Elephant Man, deuxième long-métrage de David Lynch, adapté d'horribles faits réels, reste à ce jour l'une des oeuvre cinématographique les plus reconnue qui soit. Et pour cause.
L'oeuvre de Lynch conte la vie de John Merrick qui, suite au terrible accident de sa mère lors de sa grossesse, viendra au monde en étant totalement difforme et deviendra une véritable bête de foire que l'on surnommera cruellement "L'Homme Eléphant" ("Elephant Man"), jusqu'à ce qu'un chirurgien, le docteur Frederick Treves, fasse sa rencontre. La première scène du film, évoquant l'accident de la mère de John, qui fut renversée par un éléphant, est extrêmement intrigante, étrange, onirique, voir dérangeante et confère une véritable inspiration stylistique, narrative et esthétique de la part de David Lynch. Nous retrouverons ces séquences étranges et très inspirées plastiquement parlant à plusieurs reprises au cours du film.
La suite de l'oeuvre sera à la fois empreinte d'une cruauté affligeante de la part de ceux n'acceptant pas la différence de John, mais également d'une immense tendresse de la part des personnes ressentant de la sympathie pour lui, comme, par exemple, lors de la scène où Roméo et Juliette, l'oeuvre de Shakespeare, intervient. Car, en effet, sous la déformation physique de John se cache un homme terriblement intelligent, gentil, attentionné, émerveillé, tendre et attachant, que le grand John Hurt interprète avec une justesse absolue. Notons également le charisme incroyable de Anthony Hopkins, ainsi que la B.O, à faire dresser les poils sur les bras.
Dénonçant admirablement la bêtise humaine et l'intolérance, Elephant Man est un immense chef-d'oeuvre du Septième Art. Finalement, entre John et les hommes dits "normaux", qui sont les vrais monstres ?