Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Photo-cineaste
56 abonnés
572 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 8 février 2010
Voici un huit clos très clos. Bon d'accord c'est le principe d'être enfermé dans un lieu dit "fermé" dont on ne peut pas sortir - piouff je suis en train de me surpasser là - Mais ici le film a quelque chose de très oppressant tout est mis en place pour que le spectateur se sente mal à l'aise dès le début, on est très vite plongé dans l'ambiance de ce huit clos très spécial - ici nous sommes dans un tank - le spectateur est carrément immergé en pleine guerre du Liban sans réussir a s'échapper - oui bon à défaut il suffit de sortir de la salle, on aura compris mais là encore quelque chose nous en empêche-. Un très bon film Israélien qui a réussit à se faire remarquer au dernier festival de Cannes, duquel il n'aura pas ramené de prix mais dont il aura au moins eu l'approbation quasi unanime de la presse. Je suis allé vérifier par moi même de la qualité de ce nouveau film et je suis plutôt de leurs avis. Bien entendu pas de 3D, pas de grosses scènes d'explosions et autres courses poursuites résultat le film n'est projeté que dans très peu de salles françaises ( 43 en première semaine ). Mais malgré de nombreuses qualités ce n'est pas non plus un film parfait, il s'essouffle sur la fin, et cette dernière est par ailleurs quand même assez "brouillon" et a quelques côtés absurdes... A noter également la très bonne prestation des acteurs, tous remarquables. Ils sont à fond, ce qui permet au spectateur d'y croire. Un bon film non pas de guerre, mais sur la guerre. A voir !
Lebanon n’est pas un simple film de guerre, c’est une perception inconnue d’une vision stéréotypée de la guerre. Samuel Maoz nous livre un film puissant et déconcertant. Le détail original qui émane du scénario est bien sur le fait que les 1h30 se passent à l’intérieur d’un tank de l’armée Israélienne en pleine mission, nous privant ainsi de toute vue en plans larges vers l’extérieur. On se sent donc oppressé et étouffé par ce manque de visibilité. L’angoisse monte au même rythme que les soldats tremblent et la peur fait surface. Lebanon est cette poussé de frayeur contrôlée et maitrisée pour ne laisser aucun répit à un spectateur déstabilisé. Hormis cela, même si le film parait simple, il montre la guerre d’une façon réelle et évidente, de quoi l’apprécier pour sa sincérité et son travail exemplaire.
En 1982, Samuel Maoz avait à peine 20 ans (comme Ari Folman, le réalisateur de Valse avec Bachir). La première guerre du Liban l'a traumatisé à vie. Ce n'est rien que son expérience, coincé dans un char comme dans un linceul, qu'il filme plus de 25 ans plus tard dans Lebanon. Pas d'analyse politique à l'horizon, pas de compassion pour les victimes, seulement cinq hommes pétrifiés dans un périmètre réduit qui découvrent la peur, la bestialité et l'instinct de survie. En ne filmant que l'habitacle du tank et le champ de bataille à travers son viseur, Maoz ne se contente pas d'user d'un "dispositif" cinématographique, il crée un univers anxiogène, insoutenable, où se mêlent les odeurs d'huile, de sang et d'urine. Les dernières minutes sont les plus impressionnantes quand machine et humains pètent les plombs. Le film quitte alors le réalisme pour aborder les rives de la folie et des ténèbres (là se révèle le vrai talent de cinéaste de Maoz). Impossible de rester de marbre à cette plongée dans ce pandémonium (reste à se demander s'il méritait le Lion d'or à Venise), interdit aux claustrophobes. Non, la guerre n'est pas laide. Elle est abominable. Tank il y aura des hommes ... pour la faire.
Attention film culte, superbe photo et avant tout de très beaux personnages, c'est le beau film de ce début d'année même si le sujet est vraiment difficile
Enfer du huis clos d'un tank remarquablement transposé à l'écran. La guerre, c'est la guerre et ceux qui voient de la politique ici sont à côté de leurs pompes. C'est un film qui traduit de façon impartiale les angoises, les doutes, les douleurs d'un soldat qui découvre le front.
L'originalité de Lebanon tient avant tout à son point de vue inédit : l'intégralité du film (sauf les 10 dernières secondes) est tournée à l'intérieur d'un tank. Ce parti pris donne une tonalité évidemment particulière aux évènements qui arrivent à l'extérieur : ceux-ci paraissent lointains, et même s'ils sont affreux, ils semblent en grande partie irréels, vus à travers un viseur qui fait penser à un moniteur vidéo.
Claustrophobes s'abstenir, donc, car l'intérieur d'un tank n'est pas très aéré, surtout pour y faire tenir 4 personnes, voire plus...
Sinon, les péripéties s'enchaînent classiquement dans un film qui traite de la guerre : des innocents meurent, des officiers sont incompétents, des sadiques y trouvent leur compte, le commandement est parfois totalement aveugle, les soldats pensent à leur mère, certains ont peur, d'autres vont mourir, etc.
Parfois un élément traverse la membrane qui sépare le tank du monde extérieur et agite le microcosme interne de nos 4 protagonistes : une roquette, un officier, un prisonnier, un cadavre. Au final, la guerre est montrée pour ce qu'elle est : confuse, injuste, sanglante. Lebanon n'est pas révolutionnaire, mais il marque probablement une date dans le cinéma israélien, et se laisse regarder sans ennui. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
trés bon film.Trés dur car sans concession sur ce qui nous est montré des horreurs de la guerre.Le profil psychologique des différents personnages de ce huit clos tragique est particulierement bien vu et crédible :le chef de section incapable de jouer son rôle,le sang froid et la lucidité d'un soldat sans grade qui devient le véritable maitre de la situation.Seul l'officier supérieur est trop caricatural.L'enfer de l'enfermement dans ce char est palpable...C'est du vécu (par le réalisateur) et ça se ressent.
Pas un grand film mais pas si mal. Une bonne idée de base même si elle n'est exploitée jusqu'à la je trouve. On est pas si oppressé que ça dans cet espace confiné qu'est l'intérieur du tank. A noter une belle photo. Peut être est ce même cela qui rend la situation des personnages moins dramatique. Sinon comme je l'avais lu dans certaines critiques, le film enfonce un peu des portes ouvertes : la guerre ça fait du mal à tout le mode, y compris des civils... okay. Quelques trucs semblent très gros également (le capitaine viril au début pète totalement les plombs, le héros peureux au départ sauve la situation finale, celui qui a le plus peur à l'intérieur du tank est celui qui y passe...). Néanmoins un moment plutôt agréable.
Des Libanais ébahis ... Qu'est ce qui vaut que les uns soient écoutés et les autres à peine ? Qu'est ce qui donne au bourreau plus reconnaissance dans la reconstitution de l'histoire ? Qu'est ce qui fait que l'on soit admiratif devant un cinéaste qui « écrit avec les tripes » et que l'on ferme les yeux devant les victimes qui font son film quand elles ont les tripes à l'air ? Qui est ce qui donne à ceux qui produisent les carnages le droit à la poésie et l'admiration de la critique ? Est-ce la logique des choses que de perpétuer les massacres et d'en faire des films « impressionnants » ? L'armée israélienne envahit le Liban plusieurs fois, en 1978, en 1982, provoquant à chaque fois plusieurs massacres. ... extrait : http://www.rue89.com/2010/02/03/la-sourde-et-etrange-colere-dun-libanais-face-au-film-lebanon-136769?page=1#commentaires
Second film sortie cette semaine, après "Brothers" abordant la guerre. Avec "Lebanon" c'est la guerre du Liban qui a débuté en 1982 qui est abordé. Mais cette guerre est juste une toile de fond puisque le problème politique n'est absolument pas abordé. Encore une fois l'absurdité de la guerre, son influence psychologique, un ordre hiérarchique tellement fort que les soldats mêmes en dangers immédiat de mort ne réagissent pas et ne prennent aucune initiative. A l'inverse de "Brothers" qui montrait les séquelles psychologiques des survivants, "Lebanon" décrit parfaitement la guerre dans son action. On se place du coté des tankistes, le spectateur ressent ce sentiment d'enfermement. Le film est très bien filmé. Certaines scènes sont vraiment superbes et fortes psychologiquement et émotionnellement parlant. Film coup-de-poing récompensé par un Lion d’Or à Venise, certainement mérité car le message passe !
L'idée de suivre un char et laisser le spectateur à l'intérieur est très bonne. Mais bon voilà, pas plus que ça. La guerre c'est pas bien, les femmes, les enfants sont victimes, tout le monde en ai victime, bon d'accord... Le film joue dans le réalisme qui n'est pas toujours très présent, les recadrages sans cesse de la tourelle sont trop télécommandés, attendues. Comme des cadres de caméra. Décu!
Un point de vue sur la guerre très intéressant. On s'intéresse ici à l'expérience intime de la guerre d'un soldat. Le huis clos dans le tank est très bien filmé. Par contre un peu déçu par un excès de formalisme qui fait que l'on vacille entre film publicitaire contre la guerre et plans où l'overdose d'esthétisme brouille le message.
Je vois qu'il y a des gens qui sont "fans" de ce film en disant que c'est un "chef d'oeuvre" . Pour ma part, c'est vrai que le point de vue d'un tankiste israélien peut sembler intéressant. Mais je suis surpris du degré "d'immaturité" de ce soldat, qui va faire la guerre...Il a des états d'âmes concernant les civils. Pour ma part je n'ai jamais connu de soldats ayant des états d'âmes concernant les civils.
Deuxièmement: tout le film se passe dans l'univers clos d'un tank israélien durant l'invasion du liban en 1982....apparemment il n'y avait que 12 paras et un tank ! Les autres ?...
Pour ma part je suis assez déçu sachant que j'ai vu plus de choses dans "la bête de guerre" filmé en 1988. Dans 'Lebannon" ce qui est interessant c'est les rapports de force entre les individus dans les tank, le chef de patrouille (qui est lui une vraie bête de guerre). Mais bon voir des mecs bardés d'huile et de fumées de moteur durant 2H...on peut s'en passer.
D'autant que l'équipage ne sort jamais au grand jour : or cela n'est pas possible car les membres d'un tank dorment au dehors de leur caserne d'acier...
Voilà, c'est un beau film d'auteur mais qui est bidon !
La guerre c'est moche, injuste et même absurde. Voilà ce que rappelle ce premier film israëlien où le réalisateur a puisé à ses propres souvenirs de jeune recrue du premier conflit contre le Liban en 1982. Il a choisi de mettre en scène un quasi huis-clos : tout se passe dans un char qui doit franchir la frontière, et le spectateur ne voit de l'extérieur que ce que la lunette de visée de la tourelle permet de distinguer. Ce procédé narratif, pour original qu'il soit, ne suffit pas à faire un bon film. Les effets tournent nécessairement court, et l'on s'ennuie très vite. Un court métrage de 10 mn sur le même canevas aurait été suffisant ! La critique "boboïsante" crie bien sûr au génie - rien d'étonnant, c'est soporifique à souhait - on s'étonnera cependant de voir cette oeuvrette étirée en longueur remporter le Lion d'Or à la dernière Mostra.