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Death_Metallus
11 abonnés
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3,0
Publiée le 13 janvier 2013
Techniquement, La Balade Sauvage est sûrement un très bon film, bien qu'un peu trop narré à mon goût. Mais je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire de ce road-movie difficile à cerner. Libertaire ou nihiliste? C'est assez ambigu. Les personnages sont également étranges ; Kit a la gâchette très facile (limite psychopathe le pépère...) et Holly est à la fois romantique et glaçante d'impassibilité, ce qui peut fasciner ou dérouter. Paradoxalement, il émane de ce film un caractère assez poétique. Enfin, on saluera tout de même son importance historique pour avoir influencé des films cultes comme True Romance ou Tueurs-Nés.
Même si le début du film à beaucoup de charme de part sa caméra ancienne, de part ses couleurs et de part son contexte des années 70, je trouve le scénario détestable les 30 premières minutes. A cause principalement, spoiler: de la décision du père de tuer le chien de sa fille pour la punir elle (?) mais surtout pour la décision de Kit de tuer le père de celle-ci pour s'enfuir avec elle, la fille ne bronche même pas et le suit sans rien dire. Pour le reste, un grand moment de cinéma, de magnifiques décors, de la romance douce et sauvage à la fois, de bons acteurs, de la bonne musique, tout s'enchaîne et l'on ne peut plus revenir en arrière. A voir absolument !
1er film de Terence Mallick et 1er chef d'oeuvre. La dérive de ces 2 marginaux est magnifiquement filmée et les jeunes Martin Sheen & Sissy Spacek sont splendides.
Premier long métrage du cinéaste Terrence Malick, « La Balade Sauvage », sorti en 1973, remporte la Coquille d’Or au festival de Saint-Sébastien l’année suivante. Inspiré d’une histoire vraie de Charles Starkweather et sa petite amie qui tuèrent onze personnes en 1958 dans le Nebraska et le Colorado, « La Balade Sauvage » conte l’histoire de Kit et Holly, couple aussi amoureux que perdu. Kit (Charlie Sheen), éboueur de 25ans, tombe amoureux de Holly (Sissy Spacek), adolescente de 15ans. Mais le père de Holly, voyant que Kit travaille comme éboueur, refuse que sa fille le fréquente. Kit tue alors son père avant de s’enfuir avec Holly et la balade aux élans sentimentaux va petit à petit devenir sauvage. Il est ahurissant de voir combien de grands cinéastes ce film a influencé. Il résonne dans des œuvres comme « Tueurs Nés » d’Oliver Stone, « Sailor et Lula » de David Lynch ou encore « True Romance » de Tony Scott qui en reprend même le thème musical. Rappelant Bonnie and Clyde ainsi que certains films criminels des années 30-40, « La Balade Sauvage » crée un univers propre et personnel que l’on retrouve dans tous les films de l’artiste. Exaltation et magnificence de la nature, narration en voix off, poésie des images, mise en scène contrastée où la lumière/le son disent régulièrement le contraire de ce que nous montre les images,… Terrence Malick nous montre à sa manière le revers de la médaille, le rêve américain détruit. Kit sombre progressivement dans la folie meurtrière et les cadavres s’enchaînent tout au long de leur cavale. Holly, qui au contraire des grandes amoureuses en cavale de la légende du 7ème Art, est totalement extérieure à ce qui lui arrive. Elle semble absente, fascinée par Kit. Un sourire énigmatique baigne son visage mais elle ne dit jamais un mot, paraissant subir les évènements comme son existence. Mais malgré ce bain de sang caractéristique du film, Malick y insuffle une part de beauté et de poésie à travers ces scènes contemplatives des grands espaces. Finalement, ce road movie meurtrier n’est autre qu’un questionnement de l’homme sur sa condition, désirant par-dessus tout la Liberté.
La balade sauvage est un film laconique, dépouillé de toutes émotion. Le spectateur prend de la distance avec les événements tant ils sont montrés de manière banale. C'est clairement un jeu du réalisateur mais malheureusement, je n'y ai pas adhéré. Et souvent je regardais avec agonie la trotteuse de ma montre. Tout paraît tellement peu crédible. Quel surprise quand j'ai lu quelque part que le long métrage s'inspirait d'une histoire vraie. Même si le comportement apathique des personnage participe à rendre le spectateur distant il n'en est pas dénué d’intérêt pour autant. J'ai trouvé le personnage de Holly, incarnée par Sissy Spacek l'éternelle Carrie, tout à fait fascinant. À la fois froide et enfantine, elle semble ne montrer aucun intérêt aux horreurs que son petit ami et ravisseur lui fait subir. Elle est tout simplement perturbée, ce qui la rend grandement inquiétante. Elle m'a beaucoup rappeler l'interprétation de Mia Wasikowska dans le récent Stoker de Park Chan-Wook, qui joue sur le même registre rendant son personnage complètement diabolique. Kit lui au contraire et plus pitoyable qu'autre chose. Le personnage s'efface complètement derrière l'image superficielle qu'il donne de lui. Il n'est qu'une pâle copie de James Dean, éboueur au début du film, il va commettre des crimes pour exister comme il l'expliquera à la fin. Seulement il ne pensait pas que ça prendrait une telle ampleur, ce qui prouve qu'en réalité, il ne contrôle rien. L'alchimie entre les deux personnage demeure soporifique, mais comporte cependant une symbolique plutôt intéressante. Plus on évolue dans le récit plus les rapports entre les deux personnages se dessinent. Une évolution des relations se forme et c'est clairement Holly qui exerce un rapport de force sur Kit, complètement flippé, à la fin du film. La photographie est superbe, mais ayant vu d'autres œuvres du réalisateur cela ne surprend guère. Cela dit, elle ne réinvente rien non plus, c'est du déjà vu et revu. Combien de fois avons nous vu le désert américain à travers des couleurs brûlées par le soleil dans un road-movie ? On ne les compte plus. En revanche la bande originale est très bien avec ce son de xylophone perpétuel qui accompagne nos protagonistes dans leurs aventures macabres procurant au film un ton glacial. Le thème principale à été revisité par Hans Zimmer en 1993 avec True Romance de Tony Scott qui reprend les même thématiques que La balade sauvage.
En conclusion, le premier long-métrage de Terrence Malick est intéressant sur de nombreux aspects, mais une barrière émotionnelle (certes voulut par le réalisateur qui met en place un processus de distanciation) entre le spectateur et les protagonistes empêche le film de prendre vie comme il le devrait.
Premier film d'exception pour Terrence Malick. Chef d'œuvre absolu sur le concept de la liberté, à travers l'épopée romantique, dramatique et violente d'un jeune couple américain, que tout semble pourtant séparer. Ce film est unique, par son esthétisme et son scenario en l'apparence simple, mais d'une originalité sans nom, notamment par la personnalité de Kit (interprété par un Martin Sheen exceptionnel). Film lyrique , poétique, mais aussi engagé, sur la liberté, l'émancipation, le refus d'une société et la volonté de vivre, tout simplement.. Visuellement déjà sublime, l'ensemble du film annonce l'œuvre future du grand réalisateur. Tout y est, que ce soit la poésie de la narration (d'ailleurs toujours en voix off d'un personnage clé de l'histoire), la beauté de la musique, l'obsession de la nature, du ciel, et de la liberté... Un grand Malick qui est sûrement, pour l'instant, avec "Days in Heaven", son meilleur.
balade sauvage et violente de deux innocents immatures, fuyant le quotidien pour vivre leur amour. Road movie à la Bonnie & Clyde, entrecoupé de scéne de paix, de contemplation et d'extase devant une nature omniprésente et des halos de lumière venant la caresser.
Le premier long-métrage de Terrence Malick il y avait déjà tout ce qui fait le style Malick de nos jours. Une photographie excellente, une bande son remarquable et évidemment un scénario où tout est dans un ressenti presque mystique.
Il filme l'escapade des deux tourtereaux comme un film romantique léger et c'est là que c'est déconcertant car on assiste presque malgré nous aux agissements de ce que nous appèlerions un sociopathe, et finalement le constat est le même, mais dans une moindre mesure, pour Holly qui semble le suivre de manière distante, presque insensible à ses agissements.
Dans la peau de Kit, ne se souciant pas plus de la mort des autres que de la sienne, la vie ne semble être qu'un jeu auquel il semble prompt à s'en lasser. J'y verrais presque un hommage à l'homme libre.
Ce road-movie sanglant est un vrai bijou de cinéma. Acteurs, mise en scène, musiques et paysages sont un régal pour les yeux et les oreilles. Et le personnage principal, malgré sa cruauté sans limite, reste attendrissant, semblant ne pas choisr son destin!
Franchement, ce film est décevant. Rien que durant les premières minutes du film, nous entendons une voix-off monotone. Une heure et demie avec cette voix racontant sa vie (dont tout le monde se moque éperdument), expliquant son amour avec un jeune délinquant. Des personnages dénués de sens, sans aucune profondeur ; des dialogues stupides voir inutiles certaines fois. J'ai l'impression qu'ils ne savent pas pourquoi ils sont ici. Étant une grande admiratrice des films portant sur le crime ainsi que de la famille artiste Sheen-Estevez, je fus on ne peut plus déçue par l'œuvre en question.
Ce road-movie, à l'image de ses personnages, est très étrange et difficile à cerner. C'est à la fois violent, romantique, voire même poétique. Les performances de Martin Sheen et Sissy Spacek sont exceptionnelles... Au final, bien que je n’adhère que difficilement à l'univers de Terrence Malick, il faut avouer que ce film laissera une trace dans l'histoire du cinéma car on retrouvera son influence dans de nombreuses autres oeuvres du style "Tueurs nés" et "True romance"...
Je n'ai pas aimé. La musique est géniale, les images sont à couper le souffle, mais il n'y a pas d'histoire - enfin peut-être était-ce intentionnel. Le fou furieux "à la gâchette facile" (dixit "sa femme" de 16 ans) sème les cadavres - y compris ses amis qui l'hébergent sur la route. Ses réactions et pensées montrent bien qu'il est complètement déconnecté de la réalité et de la société, ne se rendant même pas compte que ses actes le rendent antipathique.
Un road movie sublime rappelant quelque part certains chef-d'oeuvres de godart(je pense à pierrot le fou ou encore à bout de souffle). Loin des habituels drames criminels, ce film expose une violence aussi gratuite que dérangeante et le réalisateur présente ses personnages principaux comme des êtres denués de réflexion, comme des enfants en quelque sorte livrés à eux-mêmes, perdus dans leur monde et qui finissent par nous faire pitié malgré leurs crimes. Le film s'achéve en beauté dans les magnifiques décors du dakota et instaure ainsi une certaine mélancolie.
La Balade sauvage est le premier film de Malick, et déjà il contemple l’amour et la violence que contiennent l’âme humaine et la nature dans son ensemble. Avec un regard de cinéaste unique qui donne à chaque détail du quotidien sa part de grandeur mystique. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2011/12/06/la-balade-sauvage-critique/