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aberdeen76
45 abonnés
1 013 critiques
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5,0
Publiée le 5 janvier 2011
Un huit clos se déroulant dans un tank lors d'une incursion des Israéliens en territoire Libanais. Un Paris risqué qui donne lieu à un véritable chef d'œuvre. Le spectateur est en réelle immersion au cœur de la guerre avec ces jeunes soldats apeurés et déboussolés qui tentent tant bien que mal de revenir chez eux en un seul morceau. La réalisation est géniale les acteurs très bons. Un film atypique qui fera date.
Tout d'abord et malgré ma critique, je comprends que ce film ait été récompensé à Venise. L'idée est ingénieuse, celle de filmer 95% du film dans un tank, ce qui nous plonge directement dans le vif du sujet, celui de la guerre. On ressent ce que ressente les soldats à l'intérieur et il est vrai que par instant, on se croirait dans le feu de l'action. Malheureusement, le film nous plonge dans une angoisse. En effet, le film est bien mais à la longue... l'ambiance devient pesante et lourde. L'action se situe en plein coeur du Liban, le tank lui est de soldats israëliens. Ce qui me chagrine, ce sont le rôle de ces israëliens. Le conducteur du tank, trés incompétent, il n'arrive pas à redémarrer sa machine quand elle tombe en panne, un tireur qui ne veut pas tirer car il n'a jamais tué personne, le chargeur qui est fatigué et ne veut pas monter la garde, et enfin le commandant, qui n'arrive pas à s'affirmer. Le seul hic c'est que tout ça est bien beau, mais on est quand même en pleine guerre. Entouré par des ennemis qui veut vous tuer. C'est vraiment dommage et décevant car je pense que l'armée israëlienne aurait mieux à nous proposer que 4 baltringues dans un tank...
Un peu effrayé au départ par le parti-pris de mise en scène de ce film (rester constamment à l'intérieur d'un char d'assaut, et ne voir l'extérieur que par sa lunette) et par le point de vue potentiel de son réalisateur (un Israëlien filmant l'armée israëlienne en campagne...danger, il ne sort pas un Valse avec Bashir tous les ans!), j'ai été totalement surpris par ce film. Déjà parce que le constat est assez acerbe : des jeunes d'une vingtaine d'années sortis de leur vie estudiantine pour aller effectuer des missions dont ils ignorent le contexte, forcés à tuer, à foncer, pour un pays qui se prétend si proche d'un mode de vie à l'occidentale, ça fait tâche d'huile. Ensuite car la réalisation est plutôt réussie, dense, compacte sans être claustrophobique : ce n'est pas tant l'effet de style qu'a recherché le réalisateur, mais le moyen de faire passer son message. Israël et sa situation au Proche Orient, c'est celle de l'équipage d'un char qui ne sait pas trop ce qu'il fait là, condamné à réagir au coup par coup de manière disproportionnée parce que des fous provoquent ceux qui se trouvent à sa portée. Mais en même temps, qu'allaient-ils faire dans cette galère où ils n'ont pas leur place (les héros du film, comme ceux qu'ils représentent...). Bref, Lebanon est un film nécessaire, beaucoup plus qu'un film de guerre, plus profond, et beaucoup plus également que son principal argument de vente, celui de sa mise en scène. A voir.
1982, les troupes israéliennes entrent pour la première guerre du Liban. Cette première mission composée de paras doit durer la journée, un tank accompagne le groupe. Plongé dans le tank avec les 4 militaires, dont des « bleus », on va suivre cet apprentissage du feu. Lion d’Or à Venise, ce film est une prouesse de réalisation. Samuel Maoz qui réalise ici son premier long métrage fait le choix de nous faire vivre cette horrible journée autobiographique de l’intérieur. Lui était le tireur en 1982, et cette journée le hante encore aujourd’hui ; çà se voit dans sa manière de restituer l’univers oppressant, obscur et anxiogène d’un char.. Il décide donc de nous planter à côté de lui dans le char : toutes les scènes se déroulent dans le char, les scènes extérieurs sont vus par la lunette exigu du tireur. Flippant, superbe et ultra maîtrisé comme huis clos. Plus qu’un film de guerre aux codes complètement chamboulés, cette œuvre est une véritable expérience sensorielle dont on ne sort pas indemne : âmes sensibles s’abstenir. A côté de ces soldats, on a l’impression d’être sur un jeu de Xbox plus vrai que nature : le choix de tirer ou non, la vision des gens massacrés… L’homme redevient un animal : tuer ou être tuer ; l’individu est dessaisi de son propre arbitre écrasé par son instinct de survie. La première demi heure en est suffocante. 1h30 d’une intensité absolue : un film de guerre new generation à ne louper sous aucun prétexte. Chonicart.com : « Peu de films auront atteint un tel degré d’intensité à partir d’un si maigre dispositif… »
Ce film israélien sur la guerre de Lebanon est une réussite. Des personnages profonds et attachants qui contrastent avec le coté corrosif et choc de ce huit clos. On en ressort pas tout a fait comme avant.
Une journée cauchemardesque à bord d'un Merkava, avec ses horreurs et ses expériences individuelles : la pression hiérarchique, la peur aux tripes, les états d'âme ...
Si l'objectif est de faire ressentir à quel point la guerre détruit tous ceux qui doivent y participer, alors c'est réussi.
=> http://www.youtube.com/watch?v=wCosXgcGGDM
Voir aussi Walk On Water (Eytan Fox, 2004), Beaufort (Joseph Cedar, 2007) et Waltz with Bashir (Ari Folman, 2008)
Une plongée très intéressante au sein du quotidien de ces jeunes soldats israéliens obligés de rester cloîtrer dans un tank. le propos est fluide et met en avant la bêtise et les erreurs des deux camps. Bon point puisqu'il était si facile de tomber dans un film de propagande anti-palestinien. A cela s'ajoute une mise en scène habilement menée qui n'est pas sans rappeler l'enfermement ressenti dans un film comme La Bête De Guerre. Au final, ce Lebanon est une bonne surprise qui nous offre une expérience cinématographique déroutante sur grand écran.
Lebanon n'aurait pas pu être un film américain... Les films de guerre américain eux reflètent des soldats ordonnés et sur d'eux même, des "machines à tuer". Les soldats présents dans le film Lebanon eux nous montrent à quel point la guerre n'est pas un jeu. Le sentiment de peur qui règne dans ce tank (l'action n'a lieu que dans le tank et autour) peut se lire dans chaque regards, dans chaque petits détails. Des images fortes et des gros plans pesants font de se film un "bon film". En regardant ce film, nous, spectateurs, faisons partie de cette unité de para. Nous sommes plongé au cœur de l'action. Quelques erreurs restent à déplorer, comme toujours des erreurs qui ne devraient plus exister. ex: la petite fille qui voit sa mère ou sa tante prise en otage et qui est toute souriante. autre: un gars qui se fait tirer dessus mais qui n'a pas de trou de balle dans la peau: inacceptable!!!
Le film se déroule entièrement dans un char, ne laissant (entre)voir les faits extérieurs que par l'intermédiaire très limitant du viseur. Cette idée est intéressante à plusieurs titres : d'abord pour son originalité, mais aussi pour l'anéantisement qu'elle permet de tout sentiment héroïque/épique, grisement qu'il est difficile voire impossible de contenir au visionnage de la quasi-totalité des films de guerre, malgré les “messages” pacifiques que les réalisateurs auraient voulu faire passer (cf. Apocalypse Now, Valse avec Bachir) . Parmi les films que j'ai pu voir, il n'y a guère (héhé) que “Les Carabiniers” (Godard) et “Flandres” (Dumont) pour montrer des faits de guerre aussi médiocres et bas. Pour finir, l'intérêt de l'idée du viseur réside peut-être majoritairement dans la mise en abyme qu'il instaure, dans ce qu'il est l'Oeil, la caméra, le voyeur (Peeping Tom). Lebanon est un film de guerre sur les films de guerre : lorsque le viseur se braque longtemps, trop longtemps sur tel cadavre ou telle femme pleurant sa famille qui vient d'être abattu, le mal-être s'installe, c'est du voyeurisme dont il est question, de la complaisance aussi. Ce sentiment de passivité “spectatorale” morbide est d'autant plus fort que l'interaction entre le dedans et l'extérieur est quasi-nul et toujours différée : les soldats du char ont beau avoir commis une erreur grave, c'est en vain qu'ils scrutent le visage de leur supérieur : il faudra attendre que ce dernier entre dans l'engin (pour faire un bilan) pour que l'on sente l'”extérieur” réagir.
J'aime bien l'idée du huis clos dans le char et l'ambiance, bon il est clair que si on se retrouve avec une équipe comme ça on se fait pêter le caisson tout de suite. On mettra de coté le reste.
ce film est somme toute originale sur la forme à défaut de l'être sur le fond. L'oppression est vraiment bien rendue , et l'on se met sans peine à la place de ces personnes dont la peur est palpable. Lebanon est incontestablement a découvrir.
Un film tourné quasi entièrement dans un tank... Pire que dans un sous-marin voici un huis-clos particulièrement oppressant dans la cage étroite et poisseuse d'un char d'assaut en mission au Liban. L'autre bon choix du film (mais en même temps pouvait-il en être autrement ?!) est de laisser le spectateur se mettre en lieu et place du viseur, voyant l'extérieur par la lunette... Même si ça fait un peu trop video game le fait d'être dans l'intimité de ce petit équipage arase cet impression. Non le vrai problème du film (et qui gâche le note maxi) est le choix de faire un équipage si peu professionnel ; en effet chaque soldat ne semble pas à sa place alors qu'il s'agit de soldats entrainés... Que l'ensemble du groupe soit si peu "en place" semble peu vraisemblable. Mais quel film ! Nous ne sommes pas loin du chef d'oeuvre. Les gros plans sur les drames de la guerre vu du viseur sont impressionnantes de réalismes et frappent droit au coeur. Un film nécessairement à voir donc.
4 abrutis dans un tank ! A mes lectures sur l'armée israélienne, c'est totalement l'opposé (Tsahal ). Un tireur qui ne veut pas tirer, un conducteur qui ne sait pas conduire, un armurier qui est fatigué et un chef qui ne l'est pas et en plus déprimé ! C'est la 7ème compagnie en vadrouille ! Navet 1 !!!