D'abord, il y eut le brouhaha qui se répandait un peu partout à Cannes, comme une vieille radio faisant du bruit parasite...
Puis j'ai été attiré par une affiche, pas franchement sexy...
Ensuite j'ai vu la bande annonce, sans vraiment réaliser que c'était lui, Inaritu, celui qui m'a déjà ému avec Amores perros et 21 grammes.
En effet, j'ai appris bien plus tard qu'une séparation entre le réalisateur et le scénariste eut lieu.
Et je dois dire que le changement, je l'ai vu. Ce film est plus dur que jamais ! Et difficile de dire que je ne fais aucun rapprochement avec mon vécu, car je peux témoigner que RIEN dans ce film n'est exagéré ou sur joué, ou surfait ! La misère et la maladie, la perte et le chagrin, l'espoir de revoir ceux qu'on a perdu, bah c'est comme ça.
J'admets que ce sont des situations difficiles à comprendre pour certains... hum, certains critiques, les moins humbles, diront certains.
La beauté et la poésie, deux mots qui définissent cette narration. S'il y a des temps de pause, dans le film, cela ne signifie pas que tout s'arrête : il faut lorgner du côté des détails, des images, des oiseaux sauvages, des papillons de nuit... faut il donc des dialogues ou de l'action à chaque minute pour faire un film de nos jours !?
Bref, ça donne des larmes aux yeux, certes, mais aussi de l'espoir.