Quand Ridley veut jouer à Dieu
Prometheus, c'est un peu comme une Lamborghini : ça claque de l'extérieur, mais une fois sous le capot, t'es en train de chercher où t'as mis tes clés. Visuellement, Ridley Scott nous sort le grand jeu. C'est léché, c'est propre, c'est limite si t'as pas envie de lécher l'écran pour goûter la perfection de chaque détail. Mais sous cette coque rutilante, le scénario te fait un coup à la No Man’s Sky : une promesse grandiose pour un contenu vide.
Sérieusement, qui a casté cette bande de bras cassés pour une mission de cette envergure ? On est censé croire que ces gens-là sont l'élite de l'exploration spatiale, mais ils se comportent comme une classe de CM2 lâchée dans un musée. Entre le géologue qui s’enfuit à la première occasion et l’androïde qui joue les schizos philosophiques, c’est un miracle qu’ils aient trouvé leur vaisseau. Michael Fassbender est excellent en David, mais son double jeu te donne autant de réponses qu’une hotline un dimanche soir.
Alors oui, visuellement, c’est de la haute couture galactique. Chaque scène est un tableau qui pourrait finir encadré chez toi. Mais quand tu passes deux heures à admirer l’emballage sans jamais comprendre ce que tu déballes, ça fatigue. Le film te balance des questions existentielles comme un prof de philo sous acide, mais ne compte pas sur lui pour te filer une dissertation corrigée à la fin.
On te vend Prometheus comme une préquelle à Alien, mais c’est plus un DLC qu’un vrai jeu complet. T’attends les réponses aux grands mystères de la saga, et on te sert juste des miettes. Même le Xénomorphe fait une apparition en mode teaser, juste pour te rappeler que Ridley a un abonnement à vie avec cette franchise.
On ne va pas tout jeter : la photographie est sublime, la bande-son te donne des frissons, et certaines scènes te collent à ton siège comme si la gravité avait décidé de doubler sa puissance. Mais tout ce beau bordel manque cruellement de cohérence, et c’est dommage, parce qu’avec un peu plus de jus dans le scénar, on tenait une perle.
Prometheus, c’est beau, c’est grandiose, mais c’est aussi creux qu’un discours politique. Si tu veux te régaler visuellement, fonce. Mais si tu cherches des réponses ou un récit solide, prépare-toi à rester sur ta faim. Ridley nous promettait un festin cosmique, on repart avec une assiette de tapas pas très consistante.
Plus de critiques sur https://www.instagram.com/oni_s_reviews/?hl=fr