Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 480 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 12 décembre 2023
Un séminaire de cadres d'une grosse entreprise pharmaceutique se déroule dans la salle d'un château qui sera le décor unique du film.. Deux d'entre ces cadres (JP.Darroussin et M.Doutey) devisent sur leur prochaine collaboration imposée; la DRH du groupe (Zabou) anime la soirée; un syndicaliste fébrile (D.Podalydès) fait son entrée tandis que le grand patron (P.Greggory) pousse la chansonnette. Ce sont les principaux personnages de ce petit théatre de faux semblants qui s'annonce. Pince-fesses ordinaire pour cadres méritants? Pas vraiment. La scène initiale du film de Mathias Gokalp est en trompe-l'oeil, comme on ne tarde pas à le voir. Le réalisateur revient sur cette scène plusieurs fois- c'est le principe de sa mise en scène- et on la découvre à nouveau, lacunaire et malicieusement tronquée, changeant complètement son objet et le caractère des personnages. La séquence prend un autre sens dès lors que l'auteur astucieux forme le puzzle, petit à petit, des relations entre chacun. Au-delà de la forme, qui constitue davantage que son sujet, l'intérêt et la singularité essentiels du film, la rumeur d'un plan de licenciement et les conversations relatives en alimentent le fond, sont le fil d'une satire, modeste, à travers lequel l'auteur ausculte la confrérie des cadres, le monde impitoyable du travail qu'ils incarnent autant qu'il le subissent. Brillant et corrosif.
Une curiosité dans sa mise en scène avec des scènes qui se répètent sans que l'on comprenne bien pourquoi, la réalité du pourquoi de ce être vaste réunion se faisant jour petit à petit. Une description très réaliste du monde see l'entreprise, cruel, et une palette d'acteurs remarquable. A voir.
Le film conte de manière ironique un séminaire d'entreprise où des cadres doivent passer des épreuves, alors que pointent un rachat et des licenciements. Ces cadres discutent avec des gens qui peuvent être des coachs et pas des membres de l'entreprise. Le coach pouvant donner une évaluation de la personne ensuite. Et avec des observateurs qui notent les jeux de rôles. Le film est malin dans sa manière de montrer cela: par un mécanisme de retour en arrière et en revivant le même scène plusieurs fois avec des variantes (nous en savons plus sur un personnage, cela va plus loin) qui progressivement nous font comprendre qui fait quoi. Le film donne une impression d’inachevé. Des personnages importants dans la narration sont évacués (Mélanie Doutey, Pascal Gregory, Bouli Lanners). Nous comprenons leur fonction de levier dramatique, mais leur disparition donne une impression de manque. La narration se concentrant sur Jean-Pierre Darroussin et Denis Podalydès. De bonnes idées: la performance vocale horrible de Pascal Grégory, ou l'homme de ménage qui se fait passer pour le PDG. Au total le film contient une bonne dose d'humour noir sur des sujets tragiques: licenciement, adultère, harcèlement. En bref, une bonne comédie dramatique, un genre si typiquement français.
A part de montrer une facette peu reluisante du métier d'encadrant qui ne laisse transparaître que la pression, le mal être, on ne peut que qu'espérer les voir tous pencher vers la musique au milieu du film. Elle seule pourra sauver les gens et les spectateurs de l'ennui.
4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 octobre 2020
Nous sommes amenés à ce qui semble être une fête donnée par une société pharmaceutique. Les invités sont pour la plupart des cadres de différents départements qui doivent interagir avec d'autres participants dans des jeux qui seront évalués en fonction des juges qui accordent un temps limité pendant lequel un employé devra faire ses preuves.spoiler: Les employés sont là pour être évalués dans leur comportement à différents niveaux. À un moment donné la rumeur qui a circulé semble être vraie. Mueller le chef cynique de l'entreprise a décidé de vendre. La nouvelle affecte les employés de manière différente. Natacha Gauthier qui a beaucoup à perdre est une jeune femme agressive qui s'évanouit à cause du stress. Bruno qui semblait être dans la position la plus vulnérable finit par se résigner à ce qui s'en vient. Le représentant syndical, Gilles qui s'est battu avec Muller reçoit une surprise inattendue à la fin de la fête. Marek, le préposé aux toilettes fait un coup incroyable quand il est confondu avec le patron. Le film réalisé par Mathias Gokalp a été diffusé récemment sur TV5. Ne sachant pas de quoi il s'agissait j'ai décidé de lui donner une chance ce qui a payé de manière inattendue. L'idée derrière le film a beaucoup à voir avec les gens sans cœur qui sont attirés par les grandes entreprises qui jouent avec le sort des gens qui sont essentiels au bien-être de l'entreprise. Dans l'environnement actuel tout le monde est consommable du moins c'est ce que Mathias Gokalp voulait explorer. Il y a d'excellentes interprétations de Jean-Pierre Darroussin comme Bruno et Denis Podalydes comme Gilles. J'ai eu du mal à reconnaitre M. Darroussin qui est le meilleur dans Rien de personnel...
Une horreur !! C'est spécial, creux et mortellement ennuyeux !! Le monde de l'entreprise n'est pas très bien représenté et ce n'est pas réaliste du tout et cela m'a vite gonflé ! Les acteurs surjouent et vraiment ce n'est pas une réussite !! A oublier...
On comprend pourquoi autant de comédiens excellents ont participé à ce premier film, parfois même pour de petits rôles. Et ils ne doivent pas le regretter d'ailleurs, ils sont tous formidables. Ce film est très intelligent et maîtrisé. S'il s'appuie sur une structure narrative complexe, ça n'est pas dans le cadre d'un exercice de style vain. En effet, cela résonne avec le sujet et le jeu de dupes qui s'opère au sein de cette entreprise. La manipulation du spectateur appelle celle des protagonistes de l'histoire. On en sort étonné, ébranlé et curieux d'en parler et d'en démêler les fils. Bravo pour ce premier film courageux et réussi.
Rien de personnel n'a rien de flamboyant. Dans un huit-clos morose et sans affect, les scènes se succèdent sans aucunes folies particulières. Un montage ambitieux, certes, mais qui tourne vite en rond et n'apporte pas grand chose au scénario de départ qui reste plat, à défaut d'être interpellant.
Petit film francais qui dépeint le microcosme d'une entreprise au cours d'une soirée organisée pour ses employés. Point de chichis visuels, mais une construction habile qui est sans conteste le point fort du film : si la quasi-totalité de l'histoire est dévoilée dans les premieres 15 minutes, le récit revient ensuite sur ces événements en utilisant différents points de vue, et offre par ce procédé de nombreux contrepieds au fur et à mesure que l'intrigue prend son envol. Pas mal ! Le sujet, centré sur le rapport de force direction / employés en temps de crise est bien traité et bien interprété. Il ne passionnera pas tous les spectateurs et il ne permet pas forcément de s'évader, mais le propos que l'on devine engagé souleve de bonnes questions, celles qu'une partie de la société souhaiterait ne pas entendre. C'est déjà bien !
Un sujet d'actualité, un contexte et des échanges intéressants, de bons acteurs... mais ça reste hélas insuffisant pour en faire un bon film face aux carences qu'il y a, avec entre autre un déroulement parfois difficile à comprendre et un scénario pas assez riche à mon gout.
une excellente surprise, mise en scène TRES originale, avec un découpage des scènes en tableaux, et avec un recoupement entre elles vraiment très bien fait. Acteurs/actrices aux petits oignons, un très bon moment de cinéma.
Bien joué. j'ai trouvé deux intérêts à ce : D'une part, la mise en relief des valeurs de l'entreprise, de cette dureté qui pourrait paraitre normal. Mais pourquoi l'accepter ? Pourquoi valider cette guerre économique qui pousse les hommes à ces violences entre eux ? D'autre part, le fait de voir la même situation sous différents points de vue, est bien traité et très intéressant. On est surpris de voir évoluer son propre point de vue en fonction de nuances nouvelles à chaque nouvelle interprétation.