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Biloba63
53 abonnés
847 critiques
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4,0
Publiée le 24 octobre 2012
Une très belle oeuvre, parfois très dure, mais qui ne laisse pas indifférent. Ce huis-clos dans un tank crasseux, nous laisse une ouverture sur ce monde extérieur en guerre, toute ces atrocités, cette misère, cette destruction. Lebanon nous expose également en parallèle l'épreuve psychologique pour le soldat. On ressens également beaucoup d'émotions lorsque l'on arrive à se projeter au sein de l'esprit de l'homme, car le soldat est avant tout un homme, avec ses convictions, ses peurs, sa morale. Ce film m'a fait passer beaucoup d'émotions, même si il n'apparait être qu'une bribe sans intérêt d'un si gros conflit. Mais c'est aussi ce fragment de temps, qui suffit à faire son charme...
Je ne sais pas ce qu'il manque à Lebanon pour être un véritable chef d'oeuvre mais une chose est sûre, on ressort du film de guerre de Samuel Maoz un peu sonné avec un goût amer dans la bouche. L'histoire autobiographique de ce premier tank Israélien à passer la frontière Libanaise est à placer aux côtés des films de guerre les plus réussis. Grâce à son choix d'immerger le spectateur dans ce tank pendant tout le récit, la guerre est ressentie comme un huit clos oppressant où des hommes luttent pour leur survie mais aussi contre eux mêmes. Tout ce qui se passe à l'intérieur du tank reste basé sur les sentiments avec lesquels il faut jongler ainsi que les relations qui en découlent. Les acteurs sont d'ailleurs impressionnants de justesse tant ils semblent dépassés par les situations qui s'enchaînent autour d'eux. Faussement à l'abri dans leur armure de métal, le monde extérieur vu par le seul viseur de l'appareil abandonne toute humanité pour être dépeint crument et sans concessions. Nous sommes voyeur de tout ce qu'il se passe, embarqué dans cette aventure morbide qui ne s'attarde aucunement sur la politique et les à côtés de cette guerre. Samuel Maoz nous laisse mal à l'aise face à l'horreur qui émerge de ce chaos et on ressent dans son film l'envie de montrer ce que l'être humain peut faire, l'envie quelque part de crier que cela ne devrait pas arriver, l'envie de partager un vécu marquant tout en gardant l'homme au centre de sa folie. Un film de guerre original et réussi par son côté intimiste et sa mise en scène. Une virée en tank qui vous prend aux tripes, vous malmène et vous abandonne comme cet âne au milieu des décombres. Du grand cinéma.
La guerre comme si vous y étiez ! Tel est le sujet du film de Samuel Maoz. C'est à bord d'un char que nous vivons en direct la peur avec 4 jeunes hommes qui semblent perdus au fond de leur cercueil d'acier. Ce parti pris du huis clos est un bon choix; la guerre est quelque chose d'horrible et ce sous n'importe quel angle duquel on la regarde. A travers son viseur le soldat chargé de protéger les fantassins assiste et nous avec à toutes les horreurs qui se déroulent quelquefois en arrière plan. Les regards terrorisés ou hagards en gros plan sont insupportables, aussi bien pour le tireur que pour le spectateur confortablement assis sans son fauteuil. Jamil le soldat chef des militaires à pied à beau venir régulièrement dans le tank pour tenter de rappeler les fondamentaux du comportement en temps de guerre, rien n'y fait, les quatre hommes sont tétanisés par la peur qui les étreint. Au final le char devenu éclaireur sera envoyé au sacrifice et un des quatre compagnons d'infortune y laissera sa vie. Un film coup de poing sans aucune concession naviguant à la frontière du reportage ce qui paradoxalement semble constituer sa seule faiblesse.
Le film se passe en effet en intégralité dans un char.
Cela permet d'insister sur l'ambiance à bord, la vue de l'extérieur ne se faisant que par périscope, cela permet aussi au réalisateur d'insister précisément sur les parties de l'image considérées comme importantes (tout en économisant sur la production).
Cependant ce procédé lasse vite, au bout d'une demi heure sue l'heure et demi que dure le film. Le bruit des lentilles lors des zooms du périscope et cet effet devenant vite énervant.
De plus, rien de plus que les clichés habituels sur la guerre, le tout enrobé par un manque flagrant de rythme.
Valse avec Bachir dans le même genre est bien supérieur.
Franchement nul, pas réaliste, les belligérants sont beaucoup trop sensible c'est un film pour faire chialer. Je veux dire ça m’énervais a certain moment ils chialent tout le temps ! Ok la guerre c'est moche surtout quand on est pas volontaires mais le "je me fais tirer dessus je préfère gémir comme une fillette que de conduire ce putain de char pour ne pas crever. Fin bref a éviter ! Un bon film pour bobo.
Un film qui prend aux tripes, durant tout le film on a l'impression d'être avec l'équipage et de partager leur stress dans cette "boîte de conserve". Ce film exprime bien toute la pression qu'a pu subir ce genre d'équipage, et comment des jeunes ont été envoyé au combat sans grande expérience avec pourtant une immense responsabilité envers leurs camarades, bien plus exposés à l'extérieur du char. Je m'imagine mal à 19 ans, être à leur place ... !
Ce film est un méga zoom ultra ciblé sur un infime point de la très peu cinématographiquement traitée , guerre Israëlo-arabe , depuis l'intérieur d'un char dont le jeune équipage se trouve confronté pour la première fois à la réalité de la guerre . A ceux qui avaient le sentiment que l'intérieur d'un Tank est gage de sécurité pour l'équipage réviseront leur point de vue . Mais par contre je n'imaginais pas cet aspect bien dégueulasse , beurk l'odeur !!!! Comment classer Lebanon ? Pas vraiment un film de guerre , il y a certes quelques scènes guerrières mais le réalisateur ne s'éternise pas sur les composantes du genre . D'un point vue historique rien n'est développé . En fait c'est bien un dramatique ciblé sur le mental de l'équipage lancé dans l'aventure . Très réaliste ( ça ne m'étonnerai pas que le réalisateur fut tankiste durant son service ) mais un peu trop étouffant tout un film dans une tourelle , le réalisme nous pousse jusqu'à ce point .
Un film qui a l'audace de ne pas tomber dans les clichés du conflit israélo-arabe. A travers ces soldats novices, c'est l'impuissance de l'Homme face à la mort qui est mise en avant; une leçon d'humilité.
A la limite ... Bonne idée de départ de la part du réalisateur : film réaliste mais les bruits du tanks sont vite agaçants, en effet entendre sans cesse ce bruit de canon tourné donne envie de s'arracher les oreilles .On ne sait pas dans quel boîte rangé ce film tellement les personnages sont pathétiques . Lebanon reste un film réaliste avec quelques bons passages et de belles photographies, malgré ces 1h30 à l'intérieur du tank qui mon paru interminables, il y a quand même mieux de nos jours mais soyons indulgents c'est le seul film existant du réalisateur, c'est juste du cinéma d'auteur et je ne vous le recommande pas si l'histoire du Moyen-Orient ne vous intéresse pas !
S'il fallait sonder une centaine de petits garçons sur leurs envies du moment, nul doute que la conduite d'un beau gros char d'assaut figurerait en tête de liste. Pas seulement à cause du symbole phallique, mais aussi parce que ce véhicule inspire à tort confiance. Tirer sur l'ennemi tout en étant protégé par plusieurs tonnes d'acier, le pied. Et c'est là que réside l'intérêt majeur de "Lebanon", tordre le cou à ce préconçu. La phrase gravée sur le char que le réalisateur nous remontre toutes les 8 mn environ, probablement au cas où le spectateur soit allé soulager un besoin naturel, est là pour nous le rappeler. Parce que la guerre libanaise de 1982 passe complètement à la trappe. Si vous vouliez en savoir plus à ce sujet, vous serez fortement déçus. Pourtant, le pari de Samuel Maoz est largement réussi. En adoptant le choix de la caméra subjective, en refusant la musique, en jouant sur les couleurs et la luminosité, il nous plonge dans un univers angoissant et terriblement prenant. Bon, pas prenant au point de ne faire aucune pause pipi, c'est vrai que mecs du char se regardent souvent dans le blanc des yeux sans rien dire. Mais le spectateur ressent tout de même la peur, et les rebondissements lui donnent envie d'aller au bout. Si l'on rajoute à cela la qualité photographique des images, la souffrances des chairs et des âmes ainsi que les quelques tours de passe-passe classique (retour à la situation initiale par exemple), on obtient un très bon film. Une réussite qui démontre que le cinéma géopolitique israélien ne se limite pas au seul nom de Gitaï.
La guerre du Liban est très intéressante à voir du point de vue du tank et les scènes d'extérieur sont explicites et choquantes! Mais qu'est ce que l'on s'ennuie à l'intérieur! Et c'est long!! Beaucoup trop long!!!
Huit clos étouffant depuis l'interieur d'un tank en plein milieu d'une guerre du moyen orient. La démonstration d'une confusion générale et de situations cruelles est terriblement bien rendue. Mais les longueurs qui ponctuent le film finissent par peser, et le spectacle aurait été plus efficace en court ou moyen métrage.
Si filmer la guerre à travers la "fenêtre" exiguë d'un tank est un concept original, il comporte des limites. L'univers de ces quatre hommes enfermés à l'intérieur de cet objet de métal crasseux est propre à installer une folie fiévreuse et la tension est bien rendue tout au long du film. Cependant, le rythme reste mollasson et, au final, on subit plus ce point de vue unique qu'on ne le vit. On est loin de l'expérience décrite par les critiques de cinéma et lorsque la fin retentit et tombe à plat, on se dit: "tout ça pour ça ?!".
Film asphyxiant de par la réalisation. Le contexte historique nous apprend beaucoup de choses sur la réalité du Proche-Orient. Film à voir, mais pas pour se détendre!