Votre avis sur The We and The I ?
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 20 septembre 2012
Michel Gondry est assurément un stakhanoviste des écrans. Il n’y pas une année où l’on est susceptible de le retrouver à la tête d’un nouveau projet aux ambitions différentes. Touche-à-tout – clips, courts-métrages, longs-métrages, documentaire ou fiction, faces B, épisodes de série – qu’importe, cette variété montre que le cinéaste est un artiste multimédia et protéiforme. Rien de plus normal, alors, que The We And The I vienne participer activement de cette logique.
La suite est ici : http://critiqueconnection.wordpress.com/2012/09/20/the-we-and-the-i/
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 19 septembre 2012
Content de retrouver Michel Gondry dans un autre registre. On passe vraiment un moment sympa en compagnie de ses enfants du Bronx qui se lasse des vannes toutes les 5 minutes. Un film touchant et a la fois drôle sur les adolescents de maintenant.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 19 septembre 2012
"The We and the I" c'est "le Nous et le Je".
C'est la fin du dernier jour de classe avant les grandes vacances. Les ados rentrent chez eux en empruntant un bus qui traverse le Bronx et les dépose au fur et à mesure.
Ce film n'est ni une critique, ni une caricature. C'est un constat remarquablement bien fait des cancers qui rongent le système scolaire US et principalement des cliques et des "bullies".
C'est aussi un film universel sur les ados, l'apparence et la réalité, le groupe social et le groupe familial.
Vous allez être entraînés dans un road-movies au travers du Bronx, très agité au départ puis de plus en plus intimiste et au bout d'1 heure 40 vous voudrez revoir le film.
NB=Les cliques sont des groupes très fermés: "ceux qui ont le profil", "les losers", "les intellos".... Si vous ne rentrez dans aucune clique, vous pouvez passer toute votre scolarité sans que personne ne vous adresse la parole.
Les Bullies sont des petites brutes dont le jeu principale est de tyranniser impunément les plus jeunes et les plus faibles, en les rackettant, les frappant, les jetant dans les bennes à ordures....
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 19 septembre 2012
Ça a beau être incontestablement signé de la patte de Gondry, il nous a habitué à mieux! La 2e moitié du film est carrément ennuyeuse!
4,0
Publiée le 19 septembre 2012
Le nouveau film de Michel Gondry est magique. C'est une ode à la jeunesse sans complaisance, sans idéalisation, juste et passionant. Gondry nous fait monter dans son bus au début de son oeuvre. On y restera bloqué quasiment tout le temps, jusqu'à la fin où le voyage iniatique se termine. On est bloqué avec ces lycéens, pas d'échappatoire possible, contrairement aux ados qui descendent progressivement du transport.
Dedans c'est la jungle, on pouvait s'en douter. Meilleur moyen de survivre, se montrer aussi dur que les autres. Ce n'est plus des individualités que filme alors Gondry, c'est des troupeaux de carnivores qui sont prêts à se jeter sur la première proie, pas par méchanceté mais par instinct de survie. Cette fougue de chaque instant est parfaitement retranscrite par la caméra de Gondry qui parvient, et c'est absolument génial, à proposer son univers même dans ce bus du Bronx.
C'est tour à tour drôle, énervant, exaspérant, déprimant, désespérant. Mais Gondry ne cherche pas ici à complaire son spectateur. Il n'est pas là pour faire un film d'aigri non plus. Pas question de montrer la jeunesse comme une bande d'idiots irrespectueux qui ne comprennent rien. Non, c'est un regard beaucoup plus doux qu'il pose, sans idéalisation aucune.
Lorsqu'il est temps de passer à filmer chaque individu, le film devient merveilleux. Cette fois-ci, la caméra de Gondry s'attarde sur les visages, se pose un peu. L'effervescence première a progressivement disparu, ils ne sont plus que quelques uns dans le bus. On peut s'intéresser à eux, ils ne sont plus "des lycéens", ils sont des individus complètement différents. Mais leur autre visage, celui "de groupe" fait également parti de leur individualité. Gondry le sait, il ne cherche pas à dire qu'en fait quand ils sont seuls ils sont parfaits, non, ce n'est pas ça. Cette dernière partie est vraiment magnifique, ce temps de calme qui suit la tempête, la bataille. On voit ces jeunes comme des êtres fragiles, en pleine construction, ridicules mais émouvants à la fois, avec leur propre problème. Sous la caméra de Gondry ils semblent touchés par la grâce.
Depuis combien de temps, Michel Gondry n'avait pas lui, était touché par la grâce ? En tout cas, avec The We and The I, il signe son meilleur film depuis bien longtemps. Ou peut-être son meilleur film tout simplement.
4,5
Publiée le 18 septembre 2012
Derrière des facettes de pseudos jeunes branchés et vulgaires, le réalisateur d'Eternel Sunshine nous emmène directement dans un milieu juste et délicat. Que deviens le We, que devient le I?Ils se separent, se rassemblent, se separent, se rassemblent, pour finir par mieux se séparer. Gondry pose la question du Je et du Nous. Qui sommes nous vraiment derrière ces apparences de grosses brutes et de clichés? Qui laissons nous paraitre? Le film ose nous demander comment nous nous voyons, il nous laisse nous refléter et n'a pas peur de nous montrer la vérité que l'on a beaucoup de mal a accepter. Mais surtout, The We and the I, c'est plus que ca. C'est du grand Gondry. C'est a la fois une Teresa compléxée timide et soumise, une Chen mal dans sa peau, un Mickael totalement a coté de la plaque, et surtout un bus remplie d'émotions et de sentiments a la fois fausses et vraies. Tout devient un masque, puis de fil en aiguille, le mensonge et l'apparence laisse place a la sincérité, aux révélations. Ce bus, on aurait aimé y rester bien plus que 1h et des poussières. Une oeuvre de toute beauté et de toute sensibilité.
2,0
Publiée le 18 septembre 2012
Dommage que le contenu soit un peu light. On se délecte quand même du style Gondry, ça fait plaisir.
4,5
Publiée le 18 septembre 2012
Michel Gondry parvient une fois encore à surprendre, en faisant de ce film qui aurait pu etre une oeuvre technique prétentieuse intellectualisée, un grand moment d'émotions entremêlées dans la trame narrative chapitrée, finalement assez classique, du "We" exubérant, drôle et parfois stupide au "I" beaucoup plus sincère, et finalement assez triste, dont un personnage est finalement le personnage principal, un personnage tellement réaliste.. Je ne sais pas à l'heure actuelle si c'est juste un grand film ou alors un Chef d'Oeuvre, mais ce que je sais, c'est que c'est un grand moment de cinéma à vivre, alors vivez le.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 18 septembre 2012
Un film sympa .. des acteurs tous atypiques ... un bon moment de passé. des petits passages marrants.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 18 septembre 2012
Je pense que ce film n'est pas à conseiller à tout le monde. Il faut déjà partir dans l'idée du côté philosophique avant de le regarder, penser à l'impact de la société sur notre personne, comment celle-ci nous formate. Ne pas se mettre en tête de vouloir de l'action ou des effets spéciaux en cascade. C'est un film qui se regarde et se réfléchit.
Il est dommage de voir certaines personnes partir dès les 20 premières minutes du film. Ce n'est certes pas le film de l'année, ni même de la semaine, mais c'est un film qui tend à faire réfléchir sur notre attitude en publique et la personne que nous sommes réellement.
A voir si le côté philosophique vous intéresse sinon à passer sous peine de le décréter "pire film de tous les temps" (dixit une jeune adolescente à côté de moi durant la séance).
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 23 septembre 2012
Un huit clos dramatique où les émotions profondes des personnages surgissent au fur et à mesure. L'ambiance est là. La fin est connue, mais on ne sait pas comment elle va se dérouler. On emmagasine pendant tout le film les sentiments des personnages auxquels on finit par s'attacher. Un film à voir absolument.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 18 septembre 2012
Film ou documentaire ? je penche pour la 2° hypothèse car il n'y a pas de scénario et le tournage aurait pu être réalisé dans n'importe quel bus au monde. Il y a de bonnes séquences ( la cigarette dans la bouche du bébé et sutout la scène du chewing gum) mais la répétition de la vidéo de la glissade n'apporte rien et la scène de l'accident est grotesque. Très vite,le voyage devient ennuyeux et l'envie prend de descendre aussi du bus.
Néanmoins, les jeunes jouent bien en particulier Mickael qui est le personnage le plus intéressant.a
4,5
Publiée le 19 juin 2013
http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/09/26/the-we-and-the-i/ | Le film sur l'adolescence est devenu une institution, un genre à part, qui regroupe tant l'humour gras de "American Pie" que les êtres déglingués de Larry Clark. Certains réalisateurs, adeptes du questionnement crucial du passage de l'adolescence, ont mis en avant des êtres qui se tournent soit vers la violence ("Elephant" de Gus Van Sant) soit vers l'adage Sex, Drugs and Rock'n'Roll ("Ken Park" de Larry Clark). Mais Michel Gondry prend à contre pied cette logique d'un être exclu de la société. Ce n'est plus la marginalité qui effraye, mais tout simplement les relations qui dirigent la micro-société des lycéens. C'est en cela que Gondry ne pouvait choisir un meilleur tire, "The We and the I" démontre parfaitement que le groupe fait l'individu. Ce dernier n'est rien sans le groupe, il doit survire non par lui-même mais pour et dans une communauté. Il n'y aura pas ici le passage obligé d'une fin de l'innocence, d'une destruction des modèles parentaux. Michel Gondry n'est pas dupe, car instaurer ces passages dans son oeuvre aurait insinué qu'il y a aurait une once d'innocence dans un monde qui est régi par un darwinisme social. Il laisse de côté les héros stéréotypés pour plonger au coeur même d'une réalité qui se basant sur la banalité des êtres engage un réel questionnement.

Si "The We and the I" paraît le miroir fidèle d'une génération perdue, c'est que son réalisateur englobe son propos d'une mise en scène qui cerne au plus près les fondements de la vie lycéenne. On ne peut voir l'oeuvre de Gondry autrement que comme un huit clos où règlements de compte et effusions sentimentales cohabitent. L'idée du huit clos est une trouvaille intéressante qui sied parfaitement aux relations adolescentes. Une salle de classe n'est autre qu'un lieu fermé et un témoin d'une guerre silencieuse mais dévastatrice dans laquelle les bourreaux et leur proie coexistent froidement.Le Bus aurait alors pu apparaître comme un échappatoire, mais c'est le contraire qui s'opère. Le Bus devient le lieu où cette guerre n'a plus à être silencieuse. La route n'amène pas l'espoir et la liberté, mais reflète les rêves tant des brimés que des persécuteurs. Gondry survole ces rêves et leur donne un caractère illusoire en les faisant se chevaucher (par des trouvailles caractéristiques d'un Gondry bricoleur) ironiquement. Durant ce trajet vers l'enfer, les thèmes se succéderont tout comme les protagonistes. Il sera question d'exclusion, de tromperies, de sexe. Mais Gondry dépasse le modèle même du teen-movie en faisant tour à tour ses personnages bourreaux et tortionnaires. Chacun est une pierre angulaire de cette terreur étouffante. Il suffit de se focaliser sur le personnage de Michael pour comprendre la complexité de l'individu. Il sera bourreau, puis victime, confident et finira tout simplement en ami. Il est l'exemple même des ravages d'une communauté lycéenne sur l'individu. L'important est le paraître.

Gondry continue son immersion en traitant son sujet d'une façon documentaire. Ces acteurs amateurs nous font partager une partie d'eux même, on est spectateur de leur intimité. Ils ne jouent pas, ils vivent. Gondry nous rappelle le principe même du cinéma, celui d'entrer dans une intimité qui avant nous était interdite. L'intimité à l'ère du tout technologique passe également par les téléphones portables et les réseaux sociaux. Gondry s'intéresse alors à la puissance de ces derniers: un texto et une vie par en fumée. Il suffit de voir la souffrance de Teresa, son sentiment de rejet, de n'avoir pas reçu le message collectif, ou son visage s'illuminer quand enfin elle ressent les vibrations de son portable. Le réalisateur ne tarde pas à montrer un paradoxe de société numérique: bien que les sentiments et les sensations sont exacerbées, cette société fonctionne par une négation des faits naturels. Ils tentent d'exclure ce qui leur montre la vulnérabilité de leur vie. Le côté pathétique d'une mort annoncée par message et mis de côté témoignent de cet envie de croire en une vie éternelle ou du moins suffisamment longue pour pouvoir croire en ses illusions et tenter de les faire devenir réelles.

Gondry signe un oeuvre bouleversante qui pour une fois voit l'adolescence se mettre à nu et montrer ses travers sociaux.
4,0
Publiée le 17 septembre 2012
le film m'a renvoyé à Jean Jacques Rousseau, c'est la société qui corrompt l'homme....Le coup de pinceau de Michel Gondry est clair et précis.....Il peint l'adolescent, pardon l'adoleschiant avec ses turpitudes, son besoin d'agresser voire de profaner ce qui l'entoure...On peut se douter que ce qui se passe dans un bus se passe tout au long de l'année à l'école....Et c'est là qu'il est fort.....Le we c'est aussi le besoin de frimer, de ridiculiser, de s'affirmer dans la violence plutot que dans la politesse.......Le portrait social est amer et sans équivoque, il sonne juste, textos, sms, en permanence, railleries du voisin plutot que compromission affective avec le monde.....C'est l'affect qui tue semble dire la jeunesse......Le dialogue entre les deux jeunes homosexuels est le noeud du film et est sans équivoque, écoutez le , il vaut son pesant de cacahouètes et surtout d'émotions.....L'analyse sociale est parfaite et aigue.....Le film en trois parties est irritant dans la premiere, les ados sont tellement odieux qu'on voudrait les étrangle, mais à paritir du dialogue des deux jeunes gays, la caméra se pose, les sms s'arrêtent, les gros plans s'immobilisent sur les visages, les fixe avec empathie et douceur.....C'est le temps du "I" du "je"........Le film pardonne ses jeunes semble t-il, et puis non, ne dernière diatribe du jeune frisé à la bande dessinée, rappelle que l'on reste comme on est....Heureusement une jeune fille l'attend à la sortie du bus......un film à voir à mon avis en dehors de ses indéniables qualités techniques, le reflet d'une époque........
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 17 septembre 2012
Un film original dans sa forme: vase clos mouvant (toute la trame se passe pratiquement dans le bus) et en chapitre pour évoquer un sujet vieux comme le monde: la jeunesse et ses codes.
Les meilleurs films de tous les temps