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hamasiblan
26 abonnés
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1,0
Publiée le 17 mars 2010
Niveau engagement politique, c'est ZERO. Y'a rien, certes on voit quelques massacres de Tsahal mais c'est tout. C'est original de filmer de l'intérieur d'un tankl, juste original...parce que sinon c'est chiant à mourir. Le jury du Lion d'or de Venise a vraiment de la merde dans les yeux, ce genre de film est une petite curiosité, rien qui mérite un prix. Bref...
On a beau être prévenue avant d'aller voir ce film, cela fait un choc... c'est vraiment un film à part! Maintenant, cela vaut-il l'éloge dont il a été l'objet à Venise? Sans doute pas... il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un film fort et qui ne peut laisser personne indifférent
Lebanon est un film à part entière. Certes on ne voit jamais ce qu'il se passe dehors réellement autrement que par la lunette de visée du tank. Et pourtant on ressent vraiment l'émotion de la guerre : la peur, l'inconfort, l'injustice, la cruauté : tout n'est pas explicitement montré mais le spectateur ne peut pas le rater. Un vrai film anti-guerre (faut-il le rappeler ?) comme on devrait en avoir plus souvent pour que les héros (malgré eux) de ce film fassent comprendre aux héros des guerres futures ce qui les attend. Même protégé par des tonnes de blindage, des armes ultra-sophistiquées, la guerre n'en restent pas moins cruelle, injuste choquante et inhumaine pour toujours.
La guerre au Moyen-Orient, au moment où sort «Lebanon» (Israël, 2009) de Samuel Maoz, a déjà fait l’œuvre de mises en scène «conceptuelles». «Waltz with Bashir» de Folman ou l’excellent «Redacted» de De Palma visaient les ressorts d’une guerre sous un œil éthique ou métamédiatique. Maoz, pour conduire sa réalisation, dit s’inspirer de sa propre expérience de soldat lors de première guerre au Liban. Le protagoniste –un nouvel entrant dans le tank- tient lieu d’œil pour Maoz et le spectateur, il observe par le viseur et le canon à gaz phosphorescents. Par lui, il tire indistinctement sur les terroristes, les fermiers libanais et les syriens à rockets. Le concept de Maoz, celui par lequel il donne à voir et à entendre la guerre, consiste à ne jamais sortir du tank, sinon lors des deux derniers plans. La sensation du film se construit à mesure que le sentiment d’étouffement se fait de plus en plus prégnant. Promis d’être comme une «ballade dans un jardin», l’entrée du char israélien au Liban bascule dans la partie de guerre. Car il s’agit bien d’une partie ; il s’en faut presque peu pour qu’on lise sur l’écran «Insert a coin», comme sur les jeux d’arcade. Du jeu vidéo, «Lebanon» en reprend l’artifice fondamental. Quand sort d’un immeuble en fumée, une femme à demi-nue, nous voyons -au-delà de l’abjection d’une telle focalisation- une piètre actrice. Et tout le film, à défaut d’étendre son champ de vision par principe conceptuel, fait reposer son enjeu dramatique sur la juste interprétation des acteurs. Or qui pour croire les soudaines hystéries du terroriste syrien et du phalangiste mi-ange mi-démon ? Le propos de Maoz est clair, limpide. «Lebanon» aspire à saisir la bonté et les vices qui traverse la guerre. Soit, belle intention. Encore faut-il la sublimer, autrement que par une image enjolivée (malgré l’insalubrité du tank) qui évoque davantage le goût d’un Bruckheimer pour le kitsch des couleurs plutôt que la passion d’un Tarkovski pour l’altération des matières.
Un style complètement nouveau sur la manière d'aborder la guerre, et celle du Lyban qui est peu connu. On est complètement plongé dans la vie de ces hommes et dans ce char. Une histoire bouleversante et on admire la manière dont elle est racontée. Un vrai coup de coeur, meme si il reste dans ceux qui sont "bizarre"!!! Magnifique film, merci pour le partage de votre histoire Mr Samuel Maoz.
Alors que beaucoup ont osé la comparaison avec "Valse avec Bachir" pour ce "Lebanon" il est vrai on ne peut plus méritant, force est de reconnaître qu'hormis le sujet extrêmement fort et le contexte politique et de guerre qui reste sensiblement les mêmes, les points communs s'arrêtent là. Oh non pas que le film de Samuel Maoz ne soit pas à la hauteur formellement, loin de là! Au contraire le huit-clos sait se faire particulièrement étouffant à plusieurs reprises, le rapport à la caméra apparaissant lui souvent des plus intéressants notamment quant à ce hublot dont les différents protagonistes doivent se contenter la plupart du temps pour observer le monde extérieur. La critique de la guerre est qui plus est assez virulente, ce qui n'est évidemment pas pour nous déplaire et les choix artistiques globalement payants... Mais alors qu'est-ce qui cloche un peu dans ce "Lebanon"? Sans doute la durée notamment, car nul doute que le film apparaît parfois bien long et même un peu creux, les différents échanges entre les personnages s'avérant à plusieurs reprises tourner autour du pot tandis que l'intrigue, sans s'enliser totalement, à tout de même une légère tendance à faire du surplace, la volonté du réalisateur de vouloir ainsi faire réaliste à tout prix n'étant pas forcément tout à fait convaincante... Pourtant, ne serait-ce que par rapport à son sujet et à quelques thématiques fortes particulièrement bien rendues, "Lebanon" reste un film à voir, d'autant que certaines scènes risquent de particulièrement marquer les esprits. Pas forcément la claque annoncée donc, mais tout de même un moment de cinéma des plus instructifs.
Le cinéma Israélien traitant de la guerre a ses hauts et ses bas, après le décevant Beaufort (2008) et l'excellent Valse avec Bachir (2008), c'est au tour de Samuel Maoz de traiter de la guerre, celle du Liban. L'originalité du film se trouve dans le huis clos (élément principal du film), qui se déroule à l'intérieur d'un tank, dans lequel on vit et on ressent toute l'atrocité de la guerre vécue par ces soldats. Enfin, sur le papier, c'est comme cela que l'on doit le ressentir, mais en réalité, Samuel Maoz peine à nous faire ressentir quoi que ce soit, aucune émotion, aucune tension. A contrario, Wolfgang Petersen s'en était sorti avec brio avec son film Das Boot (1982). Ici, on assiste sans trop y croire et on patiente devant les innombrables séquences répétitives. Cependant, cela n'a pas empêché le film de recevoir le prix prestigieux du Lion d'Or au Festival de Venise en 2009.
Forcément, c’est l’idée de huis clos total dans un tank qui fait de ce "Lebanon" un film qui suscite la plus grande des curiosités. On pouvait craindre l’ennui, mais fort heureusement on peut dire que Samuel Maos sait suffisamment varier les situations – et surtout construire une histoire qui monte en puissance – pour faire en sorte qu’on reste dans notre siège sans démangeaison ni déplaisir. Dommage finalement que le film joue trop facilement du côté « plaidoyer – histoire vécue – c’est moche la guerre », car ce "Lebanon" s’alourdit régulièrement de démonstrations qui nuisent à la force d’immersion. Finalement, en ne choisissant pas vraiment son camp entre le film expérience et le film à messages, "Lebanon" n’en reste qu’au stade du film sympa alors qu’il aurait pu être un film coup de poing.
Le film de genre et plus encore le film de guerre est difficile à réussir tant les codes inhérents au genre peuvent empêcher le réalisateur d'innover et de nous surprendre. L'excellente idée de Samuel Maoz (quoique rappelant un peu "Das Boot") est de nous enfermer dans un tank et de nous donner uniquement à voir ce que le tireur voit au travers de sa lunette de tir. Il en ressort un sentiment de claustrophobie, de promiscuité renforcé par un travail sur la bande-son impressionnant par sa qualité. Elle participe aussi à donner à ce tank un aspect organique surligné par les suintements en tout genre dans lesquels les soldats se trouvent tout autant englués que dans leur peur. Il est alors dommage que l'intelligence de cette mise en scène soit quelque peu contrebalancée par le côté appuyé et démonstratif de ce qui nous est donné à voir de l'extérieur. Ce qui se passe et ce qui se dit entre les soldats au sein du tank suffisait au propos.
L’idée qu’a eue Samuel Maoz de dépeindre le drame de la guerre à travers un huis-clos dans un tank où le seul regard sur le monde extérieur serait le point de vue subjectif du canon semblait ingénieuse et source à un cynisme brutal. Finalement, l’immersion entre ses quatre soldats israéliens est terriblement difficiles, tant ils sont creux, niais et même antipathiques. Une mise en scène aussi molle et une photographie pastelle n’ont strictement rien à faire dans ce qui voudrait être une dénonciation de la situation militaire que vivent ces personnages entassés dans une machine de mort insalubres. Historiquement parlant non plus, cette reconstitution de l’expérience du réalisateur perd son intérêt dans sa volonté à ne pas nommer de manière explicite qu’il s’agit de la guerre du Liban en 1982. Cette bonne idée n’a donc donné qu’un film de 90 minutes ennuyeux au possible et ne méritant aucunement son lion d’Or à Venise.
Ce film provoque un véritable choc émotionnel tant on est immergé au coeur de l'action. Les situations critiques sont fortes et nombreuses, les relations entre les jeunes militaires le sont tout autant et leur mental est soumis à très rude épreuve. L'angle de vue très original, la promiscuité des lieux et le volume sonore augmentent l'effet de réalisme à un niveau rarement atteint pour un film de guerre. Une oeuvre essentielle.