Et nous voici avec le premier film de Terrence Malick.
Et sans nul doute, on est à des années-lumières de son chef d'uvre, La Ligne Rouge. Car, les seules réussites du film résident dans sa très belle photographie et ses beaux paysages.
Comme beaucoup de spectateurs avant moi l'ont sûrement compris, Malick a la fâcheuse tendance de trop s'intéresser à la nature et aux paysages et laisse de côté l'histoire et les personnages.
Ce qui aurait pu faire un bon film de cavale, avec une histoire d'amour impossible, de rébellion face à une société qui ne comprends pas ces deux jeunes gens et qu'ils ne comprennent pas, et également des scènes d'action sanglantes et la folie meurtrière s'emparant de nos deux protagonistes dans une fuite en avant qui ne fait que repousser l'échéance d'une mort secrètement souhaitée, symbole de l'ultime libération du carcan de leur vie malheureuse.
Mais, comme je l'ai dit précédemment, le réalisateur n'en n'a rien à secouer : il livre une histoire vide de sens et exempte de toute forme de réflexion, peuplée de personnages inattachants et non crédibles :
À l'image de Kit (pas la voiture!) qui ne justifie à aucun moment ses meurtres, dont le personnage n'apparaît à aucun moment comme étant capable de tuer son prochain malgré les grands gestes et les grimaces de Martin Sheen, rarement un acteur n'aura été autant en dehors de son personnage.
Et n'oublions pas cette tarte et guimauve de Holly, horrible caricature de l'adolescente niaise, guimauve et apathique, on prie pour que Kit la secoue très fort et lui foute des claques pour qu'elle se bouge enfin !
Passer votre chemin. Reportez plutôt sur le très proche et réussit Un Monde parfait, seul bon film d'Eastwood avec la seule bonne prestation de Costner, et si vous aimez vraiment les bandits, je vous conseille La Dernière cavale de & avec Kiefer Sutherland. Vous me remercierez.