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tuco-ramirez
133 abonnés
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3,0
Publiée le 24 mars 2014
Traité avec beaucoup de liberté, ce film est inspiré d’un fait divers ayant eu lieu en 1953. Deux jeunes amoureux avec 10 ans d’écart sont empêchés de vivre leur amour par le père de la toute jeune fille (15 ans dans le film). Refusant ce dictat, Kitt (le jeune garçon) va tuer le père de Holly dans un excès de colère et c’est la fuite en avant. Sur leur route, les cadavres tombent comme des mouches. C’est le tout premier film de Terrence Mallick ; deux autres suivront tout aussi encensés par la critique que celui-ci. Puis 20 ans s’écouleront avant qu’il ne repasse derrière la caméra. Dans ce road-movie, Mallick pose déjà les bases des particularités de son cinéma. Il démontre qu’il est un cinéaste majeur lorsqu’il s’agit de filmer les grands espaces. Sa photo est extrêmement travaillée, les plans dans ce film sont déjà souvent très artistiques. Son objectif est de faire de la nature un personnage à part entière, on retrouvera ce côté mystico-panthéiste dans tous ses autres films dans un crescendo conduisant au nauséeux « The tree of life » (Palme d’Or à Cannes en 2011). La nature, la faune et la flore sont souvent filmées en gros plans et sont toujours raccords avec les derniers événements ou l’état psychologique des personnages. Ceci donne un ton poétique et lyrique à ce road movie sanglant. Dans ce premier film, il joue aussi avec une musique douce en contre point avec les actes commis ; les voix intérieures (voix off) nonchalantes et détachées sont aussi une autre marque de fabrique que l’on retrouvera à nouveau chez Mallick. Succédant au très rythmé « Bonnie and Clyde » d’Arthur Penn, ce film prend à contre pied le style de ce dernier. Ici, les amoureux incarnent une forme d’innocence et leur trip est loin d’être sulfureux. Avec ce film, Terrence Mallick se démarque donc des road movie précédents (« Easy Rider » ou « Bonnie and Clyde ») et pose les bases des futurs films de Tarantino, Scott, Lynch (« Sailor et Lula », « True romance », « Tueurs nés » ; …). Ce film est un trait d’union entre deux générations. Qui mieux alors pour incarner ce tueur froid agité de Kitt que Martin Sheen. En le voyant dans ce film dégageant un tel magnétisme, on comprend aisément que 6 ans après Francis Ford Coppola ait pensé à lui pour « Apocalypse now ». Il incarne aussi une passerelle entre le James Dean de « Géant » et les héros des films des 90’s cités ci-dessus. Ce personnage tranche aussi fortement avec sa compagne Holly (Sissy Spacek) sur laquelle la violence coule. Et c’est bien là la limite majeure du film : un scénario trop improbable. Présenté ce couple de tueur (« couple », déjà le mot fait rire, tant ce couple fait terne au regard de « Bonnie and Clyde ») porté dans cet escapade insouciante par simple réponse au carcan social parait très naïve. Holly reste de marbre après le meurtre de son père ; çà aussi est stupéfiant. Elle suit Kitt qui semble lui paraitre comme fou par simple désœuvrement ; ce désœuvrement peut donc lui permettre d’accepter jusqu’au meurtre d’un père aimant. La violence sèche pourquoi pas, mais elle est carrément opaque ici ; aucune explication sociologique ou psychologique ne vient ponctuer ce drame. Mallick montre dans ce film ce qui va faire sa spécificité et constituer ses chefs d’œuvre suivants. C’est donc un bon premier film.
Alors que va sortir le prochain Terrence Malick, il me fallait voir son premier bébé (surtout au vue de la critique assassine de son dernier en date, Tree of life). Et j'ai tout de suite reconnu son style que j'avais vu dans Les moissons du ciel et La ligne rouge. Et c'est bien le traitement qui apporte quelque chose au film, une certaine poésie qui s'inscrit dans le fait de filmer la nature (les différentes lumières aux différents moments de la journée, le vent, l'eau et les arbres sont les symboles que l'on retrouvera...). Mais diable j'ai trouvé le film ennuyeux. Il ne se passe rien d'intéressant et le traitement n'arrange rien. Le choix de se différencier du Bonnie & Clyde de Penn, ballade romantique menée tambour battant est un choix mais du coup c'est fade, sobre, sans rythme. Et l'histoire narré en voix off nous écarte encore plus de ces deux rebelles jamais attachants. Malick n'innove en rien techniquement parlant et laisse le spectateur de côté par son parti pris, ça sera le principal défaut de ses oeuvres que d'autres érigent en qualité. Dans les deux cas ses films font débat.
Chef-d'oeuvre ! CHEF-D'OEUVRE !!! Probablement la plus belle des oeuvres de Terrence Malick. Un film puissant en tous points. Et, à travers cette cavale désespérément improbable, il distille les maux de notre société... Où est le bien? Où est le mal? Telles sont les questions métaphysiques abordées dans ce road trip meurtrier où deux jeunes gens paumés par la vie se retrouvent dans une spirale effrénée. Un très beau film, émouvant. Et la musique est superbe ! Un des tout meilleurs titres des années 1970... Chapeau Malick.
L'intéressante histoire d'un tueur en série et de sa copine en cavale. Brillante performance des acteurs, bande-son réussie et réalisation quasi parfaite (comme toujours avec Malick).
Le premier film du bien peu prolifique mais si réputé Terrence Malick est une oeuvre déjà extrêmement marquée par la vision de son auteur. Malick adoucit un propos très violent, chantant sans doute l'innocence, célébrant déjà la Nature et ses charmes divins sans nul doute. La distanciation qu'imprime la voix-off, le comportement marginal des personnages et les choix visuels de Malick est en tout cas totalement désarçonnante. Bref c'est déjà beau et très sensuel, mais quelque peu vide et vain, plein d'un auteurisme qui occulte totalement la part habituellement réservée à une lecture classique de film. Bref, Malick fait son cinéma et vous salue bien, que vous montiez dans le train à ses côtés ou restiez en rade sur le quai. Une expérience à vivre néanmoins, comme je l'imagine, toute la filmo du réalisateur.
La Ballade sauvage est une grande beauté visuelle (je pense notamment à la séquence se déroulant dans la forêt) accompagné d'une belle musique envoûtante ; le ton de la réalisation est calme mais sied à merveille à l'histoire. Les acteurs sont superbes et le film comporte même une excellente scène de course-poursuite en voiture. C'est vraiment un très beau film à voir et c'est le seul de Malick qui m'ait plu.
Le style de Malick, si atypique, est présent et reconnaissable dès son premier film. "Badlands" nous entraine dans un genre de road-movie, complétement inspiré de l'histoire de Charles Starkweather et Carol Ann Fugate ce couple d'adolescent qui a tué 11 personnes aux U.S. en 1957. Romancé, Malick s'attarde sur la psychologie du jeune raté, totalement en marge, car si l'on sent dualité du bien et du mal s'affrontant dans la genèse du film, il sombre vite dans la violence totale. Une gueule d'ange interprété par ce géant qu'est Martin Sheen, qui est vraiment surprenant, il est suivi par Sissy Spacek dans le rôle de Fugate, la petite amie, une enfant, qui suit cet homme plus par dépit que passion, qui n'a pas l'air de disposer de tout son esprit non plus. Malick nous fait profiter de magnifiques paysages, ponctués par une bande original sublime, ou par une narration ponctuelle et grandiose.
Un road movie au travers des contrées somptueuses d'Amérique, où l'amour de Terrence Malick pour la poésie et la beauté des images, se fera moins ressentir que dans ses oeuvres suivantes.
Road-movie contemplatif narrant le voyage de deux amants, l'un tueur névrosé à la gâchette sensible et l'autre petite adolescente lunaire. 2 irresponsables perdus dans les paysages grandioses d'une Amérique qui explose de poésie à l'écran.
Terrence Malick est un poète, avec La balade sauvage, il le prouve ! Martin Sheen est impressionant de justesse, les répliques sont cultes et le scénario interessant. En plus Le film possède l'une des plus belles intro du cinéma.
Martin Sheen en boyfriend un brin sociopathe, Sissy Spacek en sublime rousse - 36 ans avant The Tree of Life et son autre "redhead", Jessica Chastain -, Warren Oates en habitué des films 70's et une sublime photographie pour un film qui porte bien son nom. Probablement le Terrence Malick le plus abordable. Bref, à recommander si depuis l'excellent The Tree Of Life vous hésitez à voir ses anciens films.
Dotée d'une réputation exceptionnelle, la première réalisation de Terrence Malick m'a laissé un peu dubitatif. D'un côté, c'était quand même un grand plaisir de le découvrir sur grand écran, cette lumière naturelle somptueuse, ce talent qu'a le cinéaste pour filmer des décors merveilleusement exploités, cette voix-off presque irréelle... Il y a quelque chose de vraiment puissant dans cette cavalcade meurtrière aux accès de violence parfois stupéfiants, le duo Martin Sheen - Sissy Spacek formant un couple complexe et séduisant, reflet probable d'une certaine jeunesse américaine en totale perte de repères et sans la moindre notion de bien et de mal... Et comme l'œuvre a également la bonne idée de ne pas se perdre en explication pour uniquement nous confier quelques pistes sur la psychologie de chacun, ce qui ne les rend que plus intrigants, les motifs de satisfaction sont nombreux. De l'autre, sans réellement m'ennuyer, je ne peux pas non plus dire que ces 90 minutes, aussi lumineuses soient-elles à bien des égards (quelle musique magnifique!!), n'ont pas provoqué en moi la passion et le vertige espérés par cette « odyssée sauvage ». Beaucoup de contemplation, de pauses narratives, certes cohérentes avec l'univers du réalisateur et en jetant visuellement, mais un peu au détriment de notre intérêt pour une œuvre que l'on a plus plaisir à regarder qu'à « vivre ». Mais bon, c'est le cinéma de Terrence Malick depuis toujours : des films qui se ressentent, à défaut de plaire. L'expérience restant suffisamment enrichissante pour que l'on se laisse tenter par cette balade manifestement pas comme les autres.
J'avais vu "La ballade sauvage" lors de sa sortie, premier film de Mallick qui n'était donc pas encore l'objet de cette vénération que lui portent certains aujourd'hui, qu'ils soient critiques ou simples spectateurs. J'avais plutôt aimé. En le revoyant, je me suis aperçu qu'il y avait déjà toutes les afféteries qui sont la marque de fabrique de Mallick et qui plombent allègrement ses films : la divinité de la nature, le rapport au cosmos, le côté métaphysique. Après un début qui ne présente pas ces défauts et qui, par conséquent, s'avère passionnant, l'intérêt s'émousse vite, d'autant plus que le comportement des 2 protagonistes est à la fois incompréhensible et détestable.
Comme souvent avec le cinéma de T. Malick, on ne regarde ses films pour les analyser comme les autres, on les regarde pour être surpris, émerveillés, emportés dans un univers connu et finir par être dépaysé et voir le tout sous un angle inédit. Malick n'est pas vraiment un cinéaste, c'est un artiste. Sa Balade sauvage rappelle un peu le "Bonnie & Clyde" de A. Penn et prend comme schéma un des thèmes les plus faits dans le cinéma américain de l'époque (la fuite d'un couple non-conventionnel qui s'aime d'un amour très fort). Ni "Tueurs-nés" ni "Bonnie & Clyde", ce film porte la marque de son auteur : plans à fracturer l’œil, héros dépassé par les événements, histoire d'amour contrariée, évocation de l'homme au milieu de la nature, ribambelle de thèmes purement américains bref, on comprend pourquoi le monde du cinéma s'est emballé suite à ce 1er film qui ne ressemble à aucun autre, ci ce n'est à un film de T. Malick. Il révèle en outre 2 acteurs qui auront des carrières cultes et recycle un acteur trop rare en la personne du hautement charismatique W. Oates. Flambées de violence graphique, photo sublime, acteur dans le rôle de leur vie, absence de jugement et questionnement métaphysique, le tout avec une petite pointe d'humour, un classique indispensable pour cinéphile. D'autres critiques sur