages bien dessinés), l'atmosphère remarquablement anxiogène, la durée, qui pourrait effrayer (2 h 33), se révèle en fait nécessaire - pas de temps mort, mais une progression impitoyable. Vers - l'ultime rebondissement arrivé - une fin "ouverte", en forme de "morale", que chacun devra compléter à sa guise. Un incontestable excellent moment de cinéma, dû au québécois Denis Villeneuve.

Avant d'aller voir ce film au cinéma, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'avais vaguement entendu parlé de "prisoners" et je savais qu'il était question d'une histoire de petite fille disparue ou d'un truc du genre. Du coup je m'attendais plus à un drame familiale larmoyant où l'on verrait Hugh Jackman ruisselant de fausses larmes et déclamant des répliques du genre "pourquoi a-tu disparu, ô petite fille bien aimé ?". C'est donc avec une agréable surprise que j'ai vu un thriller plein de suspens et de rebondissement qui m'a laissé bouche bée pendant 2h30.

"Prisoners" m'a énormément fait pensé à "The Pledge", l'excellant film de Sean Penn. Le même style d'affaire glauque, les mêmes fausses pistes et rebondissements, le même suspens. On y retrouve même des scènes similaires comme le suicide d'un suspect en plein commissariat.
La où "Prisoners" se démarque du film de Sean Penn, c'est par sa violence parfois extrême. Notemment via le personnage du père, magnifiquement interprété par Hugh Jackman, qui va décider devant l'impuissance du système judiciaire américain de faire justice lui-même, quitte à inventer un instrument de torture assez pervers. Même si cet aspect du scénario n'est pas le plus intéressant, il a le mérite d'aborder le sujet de la présomption d'innocence,qui plus est dans un pays où il existe encore la peine de mort et ou l'erreur judiciaire est toujours possible.
Pour nous faire tenir sur les 2h30 de film Denis Villeneuve n'est pas avare en rebondissement. D'ailleurs, une des seules choses que l'on pourrait lui reprocher c'est justement d'en faire un peu trop sur les fausses-pistes. La première on y croit. La seconde aussi. La troisième on se dit que ça commence à faire beaucoup. Et à la quatrième, on se dit qu'il nous prend vraiment pour des jambons. Mais ce sentiments est vite oublié lorsque arrive le dénouement final, ou tous les éléments de l’enquête s'assemblent de manière logique. On est un peu dans le même état d'esprit que quand Hercule Poirrot réuni tous les suspects dans un pièce pour nous dire le nom de l'assassin. Au fur et à mesure que l'on comprend, on se dit "Bon sang, mais c'est bien sur !".
Je n'ai pas parlé de la mise en scène. Disons qu'elle est maîtrisé et efficace. Certaine scène sont d'une puissance émotionnel assez rare. La scène de la découverte de la dizaine de caisse, dont on redoute l'ouverture, par exemple. Ou encore la toute dernière scène, brutalement interrompu par le générique.

Je vais m’arrêter là pour cette critique, car j'ai la flemme d'en écrire plus. Si vous n'avez pas compris qu’il aller voir "prisoners", alors c'est que vous êtes autiste.

Le Silence des Agneaux, Zodiac: des comparaisons élogieuses, le film Prisoners en compte pas mal. Et effectivement, il ressemble peu ou prou à un condensé des deux films cités plus haut. Ce qui n'est finalement pas surprenant tant son script offre une latitude peu ordinaire pour un thriller. Le kidnapping de deux petites filles le jour de Thanksgiving secoue une petite ville dans la banlieue de Boston. Mais va vite se révéler n'être que le point de départ d'une histoire encore plus noire et retors. Alors que le détective Lokki relâche un suspect que beaucoup d'éléments semblaient accuser, le père d'une des deux fillettes -Keller Dover- décide d'agir pour les retrouver lui-même...quelque soit le prix à payer. Les jours passent et avec eux les chances de retrouver les deux enfants en vie. L'équation est d'autant plus complexe car Lokki doit absolument résoudre cette affaire avant que Dover ne commette l'irréparable. Tout réalisateur de thriller sait que, dans le domaine, il passera toujours derrière le film de Jonathan Demme avec Hannibal Lecter, et surtout David Fincher qui a quasiment réinventé le genre à lui seul. Manifestement, Denis Villeneuve le sait et son nouveau film emprunte aux deux cinéastes le sens du rythme, n'hésitant pas à étirer les scènes pour conférer au film une ambiance encore plus délétère et désespérée. Prisoners partage également avec Le Silence des Agneaux cette ambigüité morale, et n'a clairement pas à rougir de la comparaison tant elle est poussée à son paroxysme ici. Les actes de Keller pour retrouver sa petite donnent lieu à des scènes d'une tension extrême et une sensation de malaise rarement atteinte sur grand écran. Elle est d'autant plus insoutenable que Keller, victime passée au rang de bourreau, est aveuglé par son dogme. Dans ce rôle complexe, Hugh Jackman, d'une intensité incroyable, trouve sa meilleure prestation depuis Le Prestige. Jake Gyllenhaal, dans un rôle aux antipodes de celui qu'il tenait dans...Zodiac (tiens?), est aussi étincelant dans les pompes du policier désabusé mais qui n'a pas renoncé pour autant. La photo de Roger Deakins achève de donner à Prisoners les allures d'un futur classique. Il n'est pas sans défaut: les 2h30 se ressentent sur le dernier quart d'heure. Mais il n'empêche qu'on tient surement l'un des meilleurs polars de ces dernières années, au scénario implacable (disséminant rebondissements et indices pile au bon moment).