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Fêtons le cinéma
688 abonnés
3 011 critiques
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2,5
Publiée le 7 novembre 2024
Midnight Cowboy a tout du film lancé dans la course aux Oscars : un discours social sur fond de misérabilisme larmoyant, des acteurs soucieux d’accomplir une performance et qui, pour cela, n’hésitent pas à se mettre à nu, une mise en scène chichiteuse faite d’expérimentations formelles caricaturant l’esthétique du Nouvel Hollywood. Une telle énumération ne constitue pas en soi un défaut, mais autant de limites à la pleine appréciation d’une production trop artificielle et démonstrative pour convaincre. La révision de la figure du cowboy et de la mythologie qu’il incarne, par un passage depuis l’Ouest vers l’Est, constitue pourtant un fil directeur pertinent et participe du déclin de l’âge d’or américain, dans la lignée du geste cinématographique d’un John Huston avec The Unforgiven (1960) et The Misfits (1961), qui sera également celui de Peter Bogdanovitch quelques années plus tard.
Macadam Cowboy est un film culte qui ose détourner l'image iconique du cowboy pour la planter au cœur de New York, et faire de l'archétype du mâle alpha un gigolo fragile et paumé. John Voigt est sensationnel. Sa rencontre avec un clochard roublard. Dustin Hoffman est incroyable. Macadam Cowboy surprend aussi dans sa forme avec certains plans cultes et des effets très modernes (la scène de viol montée en parallèle de l'éducation de la grand mère est phénoménale). Je ne sais pas si Schlesinger a voulu dénoncer une Amérique dégénérée ou la mettre à l'honneur, ce sont les désillusions du rêve américain et la démarche force le respect.
Film d'atmosphère, s'il en est, Macadam Cowboy nous promène au sein d'un New York malade et déluré, nous servant ainsi son lot de personnages atypiques, comme le gigolo débonnaire ou le magouilleur claudicant. La bande originale, relaxante, porte la réalisation tranquille, accentuant d'autant plus la dichotomie entre celle-ci et le réel social qui nous est dépeint : extrême pauvreté, survie citadine, habitation clochardesque.
Pas un éveil de tous les instants, mais assurément un bon film, en dehors des normes viriles hollywoodiennes de l'époque.
Un drame parfaitement interprété sur des paumes fin des années 60, une expérience temporelle par la même occasion pour découvrir cette époque sur New York, en même temps que s envolent les illusions de nos personnages.
Un portrait au vitriole d'une Amérique à l'aube des 70's dans lequel le fameux rêve américain a pris une sacrée rafale de plomb dans l'aile. John Schlesinger fait exploser deux grands talents avec d'une part John Voigt, un grand benêt bouseux et naïf à souhait, et Dustin Hoffman, petit souffreteux boiteux as de la débrouille. Les deux comédiens transpire de talent tout en étant d'une incroyable sobriété. Macadam Cowboy se traîne une réputation sulfureuse très surfaite dû à son interdiction aux mineurs à l'époque étant classé comme film pornographique. Le pays, très faussement puritain, donnait en quelque sorte le bâton pour se faire battre déjà à l'époque. Pour le reste c'est assez touchant, la mise en scène parfois psychédélique est surprenante et le métrage demeure une aventure humaine assez unique à la découverte des bas fonds new-yorkais, idée d'une Amérique bien peu reluisante au final et qui ne s'est pas nécessairement améliorée avec le temps. C'est culte et ce n'est pas usurpé même si un aspect quelque peu désuet était inévitable vu le propos.
Macadam Cowboy ou comment briser le rêve américain. Film très efficace qui, avec une grande sobriété et simplicité de réalisation, dépeint le New-York des années 1960, des rêves impossibles et de la constante pauvreté. Dustin Hoffman et Jon Voight sont tous deux excellents dans cette histoire d'une amitié ambigüe. Le film est fluide, rythmé et les personnages ont chacun une évolution cohérente. Le genre de films qu'on voit de plus en plus, qui essaient de montrer le rêve américain irréalisable (et qui le font souvent avec tellement d'effets de montage que c'est parfois risible) mais ici c'est simple. C'est peut-être d'ailleurs l'une des grandes forces du film, montrer une réalité triste et morose avec une histoire et une réalisation simples sublimés par le très bon duo d'acteurs.
C'est un beau film et une belle histoire. C'est assez touchant et la complicité et amitié créée entre les deux personnages est belle à l'écran. Mis à part cela, je n'ai pas plus aimé. Après ce n'est pas mon genre de film donc pas de remarques complémentaires.
Porté par un duo touchant de pudeur et de rêves brisés, ce drame vaut pour cette histoire d'amitié improbable illustrant les désillusions du mythique American dream. Par ailleurs il faut s'habituer à cette double alternance déroutante d'atmosphères scéniques, parfois interlope, réaliste, rude, à d'autres presque psychédélique, hippie, accélérée en terme de rythmique. Un itinéraire douloureux au sein de mondes inhospitaliers.
Enfin vu ce Macadam Cowboy de John Schlesinger, couronnée des trois Oscars principaux en 1970 (film, réalisation, scénario, et pourtant classé X à sa sortie). L’histoire est cocasse, parfois drôle, mais aussi terrible et tragique. Deux paumés qui se rencontrent pour le meilleur et surtout pour le pire, une belle histoire d’amitié. Jon Voight est aussi sexy que touchant, Dustin Hoffman (une de ses meilleurs rôles) est génial en arnaqueur italien chétif. Si le film a sans doute un peu vieilli il n’en reste pas moins poignant, et l’un des meilleurs de l’époque. On comprend pourquoi il est culte.
Stop chef d'oeuvre. Une plongée dans la pauvreté, l'échec, la déchéance. avec un regard plein de compassion sur les destins brisés. Servi par un duo d'acteurs au sommet, Voight à contre-emploi complet, et Hoffman qui prend les tripes directement.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 2 mai 2021
Ce film a peut-être été considéré comme digne d'un Oscar à l'époque parce qu'il contenait des scènes homosexuelles. Peut-être était-il considéré comme digne d'un Oscar parce qu'il sautait partout n'avait pas d'histoire et traitait de sujets généralement ignorés ou méprisés. Il y a un tas de flashbacks des images de l'ancienne petite amie, du viol, de la grand-mère qui fait un lavement, de la grand-mère qui le surprend en train de faire l'amour avec une fille, de la fille qui dit 100 fois tu es le seul. Ça doit avoir un sens profond mais malheureusement je suis trop bête pour le comprendre. Peut-être que si je regarde le film 4 ou 5 fois ces bêtises incohérentes auront un peu plus de sens. L'histoire était inexistante, le jeu des acteurs était mauvais, les scènes étaient si stupides qu'elles en étaient incroyables et la fin est si prévisible. J'ai gaspillé près de deux heures de ma vie avec Macadam Cowboy mais j'ai retenu une leçon pour ma vie à ce sujet. La prochaine fois que je regarde un film considéré comme génial et qu'il s'agit d'une histoire comme celle-ci je l'éteins...
La richesse du scénario est la pauvreté de deux nigaux qui essaye de gagner de l'argent avec le physique de l'un et l'esprit de l'autre, qui rêvent de jour glorieux et ensoleillés pour oublier leur passé houleux et traumatisante. Un tandem de deux comédiens qui vit les débuts de leur succès, Dustin Hoffman et Jon Voight. Deux talent en devenir. On découvre les bas fonds les plus sordide de New York. Une réalisation psychédélique au montage étrange, légère accent sur l'érotisme. Une jolie histoire d'amitié qui se brise tragiquement.
Film émouvant qui nous interpelle sur la misère dans la société de consommation, hormis cela j'ai trouvé le scénario ridicule avec une fin plus que prévisible. Seule l'excellente B.O et le super duo d'acteurs rattrape le tout. Je n'ai pas accroché à l'histoire que j'ai trouvé assez ennuyante, de plus les quelques flashback n'ont rien apporté aux films (surtout ceux avec Annie). Une grosse déception, mais ça n'en reste pas moins un classique que je ne regrette pas d'avoir vu.
Avec « Macadam Cowboy », John Schlesinger met à mal le rêve américain. Initialement classé X, lauréat de 3 Oscars (et pas des moindres : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté), cet sombre critique sociétal m’a moyennement comblé. En plus d’avoir vieilli, le trop-plein de désillusions, l’absence de conclusion et son incise psychédélique ont eu raison de mon manque d’enthousiasme pour ce film. Reste cependant le jeu des acteurs. A l’opposé l’un de l’autre, Dustin Hoffman et Jon Voight y livrent une prestation qui fait date dans leur carrière respective.
Une descente aux enfers éprouvante à travers une bouleversante histoire d'amitié. Un grand film sur les illusions perdues d'une génération, interprété par un duo magnifique John Voigt/Dustin Hoffman.