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malioth
41 abonnés
309 critiques
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4,0
Publiée le 12 septembre 2010
Une oeuvre saisissante voire bouleversante! Dommage que les acteurs sur jouent quelque fois! Humanité... Inhumanité... L'Homme dans toute sa splendeur et/ou son horreur! (ça m'a refait penser à cette excellente série des années 80 dans un sous marin allemand... Le Bateau je crois!)
Malgré l'aspect novateur que certains lui trouvent, "Lebanon" ne fait finalement que suivre la voie des films de guerre de nouvelle génération : montrer que la guerre c'est moche, que personne n'en sort indemne. Donc pas si original et bouleversant que ça. L'ensemble reste malgré tout très correct, et l'on appréciera de regarder un film sur un sujet aussi débattu mais en même temps peu exploité au cinéma. On appréciera également la vision intimiste du film, même si elle tend parfois à être ennuyeuse...
Lebanon part d'un scénario très intéressant : 4 soldats enfermés dans un tank connaissant l'enfer de l'enfermement et de la guerre. Mais l'on plonge rapidement dans le pathos, le viseur du tank étant en caméra subjective et les victimes de la guerre sans arrêt en train de faire culpabiliser l'homme à l'intérieur du char, autrement dit le spectateur. De la même manière, la folie intervient subitement alors que rien n'était présagé auparavant. Peut-être trop patho. Dommage.
L’âme est un tank. Blindée de toutes parts, remplie de munitions aussi dangereuses qu’explosives. Se conserver, se défendre, attaquer. Une voix off parle et donne des ordres, la vigilance se doit d’être maximale à chaque instant car le premier des paradoxes cause et conséquence des autres est la menace permanente de finir en victime de toutes ces forces de destruction, qui seraient alors implacables et radicales. Mais le danger ne prend pas sa source à l’extérieur ; la machine interne, la mise en mouvement et en action de ce bolide répond en permanence d’un principe incontournable : toute affirmation est négation. Chaque opérateur défend ses intérêts contre ceux des autres, et il est lui-même aux prises des pires contradictions. L’enfermement fait macérer les peurs, les doutes et l’appel du néant.
Dans ce huit clos pour le moins original, on retrouve quatre jeunes soldats israéliens dans leur tank. Inexpérimentés, sans haine et sans violence, ils ne veulent qu'une chose, sortir. Mais comment fuir seul lorsque l'on ne peut se défaire de ce morceau de fer et de ceux qui y vivent. Au travers de la lunette de visée : le Liban, martyrisé depuis 1975. L'échappatoire n'est pas possible, la seule solution : en finir avec l'ennemi. Au travers de ce périple qui commence au premier jour de l'opération Paix en Galilée, les quatre tankistes vont découvrir tout ce qu'une guerre implique. Le devoir, au travers d'un officier résolu à combattre les terroristes, mais aussi la compassion, lorsque un soldat syrien est fait prisonnier. Et enfin la peur : celle de tirer sur des hommes, avec pour seule possibilité de fermer les yeux au moment de presser la détente. Mais aussi la peur de mourir quand on tire sur le char qui devient l'espace d'un instant, si vulnérable . Finalement, ces soldats ne seront plus les mêmes. C'est l'histoire d'hommes qui devaient être d'acier mais qui ne sont que des hommes. Un char ne change rien : physiquement et moralement, on est toujours exposé aux dangers de la guerre
Ce film m'a vraiment prise aux tripes. Bouleversant de réalisme. Vision suffisamment neutre de la situation géopolitique permettant au spectateur de s'identifier et de s'émouvoir de la situation des deux parties. Acteurs très talentueux. Ce film correspond à ce que j'attends personnellement du cinéma: me secouer émotionnellement.
Bouzi Bouzouf aime « Lebanon », un film israélien qui a pour cadre l'invasion du Liban de 1982. Le précédent long métrage israélien se déroulant pendant ce conflit que Bouzi Bouzouf a vu est « Valse avec Bachir », et il en garde un sacré souvenir (ça rime). Il l'avait mis sans hésiter à la première place de son top des meilleurs films de l'année 2008 (en deuxième position figurait « Funny Games U.S », puis « Sweeney Todd »). « Valse avec Bachir » n'était pas en effet qu'une brillante oeuvre conceptuelle mélangeant documentaire et animation dans une atmosphère onirique et quelque peu proustienne ; il s'agissait aussi d'un putain film de guerre sacrément intense proposant un voyage au bout de la folie humaine qui égalait parfois le « Apocalypse Now » de Coppola. Oui, oui, tu as bien lu, lecteur. « Lebanon » se veut lui aussi un film-concept essayant – sans doute inconsciemment – de s'inscrire dans la veine du chef d'oeuvre absolu du gros ritalo-américain barbu (mais sans jamais atteindre cette fois-ci la puissance de sa ténébreuse poésie). Soumis à une sorte d'unité de lieu mouvante, en l'occurrence un char israélien que le spectateur ne quittera jamais à l'instar de ses occupants, il nous invite à suivre quatre soldats moyennement motivés qui, en s'enfonçant dans le territoire libanais, vont être de plus en plus rebutés par ce qu'ils voient à travers les viseurs de leur char (des scènes de mort en veux-tu en voilà), par ce qu'ils font (désintégrer des gens, parfois des civils innocents) et par ce qu'ils entendent (même s'ils ne comprennent pas toujours). Cette prise de conscience progressive de l'absolue dégueulasserie de la guerre va se matérialiser concrètement dans le char par une saleté toujours plus grande (à tel point que, là, c'est « Voyage au bout de la crasse » qui pourrait être le surnom du film). À la toute fin, le char reviendra malgré lui à l'endroit d'où il est parti. Toutes ces horreurs n'auront servi à rien, donc. La guerre est bel et bien absurde.
Lorsqu'un film remporte le Lion d'or à Venise ou la Palme à Cannes, forcément, ça attire l'œil. Si ce film est en plus un huis-clôt dans un tank, sur fond de guerre du Liban, cela interpelle encore plus, rien que pour l'aspect cinématographique. Si le principe est plutôt bien rendu (l'atmosphère étouffante, exigüe, la vision "interne" de la guerre à travers des lunettes, la promiscuité, etc.), le reste est un peu plat. L'histoire est simple mais ressemble à beaucoup d'autres. Les personnages sont typés (le rebelle, l'incapable de tirer, le super commando, le chef qui n'arrive pas à se faire respecter, les vilains méchants et la pauvre victime). Au final, un bon concept pour un film assez moyen qui perd en jouant sur de nombreux clichés.
Grosse claque, j’en ai mal au ventre, on ne ressort pas de ce film indemne. Tout le film se passe dans un char, on devient limite claustro. C’est dur, intense, violent. Encore heureux que le film dure 1h30, je n’aurai pas pu tenir plus. Les acteurs sont excellents, le sentiment de solitude, perdition et d’enfermement sont parfaitement restitués à l’écran. Et dire que c’est tiré de l’expérience du réal… ca fait du bien de sortir de la salle et respirer. Pas à conseiller à tout le monde.
Un film Israélien qui présente les civils libanais comme des victimes prises entre le feu Israélien et le feu "terroriste" alors que tous ces massacres étaient les faits de l'armée des envahisseurs ne m'a pas vraiment plu... personnellement, j'aurais voulu tous les voir crever donc me montrer les envahisseurs Israéliens sous un aspect fragile, sensible, parfois victime me parait carrément gonflé.
Outre cette ambiance générale, le film a manqué cruellement de crédibilité dans ce soi-disant réalisme, tant dans les relations de l'équipage, que dans l'organisation et les processus de l'avancée militaire, on aurait dit qu'ils n'avaient reçu aucun entrainement et en général, à partir de la scène de l'âne qui pleure, très peu m'a paru vraisemblable... Je ne suis pas regardant sur le réalisme quand il s'agit d'un film qui se veut fantastique ou même fantaisiste, mais si on veut dépeindre le climat claustrophobe et glauque d'une invasion vue d'un tank, le plus grand réalisme me parait requis... Cela ne devrait d'ailleurs pas être si difficile, plutôt que de tourner les images en "poésie", tourner le contexte et relations en critique et dénonciation aurait permis de sauver à la fois réalisme et "intérêt intellectuel" du film :3
Esthétiquement, j'ai beaucoup aimé la première et dernière photo du film :o
j'aurais aimé pouvoir suivre les personnages un peu plus lgtp que une demi journée, voir plus précisement cmmt la guerre vas les faire évoluer, "l'impact de la guerre ds le tp", j'ai eu l'impression qu'on étais pas encore ds la guerre ms seulement au debut, cela dit on ressent le tank ds sa peau et immagine le choc que la vision incomplete et centrée sur qq détails allié au ft d'etre coincé comme un rat(impossibilité de fuite) que le realisateur a pu resentir lors de cette premiere journée.
Tout est vraisemblable dans ce film de guerre mais rien n'est vraiment réaliste sur le plan matériel (sans avoir été tankiste, on n'est pas né de la dernière pluie sur le plan militaire...). Le parti pris du huis-clos est une fausse bonne idée dans sa réalisation tant elle donne l'impression d'assister sur son écran à une partie d'un logiciel de simulation de combat de chars d'assaut...). Déception, donc.
L'idée de faire un huis-clos dans un tank durant la guerre du Liban était pour le moins surprenante et a naturellement éveillé ma curiosité.
En tout cas, je ne me suis pas ennuyé ! Il faut dire que le film démarre fort, il rentre dans le vif du sujet en nous livrant au passage des images dures via le viseur du tank. Il est aussi courageux, n'hésitant pas à condamner l'armée israélienne qui utilisa notamment des bombes au phosphore, interdites.
Seul bémol : avec les restrictions du huis-clos, le film manque parfois d'imagination et tombe dans certaines facilités cinématographiques dont la plus récurrente est le gros plan sur les yeux des soldats.