1,5
Publiée le 30 août 2011
Film étrangement encensé par la critique... Qui semblait parler du monde de la mafia de façon originale, plus intime, se concentrant plus sur les personnages que sur la violence... Mais il n'en est pas grand chose. Il faut reconnaitre que la mise en scène est excellente, mais les sentiments des personnages, les traumatismes et les fiertés ne sont pas assez bien montrés et/ou développés, la violence est trop absente, et ne trouve rien pour la remplacer, alors pour parler du monde du crime organisé, c'est un peu dommage... Certains acteurs sont assez bons, mais pas tous, l'histoire n'est pas bien racontée, ça traine beaucoup, et on a même tendance a s'ennuyer.
2,0
Publiée le 12 avril 2010
Pas extraordinaire!!!
5,0
Publiée le 13 juin 2011
Gomorra est une oeuvre dure, âpre, violente, courageuse, et d'un réalisme froid. Le style épuré peut rebuter, mais il sert la critique de ce milieu qui, par le passé, a été tant magnifié dans le paysage du 7° art. En effet, point n'est besoin d'artifices pour présenter les dégâts causés par la mafia, véritable drame national en Italie. On est loin de l'image glamour de l'époque Borsalino, et c'est tant mieux.
4,0
Publiée le 21 août 2008
Filmé à la manière d'un reportage, "Gomorra" clame non sans audace (voir les menaces de mort à l'encontre du journaliste ayant écrit le livre dont le film est inspiré !) que "nous sommes ici dans la réalité", et pas dans une mafia fantasmée par Hollywood (et on exécute l'encombrant fantôme du Tony Montana de De Palma). Mais en construisant son film sur une narration chorale, sans personnage central, Garrone prend aussi acte de ce que la série TV serait le meilleur moyen de raconter ce monde-là... sauf que "Les Soprano" et "Sur écoute" l'ont déjà fait, et que "Gomorra" est automatiquement mesuré à l'aune de ces deux monuments. Alors, on est impressionné par la justesse et la force de la description, par la terrible banalité qui se dégage de cette vision d'horreur d'une humanité plongée dans le mal (remarquable décor naturel que cette barre d'immeubles, d'ailleurs), mais, au fond, "Gomorra", en n'affrontant jamais ce qui se cache DERRIERE cette violence, finit par légèrement décevoir.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 janvier 2013
Film à l'inverse des films habituel sur la Mafia, ici le scénario s'attache aux petites frappes opérant dans les quartiers minables de Naples et non pas au "boss" mafieux on ne ressent jamais vraiment la présence d'une organisation du grand banditisme durant les scènes. La réalisation est nerveuse mais pas toujours bonne, violent mais réaliste.
3,0
Publiée le 25 août 2018
C’est un bon film de mafieux, mieux que Tale of tales, mais moins bien que Dogman, Gomorra le film adapté de la série, est assez réussi, et comporte de bonnes caractéristiques techniques, malgré son principal défaut : Le manque de capacité à captiver son audience. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
2,5
Publiée le 13 mai 2009
Porté par la critique, je m'attendais à un chef d'oeuvre mais malheureusement si je reconnais que le film a des qualités, je n'ai jamais put rentrer dedans, le film et son intrigue etant beaucoup trop dispersé.En fait Gomorra est une sorte de film choral tournant autour de la mafia napolitaine et si il arrive à être réaliste et viscérale par moment il n'en reste pas moins brouillon et peuplé par des personnages assez vides qui ne sont que des fonctions.
4,0
Publiée le 26 août 2009
Enfin un film de mafia réaliste qui ne tombe pas dans les fantasmes cinématographiques de la plupart des réalisateurs qui savent que le genre est l'un des plus appréciés du spectateur lambda. "Gomorra" offre une photographie nette et sans retouches de la situation napolitaine actuelle, incluant forcément la présence encombrante et indécrotable de la mafia et des gangs de tout genre. Le nombre important de sujets différents abordés perd parfois le spectateur dans le fil de la narration mais dans l'ensemble l'équilibre fonctionne et le récit captive. "Gomorra" peut parfois être vu comme une sorte de docu-fiction tant son réalisme nous touche, jusqu'à nous émouvoir mais surtout nous révolter!
4,0
Publiée le 29 janvier 2023
Gomorra est un film clivant, qui repousse incessamment sa fréquence à démystifier l'impact romanesque autour de la Mafia, à tel point que le film se construit dans un arc narratif bien précis, raconter l'horreur, de manière totalement empathique et tout autant dénonciatrice !

Matteo Garrone, dès sa première séquence nous montre son sujet, la vie et la mort à Naples ! L'exécution sommaire dans l'institut, là ou ces types font leurs UV, ne prend pas de gant pour nous faire visualiser et prendre part à sa violence banalisé. S'ensuit une alternance entre vie de quartier, rapide tour des lieux, de son organisation, d'introduire ses personnages et une lente exposé de l'ampleur de l'ancrage de la Camorra et des effets de cette dernière. La chorale, son système tout du moins, nous fait vivre au compte goutte les situations, les trajectoires, nous prend comme témoin d'une certaine fatalité ...

Une échelle se dessine tel un graphique, les termes de profil, d'âges, de taux dénivelle une hiérarchie, un ordre d'on l'endoctrinement prolifère dans la rue comme dans les instances que l'on devine. Le rapport quasi documentaire et cinématographique de l'approche de Garrone appui à dépeindre le paysage plutôt qu'il ne dresse de portrait et prend la température de sa vision d'ensemble. Que se soit au cours de ce " bizutage " qui s'signifie l'initiation, ou bien dans cette scène hallucinante ou l'on dépêche des gosses sur le chantier pour contrer la crise immédiate, l'orchestration est façonné à grande échelle comme dans l'immédiateté. D'ailleurs, les éléments perturbateurs sont vites tenus à l'écart. Les deux fadas de Scarface en sont l'exemple idoine.

Je m'arrête quelques instants sur le cas de ses deux là. La fascination de ses deux jeunes types pour les dialogues, les scènes du film qu'ils tentent de reproduire par symétrie est une référence à la fois terrible de leurs idioties autant que du concept d'allégeance à l'imagerie codifiés d'un état de virilité normatifs. Il faut les voir canarder à tout va dans ce " marécage ", en slip de surcroit, comme si le rapport entre puissance et jouissance concordait de facto dans l'esprit de chacun. La destruction est une autre constance dans le sort de ses deux pauvres gosses que l'on sent imprégné d'un sentiment d'abandon et qui se réfugie dans une seule idée mortifère, qui les conduit au pire ...

Le trafic, les règles, les mesures et habitudes de l'organisation servent aussi à faire part du " terme " le plus important de ce long métrage, la Guerre. De l'imbécile, aux plus conscientisés, tous ont plus ou moins un pied dedans. Qu'ils prennent pars activement, ou à la marge, le chaos ici est de coutume et atteste de l'état et de l'ampleur de la catastrophe. " - Tu es avec nous, ou contre nous ! " Voilà, comment trivialement la chose est lâché à un gosse qui doit prendre la décision, sous pression, d'en être, ou d'en payer le prix. La transaction, qu'elle soit monnayable ou plus significatif, dans le sang donc, est une constante, une présence du rapport d'un conflit qui brise encore un peu plus les liens déjà difficiles.

J'aime particulièrement cette scène de la visite de Roberto et de Franco auprès des gens qu'ils grugent. Après avoir embrasser la vielle dame, pris son cageot de pêche, on s'empresse e les balancer car elles " puent ". La difficulté de ce passage à d'ailleurs révélé par les mots cette fois explicite dans la divergence de point de vue deux qui achemine d'entériner leur partenariat.

Gomorra est un drame qui prend le temps, entre froideur et réalité, le geste est imprimé à rendre compte de la déchante de ses gens, qui autant par accoutumance que par habitude se livre à survivre dans les conditions que nécessite cet état de fait. Le film de Mattéo Garrone ( on n'en oublie pas Saviano ) n'est d'ailleurs aucunement " enjôleur ", il est difficile, au cordeau, sans cesses impliqué à devoir prendre à partie l'ignorance, voulu ou non. Son ultime fond noir, pugnace et vindicatif sur son constat prend la communauté internationale, politique et citoyenne à prendre conscience de la mort perpétuelle qui s'abat sur ses populations d'Italie. Sans gros sabots, ni manichéisme, à hauteur d'homme, de femme ( enfin pas trop quand même ) et d'enfants, la violence est vue comme un cercle qui tourne dans deux orientations majeures, que l'on laissent carburé à la vitesse souhaité par ceux à qui profite le(s) crime(s) ...
4,0
Publiée le 19 janvier 2009
Issue de la contraction entre "Camorra" et "Gomorrhe", "Gomorra" est une chronique des activités illégales de la célèbre mafia Napolitaine, adaptée d'un bouquin qui a depuis mis son auteur en danger de mort. Primé à Cannes, le film de Matteo Garrone se veut être l'anti-Scarface, l'anti-Parrain : les personnages principaux n'ont pas le charisme de leurs prédécesseurs cinématographiques, ne sont pas interprétés par des acteurs renommés, ne sont pas mis en valeur par une réalisation propre, soignée, qui leur conférerait une image à la limite du mythe... Rien de tout cela, le cinéaste ne souhaitant pas raconter une épopée, plutôt décrire une réalité sociale que l'on pourra élargir à un domaine politique (de nombreuses questions sont implicitement posées). En cela, sa démarche se rapproche (dans l'état d'esprit) du néoréalisme de la grande époque. La caméra enchaîne à l'épaule les plans-séquences tremblants, hésitants même, montrant avec une crédibilité étonnante les fonctionnements d'un système malheureusement pas prêt de s'éteindre. Pour une fois, la notion d'ultra-réalisme, de style documentaire trouve son sens ; au plus proche des personnages, nous sentons intensément leurs palpitations, ressentons (partiellement) leur peur et la paranoïa qui s'installe. "Gomorra" possède des qualités, et c'est peu dire ; il prendra d'ailleurs probablement de l'ampleur avec le temps. Cependant, si la première partie du film est étonnante, la seconde sombre dans les redondances, le metteur en scène semblant terrifié à l'idée de faire évoluer ses objectifs, préférant assurer le coup quitte à sombrer dans le jusqu'au-boutisme un peu énervant. Les scènes finissent par se ressembler (dénonciation de la normalisation de la mort ? Un peu facile...) au point de paraître (pour certaines) plates. Avec une demie-heure en moins et des variations de style, "Gomorra" aurait encore pu gagner des galons. Pas totalement exploité dans ses capacités, il s'en tiendra au statut de "simple" bon film.
4,0
Publiée le 3 septembre 2008
Gomorra c'est plusieurs histoires, plusieurs personnages qui se croisent parfois mais qui ont en commun de vivre dans la même situation, la même galère. Les personnages sont tous détestables, mafieux, obsédés par l'argent, trafiquants d'armes ou de drogues, pollueurs a très grande échelle... mais pourtant certains sont attachants. Tous sont a la recherche du pouvoir et pour y parvenir tous les moyens sont bons. Le film commence fort, par ce nettoyage, pour le moins inattendu. Puis c'est un peu sous la forme du documentaire que le réalisateur nous montre sa vision des choses.
La caméra est toujours en très gros plan ou en plan poitrine. On ne les vois pas souvent entiers. J'aime ce coté réaliste ou la caméra n'est jamais statique un peu comme si le réalisateur voulait inclure le spectateur dans son film, le considérer comme un personnage a part entière. Victime et soumis a la Camerra ?
Je reprocherais tout de mêmes quelques petites choses au scénario, c'est d'être trop riche et de présenter trop d'aspect. C'est toujours un gage de qualité car ainsi il est complet, mais le spectateur a un peu de mal a suivre et a comprendre les buts et les enjeux des uns et des autres, de prime abord.
0,5
Publiée le 25 mars 2012
Le film est tellement proche de la réalité qu'il en est très ennuyeux.
2,0
Publiée le 6 mai 2011
J'ai vraiment pas accroché. Il y a un gros problème avec ce film, c'est qu'à mon avis le scénario manque terriblement d'enjeux. Je n'ai rien contre le fait de proposer un scénario qui se veut être le quotidien de quelqu'un / d'un groupe mais il faut une écriture très solide et autant dire que celle de Gomorra n'a pas réussi à me contenter. D'autant plus qu'à partir du moment où on a compris un peu le propos, tout est assez redondant. La mise en scène est en accord avec le sujet traité mais ne parvient pas non plus à maintenir l'intérêt tout du long.
3,0
Publiée le 13 septembre 2012
Gomorra a de très bonnes volontés, et c'est seulement pour cela que je le note 3/5. Matteo Garrone est désireux de nous montrer la mafia napolitaine sous son vrai visage, et non dans un format cinématographique qui embellirait le crime. Anti-scorsese et Coppola clair, Garrone démontre la pourriture d'un systeme, d'une ville gangréné par le crime, où comment des jeunes sans repères finissent par dealer de la coke et revendre des armes, et comment des vieux criminels ne sont pas des Vito Corleone mais des gros beaufs avides de thunes et sans morale. C'est une réussite : effectivement personne n'ira targuer que l'univers napolitain est passionnant, qu'il est classieux, qu'il fait envie, juste énervera-t-il ou horrifiera-t-il. Cette réussite vient de la mise en scène volontairement "sale" : souhaitant casser le mythe, Garrone supprime tout glamour et nous balance un casting d'acteurs gros et gras, boutonneux, kékés, laids comme des poux, pas rasés, crades. Le cadre est moche, généralement insalubre, le ciel est gris et la mer aussi, les déchets trainent ici et la ; Naples n'est pas montré sous son meilleur jour, l'action prenant place le plus souvent dans des banlieues vieillissantes mal famées. Mais si le côté "réaliste", quasi-documentaire du film est une réussite, cela se paye au niveau cinématographique. L'italien film sans effets, sans style, dirige des acteurs énervants, produit un rythme lent (peu adapté à une durée de 2h10), et si on loue le réalisme, force est de dire que parfois, on s'ennuie. Et si la direction d'acteurs reste bonne, on pourra critiquer un certain amateurisme dans l'écriture des dialogues, certes pas fins puisque on observe un monde de kékés, mais tout de même un tantinet cliché. La volonté de tirer vers le bas ce monde est trop marqué, presque trop partisane, malgré l'absence de toute vision politique ou de solutions apportées. Gomorra est donc une réussite sur son sujet et sur sa forme, mais le réalisateur italien semble encore trop amateur pour convaincre réellement de mener son projet avec force.
3,0
Publiée le 18 janvier 2014
Film dossier sur la fameuse Camorra, la mafia qui terrorise Naples et ses environs. Le cinéaste Matteo Garrone marche sur les traces de Francesco Rosi, même rigueur dans la mise en scène et le découpage, même précision dans la description du processus mafieux. A travers le destin d’une poignée de personnages : deux lascars qui se prennent pour Tony Montana, un homme d’affaire qui dissimule des déchets toxiques, un caissier de la mafia, un jeune garçon livré à lui-même et un couturier qui vend ses services aux ateliers clandestins… Garrone montre l’étendue de l’influence de la Camorra dans la vie sociale et le monde des affaires. La démonstration est souvent brillante mais un peu froide et systématique, ce qui fait qu’au bout d’un moment on se fout de tous ses gens qui tuent et se font tueur pour un oui ou pour un non. Les gangsters ayant la gâchette facile, la mort est omniprésente.
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