Après un premier volet très axé sur l'aspect psychanalytique de l'histoire, Pixar a préféré réaliser un film qui plairait surtout aux enfants de moins de huit ans. A savoir, des courses de voitures tout le temps, une voiture "trop belle et trop forte" (dixit mon cousin de sept ans), et une résolution de l'enquête, il faut le dire, complètement tordue : ainsi, un millionnaire décide de saboter une course qu'il a lui-même organisée en prônant un carburant qu'il déteste en réalité. Il faut cependant reconnaître l'inéluctable beauté de Tokyo et de Paris dans le film, car Pixar, s'il peut se tromper sur le fond, ne se trompe jamais sur la forme. Le fond, outre la résolution bizarre, est plombé par de nombreuses longueurs et le cabotinage pas drôle du tout de Martin. Certains personnages sont creux, d'autres fascinants, mais ce sont les premiers qui sont favorisés. Pixar, véritable usine à chefs d'oeuvre, avec les Toy Story, Là-Haut, Wall-E, 1001 pattes, signe pour ses vingt-cinq ans son premier mauvais film.