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San M
8 abonnés
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0,5
Publiée le 7 septembre 2023
On voit des animaux morts dans certains films. Pour ces gens c'est juste un décor de cinéma, pour moi c'est une vie éteinte pour faciliter une scène. Ce qui détruit le message profond d'un film qui parle justement de la vie. Mais la hierarchie de valeur de la vie ça me débecte.
L'interprétation de Javier Bardem, à elle seule, vaut le détour dans ce film. Un exceptionnel jeu exprimant les tréfonds de cette vie d'homme seul, loin des clichés joyeux des films de Pedro Almodovar.
Le film d'un point de vue artistique m'a marqué. Je ne peux que confirmer l'impact qu'à le CINÉMA d'Inarrutu sur moi (21g, babel). Il faut pour ça accepter de voir la crasse et le délabrement de notre société et de ses inégalités. Mais par contre je ne comprends pas la plupart des critiques ou explications sur ce film. J'y vois moi un homme qui, à part tenter sans espoir d'utiliser son ex femme, ne s'occupe de l'avenir de ses enfants que la veille de sa mort. En donnant tout son argent liquide à une immigrée à laquelle il ne peut faire confiance. Quand à la douceur de la scène de fin évoqué par plusieurs internautes, ils oublient bien vite que cet homme ne trouve rien de mieux que de mourir avec sa fille de 10/11 ans dans son lit. Pour se souvenir de son visage elle va s'en souvenir. Ah mais dans l'au-delà il découvre enfin son père, le voilà réconforté...
Porté pas un Javier Bardem impérial, Biutiful nous emporte dans son récit tragique. La qualité d'écriture et mise en scène que l'on retrouve dans l'oeuvre d'Iñárritu en font un spécimen unique, à la frontière entre le documentaire brut et froid, et la fresque ésotérique.
Le cinéma de Inarritu toujours aussi viscérale, inquiètant, surnaturelle, une peinture réaliste grâce à sa réalisation, qui donne un ton dramatique et l'interprétation de Bardem, toute en nuance, en père de famille condamné à la mort, de part son cancer de la prostate, délinquant, et comminiquant avec les morts, pour arrondir ces fin de mois. Barcelone, l'autre personnage important de ce long métrage, montre son côté crasseux. Une image décadente, moins ensoleillé, de l'Espagne. Un beau drame bien triste !
Pas vraiment le genre de film à regarder un dimanche soir, en se disant « Cool, ça va donner la pêche pour la semaine à venir ! ». En effet, le quatrième long-métrage du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, sorti en 2010, nous plonge dans un univers sombre dans lequel un homme (l’excellent Javier Bardem avec une prestation comparable à celle d’un Al Pacino) doit faire face à toutes les situations glauques de son existence. Le scénario n’épargne rien du misérabilisme social et humain où quasiment tous les thèmes s’empilent (maladie, mort, immigré sans-papier, travail au noir, drogue, divorce, etc.). Seul le rapport à la paternité procure des sensations positives. Bref, quand la merde colle aux bottes, cette œuvre prouve qu’il est difficile de s’en séparer.
Un film vraiment sombre autour de la figure de cet homme condamné qui vit de ses trafics mais surtout de l'amour de ses filles. Ici le film choral cher au réalisateur est toujours présent mais tourne autour du personnage torturé et maladif qui veut s'amender en quelque sorte et cherche à tout prix à faire naître la beauté pour que les enfants se souviennent de lui. Mais cet univers en est si loin. C'est prenant et dur.
Disons que pour ce film, on peut souffler le chaud et le froid, suivant l'angle de vue. Bon le film est tout de meme sacrément glauque, et aussi bien noir. Ce père condamné, en sursis, a toutes les difficultés a joindre les deux bouts. Il ne lui arrive que des galères. Alors on peut rentrer dans le film, ou moins. Pour mon cas, c'est vrai que 2h47, ça a été compliqué, car on est vraiment dans le dramatique. Ca a été un peu long, malgré, il est vrai, la très bonne interprétation de Javier Bardem, qu'il faut souligner.
Un père à la dérive. Film intéressant de part son histoire et sa mise en scène qui est efficace malgré quelques longueurs. Un casting global de qualité. Évidemment mention à Javier Bardem. Bon film à voir.
Comme beaucoup, j’ai été bluffé lorsque j’ai découvert les chefs d'œuvres que sont Birdman et The Revenant, réalisé par Inarittu. Je me suis donc un peu plus penché sur les films qu’il avait fait avant ces 2 films, en regardant Biutiful ce soir. Et effectivement, Inarritu signe encore ici un très bon film. Ce n’est pas autant un chef d’oeuvre que les 2 films cités précédemment selon moi, car sa mise en scène est beaucoup moins ambitieuse (mais elle reste très efficace et a quelques beaux plans) et aussi car le film mise trop sur son côté dramatique. Le film n’est qu’une succession d’événements malheureux, et il y a assez peu de moments de bonheur entre les personnages. Je trouve que la meilleure façon de raconter une histoire tragique est de nuancer le malheur des personnages, or ici ce n’est presque pas le cas, hormis les scènes que partage Uxbal avec ses enfants qui sont très mignonnes et apportent un peu de douceur. Mis à part ces défauts, Biutiful est un très bon film ! Javier Bardem prouve encore une fois son excellence, la musique est assez discrète mais vient toujours appuyer les sentiments des personnages et cela transcende certaines scènes. Le personnage d’Uxbol reste nuancé et malgré quelques mauvais choix, on a toujours de l’affection pour lui et de l’empathie. Bref, un film extrêmement touchant mais assez déprimant. Je recommande quand même.
Cette plongée dans les bas-fonds de Barcelone fait froid dans le dos et donne un film sombre et dur, éclairé par moments par de véritables oasis de lumière. Alejandro González Iñárritu signe une oeuvre minimaliste mais totalement maîtrisée en terme de mise en scène, et offre à Javier Bardem l'un de ses rôles les plus marquants, parmi d'autres acteurs tout aussi excellents. Pas forcément le film qui égayera vos soirées, mais une expérience forte et aboutie, hypnotisante, dont le propos tristement réaliste est contrebalancé par la vague présence d'éléments fantastiques.
Bon le bilan est assez mitigé pour ce film. Je m'attendais tellement à pire qu'au final j'ai été agréablement surpris quand même mais bon de là à s'emballer il ne faut pas exagérer et au final je pensais l'arrêter vite et ne pas perdre ma soirée, mais comme je ne détestais pas je me suis tapé les 2h20 sans être emballé et je ne sais pas si c'est mieux ! Cela m'a laissé de marbre, cela ne m'a pas ému du tout et vu le thème c'est quand même fâcheux ! Un film surcoté je trouve !
Deuxième plongée dans l'univers de Innaritu, du moins l'un des univers de ce metteur en scène peu prolixe mais bigrement doué. L'univers de Biutiful est tout sauf beau! La noirceur des personnages, des situations de travail clandestin, de corruption, des parents à la santé délabrée, jamais n'apparait la moindre lueur au bout du tunnel. La belle Barcelone elle-même doit s'effacer pour laisser place à ces environnements crasseux, sombres, dominés par des cheminées polluantes, habités par des immigrés invisibles et exploités. La caméra portée peine à suivre dans leur course morbide ces pantins affublés malheureusement d'enfants. Bardem est Uxbal, le personnage central de cette lente descente aux enfers. Il explose l'écran et porte en lui toutes les contradictions de cet homme qui aurait pu être bon dans une autre vie. L'argentine Maricel Alvarez compose face à lui une mère bipolaire touchante dans sa folie qui progresse inexorablement. Le film est riche d'autres personnages secondaires mais pas bénins, de relations avec l'au-delà, de cauchemars éveillés. Cette beauté est déjà un choc en DVD, elle doit être brutale en grand écran. Le trio mexicain a encore frappé. DVD1 - février 2019