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    The Master
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    3,0
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    509 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 409 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2013
    "The Master" fascinera certainement le spectateur tout comme notre héros fragile et incontrôlable l'est lui-même par ce gourou sans scrupules ! En effet, car au delà de l'histoire et donc du scénario qui nous balade un bon moment sans but précis, c'est bien sûr l'état psychologique du perturbé et déboussolé Freddie qui va se soumettre, se dévouer au Maître non sans se rebeller pour autant, qui sera l'enjeu, la pierre angulaire de ce film... Cette étude de deux caractères, où la dépendance, l'admiration, le besoin d'être reconnu de l'un vers un autre le dominant et le manipulant, est tout simplement passionnante au point de ne pas voir le temps passer ! On aboutit d'ailleurs presque à une attirance physique des deux hommes puisque la fascination se retourne comme dans un miroir...
    Les deux acteurs Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffmann sont franchement impeccables et convaincants comme rarement et vont rendre cette rencontre très riche et pleine d'enseignement ! On se délecte des mimiques des deux personnages s'observant,se jaugeant tout en comprenant la tactique du plus fort sur celui en besoin de repères !
    Pour autant, rien n'est écrit à l'avance et quelques surprises nous attendent...
    Ce mouvement appelé "La Cause" aussi farfelu soit-il, laisse cependant songeur face aux adeptes qui vont se laisser entraîner par un charlatan Lancaster Dodd, sans vergogne ! Pour notre satisfaction totale, les images, les plans et la lumière sont très réussis et renforcent ainsi le côté authentique du film.
    Au final, de multiples aspects vont faire de cette réalisation une grande et belle réussite qu'il ne faudra surtout pas manquer !
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2013
    Chacun des plans de the master sont une véritable splendeur, Paul Thomas Anderson réalise son film avec une maestria que bien peu de cinéastes n’atteindront jamais,même après des années passées derrière une camera. C'est incroyablement maitrisé mais ce n'est absolument pas figé,chaque intention fonctionne à la perfection. Paul Thomas Anderson fait parti de ces très rares cinéastes qui une fois l'excellence touchée arrivent encore à continué leur progression.
    Edgar L.
    Edgar L.

    193 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2014
    "The Master" est le nouveau film de Paul Thomas Anderson avec Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, et Amy Adams. Ce film traite d'un sujet peu couramment traité au cinéma, à savoir celui de l'impact de l'église de scientologie, il se raconte d'ailleurs que la secte aurait tenté d'intimider le réalisateur de "Magnolia". Une oeuvre aussi artistique que déroutante dont je vous fais le compte-rendu aujourd'hui. [...]
    Si "The Master" n'est certainement pas l'oeuvre la plus aboutie du cinéaste, il n'en reste pas moins un bon film qu'on regarde avec plaisir, même si on peut regretter une fin décevante ainsi que quelques longueurs inutiles qui gâchent quelque peu l'ensemble. Enfin. je trouve regrettable qu'Anderson ait clairement voulu faire un film sur la Scientologie, sans jamais oser la nommer, certainement par peur du procès. En général, le manque de point de vue et d'engagement du film me gênent un peu. Malgré tout, "The Master" reste un bon film, nous offrant une jolie description de l'Amérique d'après-guerre, faite d'âmes errantes, dont certains personnages peu scrupuleux ont pu profiter.
    NewBoorn
    NewBoorn

    60 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mai 2013
    The Master est une oeuvre un peu moins ambitieuse de Paul Thomas Anderson, plus personnelle certainement. Une grande rencontre, entre un maître et son disciple, ce dernier ravagé mentalement par la guerre et l'alcool. C'est d'ailleurs seulement leurs échanges qui ont suscités chez moi de l'intérêt. Car oui, le film ne prends pas. Les relations entre les membres de la secte et les raisons à leur présence ne sont pas claires ni expliquées. Qu'est-il advenu de toute la thérapie suivie par Freddie Quell ? A t-elle vraiment marchée ? Pourquoi parler à un mur en bois puis à une fenêtre pendant des heures ? Le tout reste flou, ce qui nous conduit inexorablement vers l'ennui...
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2013
    "The Master" raconte les débuts de la scientologie, en s'attardant sur la confrontation et l'association entre Lancaster Dodd (Philip Seymour Hoffman) et Freddy Quell (Joaquin Phoenix). Entre le Maitre et le vétéran de la guerre se noue une relation singulière, qui devient très vite fascinante. En effet, les dialogues volontairement creux, et l'interprétation magistrale apportent au film un coté dérangeant, presque mystique. Il faut ajouter à cela la mise en scène virtuose de Paul Thomas Anderson. Ce dernier varie sans cesse les différents types de plans, ce qui amène une certaine imprévisibilité. On ne sait jamais comment chaque personnage sera filmé, et donc si le point de vue l'auteur même va basculer. On admet bien que Paul Thomas Anderson est génial, mais c'est peut-être cette perfection réalisée qui devient le bémol de son film. Malheureusement, l'aspect émotionnel, si important, est quasi absent des débats.
    JoRod
    JoRod

    58 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2013
    Après le désormais grand classique There will be blood, le mystérieux Paul Thomas Anderson revient au cinéma avec ce film évènement doublement primé à Venise du Lion d’argent de meilleur réalisateur et de la coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine pour Joachim Phoenix ainsi que Phillip Seymour Hoffman. Une œuvre forte et dense.

    En effet, l’œuvre de Paul Thomas Anderson saisit dès les premières minutes avec une élégance formelle encore et toujours au rendez-vous. La mise en scène d’une grande classe, retransmet parfaitement l’atmosphère des années 1950. Tourné encore une fois en 70mm, Paul Thomas Anderson s’entête et prouve encore une fois les bienfaits de ses choix de rester sur cette pellicule qui apporte un réel charme à l’image. Il affirme une fois de plus son talent de metteur en scène mais ce n’est pas la seule réussite du film.

    Anderson nous raconte cette histoire passionnelle entre ces deux hommes, une histoire saisissante accompagnée d’un scénario fort bien écrit. Le film est énigmatique dans le fond, posant sans cesse des questions. Une œuvre très intrigante.

    Mais il nous montre aussi son talent dans sa construction dramatique. Certaines scènes, accompagnées d’une ambiance exceptionnelle (lumière, décors) et du génie des acteurs, sont tout simplement impressionnantes de qualité et saisissantes de puissance.

    Le film captive, dérange et inquiète. Il intrigue parfois, amuse souvent. Tout autant de ressentis pour démontrer la complexité et la densité de l’œuvre

    The Master marque aussi le retour de Joachim Phoenix au cinéma depuis Two Lovers de James Gray. Quel bonheur et quelle joie de retrouver l’un des meilleurs acteurs de sa génération, d’autant plus qu’il signe une immense interprétation. Il est effrayant de folie, mais il a également un côté terriblement attachant qui nous accompagne pendant tout le film. Il surprend par la qualité et la force de son interprétation (d’autres prix à espérer peut-être ?). Il est accompagné par l’excellente interprétation de Philip Seymour Hoffman, lui aussi totalement saisissant.

    Les deux acteurs livrent un face à face captivant. Autant dire tout de suite que la coupe Volpi de meilleur acteur pour les deux monsieurs est totalement méritée.

    Paul Thomas Anderson signe donc une œuvre qui fera date, complexe, dense, belle et qui confirme que c’est un des meilleurs réalisateurs actuels.
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2013
    Le sixième film de Paul Thomas Anderson est un véritable chef d'oeuvre : véritable car authentique, complexe et comme en équilibre constant entre deux mondes, deux personnages, deux sensibilités. Chef d'oeuvre pour les mêmes raisons qu'il est véritable, puisqu'il porte par ailleurs le style Anderson à son pouvoir de maturation. Tout dans The Master transpire la maîtrise cinématographique, qu'il s'agisse des nappes sonores abstraites de Jonny Greenwood harmonisant l'image, du récit colossal dépeignant des personnages fascinants, ambivalents, évolutifs et respectables, des compositions extraordinaires de Joaquin Phoenix et de Philip Seymour Hoffman, de l'originalité miraculeuse de la fable et sa contextualisation historique plus que pertinente, du découpage scénique homogène mais surprenant dans le même temps ou de l'imprévisibilité de la réalisation d'Anderson en général... De The Master on retiendra beaucoup : un philanthrope versatile voguant sur un navire à l'aura fellinienne, un hypothétique marginal distillant le poison sur des terrains sablés, du cocasse et du bouleversant à nous étonner de séquence en séquence, une méditation profonde sur la liberté émotionnelle et le pouvoir d'une révolution introspective. La secte, selon P. T. Anderson, est une proposition plutôt qu'une doctrine : ni noire, ni blanche... Pittoresque. Un final sublime laissant libre cours au ressenti de chacun. A voir si possible en 70mm pellicule, selon la volonté dudit Master. Une expérience unique et indescriptible.
    elbandito
    elbandito

    343 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 février 2013
    Malgré une certaine élégance formelle qui recrée l’atmosphère de l’Amérique des années cinquante, Paul Thomas Anderson surligne de façon pompeuse et ostentatoire les errances d’un gourou charismatique et de son dévoué disciple. Philip Seymour Hoffman est très bon dans son rôle mais, pour une fois, l’imprévisible Joaquin Phoenix surjoue la folie et l’alcoolisme de façon irritante. Ses grimaces et ses rires idiots insupportent à la longue. Quant aux théories du maître, elles sont dénuées de sens et l’on s’étonne que si peu de ses convives ne s’insurgent contre lui. Enfin, la musique envahissante et agaçante dérange comme toujours dans les films de P.T. Anderson. Pas convaincant donc, une grande déception car il manque la petite étincelle qui aurait pu rendre intéressante cette complexe relation entre deux hommes énigmatiques s’aidant l’un l’autre à aller mieux.
    conrad7893
    conrad7893

    299 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mars 2014
    je suis resté mitigé sur ce film peut être un peu trop de longueurs ou suis je un peu trop hermetique à ce genre de réalisation;
    Par contre le jeu des acteurs est époustouflant (Joaquim PHOENIX me rappelle DE NIRO dans certains de ses personnages et Hoffman fabuleux)
    très belle photo et lumière
    le sujet nous fait penser indéniablement à la scientologie et à son créateur
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2013
    The Master est un film très psychologique et assez complexe réalisé par l'excellent Paul Thomas Anderson et à son casting le grandiose Joaquin Phoenix absolument renversant, le monstrueusement bon Philip Seymour Hoffman et la sublime Amy Adams accompagné de quelques autres très bon acteurs comme Jesse Plemons ou encore Laura Dern.
    Un scénario intelligent et bluffant truffé de personnages tous aussi complexe les uns que les autres dans des décors somptueux et sur une bande son pas dégueulasse du tout, un film qui ne plaira pas à tout le monde et peu accessible mais qui dégage une sensation de génie de la part du scénariste et dans ce cas là il s'agit de Paul Thomas Anderson lui même. .
    septembergirl
    septembergirl

    602 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 avril 2013
    Un drame long et pénible, froid et sans âme. Il ne se passe rien, tout est décousu, lent, redondant. Rien n’accroche, rien ne touche, on reste complètement indifférent. Les personnages sont trop peu attachants et le jeu des acteurs est insupportable, notamment celui de Joaquin Phoenix qui surjoue la folie et l’alcoolisme de façon irritante. L’ensemble du film est une purge !
    Caine78
    Caine78

    6 688 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juin 2013
    Au début, j'adhérais à fond. Réalisation de dingue (quelle technique !), récit dense, narration travaillée, personnages intrigants... Et puis plus rien, ou presque. Non pas qu'au bout de 45 minutes Paul Thomas Anderson se transforme en tâcheron, mais c'est juste qu'il semble déjà avoir fait le tour de ce qu'il avait à dire, s'offrant donc le luxe de se regarder filmer le vide. Alors certes, il le fait donc avec talent, et indéniablement « The Master » ressemble à du cinéma. De plus, au vu du thème passionnant qu'est la naissance de la scientologie, il y a forcément quelques passages à sauver, d'autant que Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman livrent de superbes prestations, sans oublier une Amy Adams malheureusement un peu trop dans l'ombre. Mais tout cela est montré avec un tel narcissisme, une telle prétention qu'en plus d'être ennuyeux, le film est parfois déplaisant, comme si cette conception du « on ne raconte rien mais comme c'est beau et brillant, forcément tout le monde va crier au chef-d'œuvre » était devenu monnaie courante chez certains auteurs actuels. Bref, si on ne peut que s'incliner devant certaines qualités majeures, on ne pourra en revanche que fustiger l'ennui profond provoqué par les deux derniers tiers, d'autant plus frustrant qu'il y avait matière à offrir un très grand film au public. Que de regrets...
    Vutib
    Vutib

    135 abonnés 701 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    Il aura fallu attendre 5 longues années afin que Paul Thomas Anderson donne suite à son mémorable « There Will Be Blood ». Proposant là encore une fresque historique, le réalisateur américain nous livre un travail une fois de plus remarquable, rempli de fines subtilités. « The Master » dresse le portrait d’un homme psychologiquement fragile (Joaquin Phoenix), accro à la gnôle, chassant son passé de vétéran afin de livrer ses sentiments écorchés à un grand gourou, « le maître » (Philip Seymour Hoffman), étrange meneur d’une secte illuminée. Derrière cette description grossière s’abrite un fleuve de contrastes tantôt délicats, osés, mais toujours pertinents et rendant cette œuvre extrêmement consistante, surprenante. Muni d’un maillage psychologique impressionnant et d’une réalisation très soignée, « The Master » conte avec poésie le parcours chaotique d’âmes blessées, égarées dans les âpres flots de la vie. Joaquin Phoenix délivre une prestation hallucinante (quel acteur formidable qui, comme les bons vins, se bonifie avec le temps !). Son personnage abrite une palette d’émotions stupéfiantes, orchestrées avec brio, constituant le pivot du film, l’épine dorsale de toute la magie vaporeuse et tenace que prodigue cette œuvre. Philip Seymour Hoffman est génial, transpirant un charisme emprunt de folie. Les seconds rôles ne sont pas de reste (Amy Adams…). Certaines séquences forcent le respect tant elles cumulent une charge émotionnelle puissante et impalpable (la scène expérimentale d’interrogatoire entre Freddie et Lancaster, le passage en moto etc.). « The Master » puise toute sa force dans une intrigue originale et psychologiquement très fournie, le tout servi par des acteurs d’exceptions, encadrés par une réalisation sans faille. Cette œuvre a de forts relents de chef d’œuvre, et est dotée d’une mélancolie et d’une intelligence que beaucoup de cinéphiles n’oublieront pas d’aussi tôt.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 059 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2013
    Je n'attendais pas spécialement ce film, même si bon, ça me démangeait de ne pas l'avoir ayant aimé tous les autres films (que j'ai vu) du réalisateur. Avec peut-être, avec le recul une petite préférence pour Punch Drunk Love, parce que c'est le plus simple, le plus beau. Après There will be blood ça reste assez énorme dans sa volonté de faire du grand cinéma et Magnolia il y a quand même une belle brochette de personnages intéressants. Je placerai The Master dans la même lignée que There will be blood. On sent qu'après les inspirations d'Altman et des frères Coen il a envie de faire du grand cinéma moins repompé mais avec tout ce bagage que pourrait comporter l’appellation d'origine contrôle : classique du cinéma. Et autant dire que j'en ai rien à foutre.

    Perso je vais au cinéma pour voir des oeuvres informes, dissonantes, quelque chose qui te prend au tripes malgré ses défauts parce qu'avant tout ça vit, ça grouille. Ou bien parce que c'est vrai et pur. Voir cette promesse autoproclamée (et par les professionnels de la profession) de grand cinéma ça ne m'intéresse pas des masses.
    Mais bon j'ai aimé les autres films, pourquoi n'aimerai-je pas celui là ?

    Oui Prout. Déjà le film a commencé en m’énervant, Phoenix, j'adore ce mec, mais il joue mal. Ok, c'est un rôle à oscar, le mec il joue un mec un peu perturbé et il va tenter de le faire sans être grossier ou caricatural. Mais finalement je vois un acteur qui tente de faire et qui n'est en rien naturel. Tout ça me semble travaillé et retravaillé. Déjà je ne vois rien de vrai sans son personnage puisque je ne vois qu'un acteur essayant de le jouer à la perfection. C'est d'un artificiel. Alors au fur et à mesure je m'y suis habitué, mais les moments où Phoenix est juste c'est lorsqu'il est statique et qu'il ferme sa gueule, parce que le vrai acteur qu'il est peut enfin s'exprimer. Il tombe dans les mêmes pièges où peut tomber parfois Sean Penn ou bien Daniel Day Lewis (hâte de voir comment il s'en sort dans Lincoln). On a des grands acteurs qui parfois pour la performance, pour se dire je vais jouer ça, vont cabotiner, mais du coup ça ne marche pas. C'est réellement dur d'y croire.

    Et puis dès le début on va en rajouter des caisses sur la sexualité du héros, le test de Rorschach c'était pas la peine hein, on avait compris dès le début. Subtilité zéro.

    D'ailleurs le seul moment du film avec un peu de subtilité c'est lorsque la fille d'Hoffman vient et touche l'épaule de Phoenix le tout de manière assez discrète.

    L'autre souci du film c'est que c'est incroyablement vide et vain. Autant There will be blood racontait quelque chose, autant là, je cherche encore.
    Et pourtant moi les sectes, les trucs comme ça, j'aime. Et Anderson a beau tenter de le nier, je pense qu'il s'est bien inspiré de la scientologie (et ce n'est pas un reproche, je trouve ça intéressant).

    Le problème c'est que tout ceci est froid, clinique et vide de sentiments et d'émotions. Je n'ai à aucun moment ressenti quelque chose pour un des personnages, les seuls commentaires qui me sont venus c'est ah c'est une belle photo là, ah joli plan. On est dans de l'exubérance formelle qui se voudrait au service d'un hypothétique fond. Je pense que certains vont s'amuser à réfléchir à ce que dit le film, tout retourner, mais à la vision du film j'ai l'impression que rien n'est limpide.

    Après je trouve qu'Hoffman a le bon rôle, car il sait jouer et ce genre de personnage particulièrement. Du coup il est dans son élément et est finalement plus crédible que Phoenix et son petit numéro d'acteur modèle. J'ai envie de retrouver Phoenix chez Gray, parce que là j'ai mal pour lui.

    Ce film me laisse la sale impression d'avoir vu une installation d'art contemporain où l'auteur a voulu dire pleins de choses mais on ne voit pas grand chose.

    Je pense que si Anderson veut devenir un grand cinéaste il doit abandonner ses idées de faire du Kubrick ou autre et venir à quelque chose de plus intime de moins grandiloquent, de moins artificiel et finalement de faire plus du cinéma que de la peinture (ou de la photo animée).

    Et pour la gestion des flash back nous ne sommes pas dans la ligne rouge non plus, je sais pas, j'ai l'impression qu'ils veulent nous montrer un truc beau mais qui a du sens, seulement ce n'est ni l'un ni l'autre.

    Après je ne peux pas dire que je me suis emmerdé, ou que ça soit nul, mais c'est une promesse ratée et pas mal de vide. J'aurai préféré un truc plus couillu mais aussi plus bancal histoire qu'on sente que a été vécu et que ça n'ait pas cette forme informe justement de poupée de cire botoxée.

    Ah et revoir Laura Dern ça m'a fait mal, elle a pas super bien vieilli la pauvre.

    Et je sors donc de la salle avec ce goût amer sur la bouche de : j'ai perdu mon temps, même si c'était pas nul, ça ne raconte rien, ça ne parle pas de grand chose non plus (et pourtant ça voudrait).

    Un film clinique et sans émotions. Vide.
    Scorcm83
    Scorcm83

    101 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2016
    *The Master* est l'un des deux films les plus inaccessibles de la filmographie de Paul Thomas Anderson. Un chemin entamé avec *There Will Be Blood*, plus calme en terme de mise en scène et plus atmosphérique, *The Master* est un trip métaphysique complexe, psychologique, à vivre plus qu'à regarder.

    Je n'ai pas eu de mal à rentrer dans le film mais j'ai du le laisser germer dans mon esprit après le visionnage pour m'en faire une véritable idée. Celui ci m'a effectivement marqué, pas comme ses films précédents évidemment mais il a bel et bien réussi à me traverser et je dois avouer avoir adoré le personnage de Joaquin Phoenix et ce duo qu'il forme avec l'excellent Philip Seyfour Hoffman est parfaitement réussi.

    La bande son signée Johnny Greenwood relève de l'onirique et de l'étrange et colle bien au ton emprunté par le film.

    Ce *Master* est donc une expérience cinématographique qui traite moins de la secte en question que du parcours psychologique de Frederic Quell. Une sorte de préquel à *Inherent Vice* pour lequel Paul Thomas Andeson ira jusqu'au bout d'une mélange entre fantasme, rêve, fiction et réalité.

    Un projet artistique ambitieux loin d'être déplaisant mais difficile d'accès.
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