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Roub E.
952 abonnés
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3,0
Publiée le 25 avril 2020
Un classique du cinéma de la fin des années 60 qui me restait à découvrir. Avec sa désillusion sur le rêve américain il préfigure ce que va être le cinéma américain des années 70. Après honnêtement ce film ne m’a pas procuré grand chose. Mise à part retenir la grande prestation de Dustin Hoffman qui trouve ici un de ses plus grand rôle. J’ai du mal à définir ce qui m’a déplu, curieusement je trouve le film trop léger et trop austère par rapport à ce qu’il raconte. La Bo est elle en revanche remarquable.
Macadam Cowboy, le premier et unique film classé X (aux États-Unis) à avoir remporté l'Oscar du Meilleur Film... Cela intrigue, bien sûr, mais l'on s'aperçoit vite que ce qui a pu choquer à l'époque n'était pas tant les scènes de nu (qui sont assez prudes) que le sujet des gigolos par nécessités financières, dérangeant une Amérique dorée et en pleine Trente Glorieuse... Voici donc qu'un jeune homme de la campagne quitte son emploi, et part à l'aventure avec sa petite radio sur l'épaule, pour atterrir à New-York où il fait le gigolo pour des femmes mûres... Il y rencontre Ratso, un italien (Dustin Hoffman, touchant) sans-abri et tuberculeux, en passe de spoiler: vivre ses derniers instants et rêvant de voir les palmiers de Floride. L'histoire est dure, crue, sale et poussiéreuse, une vraie critique du système américain qui suinte des conditions de vie des deux hommes, l'un véritable Candide découvrant une population rendue folle (les femmes qui jouent avec une souris en plastique au restaurant) ou aveugle à la misère des autres, et l'autre filou (pas vraiment méchant) qui attriste par sa maladie. L'un des derniers plans reste en mémoire : Ratso, spoiler: mort dans le bus , dont la tête s'emplit des reflets de palmiers de Floride dont il rêvait tant... Et les scènes psychédéliques, sous opiacées, restent aussi des modèles du genre complètement dingues. Macadam Cowboy n'est peut-être pas la claque monumentale tant attendue, mais il reste un pamphlet efficace contre une société qui essaie de cacher les éléments qui font tache. Il ne s'était pas trompé, on en tient pour preuve sa classification... Touchant.
tout simplement un des meilleurs films de tous les temps, poignant, drôle, émouvant, acteurs extraordinaires, et surtout, surtout, n'a pas vieilli d'un pouce ...
Macadam Cowboy est une comédie / drame assez particulier, qui m'a plutôt plu mais jamais vraiment emballé. Le pitch est extrêmement originale, surtout pour l'époque (même aujourd'hui, il serait moyennement bien vu, d'ailleurs, je ne connais pas d'autres films abordant cette thématique) : un cow-boy dont l'ambition est de devenir un gigolo pour être entretenue pour le restant de ses jours par bourgeoise new-yorkaise. New York a manifestement aux États-Unis la même réputation que Paris en France : la ville semble sur-bondée, avec une population mal aimable et toujours pressée. La relation entre Rizzo et Joe Buck est assez étrange, les deux personnages ne partageant pas grand chose (l'un est grand, jeune, beau et idéaliste, l'un est miséreux et aigri). spoiler: La fin est très touchante : la mort lente et progressive de Rizzo s'achevant peu avant leur arrivée à Miami.
Malheureusement, au-delà du pitch original, le reste de l'intrigue ne m'a pas complètement passionné et je n'ai pas forcément énormément adhéré aux personnages. Les flashbacks / hallucinations de Joe Buck sont assez perturbantes et pas toujours compréhensibles. Il n'y a d'ailleurs pas que les flashbacks qui sont perturbants, la scène de soirée mondaine est extrêmement dérangeantes. Les deux acteurs principaux sont très bons. Ils constituent un des points forts du film. Il y a une vraie alchimie entre Dustin Hoffman (excellent) et Jon Voight. On peut noter que ce dernier n'a pas peur de se montrer complètement nu plus d'une fois devant la caméra. C'est une comédie dramatique assez originale, mais qui n'est pas extraordinaire non plus à mes yeux.
Avis personnel. Drame social poignant... Si l'on veut, on peut voir ça comme ça. Pour moi, c'est trop. On tourne très vite en rond dans un mélange baroque de sordide et de décadent où l'on ne veut montrer que la misère crasseuse, le handicap, la maladie, la souffrance et la déchéance. J'ai ressenti une recherche de misérabilisme outrancier que la qualité des comédiens ne suffit pas à compenser. Comme, en plus, on se trouve face à un montage aussi heurté que tourmenté truffé de flashbacks confus et disparates, je n'ai pas beaucoup accroché, j'avoue. L'idée de base aurait pu exploiter le sujet sans stagner à ce point dans le sombre et le glauque. Mis à part le côté grotesque de la mentalité et de la tenue vestimentaire de Jon Voight/Joe, elle se prêtait, me semble-t-il, à des moments d'un certain humour qui n'aurait pas dénaturé les intentions tout en atténuant quelque peu les effets lourds de cette morosité trop crue. L'amitié qui se noue entre les deux hommes est une petite lueur dans cette déprimante grisaille. Vraiment pas pour moi.
Un film à oscar ne peut qu’intriguer à l’ouverture, une fois entamé, le résultat laisse une réflexion songeur, la mise en scène est distordue de flashbacks pas très romantique révélée à peine. Ce qui se passe psychologiquement chez ce cowboy G.I mâchouilleur et sa musique attribuée, donne une répétition artificielle. Une prostitution masculine venue de son country faire le voyage citadin, la flemmardise vend ses services charmes aux bourgeoises dames mûres avec quelques inconvénients, c’est l’effet inverse, subissant la gratuité des pertes. Une critique de la société américaine ambiguë, à coup de philosophie religieuse influençant le machin faisant la promotion du chewing-gum. La rencontre inespérée entre clochard, une sorte de wop boiteux maladif et ne sachant où cela veut en venir cette tournure psychédélique chez le monde huppé de l’art héroïnomane. Les revers du rêve ultra-libéral capitaliste qui attirent les désœuvrés, le parti prit sans surprise d’après la bio de ce réalisateur au thème, sexe et argent roi, enfin la santé d’abord, plus de simple frayeur sans histoire que de mort.
Si au début le personnage peu paraître hors du commun, on fini par s'attacher à ce Cow-boy terriblement humain. La réalisation vous fera plonger dans la vie de cet homme, comme peu de films arrivent à la faire, en nous partageant ses pensées, ses souvenirs et ses rêves. Ce dernier point est une des forces du long métrage, il nous permet de comprendre sur quoi s'est construit le personnage. Le film est réfléchi, beau, efficace et surtout intelligent. Le seul point négatif, c'est la fin trop floue et trop ouverte... Mais ça ne vous empêchera pas de passer un bon moment !
Dès les toutes premières minutes du film, ce cowboy m'a fait sourire, pour en finir à être figé de tristesse. En effet le cinéaste filme ici une vraie descente aux enfers. On commence au texas avec un personnage plein d'optimisme; mais arrivé à New york, tout dégringole à l'image de l'appartement sale à souhait des deux personnages. Du hasard d'une rencontre va naitre une belle amitié entre deux êtres perdus qui tentent de survivre à la jungle de New York. Tiraillé par des flashbacks douloureux et par des images de fantasmes bizarres et oppressants, la film est doté d'une émotion folle et de passages oppressants. Le rythme du film est sinon lancinant, doté de trouvailles visuelles fantastiques et d'une musique douce qui nous bercera tout le long. Le rêve américain raté de ces deux personnages est paradoxal : on se sent concerné à 100% par leur situation et on leur espère un avenir meilleur. Un film touchant et sincère.
Errance, décadence, amitié. Le portrait est vraiment touchant. L’espoir qui devient illusion, la séance psychédélique qui en est justement la parfaite illustration et un final qui fait se briser les chemins convergents. Vraiment beau.
Ce film peut poser le problème suivant : d'un côté il ne transporte le spectateur en rien, par aucun des nombreux aspects qu'il traite pourtant : misère, amitié, naïveté, mélange de cultures, psychédélisme... Aucun de ces thèmes n'est doté de l'aura, du charme cinématographique qu'il mérite. Et cependant donc, d'un autre côté l'oeuvre ne répond pas aux sempiternels critères américains. Alors comment peut-on critiquer négativement des éléments précis d'un film qui fait tout pour se démarquer, sans perdre de la réussite des portraits qu'il effectue ? La réponse est simple : une telle critique est illégitime. On peut facilement ne pas aimer ce film, mais il est impossible de dire objectivement qu'il est mauvais.
Un chef d'oeuvre mélodramatique. Dustin Hoffman incarne un SDF américain d'origine italienne. Jon Voight interprète un new-yorkais gigolo déguisé en cow-boy. Un duo d'acteurs attachants qui nous plonge dans l'époque hippie.
Indéniablement, une des réussites du cinéma américain de la fin des années 60. Réalisée par le Britannique Schlesinger, qui abuse quelque peu d'effets psychédéliques qui finissent par faire douter de sa sincérité, "Macadam cowboy" est une œuvre qui fascine essentiellement par la composition de deux comédiens hors pair, qui incarnent deux facettes du même pays : l'Amérique des laissés pour compte, la naïveté et l'ignorance côté pile, le désespoir, la maladie et la lucidité côté face. Nous ne sommes pas ici au niveau de "L'épouvantail" mais en présence d'un film qui, près de 50 ans après son achèvement, reste un témoignage très estimable sur une époque.
Macadam Cowboy, un film qui fonctionne plus ou moins grâce à son duo d'acteurs : Jon Voight et Dustin Hoffman sont juste excellents et on s'attache rapidement aux personnages incarnés par les deux, ils prennent le film à bout de bras car niveau scénario c'est plutôt bâclé je trouve, le thème de départ était intéressant, il y avait également de bonnes idées mais le résultat final est plutôt mitigé, certaines scènes sont inutiles et d'autres qui ralentissent le film. Bref, à voir pour le duo seulement.
Deux excellents acteurs, l'un dans le rôle du péquenot bouseux du Texas aussi naïf que l'enfant consanguin qui vient de naître, l'autre dans celui du petit escroc minable baratineur qu'on appelle "rital". Un duo inattendu Voight-Hoffman décidément brillant dans sa décadence...
Les deux "losers" à la dérive la tête pleine de rêves se retrouvent en butte à la dure réalité de la vie sinistre du monde implacable et déshumanisé, égoïste et hypocrite, taré etc (et on peut rajouter tous les épithètes qui vous passent par le ciboulot ou à travers tant le message répété est d'une lourdeur sans commune mesure sur les presque deux heures du film...).
En effet, il s'agit bien d'un film "rebelle" et "social" et d'une critique résolument amère de la société, dépressive et glauque puisque le cow-boy fait le tapin (pour ces messieurs aussi) de temps à autre alors qu'il espère faire "carrière" en tant que gigolo de ces (vieilles) dames mais sans succès... car trop idiot pour ça ; l'autre rapineur est turberculeux en plus d'avoir un pied bot, résultat sans doute d'une poliomyélite passée.
Bref, la coupe est déjà pleine mais ça ne gêne pas les auteurs qui en rajoutent encore et encore, le tout sous une musique pleurnicharde ringarde à s'ouvrir les veines en direct sur youtube. Le film est par ailleurs trop long, ce qui n'arrange pas ses affaires aussi miteuses que nos deux épaves qui subissent le "rêve américain" de plein fouet.
Maladroit et sans recul, ce Macadam Cowboy gaspille les ressources de ses deux talents et les éparpille au vent, un vent mauvais qu'on s'empresse de chasser de son esprit.
Un duo extraordinaire écrasée par le charisme de Dustin Hoffman qui, malgré sa taille, en impose bien plus que Jon Voight. Une odyssée incroyable aux travers des états-unis qui est encore aujourd'hui une oeuvre superbe à contempler.