Vu The We and the I, film d'un réalisateur certes bobo mais néanmoins intéressant (à voir: Green Hornet).
Nous sommes un des passagers d'un bus ramenant de jeunes étudiants chez eux, du côté du Bronx, le dernier jour de l'année scolaire.
Les chahuts font suite aux actes d'humiliations, l'animation ne manque pas.
C'est une sorte de documentaire qui prend parfois des allures poétiques lorsque la caméra filme New-York, avec une vraie maestria.
Le reste du temps, on suit les brimades des uns envers les autres, on observe l'influence des puissants sur les faibles.
Les effets de groupe sont subtilement analysés. Au fil du voyage, tandis que les voyageurs quittent peu à peu le bus, le we devient de plus en plus the I.
L'entité de départ, ce bus bondé à la sortie de l'école, devient un regroupement de personnalités, puis le lieu de conversations à 4 puis à 3, puis un dialogue, alors qu'approche la station terminus.
Et chaque individu paraît plus fragile, sans cet effet de groupe, tandis que le trajet avance.
Si la forme est intéressante, les dialogues ne sont ni drôles ni originaux. Et le film souffre parfois de quelques longueurs.
Mais il y'a une certaine subtilité à découvrir peu à peu la personnalité et les souffrances des uns et des autres.
En plus d'un voyage, c'est réellement d'une étude sociologique et politique dont il s'agit.
On s'attendait à mieux point de vue répliques mais, comme film d'art et d'essai, c'est assez magistral et les scènes dans NYC sont somptueuses.
Dommage que tout cela soit un peu lent.