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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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3,0
Publiée le 14 décembre 2023
La guerre du Liban en 1982, vue par un réalisateur israélien qui l'a faite. Et pour méconnue qu'elle soit dans l'Histoire, cette guerre-là est une vraie guerre, avec ses horreurs et ses peurs. La singularité du point de vue de Samuel Maoz est évidente. C'est exclusivement à travers la lunette d'un tank de Tsahal isolé en terre libanaise que nous apparait la guerre en même temps qu'à l'équipage: quartiers en ruine, rues jonchées de cadavres, femmes libanaises meurtries et humiliées; avec parfois le regard terrible et hagard des victimes fixé sur la tourelle, droit dans les yeux pour bien signifier aux soldats toute la détresse des civils. Le spectateur est au coeur du conflit, des escarmouches du moins. Tout au long du film, Maoz alterne ces vues sur l'extérieur et l'activité fébrile à l'intérieur d'un char egaré pacé lui aussi sous la mitraille. Les atermoiements des soldats, plus ou moins rompus aux choses de la guerre, les manifestations d'une trouille chevillée au corps sont les phénomènes courants et réalistes du psychodrame du combattant. L'enfermement dans le réduit d'un habitacle poisseux introduit un sentiment de claustration...tout autant qu'il restreint les possibilités scénaristiques.
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1,5
Publiée le 20 mai 2021
Certes ce film est novateur car c'est le point de vue du commandant d'un char et l'intérieur claustrophobe du char. Mais c'est vraiment tout car il n'y a aucun développement significatif des personnages et aucun changement de scène. Le message de base est que la guerre est un enfer mais cela a été fait tellement de fois auparavant et on le sait déjà. Il s'agit essentiellement de 90 minutes de plans variés d'hommes mal rasés qui se plaignent d'intérieurs de chars qui grondent d'huile et de sang de vues en périscope de l'extérieur où des civils sont tués. Il y a quelques allusions symboliques à la guerre du Liban mais je préfère quand même que mes films aient plus de profondeur et de nuances...
Maoz nous entraine dans une pellicule expiatoire de sa propre expérience. Ce huis-clos est tankesque à défaut d'être dantesque, plus poisseux que celui du sous-marin du Bateau de Petersen. On respire avec l'équipage la sueur, les larmes, la pisse, le sang. C'est court, mais suffisant pour inspirer l'horreur sans rien connaitre de ce qui se passe. Une sorte d'anti-Apocalyse now, aucune scène d'anthologie, ni démesure, ni musique grandiose. Just the fucking war, dans les deux cas. Ames sensibles s'abstenir. DVD vo - décembre 19
Excellent film basé essentiellement sur l’expérience vécue du réalisateur, on peut donc penser que tout est vrai dans ce film ; mais il admet (dans les secrets de tournage) que celui-ci a été édulcoré des moments les moins "regardables" MAIS ALORS qu'est ce cela doit être!! Car on y voit les horreurs de la guerre, les plus crues, les plus sordides. Pour les anti sioniste, c'est du pain béni tant le comportement des israéliens est ignoble. Cette guerre est une ignominie, les israéliens des ?? (je vous laisse mettre l'adjectif qui conviendra le mieux à votre ressentiment car le mien n'est pas autorisé par ce site). Mais néanmoins, on voit poindre chez certains d'entre eux, un humanisme naissant et on pourrait presque finir par croire que tout cette guerre va bientôt finir; malheureusement la réalité est tout autre... Film à voir pour cette immersion dans un tank et dans cette guerre israélo-libanaise...
Film de guerre isralien. Plutôt limite tant dans la réalisation que dans le scénario. La mise en scène est volontairement uniforme : lieu clos, intérieur d'un tank, d'où profusion à l'extrême des gros plans de visages sales et en sueurs, d'où également une vue extérieure uniquement par un objectif de canon, l'ensemble dure tout le film (sauf 10 secondes à la fin) ; d'autre part le récit est simpliste avec des dialogues sans hauteur et banals. Malgré tout, l'ambiance de guerre est bien restituée, mais c'est beaucoup trop long. Le parti pris du cinéaste plombe le film.
Qu'il est difficile de faire un bon huit clos surtout quand on repend en moins bien un film déjà existant: "La bête de Guerre". Le réalisateur ne fait que déplacer le conflit... Samuel Manoz n'est pas Kevin Reynolds et ça se voit! C'est assez mal réalisé et on frôle même le téléfilm.... La seule chose d'incroyable qu'ait pu faire ce film, c'est d'avoir autant de bonnes critiques.. Un mystère ...
"Lebanon" nous propose de vivre un conflit depuis un tank, plus précisément depuis son intérieur. Dans ce lieu intimiste, nous ressentons ainsi les trépidations de la machine, mais aussi les états d’âme de chacun des occupants du char. Basé sur l’autobiographie du réalisateur, l’idée est intéressante, mais le film ne propose jamais de plans extérieurs lors du déplacement du blindé, seulement la vue qu’ont les soldats depuis leur robuste coquille d’acier. De plus, nous ne sommes que très peu renseignés sur le conflit. Nous savons à peine que nous sommes au Liban, face à des combattants syriens. Mais à aucun moment nous ne connaissons la nationalité de l’équipage du char. D’où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Quel est le rôle de leur nation dans ce conflit ? Autant d’interrogations qui restent sans réponse surtout si on omet de lire le synopsis et les secrets de tournage, sans compter que le film se termine en queue de poisson. Dommage… Je donne quand même 1 étoile et demie pour l’idée, et pour les multiples portraits de la population civile tantôt incrédule, tantôt accusatrice, tantôt désespérée, qui subit les ravages d’une guerre, ou de chacun des tankistes, des portraits qui apportent une belle photographie au film.
Des newbies dans un tank ! On ne voit qu'à travers la lunette, ce qui est une bonne idée. La lunette bouge tout le temps pour regarder des choses sans intérêt et visiblement le newbie aux commandes ne sait pas l'utiliser. Il force trop sur le zoom. Les acteurs manquent de crédibilité et les effets spéciaux sont assez loufoques. Surtout au début. J'ai de loin préféré "La bête de guerre", dans le même genre en beaucoup mieux.
Idée originale que de filmer en huis clos dans un tank ces soldats qui n'ont que le viseur pour voir l'extérieur. De côté, c'est réussi, on est totalement dans l'ambiance oppressante que le metteur en scène voulait nous faire partager je pense, je me suis senti mal à l'aise, claustro même parfois! Mais le rythme est très lent et m'a laissé quelques moments m'ennuyer. Les personnages sont parfois un peu agaçants voire pas à la place ce qui fait perdre un peu de crédibilité à l'ensemble. Dommage mais ça reste un film original à voir à mon avis.
En effets quelques belles images vraiment tres tres dures dans une ambiance pesante...mais helas l'equipage au complet du tank est consternant de mieveries et d'amateurismes, dans une armee qui a la reputation d'etre tres pro...ce n'est pas tres credible.
Ce n'est que mon point de vue...a chacun d'en juger !
Avec "Lebanon", Samuel Maoz va plus loin que "The Beast of war" puisque toute l'intrigue se situe dans un char d'assault avec un viseur pour seule vu de l'extèrieur (ou presque). Le concept de base est bon et son exploitation par le cinéaste israelien l'est également. On ressent bien la dureté de la guerre, le sentiment de claustrophobie et les douleurs et peurs des protagonistes. Une belle réussite pour Samuel Maoz.
Film de guerre avec un principe pas évident, le huis-clos dans un char. L'idée de départ me plaît, la mise en scène réussie et oppressante mais les séquences ou l'on voit "dehors" par le périscope sonnent fausses, c'est trop démonstratif. Pas question de politique mais par contre les horreurs de la guerre ne sont pas voilées.
J'ai beaucoup aimé le coté particulier de la mise en scène... durant les 10 premières minutes. Le huit clos est original au départ mais devient parfois lassant. L'objectif du réalisateur est de faire percevoir l'inconfort et l'angoisse des équipiers du char. C'est réussi, mais je regrette que le spectateur soit plongé dans une semi obscurité permanente sans percevoir même l'intérieur du char. Ce film vaut le peine d'être vu car il offre une vision originale de ce conflit et de ses acteurs.
La dureté de Lebanon permet à Samuel Maoz de ne rien épargner au spectateur quand à l'atrocité de la guerre. En voyant ces horribles choses à travers la lunette du tank, on la vit à la fois de manière très lointaine et très proche. Quelques longueurs et scènes inutiles cependant (notamment la fin assez ratée) mais de très bons acteurs et une excellente réalisation.