Pour son premier long métrage Mathias Gokalp choisit un sujet rarement traité au cinéma: les rapports sociaux dans l'entreprise malgré son côté théâtral le film intéresse, nous rend curieux grâce à son sujet très actuel.
Passé la surprise de la technique des retours en arrière (pas nouvelle) on attend quelque chose de plus mais on reste sur sa faim. Le monde de l'entreprise au niveau managérial y est vaguement apparenté à un théâtre dès lors tout reste superficiel. Les acteurs arrivent à faire passer l'ensemble assez bien.
Une réception offerte par l’entreprise sert de contexte à l’évaluation des cadres, qui doivent convaincre des coachs jouant un rôle de travailler davantage ; mais d’autres évolutions de l’entreprise se préparent à moyen terme… Dans la veine peu fournie des films étudiant les mœurs entrepreneuriales, cette production étonne tant dans sa forme que par la force de sa dénonciation d’un type de management très à la mode. Le film présente plusieurs visions de la même soirée, par élargissements successifs, permettant de cerner peu à peu les personnages et leurs enjeux. Ce kaléidoscope est bien monté, mais n’atteint pas l’idéal, qui est de reprendre les scènes sans modifications aucunes, en en montrant simplement plus à chaque fois. Il nécessite par ailleurs une bonne vigilance si l’on veut en saisir toutes les facettes. Sur le fond, Gokalp pointe une caméra clinique sur une pratique d’évaluation soi-disant festive, mais d’autant plus féroce que la bonne humeur est ici obligatoire. Une pratique déstabilisante pour certains, et ayant parfois des conséquences tragiques comme l’actualité l’a montré récemment. Le scénario, parfois un peu bancal, progresse cependant avec légèreté, et les touches d’humour qui l’agrémentent sont bienvenues. Les acteurs sont excellents, la palme revenant à un Darroussin qui sait passer d’un personnage à un autre avec virtuosité. Les rôles de Podalydès et des deux femmes sont plus convenus ; le patron (Pascal Greggory) affiche un cynisme hélas assez réaliste (et en plus il faut l’écouter chanter, pas très juste d’ailleurs). Une production intéressante et originale, qui correspond exactement à la notion de comédie dramatique, mais est à déconseiller à ceux qui vivent ou ont vécu ces pratiques de management par le stress dont le sadisme n’est plus à démontrer.
Je craignais une approche bobo et caricaturale du monde de l'entreprise et pour mon plus grand bonheur, il n'en fut rien. Bien au contraire, Mathias Gokalp fait un portrait à la fois peu flatteur mais teinté d'humour du monde de l'entreprise et des sournoises qui l'accompagnent. Le scénario est vraiment original et génial. Question acteurs: la perfection. Daroussin et Podalydès sont excellents, la tout aussi bonne (au sens littéral bien sur lol) Mélanie Doutey dans un registre différent et Zabou Breitman, comme à son habitude.
Bref, un petit bijoux que je ne peux que vous conseiller, même si, je vous le concède, le pitch ne donne pas nécessairement envie.
Pas évident d'avoir un avis tranché sur ce film. Sur le fond, c'est une critique assez classique des dérives du capitalisme. Elle est assez complète, évoquant les techniques de management, le rôle du PDG, la question des fusions et rachats d'entreprises, ou encore la place des syndicats. Sur le forme, un peu plus d'originalité mais paradoxalement une plus grande réserve de ma part. Le réalisateur reprend l'idée du scénario à tiroirs : au fur et à mesure qu'on les tire, on découvre ce qu'il y a dedans, et notamment les objets insoupçonnés du fond. Pourquoi pas ? C'est une bonne idée pour ménager le suspense. En revanche, c'est confus et surtout cela manque de vraisemblance. Le coup du verre par exemple. Bref, de la maladresse qui gâche quelque peu le plaisir du spectateur.
Une très bonne idée ; des cadres se croient à un séminaire mais ils comprennent bien vite qu'il s'agit d'un test de préselection avant des licenciements... Il y a de l'idée certe mais justement il n'y a que l'idée ! Une sorte de huis clos (tout le film se déroule dans le bâtiment où se passe le séminaire) où différents personnages se croisent et s'entrecroisent en tentant de sauver sa place. Les acteurs sont tous très bons, notamment Mélanie Doutey et Podalydès, petite déception pour Daroussin qui semble bridé. Le soucis reste la forme, aucun travail sur le rythme et donc de créer un certain suspense. Le réalisateur est resté bloqué sur sa mise en scène en recherchant les beaux plans mais en oubliant qu'il faut aussi à faire mousser l'ensemble, à créer l'intérêt du spectateur. Bémol également pour les dialogues pauvres... Dommage.
Quel brio ! Retenez le nom de Mathias Gokalp qui est un jeune réalisateur de grand talent. La forme est originale. La mise en scène est ciselée, concise et percutante. Avec Jean-Pierre Darrousin, Denis Podalidès et Mélanie Doutey pour jouer avec une parfaite justesse ces drames humains du quotidien professionnel.
Du grand art. Un jeu d'echec grandeur nature qui meriterait le Cesar du meilleur montage...Dans la lignée de l'excellent "La méthode" de Marcelo Pineyro.
Olala ... Encore un film qui se veut ds la lignée des films new génération où l'on ne comprend rien et où chaque prise de vue essaye d'apporter de nlles infos par rapport à la précédente .. Long mais long ...
La narration qui se veut originale nuit au propos du film notamment la première partie inutile. Malheureusement, c'est la forme que le réalisateur a voulu priviliégier au détriment d'un fond d'une banalité et d'un inintérêt constants...