Le retour de DreamWorks, le vrai, celui qui nous fait hurler de rire et ne prend pas le spectateur pour un demeuré ? Bordel, oui ! Il aura fallu attendre trois ans – et six films très inégaux – depuis l'excellent Dragons pour qu'enfin, nous autres adultes, puissions s'esclaffer au même niveau (si ce n'est plus) que les enfants. Réalisé par Chris Sanders (Lilo & Stitch, Dragons justement) et Kirk DeMicco (le sous-estimé Les Chimpanzés de l'espace), le vingt-sixième film de l'écurie nous ramène à l'âge de pierre pour une aventure colorée, envolée, hilarante mais aussi touchante et adulte. De quoi faire jalouser Pixar et ses suites au rabais... Mélange des Pierrafeu, du Monde de Nemo et d'Avatar, le long-métrage puise un peu partout des éléments pour se créer son propre univers, un monde bourré de couleurs flamboyantes, de décors majestueux et surtout de créatures inédites telles qu'un tigre dents de sabre vert, un ours-chouette, des oiseaux-piranhas ou encore de crocodiles-chiens. Nous suivons donc les Croods, famille de Néandertaliens menés par Grug, ultra-protecteur, qui vont rencontrer le très évolué Guy et son hilarant paresseux Brassé faisant également office de ceinture (d'où son nom anglais Belt), qui va les emmener vers de nouveaux horizons après la destruction de la précieuse caverne. À partir de là, leur jeune guide va non seulement leur apprendre de nouvelles choses utiles comme le feu, les chaussures, les pièges ou encore manger la poule et non l'œuf, mais également à vivre au lieu de survivre, nouant ainsi une relation amoureuse avec la fille Croods éprise de liberté : Eep. Le scénario est donc trépidant du début à la fin, mené à 100/h grâce à un rythme décapant, un humour désopilant et surtout une mise en scène incroyablement surprenante (jamais film d'animation n'aura été aussi bien réalisé), en témoigne la scène d'intro à faire pâlir les meilleurs blockbusters. Mais au-delà de tout ça, Les Croods est avant tout une aventure humaine où nos protagonistes vont découvrir le sens de la vie, ses dangers et ses joies, les réalisateurs nous ayant placé quelques moments touchants d'une émotion sincère rappelant les bons vieux Pixar. Ainsi, DreamWorks fait un fabuleux comeback, oubliant leurs suites et spin-off sans âme ou leurs produits trop sérieux afin de nous livrer l'un de leurs meilleurs films.