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    Agora
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 396 abonnés 4 437 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2013
    Un film exceptionnel, qui m’a très, mais alors très agréablement surpris. Quant je lis certaines critiques presses je me dis, mais changez de métier messieurs, surtout en proposant des jeux de mots foireux sur le titre à l’image du Figaroscope. Là il y a de l’argumentaire, c’est clair ! Je commence par le casting, parce que j’ai l’habitude de commencer par là et car ce fut ma première grande surprise. Je voudrai faire ici l’éloge de Rachel Weisz, d’une perfection exeptionnelle. J’ai l’impression de voir le pendant masculin du Christoph Waltz d’Inglorious Basterds tant elle illumine et monopolise l’écran à chacune de ses apparitions. Les seconds rôles sont non moins convaincants, et quoique tous ne soient pas interprétés par des acteurs très connus, il n’y a pas de fausses notes. Il faut dire que l’écriture de chaque personnage est excellente, et, en dehors d’Hypathie, je donne une mention particulière à Davus et Oreste. Le scénario est très ambitieux, traite d’un sujet pour le moins brulant (au travers du prisme antique, ce qui est un très bon choix), et même si avec une matière aussi riche il est évident que le film se doit de faire des impasses et des sacrifices, ceux-ci sont parfaitement choisis et ne déchargent en rien Agora de sa force. A noter qu’il n’y a pas de manichéisme mal venu dans le film, un écueil qui aurait vraiment pu le couler. Au passage les dialogues sont riches mais pas bavards, et surtout pas ennuyeux du tout. Autre point fort, les images. Le film est de toute beauté, les décors atteignent une perfection formelle, et malgré les nombreux effets spéciaux numériques, le film ne perd absolument pas de sa poésie. Il y a des séquences tragiques, mélancoliques, épiques, lyriques, voir même comiques et toutes ces émotions ne sont pas du tout affadies par les images de synthèse. La photographie est sublime, offre des éclairages magiques, et la mise en scène d’Amenabar est comme d’habitude d’une précision d’horloger. Le tout baigné par une musique qui va droit au cœur, vous remue les tripes, bref vous pousse à aller la réécouter là où vous le pouvez.
    Considéré comme un « péplum philosophique », certains pourraient avoir peur d’un film lourd, pontifiant, ennuyeux à mourir pour tous ceux qui n’ont pas l’agrégation ou un doctorat dans la discipline, et bien non. Le film passe très bien, bénéficie d’un rythme solide malgré une durée conséquente, et propose même de belles séquences d’action (l’attaque de la bibliothèque notamment).
    Un film à voir absolument (au moins pour se faire son idée car dans son genre il est unique). Après son visionnage on ressort avec l’impression d’une part d’avoir passé un moment ultra divertissant et d’autre part d’être moins bête (au moins parce que l’on connait le personnage d’Hypathie, lequel n’est pas une invention). Je décerne avant de terminer cette chronique une médaille à la fin d’Agora, émotionnellement très forte et qui pour moi, de tout les films que j’ai pu voir et il y en a un sacré paquet, reste la plus belle fin du cinéma. Si je le pouvais, je la découperai et l’encadrerai au plafond de ma chambre pour la revivre chaque soir.
    benoitG80
    benoitG80

    3 410 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2010
    Agora est un film extrêmement intéressant qui montre bien qu'au nom de la chrétienté on a aussi massacré, tué... Les reconstitutions sont de qualité et le jeu des acteurs n'est pas en reste !
    Le cheminement empirique, les doutes et les hypothèses scientifiques d'Hypatie nous éclairent vraiment sur les découvertes qu'elle a pu faire. On ressort de la salle en ayant vraiment appris quelque chose sur cette période plus que troublée, ce qui n'est pas si fréquent ! Certes un péplum mais un péplum intelligent...
    JeremGar
    JeremGar

    93 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2011
    Ce film est une pure (le mot est bien employé) merveille! Agora est beaucoup plus qu'un film de guerre de religion. Certes, ce contexte de guerres religieuses à Alexandrie est omniprésent. Mais ce que ce film nous montre est la détermination et l'attachement que possède cette femme à ses valeurs et ses propres croyances. D'aucuns diront que ce film est une controverse à la religion chrétienne. Mais il ne faut pas oublier que toute religion s'est "installée" en faisant couler le sang. N'y voyez pas d'acharnement sur le christianisme. Agora est très bien réalisé, les graphismes sont splendides, on en prend plein la vue. Même la romance est bien écrite, un amour dramatique qu'il faut absolument regarder au moins une fois. Personnellement ce film est un coup de coeur!
    sylvio41
    sylvio41

    15 abonnés 255 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 juillet 2013
    Ce film, présenté comme une fresque historique sensée être inspirée de faits réels, est de ce fait fortement contestable car il n'est rien d'autre qu'un violent pamphlet antichrétien réalisé par un militant convaincu qui n'hésite pas à travestir la réalité historique pour aller dans le même sens manichéen propagandiste. D'un côté, la sympathique société païenne (qu'Amenabar assimile à l'athéisme contemporain), synonyme de lumière rationaliste et représentée par la si belle Hypatie, pour l'occasion rajeunie sous les traits de Rachel Weisz, qui avait découvert douze siècles avant Keppler, presque en claquant des doigts, que la Terre tournait autour du soleil sous une forme elliptique. De l'autre côté, l'obscurantisme fanatique de la secte d'assassins des Chrétiens, brutes épaisses assoiffées de sang habillés tout de noir et aux yeux injectés de sang, prompts à la lapidation et dirigés par le foncièrement mauvais évêque Cyrille, uniquement préoccupé par son propre pouvoir. Le message d'Amenabar pour les plus faibles est clair : le christianisme aurait, en quelque sorte, inventé le fanatisme religieux. Rien ne nous est épargné pour forcer le trait : les Juifs sont évidemment persécutés avant d'en arriver au massacre généralisé, leurs cadavres transportés en charrette, les bourreaux très satisfaits de leur œuvre, puis brûlés selon une méthode digne des Einsatzgruppen SS et la « Liste de Schindler » ; les manuscrits de la bibliothèque d'Alexandrie détruits par les Chrétiens alors que les historiens ne sont absolument pas d'accord sur l'origine de ces destructions : guerres romaines, troubles postérieurs ou conquête arabe, chacun y ayant certainement contribué. Bon, de fait les chrétiens ont été, de la prédication du Christ jusqu'à l'édit de Constantin (313), très régulièrement persécutés par les païens, puis ils le furent par d'autres Chrétiens se revendiquant être les vrais dépositaires du culte, en tout cas cela s'inscrivait dans une lutte politico-religieuse d'influence au sein d'un Empire en décomposition. En outre, dans la société romaine païenne, le statut de la femme était de jure nettement inférieur à celui de l'homme, lui refusant, à de très rares exceptions près, tout rôle public. A une époque misogyne et brutale, ce statut a (lentement) évolué en partie grâce à la prédication chrétienne, ce dont des femmes comme Hypatie ont, ironiquement pour Amenabar, profité. Elle fut donc la victime d'un petit groupe de fanatiques, comme il y en avait dans toutes les communautés, et non pas du christianisme. L'accueil très mitigé du film aux Etats-Unis contraignit Amenabar à rétropédaler en prétendant que les chrétiens de son film ne symbolisaient que le fanatisme en général, mais il ne peut cacher sa volonté de régler ses comptes en jugeant quelques faits passés il y a 16 siècles selon notre vision moderne, ce qui a fait refuser à Nicole Kidman le rôle d'Hypatie, dévolu à une Rachel Weisz molle et peu charismatique. Sur la forme, le film est impressionnant par ses moyens techniques, bénéficiant d'un très bon budget, mais avec un peu plus de recul, moins de parti pris, peut-être que le message de dénonciation de l'intolérance par Amenabar aurait été acceptable. On ne dénonce pas la haine par de la haine.
    Nathan Snidaro
    Nathan Snidaro

    68 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2013
    Ambitieux projet que de traiter des premières hostilités entre païens et chrétiens. Très ambitieux projet et extrêmement courageux d'ailleurs, car les débats historiques sur cette période sont très loin d’être terminés. D'autant que Alejandro Amenabar est loin d’être objectif ( mais qui le serait sur un tel sujet ? ). Ici, ce sont les chrétiens qui déclenchent les premières atrocités et qui sont les plus intolérants ( bon cela dit l'histoire nous prouve qu'ils n'étaient pas spécialement tolérants tandis que les romains acceptaient toute les religions ). Cependant au début du film la religion chrétienne n'est évidemment pas bien vue non plus de la part des païens qui n'hésitent pas à punir ceux qui en font parti. Mais donc outre ce débat interminable et surtout inutile, le film se trouve tout de même très réussi. Le film s'en sort à merveille, notamment par une mise en scène extrêmement soignée, aux costumes et aux décors superbes. La reconstitution historiques est juste extraordinaire, on s'y croirait. L'interprétation non plus n'est pas en reste, à commencer par Rachel Weisz, impériale en la célèbre mathématicienne Hypathie, et Max Minghella, excellent dans celui du jeune chrétien dépassé par les événements. Si la réalisation reste assez plate et la musique vite oubliable, le film garde un grand intérêt pour son aspect historique. Car, même si traité d'un point de vue subjectif, il met en scène un grand nombre de personnages historiques, comme le premier pape ou le préfet Oreste. On en ressort donc plus cultivé, avec un regard un peu plus clair sur cette période brumeuse. L'intrigue quand à elle est très bien menée et permet que l'on ne s'ennuie pas. C'est certain qu'il ne faut pas s'attendre à de l'action, mais la sympathie que l'on a pour Hypathie suffit à faire en sorte que l'on s’inquiète pour elle, et qu'ainsi l'on accroche au film. On est donc embarquer malgré nous dans les événements, étant aussi inquiets que le personnage principal. Bref, malgré une réalisation assez mauvaise, l'intrigue, l'aspect culturel et surtout le talent de Rachel Weisz suffisent à nous faire accrocher tout le long du film.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2010
    Le plan d’introduction surprend tout de suite, et l’histoire sait se dévoiler suffisamment rapidement pour captiver tout de suite l’attention. Certes, cet "Agora" respecte toutes les conventions du péplum, d’où un certain classicisme de forme (même s’il y a de temps de temps de réels éclairs de génie), néanmoins il sait trouver sa singularité dans son déroulement. Le film est d’ailleurs suffisamment riche dans son cheminement et pertinent dans son propos pour qu’on ne s’y ennuie pas une seconde. Pour le coup, on en regrette d’autant plus cette grosse rupture que l’on ressent au milieu du film, qui permet certes d’accélérer les évènements mais qui coupe aussi une dynamique dans laquelle on se sentait si bien… Et puis, un peu de folie n’aurait – pour le final – pas tant déplu que cela. Certes, la relative retenue du film lui donne une saveur de raffinement très agréable (dans laquelle d’ailleurs on se complait avec délectation), mais cette légère carence de fougue fait que l’on ne finit pas cette magnifique histoire sur l’implication émotionnelle qu’on aurait aimé lui donner. Malgré tout, à défaut de frapper fort, Amenabar frappe juste, et rien que pour cela, cet "Agora" possède de nombreux atouts qui suffiront sûrement à satisfaire bien du monde…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 août 2013
    Agora est un film tout simplement merveilleux, intense, profond, émouvant et qui fait réfléchir sur les débuts du christianisme, le fanatisme religieux et la barbarie humaine. Tiré de faits réels (les personnages ont vraiment existé), ce film est un pure chef d'oeuvre. Mêlant a la fois science et religion , Agora nous transporte dans l'antiquité romaine a Alexandrie ou commence la révolte des chrétiens, la destruction de la bibliothèque d' Alexandrie et les travaux d'une femme philosophe: Hypatie. Ce film traite un sujet peu abordé par les films et brille par son originalité. Les acteurs sont excellents surtout Rachel Weisz mais aussi Max Minghella, Oscar Isaac, Ashraf Barhom sont parfaits. La ville d'Alexandrie est bien reconstituée, (la bibliothèque, les monuments, les costumes...) ,la qualité de l'image et les somptueux décors sont présents et le scénario est tout aussi bon. Il n'y a pas de longueurs et les dialogues sont de qualités et pas du tout inutiles. Enfin la musique est sublime et colle parfaitement au film, un régal pour les oreilles, a écouter en boucle. La fin est tout simplement géniale et émouvante.( spoiler: Quand Davus étouffe Hypathie pour lui éviter la lapidation
    ) Agora de Alejandro Amenabar est un chef d'oeuvre qui ravira tous les fans de péplums. Un film que je recommande vivement. 20/20.
    Estonius
    Estonius

    3 335 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2013
    Ce film à grand spectacle d'Alejandro Amenabar  (qui nous avait donné le très brillant "Les autres" avec Nicole Kidman en 2001) a un rapport direct avec l'astronomie. (non, ce n'est pas un péplum !) Deux histoires sont mêlées, la critique du fanatisme religieux (les chrétiens de l'époque n'ayant rien à envier aux talibans d'aujourd'hui) et les travaux d'Hypathie d'Alexandrie, mathématicienne, astronome et philosophe grecque (~370–415) qui aurait à l'époque supposé que les orbites des planètes autour du soleil étaient des ellipses (alors qu'à l'époque c'est le modèle de Ptolémée qui dominait.)
    Il ne reste rien des écrits d'Hypathie détruit dans l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie... et Hypathie a été l'atroce victime à 45 ans du fanatisme sus-cité.
    Un très beau film, une réalisation nerveuse, une très belle interprétation de Rachel Weisz, et une "morale" désespérante et désabusée tendant à dire qu'il n'y a pas grand chose à espérer de l'espèce humaine.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 juillet 2013
    Ce film est un monument, à plus d'un titre...
    Car , tiré de faits réels, la vie et les enseignements Philosophiques et Astronomiques (révolutionnaires pour l'époque ,d'ou la haine...) de la savante HYPATHIE D'ALEXANDRIE, il démonte un à un les rouages d'une cabale monstrueuse ,ou se côtoient des opportunistes, des manipulateurs, des fanatiques,des religions manipulés et manipulables..Qui se liguent pour étouffer la lumière du savoir et de la progression humaine.

    Victime de la Barbarie de L'obscurantisme Chrétien des premières heures, Hypathie doit etre considéré comme un modèle de résistance, de courage, d'une véritable sainte au service de la révélation de la vérité, qui, on le sais depuis des siècles se termine dans le sang pour faire avancer l'humanité.

    il est à noter que ses pourfendeurs et meurtriers (qui ont aussi exterminé la communauté juive d'Alexandrie) ont été canonisés "Saints" par l'église Catholique.

    le film en soit est bien rythmé, sans temps mort, bien joué, mention à Rachel Weisz et Lonsdale.
    On est pris dans le tourbillon de la lutte ,aussi bien spirituelle que physique du personnage.

    Les décors sont soignés, la mise en scène est onirique et somptueuse.

    Une belle reconstitution de la vie de fin de l'empire Romain en Egypte.

    Laissez vous emporter...Ce film gagne à etre vu plusieurs fois,tant l'aspect psychologique est intense.

    Alexandre Schoedler
    elbandito
    elbandito

    343 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 mars 2011
    Si l’on exclut la passionnante dimension historique de ce péplum, force est de constater que ce film provoque l’ennui le plus total sur la durée. Reste un rôle très important dans la carrière de Rachel Weisz.
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2010
    Un vide cinématographique enfin comblé en ce qui concerne l'histoire. Parce que depuis le poussiéreux et soporifique "Chute de l'empire romain" on n'a avait pas vu grand chose sur cette période historique. Et quel décor... C'est à vous couper le souffle. On se croirait vraiment dans l'Alexandrie du IVe siècle après JC. J'ai été rarement aussi bluffé par l'usage d'images de synthèse. En ce qui concerne le contenu, Alejandro Amenabar a eu l'heureuse idée de mêler religion, politique et astronomie, ce qui suscite je ne vous le cache pas un certain contentement intellectuel. Enfin, l'émotion n'est pas absente, bien au contraire. La dernière scène est particulièrement réussie. Oui mais voilà, "Agora" divise, essentiellement en raison du portrait peu glorieux des Paléochrétiens qu'il dresse. Il est clair que le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère, montrant des scènes de violence étonnantes. Ce qui m'a d'autant plus surpris que j'avais repéré au début du film le soutien du ministère de la culture espagnol, avant de me souvenir que les socialistes étaient alors au pouvoir (donc RAS de ce côté-là). Pour être franc, je ne suis pas spécialiste de la période, ayant juste lu récemment l'excellent bouquin de Paul Veyne sur la naissance du christianisme. La violence de certains groupes de paléochrétiens ne me choque toutefois pas, quand on connaît l'histoire du christianisme (croisades, Inquisition, guerres de religions avec les protestants...). Je suis plus dubitatif sur le sombre portrait du patriarche Cyrille, lui qui eut un rôle essentiel dans la défense du dogme de Marie Theotokos. Mais bon, difficile de faire de l'histoire sans être partisan. Dans l'ensemble, je trouve que l'histoire a été respectée. Attention quand à certains spectateurs qui s'étonnent de l'absence d'arabes dans le film, ou du fait que les barbus [= islamistes dans l'imaginaire actuel] soient présentés comme les méchants, rappelons que les conquêtes arabo-musulmanes sont postérieures de trois siècles aux événements décrits. Idem pour le fait que Hypatie soit exposée comme une philosophe et une astronome, à l'époque il n'existe pas de cloison étanche entre les disciplines comme au CNRS aujourd'hui, l'apport de Platon par exemple n'est pas négligeable en matière d'astronomie. Ce qui me gêne le plus dans "Agora", c'est surtout le manque de rythme qui a pu conduire nombre de spectateurs à l'ennui, d'où mon petit bémol quant à la note. Trop souvent, on se perd à admirer le décor faute d'action. Mais bon, au final mon sentiment est largement positif.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 décembre 2011
    L’ordre dans le chao, la lumière dans la nuit, la recherche de la logique dans la science, le Nil dans le désert égyptien, le phare dans la baie d’Alexandrie, la bibliothèque au cœur de la science, le besoin de repères spatiaux et spirituels dans un monde et un univers désorganisé et en constant mouvement comme cet empire romain qui s’effondre à la fin du IVe siècle. Tant de thèmes abordés dans ce brillant péplum. Alors qu’Hypatie cherche à comprendre l’ordre et la logique dans les mouvements de l’univers, le monde change et évolue tout comme les galaxies et les étoiles surgissent et disparaissent, comme les empires des hommes s’élèvent et sombrent dans la folie, la violence et le chao. La science, l’ordre, la foi et la liberté, telles sont les quêtes respectives d’Hypatie, Oreste, Cyril et Davus dans un monde au bord du chao. Des personnages que tout semble univers mais que le destin va diviser et séparer. Un excellent péplum dont les thèmes peuvent être rapprochés au monde d’aujourd’hui. L’univers continue de s’étendre, la terre de tourner, les empires des hommes de construire et de s’effondrer, mais les hommes ont-ils vraiment changés…..
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 avril 2013
    Ce film historique retrace et explique bien les "raison" des guerres de religions... Les Païens, les Chrétiens, les Juifs, tout le monde veut avoir sa propre religion mais n'accepte pas celle des autres. "IVème siècle après Jésus-Christ. L'Egypte est sous domination romaine." C'est aussi un genre de guerre entre la réflexion humaniste d'une Femme ultra instruite qui prône la liberté de pensée et de s'instruire qui "dérange" et des hommes qui le sont beaucoup moins... Un peu d'actualité finalement ;)...
    Les images et les décors sont époustouflants! La ville d'Alexandrie refaite telle qu'elle était à l'époque!
    Et puis cette histoire d'amour impossible : deux hommes (un esclave et un élève) amoureux de leur "Maîtresse" que l'on suit pendant tout le film...
    Rachel Weisz est parfaite dans ce rôle!
    Il y a certes, quelques longueurs mais c'est un film à voir car il est même très interessant au niveau historique!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 novembre 2012
    Mon blog ciné : livraisondefilms.fr

    Agora est une magnifique démonstration de la lutte entre l’obscurantisme religieux et la société ouverte (en reprenant la définition du philosophe Karl Popper selon lequel une société ouverte est une société sans dogmes imposées par des autorités supérieures, voir La société ouverte et ses ennemis). Le film montre comment une secte intolérante et violente- celle des chrétiens- parvient à prendre le pouvoir. Victorieuse des religions concurrentes (le culte civique romain et le judaïsme), les chrétiens cherchent à faire plier le pouvoir politique pour l’obliger à supprimer toute liberté d’expression et à l’ériger en unique religion d’Etat.

    Les juifs sont les premières victimes, massacrés et forcés à l’exil. Puis vient le tour d’Hypatie, philosophe, mathématicienne et astronome de renom. Elle est doublement coupable à leurs yeux : d’être une femme influente et d’enseigner les sciences et le doute. Après avoir détruit la connaissance en dévastant la bibliothèque d’Alexandrie, les chrétiens ne peuvent tolérer l’existence de cette femme qui use de sa faculté de raisonner au lieu de se plier devant la révélation chrétienne. Au grand prêtre qui lui demande pourquoi elle refuse de se convertir, Hypatie a une magnifique réponse, qui incarne la lutte séculaire entre le doute et le dogme : « Synesius, tu ne doutes pas de ce que tu crois. Tu ne peux pas. Moi, je le dois. » (« Synesius, you don’t question what you believe. You cannot. I must ».). Face aux chrétiens, le pouvoir politique agit naïvement. En répondant à leurs exigences, ils pensent les amadouer en conservant leur loyauté. Mais alors qu’Oreste croit encore les contrôler, Hypatie lui fait comprendre qu’ils ont déjà gagné, à travers ses concessions successives.

    C’est l’histoire d’une défaite que raconte Agora. C’est l’histoire de la défaite, ou d’une régression pour les plus optimistes, à la fin de l’Antiquité, de l’ouverture d’esprit, de la raison, des sciences, de la liberté, de la tolérance et de manière générale, de la société ouverte. Derrière la critique de l’imposition forcée du christianisme, on ne peut s’empêcher de saisir l’avertissement lancé aux générations actuelles. A une époque où le fondamentalisme islamiste ne cesse de gagner du terrain dans le monde, par son règne de la terreur, pourchassant les individus qui, comme Hypatie en son temps, défendait le doute et la raison, ce film rappelle la nécessité de défendre la société ouverte.

    Enfin, sur le plan de la réalisation, le film est une réussite. Les plans d’Alexandrie sont très bien reconstitués. Les questionnements d’Hypatie sur l’univers sont très bien montrés et font non seulement réfléchir le spectateur, mais lui donnent également envie de se replonger dans l’astronomie, les mathématiques. Bref, de comprendre le monde qui l’entoure. On prend énormément de plaisir à suivre le questionnement d’Hypatie et à assister à l’éclosion de ses idées. Rares sont les films qui donnent une image aussi enthousiasmante et vivante du savoir et des sciences. Le film nous rappelle également la spécificité du rapport entretenu par les savants et les philosophes de l’Antiquité avec la science, un rapport direct. Ils s’interrogeaient sur les phénomènes qu’ils observaient eux-mêmes. Rares également sont les films à susciter autant d’indignation et de colère face à la destruction de la connaissance (notamment lors de la scène du saccage de la bibliothèque d’Alexandrie) et donc à la valoriser autant. Un chef-d’œuvre intelligent et divertissant.


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    jfharo
    jfharo

    54 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 janvier 2010
    Un fiasco total ,Ammenbar nous a habitué à mieux , lui qui ne comptait jusqu'ici que des chefs-d'oeuvres dans sa filmographie .
    Et en plus sujoué !!!!!.
    Les meilleurs films de tous les temps
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