Avis : Prisoners - Page 3

La bande-annonce laissait présager qu'on pouvait aisément le comparer à Seven. Il n'en a pas la carrure car Seven est un chef-d'oeuvre mais Prisoners frôle très souvent avec ce statut car dans son genre, il excelle tout simplement. La qualité du scénario n'y est pas étrangère et les acteurs donnent vraiment tout. L'ambiance est lourde, lente mais diablement tendue et astucieuse. C'est très prenant et très efficace. Un thriller noir et terriblement glacial qui pourra laisser perplexe plus d'un. Il manque sûrement des indices pour rendre ce film parfait mais vous n'allez pas vous ennuyer car le réalisateur donne l'impression qu'il s'amuse beaucoup avec ses personnages tellement il maîtrise la chose. Si ce n'est pas une preuve d'excellence, on ne peut pas nier des détails qui ne trompent pas car un thriller est réussi quand il est bien ficelé avec des surprises et c'est vraiment le cas là.

Le Nord des Etats-Unis, on ne sait trop où. Du gris, beaucoup de gris, dans cette petite ville tranquille qui n'a pas été épargnée par la crise. Un soir de Thanksgiving, deux petites filles disparaissent. Un suspect est arrêté, mais vite relâché faute de preuves, alors qu'un des deux pères est certain de sa culpabilité. La tension monte...
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Pour son arrivée au Etats-Unis après plusieurs films très remarqués (dont le formidable "Incendies"), le cinéaste québecquois Denis Villeneuve n'a pas choisi la facilité, en se récupérant un script qui traînait depuis plusieurs années à Hollywood, mais qui semblait faire peur à beaucoup de monde. Et pour cause, tout semble éminemment casse-gueule dans ce projet : des thèmes lourds, un scénario plus tortueux que prévu, des questions morales qui pèsent des tonnes, une intrigue longue (2h20), et même un casting à la limite du contre emploi avec Hugh "Wolverine" Jackman dans un rôle sombre, violent et torturé.
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Et pourtant, "Prisoners" a presque l'étoffe d'un classique. D'abord grâce aux méandres du script, qui nous laisse croire souvent à une fin, à un retournement, à une conclusion, avant d'embrayer une fois encore vers une autre direction, comme si l'on voulait perdre tout certitude. C'est la première grande qualité du film : surprendre, déconcerter, faire durer avec patience infinie une intrigue dont le cœur est l'attente et la peur. Et si la violence ou l'angoisse sont parfois insoutenables, ce n'est pas gratuit ou voyeur, et les questions morales ne sont jamais loin.
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Ensuite, grâce à une qualité artistique vraiment remarquable pour le premier film hollywoodien, en particulier avec un travail poussé sur les lumières. Le gris d'abord, la nuit ensuite, les bougies, pour finir sur un blanc aveuglant quand la neige arrive. Et quand un flic pourchasse un suspect le soir à la lumière des lampadaires entre les chiens qui aboient, on a presque basculé dans le fantastique.
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De film de faits divers douloureux, Prisoners avance donc peu à peu dans le polar sombre et poisseux, dans un film d'une noirceur incroyable, qui casse l'espoir et voit ces personnages tomber les uns après les autres., les deux derniers seront le père et le flic.
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Meurtri, révolté, en proie à des pulsions, le père se fourvoie peu à peu, s'accroche à ses certitudes, bascule dans la folie. Hugh Jackman, loin de ses acrobaties mutantes, est absolument remarquable de colère et de dignité. En face de lui, un flic solitaire, jeune et obstiné, face au désespoir qui grandit au fur et à mesure que les jours passent sans résultat. Loin des clichés du genre, Jake Gylenhall compose un étrange détective froid et précis, à contre-emploi total de son rôle dans "Zodiac", auquel on pense évidemment. A un moment du film, quand tout espoir semble être perdu, ils se croisent dans une voiture, sous la pluie. Le père hurle sa colère, le flic suspecte et questionne, ils sont tous les deux seuls au monde avec leur désespoir.
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On a parlé de Fincher, on a aussi parlé d'Eastwood et de Mystic River pour évoquer les grands classiques américains auxquels ce raccroche cet étonnant film. Ce sont peut-être les plus beaux compliments à faire à un Denis Villeneuve qui a réussi un vrai tour de force, et qui devrait s'installer pour quelques temps dans le paysage au vu du joli petit succès du film sur les écrans américains, en attendant les oscars pour lesquels il pourra se placer en outsider. (aux côtés de "Rush", pour contrer le triste "Majordome)
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En conservant son style et ses thèmes, en ne cédant pas à la facilité, le réalisateur a parfaitement réussi sa transition, et pourrait donner quelques tuyaux à ses collègues européens qui se sont noyés dès leur premier essai (rappelez vous l'effrayant Tourist). Qu'un film aussi long, difficile et exigeant trouve son public est en tout cas une excellente nouvelle...

Le kidnapping d'un enfant. Pour les parents l'inquiétude s'installe. Le père qu’interprète Hugh Jackman s'obstinera à un point qu'il en va mène très loin (trop !). Il mène sa propre enquête et va enfermer et torturer ce qui pense être le bon spoiler: "coupable"
. Un détective atypique (Jake Gyllenhaal), mène bien évidemment lui aussi son enquête et surveillera le père. Le long-métrage ainsi que son suspense ne souffre pas de longueur. Un thriller de haute volée avec une scène sur une route de nuit vers la fin quand le spoiler: le détective ramène en urgence l'enfant vers l’hôpital le plus proche
, que j'ai trouvé splendide dans sa réalisation tout comme sa photographie. Ce passage contient un des plus beaux jeu de lumière que j'ai pu voir.

Eh bien, eh bien ! Voici un excellent drame policier dans la lignée de Gone baby gone, Mystic river ou encore l'exceptionnel Zodiac. Des personnages bien campés, une intrigue en constante évolution, des acteurs qui y croient, du suspense, et surtout du mystère. Qui a donc kidnappé ces petites filles ? Sans omettre le fait que techniquement le film est très propre : Une image froide, triste et humide ainsi qu'une flopée de plans et mouvements de caméra soignés. Les 2h20 de Prisoners passent en un rien de temps tant ce film nous embarque avec lui. Excellent.

Tout simplement un film superbe. Le suspense est intense, la réalisation parfaite, le jeu d'acteurs irréprochable, la tension élevée à son paroxysme à certains moments, un scénario brillant. Hugh Jackman très convaincant comme d'habitude, et Jake Gyllenhaal incroyablement percutant dans se rôle. Seul bémol, la fin qui m'a quand même déçu et qui n'ai pas à la hauteur de ce à quoi je m'attendais.

Critique de "Prisoners".
Prisoners est un excellent thriller, réalisé avec beaucoup de maîtrise. Il parvient à retranscrire la détresse et le désespoir des familles face à la disparition de proche(s). Superbe mise en scène épaulée d'acteurs éblouissants que sont Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. C'est le genre de film qui marque les esprits longtemps après visionnage. Le titre reflète parfaitement le contenu du film, un polar à déguster sans modération. 4,5/5

N'attendons pas pour le dire : Prisoners est un belle réussite ! Un pure polar sec, haletant et noir comme on en à pas vu depuis Seven. Une écriture magistral, des références en pagaille (Zodiac, Gone Baby Gone, Mystic River et de nombreux film de David Fincher), une mise en scène astucieuse et soigné, une photographie à tomber.
L'intrigue peut certes semblé basique - deux enfants qui disparaissent, des parents au bout du rouleau et un inspecteur qui ne cherche qu'à trouver la vérité - mais prend son temps et se déroule aussi en deux parties : celle de l’enquête et en parallèle les actes impulsif des parents désespéré.
Une autres volonté qui fait de Prisoners un film spéciale est que aucun personnage n'est irréprochable (même la grand mère), un flic à moitié cinglé, un père qui montre rapidement sa face sombre et des parents sans pitié pour retrouver leurs enfants.
Notons également que Denis Villeneuve et le scénariste Aaron Guzikowski jettent un regard critique foudroyant sur l’Amérique, au programme : les failles du système carcéral et juridique, la présence de la religion pour réparer les bêtises, la dangerosité des médias.
Point de vu technique il faut saluer la mise en scène de Denis Villeneuve qui fait rappeler un certains David Fincher.
Passons maintenant en revue le casting et là ça prend chère car il faut dire que même si tout les personnages son interprété à merveille (mention spécial à Paul Dano) Hugh Jakman n'est absolument pas crédible dans son rôle de pauvre alcoolo et le film baigne dans les préjugés. Voir Hugh Jakman en Keller Dover se serai comme voir Leonardo DiCaprio en Jon Doe. Le rôle de Jake Gyllenhall fait également beaucoup trop rappeler Zodiac.
Conclusion :
Prisoners est certainement un film qui va laisser des traces. Haletant, noir, sauvage et malsain on tien ici quelques chose qu'on ne révéra pas avant au moins quelques années.

Prisoners est un excellent thriller. L'ambiance du film est incroyable,sombre et froide. La réalisation et la photographie sont magnifiques et le scénario est parfaitement écrit. Cette histoire nous captive du début à la fin. Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal sont formidables,les deux acteurs sont le gros point fort du film. En conclusion, Prisoners est un film magistral avec très peu de défauts. Denis Villeneuve a réalisé un grand thriller.

Excellent film policier, réalisé par le très prometteur Denis Villeneuve.
L'atmosphère froide et brumeuse est installé dès les premières minutes.
Le duo Hugh Jackman – Jake Gyllenhaal fonctionne à merveille, tant les deux acteurs sont brillants. Les autres rôles sont bien interprétés. On s'accroche terriblement aux personnages. On partage la folie et le désespoir dans lequel entre le personnage d'Hugh Jackman (grâce d'une part à l'écriture sans faute du personnage et la prouesse d'acteur). Le personnage de Jake Gyllenhaal est très intéressant également. Terrence Howard incarne avec brio un personnage déchiré entre le désespoir et la violence. Quant à Paul Dano, il joue remarquablement son personnage très ambigu. La direction d'acteur est impeccable.
L'histoire est génialement écrite, très glauque. Les rebondissements sont très biens, la fin est assez inattendue (signe d'un bon thriller).
Le film a tout de même un vrai défaut de longueur. Comme dans tous les films policiers, si l'enquête n'avance pas, les spectateurs voient le temps passer. Et, en l'occurrence, aux environs des deux tiers du film, le film devient un peu long avant de se rattraper à la fin. Le film dure tout de même deux heures et demi.
Honnêtement, chapeau ! Denis Villeneuve est clairement un réalisateur à suivre.

Denis Villeneuve dresse un tableau froid et pessimiste de l'Amérique. Cependant, il n'étouffe pas complètement l'émotion. Plus que l'enquête, c'est le questionnement et l'évolution des personnages qui sont passionnants ici.

La je dois dire que je m'attendais pas a ce que le film me plaisent ne dirait pas qu'a certain moment j'ai ressentie une baisse de rythme(notamment vers la fin du film),mais quand bien même j'ai était vraiment en haleine,non pas de savoir qui était le coupable,ça je l'avais sentie au milieu du film,mais plutôt de savoir le sort au deux petites filles.

Est bien sur les prestation du film,encore une fois c'est du très bon,peut être pas des performances de malades(comme j'ai entendu dire),mais vraiment du très très ça soit Jackman vraiment excellent de bout en bout,bizarrement j'ai pas pue le dé bien Jake Gyllenhaal qui ma vraiment bluffer(c'est yeux m'ont fatiguer....sorry),est le reste du cast est pareille que ca soit Howard,Bello,Davies,tous sont vraiment"humains",est réagissent comme chacun pourrait le faire.

La réalisation de Villeneuve est bien dur,froide,efficace,elle ma rappeler un peux la série The Killing(pour ceux qui connaissent c'est un très bon compliment),peut être la aussi mon autre ptit problème,pas assez audacieuse a mon gout(sentiment de déjà vu)mais reste un travail remarquable.

Donc sans être tenu de petit défaut,l'équipe du film livre un polar hyper efficace construit avec beaucoup de talent,pour tout vous dire ça faisait longtemps qu'un polar/thriller ne m'avait pas autant accrocher(Zodiac je crois).

Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu... Très vite un premier suspect (Paul Dano) est arrêté pour enlèvement d'enfants mais relâché, aussi vite, faute de preuve.
Un double regard sur la situation : L'auto-justice incontrôlable et l'enquête officielle mené par l'inspecteur avec droiture, obstination et dans les règles de la loi.
Le détective Loki (Jake Gyllenhaal) est prodigieux de rage et de rigueur même dans son attitude il est méconnaissable : chemise boutonnée jusqu'en haut, clignements des yeux comme un tic d'agacement, maintien de sa colère avec acharnement, le rôle est puissant.
Hugh Jackman, le père d'une des fillettes, est psychorigide et devient fou suite à la disparition de sa fille. Son rôle est troublant et il est convainquant. On devine chez lui une tendance à se préparer au pire, évidement il perd le contrôle et c'est un gros dérapage vers l'auto-justice, l'emportant dans une spirale de violence. Il embarque dans son délire le père de Joy (Terrence Howard) mais ce dernier, malgré la douleur, se fait rattraper par son sens de la justice.
Les deux méthode d'investigation sont opposées avec la même volonté de réussite.

Le reste du casting est irréprochable, Paul Dano est surprenant dans ce rôle inhabituel et quasi muet. Mellisa Léo nous fait frissonner.
Le scénario est costaud, ultra bien ficelé avec une manière particulière de traiter le sujet. Ce qui lui donne plus d'élégance et de rythme. Un excellent thriller.

Hugh et Jack m'ont bluffé. Un film que j'attendais avec impatience et qui m'a beaucoup surpris, notamment dans son scénario. Il y a une ambiance très envahissante et très intrigante, un style un peu à la Zodiac. Certains pourraient critiquer le fait qu'on y trouve certaines longueurs que je n'ai personnellement pas ressenti. Le travail des personnages et extrêmement bien travaillé. J'apprécie l'originalité et l'unicité qu'un réalisateur peu apporter dans son oeuvre. L'originalité pour moi réside dans la fin. Ce n'est ni un Happy end ni une fin dramatique. C'est un mélange des deux, qui certes, existe dans d'autres films, mais qui là à été façonné différemment. On sait comment ça finis, mais on ne le voit pas ! Bravo l'artiste !

Je dois avouer que je n'ai pas tout compris à l'histoire de ces enfants kidnappés, à la fin. Mais j'aime mieux ça. On se passe des explications laborieuses qui font le détail de chaque scène mystérieuse, non seulement cela enveloppe le film d'une aura mystérieuse mais surtout, ce n'est pas le plus important. L'important c'est la noirceur, c'est l'ampleur de chaque personnage de ce film prenant, tendu, incroyablement filmé, du véritable cinéma, des très grands acteurs, cette chronique du quotidien qui dégénère, de ces gens normaux, de ces voisins parfaits qui ne gèrent plus rien, surtout pas cette peur, cette violence qui explose et de la vie qui dégénère.

Après le succès multi-primé de "Incendies" (2010) sur une tragédie familiale sur deux générations, un film "européen", le québecois Denis Villeneuve signe un thriller nord-américain solide et efficace, la bonne surprise dece mois de ce début d'automne. Ancré dans la campagne sauvage aux alentours de Boston (ville coutumière du genre depuis quelque temps), deux familles se rejoignent pour Thanksgiving avant de s'apercevoir que leur deux fillettes respectives ont disparu... La tragédie de la disparition et l'horreur de la pédophilie, déjà mainte fois vu au cinéma, sont toujours porteurs pour un bon thriller... L'atmosphère glacial et une voix off nous embarque d'entrée dans un monde plutôt pessimiste voir paranoïaque qui prend forme avec le personnage Keller Dover (Hugh Jackman impérial) qui est survivaliste (mode de vie spécifique pour se préparer à une catastrophe qui de toute façon doit arriver) ; sauf que de catastrophe Keller Dover ne s'attendait pas à celle-ci, sa cave archi pleine de matériel ne lui servuira pas dans la disparition de sa fille. L'enquête à peine commencée Keller Dover est aussi impétueux qu'impatient et dès le 2ème jour décide de passer à l'acte, son intuition lui soufflant que l'individu libérer par manque de preuve sait la vérité. Enlever le bonhomme pour lui faire avouer sous la torture semble la dernière solution pour le père qui embarque son ami et voisin dans ce délire... Excellent travail sur le caractère et la psychologie des personnages et à tous les niveaux, du père décidé à tout, au père perdu (tout aussi bon Terrence Howard) qui sait que ce n'est pas la solution, au flic intègre (Jake Gyllenhall parfait) et frustré de ses échecs en passant par le suspect autant victime que coupable (Paul Dano superbe). Tous les personnages ont des fêlures, le seul personnage sûr de lui et solide sera le véritable fléau... Le scénario sème les indices comme les doutes, perd le spectateur comme les protagonistes et si le puzzle reste linéaire, la construction de l'enquête reste judicieuse, passant d'un indice qui sert au flic autant qu'au spectateur à l'indice qui permet au spectateur d'avoir une avance sur les personnages ce qui donne un suspense à deux vitesses parfaitement maitrisés et intégrés. Autre bon point, le réalisteur évite l'écueil du pathos et du larmoyant, nul besoin ici, le drame se suffit à lui-même. Petit bémol pour la fin (question de temps ?!) mais ça reste un des meilleurs thriller à suspense de ces derniers mois.