Magnifique film, largement sous-estimé à sa sortie par les critiques françaises (comme d'habitude pour ce genre de productions). Une mise en scène contemplative qui offre quelques beaux moments de poésie (dont les transitions vues de l'espace) ; Rachel Weisz tenait là un de ses meilleurs rôles ; et merci pour l'audace d'aborder cette époque charnière de l'histoire tombée malheureusement dans l'oubli, réécrite par les chrétiens ; tout comme l'empereur romain "Julien l'Apostat" quelques années avant Hypatie, qualifié d'Apostat par les chrétiens justement - il avait renoncé au christianisme par amour de la pensée grecque et tenta de restaurer les anciennes religions - ses écrits sur cette secte chrétienne, comme il les qualifiait, furent conspués par Cyrille d'Alexandrie, le même qui apparaît dans "Agora". En 2007, Benoît XVI rendait hommage à ce fameux Cyrille d'Alexandrie pour son importante contribution au culte marial - il était par ailleurs évêque d'Alexandrie, père et docteur de l'Église, et Saint chrétien. Les vainqueurs écrivent l'histoire et l'église ne s'en est pas privé...
Pour les grincheux qui trouvent que les acteurs jouent mal : ce film est évidemment à voir en VOSTFR, le doublage français est aussi calamiteux que d'habitude.
Et enfin pour les grincheux qui pensent que ce film donne dans le révisionnisme : révisez vos cours d'histoire sur cette période largement occultée et falsifiée par l'église.... ;) _______________________________________________________________________________
PS : ouvrages à consulter, "Christianisme et paganisme du IVe au VIIIe siècle" de l'historien Ramsay MacMullen (ainsi que tout ses autres livres sur l'antiquité romaine, et le remplacement du paganisme par le christianisme).
Péplum très bien écrit et pourvu d'un très bon casting, il met en scène les différences de religions et de pensées à l'époque des persécutions religieuses. Une magnifique fresque !
Voiçi un film étonnant de la part d'amenabar. Peplum raffiné ,philosophique, agora se démarque de la norme , et semble annonciateur d'une plus grande ambition chez son réalisateur. Pour le meilleur ?
Chouette ! Un péplum qui n'a pas pour protagoniste principal la force guerrière d'un Russel Crowe, non plus la hargne niaise d'un Sam Worthington, et encore moins les abdos virtuels d'un Gerard Butler. Un péplum, donc, qui a préféré se tourner vers une Rachel Weisz élégante et convaincante dans le rôle d'Hypatie, philosophe, mathématicienne, astronome, et figure forte de l'Histoire. Allons à l'essentiel, ce film est grand et porte très mal l'étiquette que lui promettait un budget de 73 millions de dollars et l'image lourde d'un blockbuster. En plus de ça, il parait que ce film a su rester fidèle à la réalité historique des faits relatés. Mais bon ça je sais pas j'étais pas né.
« C’est un beau roman, c’est une belle… » … Euh je crois m’être trompé ici. Ce n’est pas la bonne citation pour le coup ! Il serait plus adapté de dire « Un film ? Où ? Ah les amourettes là bas ! ». Pour un film qui se veut retracer une partie de l’Histoire Romaine, je trouve ce dernier bien pauvre, bien fade, bien douloureux pour la personne qui passe deux heures de son temps assis / allongé / debout (rayez la mention inutile) pour voir toutes ces inepties !
Passons l’histoire « tragicomique » entre un serviteur amoureux de sa maîtresse, entre un élève de son professeur, et une philosophe n’aimant que les astres. Voilà un triangle amoureux fort peu banale, et tout aussi inintéressant à suivre malgré la simplicité enfantine de tout cela. Bien entendu, je passe sous silence ici le bouleversement de situation qui s’opère en quelques années et qui voit l’avènement des deux principaux disciples ennemis de la belle Hypatie en frère intime occupant les plus hauts postes de la région.
Que dire aussi sur la mise en scène amenant la fameuse Hypatie à découvrir comment le système solaire fonctionne. Doit on qualifier cela avec un terme, ou appréhendez vous le fond de ma pensée par ces mots ? A côté de ça, ne parlons ni des décors qui sont … lamentables, minimalistes ou grotesques au choix, et du jeu des acteurs qui laisse pantois tant j’ai trouvé cela médiocre.
Pour finir mon appréciation ô combien positive du film que je vous recommande (de l’ironie ? noooon), parlons aussi du parti que la réalisateur a opté dans son œuvre : Le Chrétien est le grand méchant. Son « amour » pour les Chrétiens transparait tellement qu’il en transpire de tous les côtés ! En quoi peut on vouloir faire un film « historique » en adoptant une telle démarche contradictoire pour tenter de rabaisser une religion. A voir et à revoir… ou pas !
Très beau péplum philosophique qui évite de tomber dans l' action spectaculaire des blockbusters et préfère suivre les traces de l'astronome Hypatie, qui tente d'imposer le savoir et la réflexion à ses élèves pendant que les foules obscurantistes s'affrontent au nom de leur religion, qui est toujours meilleure que celle du voisin (éternelle histoire). Hypathie est donc l'incarnation de la raison et de la tolérance à Alexandrie. La fin du film s'écarte un peu de la vérité historique mais elle est très émouvante et permet de rendre plus humaine la mort d'Hypathie. Agora signifie la grande place publique et la Terre remplace le O dans le titre, c'est donc le microcosme et le macrocosme qui sont représentés ensemble. Dans le film, les humains sont parfois filmés tels des fourmis, comme pour mieux relativiser leur présence dans l' immensité de l'univers. En mourant, Hypathie contemple le ciel à travers l'ouverture sphérique du plafond. Son âme peut rejoindre les astres qu'elle a tant étudiés, l'infiniment petit rencontre l'infiniment grand.
Bon film qui restitue une page d'histoire peu connue. Ce personnage de femme exceptionnelle, dans un monde où les femmes étaient encore moins sur le devant de la scène qu'aujourd'hui, vaut le détour.
Ce film a le mérite d'aborder une période oubliée de la genèse du christianisme politique. On y voit bien l'opposition fanatisme religieux (chrétien notamment) contre philosophie et science. Eh oui, il a fallu 2000 ans pour que l'Eglise la ferme devant les découvertes scientifiques... La mise en scène ne surprend peut-être pas assez mais elle porte bien l'intrigue et les revirements des personnages.
Quel film nul de chez nul! Dommage, il y avait de quoi créé une histoire autour de cette période de l'antiquité mais RIEN! Aucune histoire, ce film n'a ni queue ni tête. On ne sait pas ce qu'il se passe, il n'y a aucun fil conducteur, l'ennui total avec des mauvais acteurs en plus. Un gachis monumental. Bref un beau 0 que je me suis empressé de partager ici.
Une fresque audacieuse qui tombe hélas systématiquement dans l'écueil de la caricature, ce qui donne au film un aspect de documentaire malgré la qualité des décors. Des thèmes rarement abordés au cinéma cependant. Par exemple, on voit rarement les origines de la chrétienté dépeinte comme de l'obscurantisme et c'est rafraichissant. De la profondeur et du spectacle. Mention spéciale pour la musique sublime de Dario Marianelli.
Nous étions sans nouvelle de Alejandro Amenábar depuis son chef d'oeuvre Mar adentro (2005). Il nous reviens enfin avec un péplum se déroulant au IVème siècle après Jésus-Christ à Alexandrie, lorsque les Païens furent chassés par les Chrétiens (il en sera de même avec les Juifs). Véritable révolution barbare sur fond de croyance et de liberté de pensée (au coeur de la sublime cité d'Alexandrie, reconstituée en partie au Fort Ricasoli, sur l'île de Malte et aidé par un apport considérable de SFX, tous de très bonne facture). Une réalisation qui ne fait que confirmer les talents du cinéaste Espagnol, sa fresque se délecte de bout en bout, la mise en scène oscille entre romantisme et fureur, sur fond de religion où les Chrétiens tentent par la force d'imposer leur croyance. Mise en scène parfaite, décors dantesques et acteurs au diapason (Rachel Weisz en tête). Agora (2009) est LA surprise de ce début d'année !