Spike Lee est un grand réalisateur, c’est sûr, et ses films tournent toujours autour de la thématique des afro-américains aux Etats-Unis, mais c’est en 2013 qu’il change radicalement de direction en nous proposant un film sorti de nulle part, reprenant le long métrage de Park Chan-Wook de 2004 : « Oldboy ».
Je pense que vous connaissez déjà le résumé, mais pour les petits nouveaux le voici : un homme nommé Joe Doucett va se retrouver enfermer dans une chambre pendant 20 ans puis être libéré d’un coup, il n’a maintenant plus qu’un seul but : retrouver celui qui l’a enfermé et comprendre pourquoi.
Ce film est un pur plaisir, je sais que la plupart des gens qui l’ont vu le renient et préfèrent l’original coréen, mais je vous assure que ce remake américain vaut la peine d’être vu au moins une fois. Spike Lee imprime sa patte sur une histoire tout d’abord sombre et plutôt longue (je parle du film original) pour la transformer en film plus accessible, plus fun, plus coloré, et même plus humoristique (et aussi plus violent) ; tous ces points font que OUI on est bien loin du chef-d’œuvre coréen, mais NON, ce n’est pas un mauvais long-métrage pour autant.
Le plan séquence de la bagarre dans l’immeuble est repris et est super bien chorégraphié, le scénario ne brille pas énormément mais sa simplicité nous suffit.
Mais c’est surtout le talent des acteurs qui y est pour beaucoup, ils se donnent tous à fond et ça nous embarque : Josh Brolin nous livre sa meilleure performance avant Thanos en Joe Doucett avide de vengeance et d’explications, Elizabeth Olsen joue bien comme à son habitude en amante du héros, le méchant est magistralement joué par un Sharlto Copley au meilleur de sa forme, puis dans les rôles secondaires nous avons un Samuel L. Jackson toujours aussi délirant et la très belle Pom Klementieff en garde du corps du méchant ; j’ai même été comblé par le caméo de Rami Malek, court, mais plaisant.
Au final, un film dont on se souvient et qui fera plaisir aux moins exigeants d’entre nous.