Ridley Scott veut renouer avec la créature qui a fait sa renommer, mais, très intelligemment, au lieu de centrer tout le film sur sa bébête, il s'en éloigne, et coupe le cordon. Non ce n'est pas elle la star du film, mais plutôt l'ambiance qu'il a voulu y installer.
Là, il renoue avec plus ou moins de succès, avec l'ambiance du premier film, de part ses décors très structuré, et la découverte de l'inconnu, avec la quête de connaitre enfin notre créateur.
Quelle belle gageure !
Alors, tout devient étrange, les fondations se fissurent, et l'on voit émerger tout un monde aussi étrange que l'intrigue.
On ne sait pas trop où Scott veut vraiment aller, mais petit à petit, les créatures prennent forment et le cauchemar recommence pour notre plus grand plaisir.
Les codes sont donc respectés avec un supplément d'âme dans le propos, ce n'est pas simplement un film de vilaines créatures que l'on doit éliminer, non, c'est une réflexion sur l'homme et sa place dans l'univers.
Est-ce que Ridley Scott, au crépuscule de sa vie, s'est trouvé une nouvelle quête, ne rêverait-il pas lui aussi de vie éternelle ?
Dans le traitement de ce genre de film, qui se veut le préquel d'une franchise, ce qui me dérange le plus, c'est que la technologie a tellement avancé, que ce que l'on voit à l'écran est tellement plus pointu, que ce qui va se passer par la suite devient obsolète, voir kitsch.
Alors attention avec tous ces films qui se veulent raconter l'histoire de l'histoire à ne pas tomber dans un univers décalé et plus pointu, là c'est flagrant avec l'humanoïde joué par Michael Fassbender, si on le compare à celui de l'original, est bien plus avancé et c'est bien dommage.