Le premier film, succès, était à la gloire de la campagne et des joies simples. Ce deuxième, véritable parodie de films d’espionnage prenait le public à contre-pied, tant est si bien que le film fut très critiqué par les professionnels.
Si les critiques avaient exagéré dans le laudatif pour Cars, ils ont aussi exagéré dans la déception pour Cars II. En effet, ce deuxième opus est encore une fois un film qui est un peu en deçà de ce que Pixar nous a proposé auparavant. L’accent est cette fois porté sur le personnage de Mater, abruti insupportable qui énerve plus qu’il n’attendrit, but espéré par les scénaristes. Le voilà embarqué dans une affaire d’espionnage un peu ennuyeuse, bien qu’elle procure la meilleure scène du film, la magistrale scène d’ouverture. Mais le film est tellement cousu de fil blanc qu’on ne peut se passionner pour cette partie. Ce qui procure vraiment du plaisir devant ce film, c’est la relation Lightning McQueen – Francesco Bernoulli, où Pixar nous montre (enfin) qu’un rival peut être sympathique et loyal. Le petit plus du film se situe surtout dans le casting vocal, peut-être le plus impressionnant depuis les débuts de la compagnie. Celui qui remporte la Palme, c’est Michael Caine, talonné de près par le génial John Turturro, qui donne une vraie personnalité à son personnage, sans tomber dans la parodie de l’Italien vantard.
Cars II est un film assez réussi visuellement qui se perd dans une double intrigue un peu prévisible. Heureusement, l’animation est fabuleuse et le casting est génial.