Joe Buck, fier de ses principes et de ses acquis naturels, endosse une de ses chemises pimpantes et pleines de rêves. Et, comme John Wayne partait à la conquête de l'Ouest insoumis, il part à la conquête de l'Est, terre conquise et de New York, gargantuesque. Mais son costume de héros ne lui ouvrira aucune porte, et partout, ses bons sentiments se confronteront à l'égoïsme acide d'une société désabusée et individualiste. Paradoxalement, ce sont celles du milieu underground, où les valeurs humaines persistent sous de nouveaux codes, qui s'ouvriront à lui. Le froid de New York et de ses habitants contrastent avec la chaleur des espérances et des idées. "L'Emeute tempêtant vainement à ma vitre/ Ne fera pas lever mon front de pupitre;/ Car je serai plongé dans cette volupté/ D'évoquer le Printemps de ma volonté,/ De tirer un soleil de mon coeur, et de faire/ De mes penser brûlants une tiède atmosphère." Baudelaire Restent aux rêves brisés et aux malheurs, l'amertume et ,surtout, la même réalité impitoyable.
La force de cette histoire aurait pu se suffire à elle-même pour faire un bon film mais Schlesinger, Voight et Hoffman en ont décider autrement, grâce à leurs talents Macadam Cowboy est un chef d’œuvre. Film très noir, traitant de l’amitié, des dessous du rêve américain et des vices de l’argent facile. On ne peut être que subjuguer par la vie de ces deux pommés qui vivent en marge de la société, pensant pour l’un que la grande ville lui apporterait la richesse et pour l’autre que seul le vol peut lui permettre de manger. Finalement en ouvrant les yeux, le monde n’est pas tout rose. Ce chef d’œuvre dépeint les USA comme jamais, le réalisateur n’a pas eu peur de choquer et c’est tout à son honneur.
Malgré ses défauts (quelques longueurs ou effets de style pénibles), Macadam Cow-Boy reste un des grands films sur l'envers du rêve américain, l'un des premiers à évoquer de manière aussi frontale l'enfer de la grande ville. Si l'ensemble est sans concessions, très noir et réaliste, il comprend néanmoins quelques touches d'humour, et surtout une immense compassion pour ses deux personnages. En effet, Macadam cow boy est aussi une magnifique histoire d'amitié, porté par deux acteurs au sommet de leur art. Tout en flirtant avec le cinéma underground, Schlesinger réalise donc une oeuvre universelle, à la conclusion bouleversante.
Cette montée vers le nord par un petit gars du Texas démontre dans un premier temps tout ce qui sépare l’Amérique profonde de la mégalopole grouillante qu’est New York. Ce long voyage sonne aussi comme la progressive et inéluctable fin des illusions pour le personnage central, sa route menant tout droit en enfer. Mais même si Dustin Hoffman est une nouvelle fois excellent et contribue largement à l’intensité dramatique et à l’aspect pathétique de cette drôle d’équipe, le film se révèle finalement sans surprise et a largement perdu de sa dimension au fil des années. D’autant plus dommage que le message reste malheureusement d’actualité.
Ce film Raconte l’arrivée d’un cowboy, Jon Voight, à New York qui veut devenir gigolo. Il fait la connaissance d’un infirme, Dustin Hoffman, avec qui il va se lier d’amitié. Cette histoire est le prétexte à une critique du rêve américain bien sentie avec ce cowboy qui va vite tomber de haut. Malgré une réalisation innovante pour l’époque et quelques bons effets visuels, le film peine à décoller notamment à cause de certaines longueurs qui viennent compenser un scénario quelque peu plat. Voight est très caricatural dans son interprétation, seul Dustin Hoffman parvient à faire ressentir de la compassion. En somme, un film mi-figue mi-raisin.
"Macadam cowboy" est un film qui aborde des sujets difficiles – très rarement traités – et d'une façon totalement maîtrisée. Jamais vulgaire, toujours émouvant, jamais larmoyant, le propos est d'un modernisme étonnant même si la réalisation est fortement datée années soixante dix. Ce film absolument surprenant, qui dynamite le rêve américain, constitue encore un choc quand on le voit plus de quarante ans après sa sortie.
Vu sur Arte le Dimanche 18 Avril 2010 à 20h40. Avec Dustin Hoffman et John Voigt. Macadam Cowboy c’est avant tout un drame social sur 1969. Woodstock va avoir lieu . Morisson , Hendrix, Joplin et Brian Jones sont toujours en vie. Nixon a prit la place de Johnson en Janvier et les émeutes de Stonewall marquent les premières révoltes des homos chez l’oncle Sam. L’homosexualité c’est d’ailleurs un des thèmes de Macadam Cowboy. Joe Buck, jeune cowboy blond quitte son Texas natal pour New York. Mais loin des utopies hippies, du rêve du communautarisme et de la révolution sexuelle, la réalité semble plus dure. En exercant son métier de gigolo à la petite semaine Joe rencontrera Ratso Rizzo, un petit paumé d’origine italienne (exceptionnel Dustin Hoffman), escrot minable et tuberculeux. Après des moments de confrontation les deux hommes lieront une amitié forte et sans précédent pour chacun d’eux. Macadam Cowboy c’est avant tout une histoire d’amitié entre deux paumés. Totalement révolutionnaire pour son époque le film de Schlessinger heurte et émeut par son côté brut et sale. On navigue vraiment dans le N.Y en crise, en total dépression. Le peuple commence à se rendre compte que le Vietnam n’est qu’une supercherie et comme l’Irak ou l’Afghanistan trente ou quarante ans plus tard, l’issue semble sans faille.
John Schlesinger nous entraîne dans un univers bizarre teinté de d'espoir. Un scénario ridicule pour un film culte du septième art. Seul le duo Voight-Hoffman l'illumine tant leur prestance vaut de l'or, ainsi que la BO (en français, c'est Monsieur Eddy qui chante "comme un étranger dans la ville"). Spectateurs, zappez si vous n'aimez pas Dustin et Jon !
Une interprétation et une musique inoubliable,la réalisation originale,une époque qu'on regrette,une amitié indéflectible,un frimeur de grande classe,etc...A voir et revoir
Des acteurs extrordinaire (mensio spéciale pour Dustin Hoffman), un scénario basique mais largement suffisant pour faire de lui un chef d'oeuvre. A voir d'urgence !!!
Un bon film noir. C'est la désillusion de tout ces gens qui veulent croquer la grosse pomme. Le sujet est certe interressant, les acteur sont très convainquant, le scénario est incroyable, mais le problème c'est la réalisation; par moment ça part dans tous les sens et on ne sait pas trop ce que le réalisateur a voulu faire, celà rend parfois le film lourd. A voir tout de même.
Une oeuvre qui,malgrès les années passées,garde toujours la même force du a ses séquences d'images très efficasses et sa B.O de grande qualité.Les thèmes éxposées ne sont certes plus d'actualité mais le duo d'acteur Hoffman/Voight est toujours aussi intense et puissant.Le parcours de ces deux hommes,l'un venant du Texas,un blond gigolo déguisé en Cow-Boy,l'autre un italien boiteux et sinueux qui se perdent de jours en jours dans la désillusion et le désert New-Yorkais nous plonge dans un chaos d'une réalité implaccable.Brillant et comme le disait Spike Lee : Un pu*** de chef d'oeuvre !!!!!!!