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    Big Eyes
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    benoitG80
    benoitG80

    3 410 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2015
    "Big Eyes", histoire vraie et édifiante, a attiré Tim Burton, qui se confronte ainsi à la comédie dramatique contre toute attente...
    Étonnamment, ce réalisateur en se frottant à cet exercice a perdu une partie de son panache, de sa folie sans pour autant démériter !
    Il est vrai qu'un biopic de ce genre tempère les ardeurs par les contraintes du genre lui-même...
    Au final, on est déjà séduit par l'ambiance colorée de l'époque très agréable, très fidèle au San Francisco des années 50, qui est même un véritable petit régal pour nos yeux écarquillés !
    Robes évasées, voitures démesurées, intérieurs vintage, tout est à la hauteur pour un sans faute complet...
    À cela, si on ajoute la prestation irrésistible et énorme de Christoph Waltz dans la peau de ce faux-peintre Walter Keane, on est forcément comblé par cette histoire ahurissante !
    Il faut voir l'acteur dans cette composition d'homme manipulateur, calculateur et sans état d'âme au point d'être monstrueux face à sa femme, dont il néglige d'un revers de la main, le malaise existentiel et grandissant qu'elle ressent...
    Cet homme aux dents longues, comédien, mégalomane mais aveugle (!), est quelquefois à la limite de la folie avec ce sourire carnassier effroyable !
    Tout repose donc essentiellement sur le jeu de cet usurpateur assumé, peintre reconnu des toiles exécutées par sa femme Margaret, interprétée par Amy Adams, très juste et sensible aussi en tant que personnage opposé, complémentaire et indispensable.
    Et entre ces deux êtres liés par un contrat terrible et pourtant évident, c'est toute la réflexion de leur relation qui nous envahit avec un questionnement sur le rôle de chacun.
    En effet, il faut bien reconnaître que tout le succès et la percée des "Big Eyes" est en fait avant tout le fruit du commercial qui a su vendre en tant que créateur cette peinture, alors que Margaret elle seule, en cumulant le statut d'artiste à celui de femme de l'époque, au travail de plus non reconnu et même dévalorisé sur le plan artistique par les critiques toutes puissantes, n'aurait jamais pu émerger et devenir célèbre comme elle l'a été au final !
    Aussi affreuse et sordide soit-elle, toute cette notoriété est due à ce mari, suite au fonctionnement mis en place, à cette entente insidieuse dont la signature au bas de chaque toile est au final la même !
    C'est essentiellement sur ce point que tout devient très intéressant et même passionnant pour le spectateur qui suit la destruction de ce couple hors du commun...
    C'est donc l'essence même de ce message que l'on retient, plus que la mise en scène au scénario à fortiori linéaire, n'offrant que peu de surprises ou d'éclats dont le fameux Tim Burton a pourtant le secret...
    Privé ici de ces artifices, ce film est pourtant une agréable surprise très instructive sur le plan du rapport humain, sur la spéculation dans le monde de l'Art et sur la reconnaissance du talent et de son existence en fonction de celui qui est censé le détenir !
    Beaucoup de questions au demeurant, restent en suspens, à défaut d'une vraie grande surprise espérée...
    Alors, avec beaucoup de grandes qualités, cette histoire est à découvrir avec beaucoup de plaisir.
    Zoé B.
    Zoé B.

    461 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2015
    Aussi réjouissant qu’il ait pu être, "Dark Shadows" m’avait surtout donné l’impression d’un Tim Burton à court d’inspiration, contraint désormais de se répéter, voire de s’autoparodier. "Edward aux mains d’argent", "Sleepy Hollow" ou même "Charlie et la chocolaterie"… tout ça semblait si loin. Je me disais qu’il n’y avait plus grand chose à espérer du réalisateur, à part réciter encore et toujours son bréviaire gothique. Et puis, voilà que débarque sur nos écrans "Big eyes", film low-profile et low-budget (du moins pour Burton, quelque chose comme 10 fois moins que se dernières productions), où l’ex-génie se montre tel qu’on ne l’attendait pas : un modeste artisan dévoué à l’histoire qu’il raconte ! Burton retouve pour l‘occasion Scott Alexander et Larry Karaszewski, ses scénaristes de Ed Wood (20 ans déjà). Au départ, en fait, ce film devait être le leur, leur 2ème après "Screwed", et Burton se contentait d’en être le producteur. Mais le projet est resté longtemps indécis, les acteurs ont défilé (Kate Hudson puis Reese Witherspoon ont même été annoncées dans le rôle de Margaret Keane, Ryan Reynolds dans celui de Walter) avant que finalement Amy Adams et Christopher Waltz donnent leur accord. Ce dernier y a juste mis une condition : que ce soit Burton qui réalise. D’où ce drôle de film qui ne manquera pas de surprendre les fans de l’artiste. Un film mineur certes, mais de quand date sa dernière œuvre majeure ? Burton s'amuse, se régalant toujours autant avec les détails de la reconstitution, les accords de couleurs, mais se montre étonnamment plus simple dans ses cadres, délaissant les afféteries, les flamboyances, pour rester au plus près de ses acteurs. Ses acteurs justement : Amy Adams, sublime une fois de plus, et disparaissant comme d’hab derrière son personnage (récompensée par un Golden Globe, la dame), et Christopher Waltz à l’opposé, dans le total surjeu ("- ben quoi, on est chez Burton !" a-t-il l’air de dire), un peu lassant avec ses grimaces de clown tragique, avant d’emporter le morceau dans la scène du tribunal, un numéro d’anthologie. Bref, "Big Eyes" est un chouette film. Pas forcément le film du renouveau pour Burton, en tout cas un break providentiel dans une filmographie qui commençait à s’enkyster sérieux.
    Edgar L.
    Edgar L.

    193 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2015
    La marque Tim Burton a pris du plomb dans l’aile depuis quelques années : Alice au pays des merveilles avait été très controversé tandis que Dark Shadows était sûrement l’une des oeuvres les plus décevantes du réalisateur. Le film d’animation Frankenweenie avait permis au réalisateur de raviver quelque peu la flamme de sa magie artistique. Big Eyes semble continuer dans ce chemin de la rédemption avec un film dans lequel il efface ses effets de style parfois un peu trop chargés.

    C’est donc une histoire incroyable qui nous est contée, d’autant plus qu’elle est inspirée de faits réels. Margaret Keane est une femme peintre qui décide du jour au lendemain de quitter son mari et de déménager avec sa fille. Elle fait la rencontre de Walter Keane, un peintre avec lequel tout ira très vite et qu’elle va finir par épouser. La jeune femme avait pris l’habitude de peindre des enfants aux gros yeux et elle l’expliquait par le fait que les yeux reflètent l’âme humaine et toutes ses expressions.

    Walter Keane va rapidement connaître le succès dans les années 50 et 60 grâce aux peintures de sa femme dont il s’est approprié le talent. Il signe à sa place et celle-ci se retrouve très rapidement victime de son mari qui lui fait comprendre que son nom aura toujours plus de succès que le sien. Pourtant, au début des années 80 alors qu’ils sont déjà séparés, Margaret lui intente un procès qu’elle va remporter en démontrant qu’elle est la véritable auteur de ces tableaux.

    [...]

    C'est donc un portrait très bien brossé par Tim Burton qui nous est présenté ! Le casting est efficace, la bande-son réussie, et il en aurait fallu de peu pour que le film soit vraiment dans la catégorie des très bons films. Il s'agit en tout cas bien du meilleur Burton qu'on ait pu voir depuis quelques années !
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2015
    Le film, en soi, n'est pas mauvais. Il est bien réalisé, bien photographié. L'histoire de cette étonnante supercherie artistique, inspirée de faits réels, se suit sans déplaisir. Mais quand on songe à ce que Tim Burton aurait pu faire d'un pareil sujet en débridant son imagination, on ressent comme une frustration et une pointe de déception. Big Eyes est certainement son film le plus classique, le plus sage, le plus consensuel. On voit bien l'influence qu'a eu le style de Margaret Keane sur les créations du cinéaste, avec ses personnages aux grands yeux, une certaine mélancolie... Mais Burton s'est comme emmuré dans un hommage bienveillant au peintre, en laissant sa fantaisie au vestiaire : son biopic est joliment illustré façon carte postale un peu kitsch, avec des couleurs, des costumes, des décors proprets et idéalisés ; la tonalité du fond est gentillette, le trait psychologique assez lisse, faisant de Margaret une douce victime soumise et de Walter un bourreau guignol et opportuniste. Pour l'ambiguïté et la complexité des relations humaines, on repassera. Ce manque de nuances est aussi accentué par le jeu des acteurs principaux : Amy Adams minaude dans un registre naïf et larmoyant ; Christoph Waltz cabotine en escroc bouffon et mytho. Restent quelques idées intéressantes sur la vérité et le mensonge, la manipulation, la mécanique des foules, la marchandisation de l'art... De grands thèmes hélas sous-exploités.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2016
    Délaissant le fantastique et Johnny Depp, Tim Burton réalise "Big Eyes" un film inspiré de faits réels. Il nous livre un très bon changement de registre avec ce biopic passionnant, frais et qui nous tient en haleine du début à la fin. L'histoire se déroulant dans les années 50-60 (d'ailleurs très bien retranscrites, à l'instar des costumes et décors) est très bien mise en scène et bien écrite malgré quelques facilités. La réalisation de Tim Burton est efficace bien que moins poussée. J'ai trouvé certaines séquences absolument magnifiques bien qu'elles soient très courtes : spoiler: la scène où Walter Keane est soûl et qu'il essaye de bruler sa femme et sa fille ; la scène du procès, etc...
    Aidé par une photographie, aux très belles couleurs, somptueuse, Tim Burton nous entraîne dans cette aventure qui a fait scandale dans le monde de l'Art et nous fait vivre ce qu'on ressentis les protagonistes. Le duo Adams-Waltz est excellent. Amy Adams ("American Bluff") incarne son personnage avec brio et nous livre une prestation très convaincante. Et Christoph Waltz ("The Zero Theorem"), quant à lui, est incroyable dans son rôle de manipulateur. Sa prestation est littéralement bluffante, comme toujours. A-t-il encore des choses à nous prouver en tant que comédien ? Personnellement je ne pense pas. On adore détester ce personnage égocentrique et arrogant. Il en est de même pour les autres acteurs qui interprètent leur rôle avec crédibilité. Les personnages (principaux en tout cas) sont tous très bien écrits et la domination dans le couple est très bien transposée dans cette nouvelle œuvre burtonienne. Et qui dit œuvre burtonienne, dit, la plupart du temps, musique de Danny Elfman ! Celle-ci, bien que moins "originale" et "inventive" que dans ses précédentes œuvres, accompagne brillamment l'ensemble du film. Il en est de même pour les chansons de Lana Del Rey qui ajoute de l'intensité et de l'émotion lors de certaines séquences. Mais malheureusement, les défauts ne sont pas absents. Comme je le disais précédemment, il y a quelques défauts scénaristiquement : la fin assez basique et l'histoire manque tout de même de folie. Car oui, ce film est un Biopic certes drôle mais qui manque de fantaisie, ce qui peut décontenancer les fans du réalisateur. Mais un changement de registre dans sa carrière fait tout de même du bien. Etant fan de ce génie, j'attendais impatiemment ce nouveau long-métrage. Et bien je n'ai pas été grandement déçu. Je recommande ce film malgré les critiques négatives car après tout, il faut se faire son propre avis non ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mars 2015
    Après s'être fait très discret durant deux ans, Tim Burton est enfin de retour et livre un biopic ambitieux basé sur une scandaleuse mais vraie imposture qui bouleversa l'histoire de l'art entre les années 50 et 60 : celle du peintre Walter Keane et de sa femme, Margaret. "Big Eyes" surprend, étant donné que Burton adopte un ton différent de ses précédentes productions. La mise en scène et les décors sont parfaitement soignés, à l'image de l'époque, et le scénario audacieux séduit en adoptant le comique et l'émotion sans excès. Mais ce qui restera le plus admirable dans ce drame, ce sont les excellentes et inoubliables prestations de Christoph Waltz et Amy Adams. Waltz campe le rôle de Walter Keane avec une énergie tellement débordante et une crédibilité tellement convaincante qu'il en est insolent, égoïste, arrogant, détestable, mais absolument idyllique. Amy Adams est tout aussi épatante, un peu niaise mais obligée de l'être car soumise. Une histoire qui fit scandale en son temps et qui, par les habiles procédés de Burton, arrive à énerver et à rendre le spectateur stupéfait. Malgré quelques petites longueurs et un début un peu long, "Big Eyes" surprend, affole, éblouit, et il ne serait pas étonnant que Tim Burton doit faire face à un nouveau triomphe, car ce biopic est une bonne réussite.
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Un biopic très réussi pour Tim Burton, réalisateur que j'admire beaucoup. Cette histoire vraie a tout pour plaire : une arnaque incontestable, des personnages autant fabuleux que menteurs, une touche Burtonienne face à une réalisation de qualité, des portraits d'enfants aux gros yeux magnifiques, un visuel extrêmement coloré...
    On adore détester Christoph Waltz dans son rôle d'hypocrite et de manipulateur, allant même jusqu'au ridicule. Amy Adams a un rôle tout inverse : très fragile, timide mais talentueuse, ses yeux reflètent ses tableaux.
    C'est drôle, émouvant, beau, triste, joyeux, juste, délicieux à visionner. La scène de fin au tribunal est tout simplement exquise. Tim Burton montre ici qu'il a plus d'un tour dans son sac !
    Chuck Carrey
    Chuck Carrey

    311 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 mars 2015
    Un film de Tim Burton sans Tim Burton, c'est possible ? Il semblerait que oui, en tout cas "Big Eyes" ressemble à l'idée que l'on pourrait se faire d'un tel film. Pour son dix-septième film, le réalisateur de "Big Fish" adapte une histoire vraie, celle du couple Keane qui dans les années 50 devinrent riches et célèbres grâces aux tableaux de la femme, Margaret. Sauf que dans la réalité, les tableaux étaient au nom du mari, Walter, qui se fit passer pour l'auteur de ces peinture pour pouvoir mieux les vendre. Avec ce court synopsis, on comprend immédiatement pourquoi ce sujet à intéressé le cinéaste américain qui a toujours aimé traiter de l'art dans ses films. Néanmoins, il a déjà été plus inspiré car ce nouveau film est quelques peu décevant. On n'a pas l'impression que ce long-métrage a été réalisé par Burton tant il semble impersonnel et classique. Le film se contente de nous narrer l'histoire du couple Keane de manière très convenue et sans grande originalité. Le récit ne comporte aucune tension, même pour un spectateur qui ne connaîtrait pas déjà cette histoire, et pas beaucoup d'humour non plus. C'est assez étrange venant de Tim Burton de sortir un tel film qui parait assez vide mais qui se suit sans ennui. Il n'y a pas grand chose à retenir si ce n'est une bande originale de Danny Elfman plutôt agréable et les bonnes performances des deux acteurs principaux, Amy Adams et Christoph Waltz. La seule scène vraiment sympathique du film étant celle du procès mais elle arrive bien tard pour remonter le niveau. "Big Eyes" est donc sûrement le film le moins personnel de Tim Burton, et peut-être même l'un de ses moins bons. On ne s'ennuie pas devant mais on est loin d'être passionné non plus. Un Burton moyen.
    Chatterer
    Chatterer

    83 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mars 2015
    « C’est toujours quand on s’y attend le moins…. ». C’est ce qu’a dit Cros nounours en sortant de la séance. Je trouve que c’est représentatif de ce que j’ai ressenti avec « Big Eyes ».
    En effet, je n’avais pas d’attente derrière ce film qui semble, de prime abord, dénoter dans la filmographie de Tim Burton. Faut dire que j’ai lu beaucoup de critiques avant de voir le film. J’ai ainsi pu lire des tas d’immondices du genre : Tim Burton a réalisé un mauvais film…ou alors un film plaisant tout au plus. Un film sans surprise et mal monté. J’ai aussi lu que Big Eyes n’a de Burtonnien que le label. Christoph Waltz surjoue, nous avons perdu Burton etc etc…

    J’avoue que j’avais une certaine appréhension. La peur d’être déçu et que ce qu’on pouvait en dire soit la vérité. Je crois en Burton, j’en suis fan et j’ai toujours eu l’impression de comprendre ses messages, son univers. Pouvait-il me décevoir ?

    Après avoir vu le film, je me demande si c’est une blague ?!? Car Big Eyes est non seulement un TRES bon film mais en plus je trouve qu’il n’est pas si éloigné de sa filmographie.
    Alors oui, il n’y a pas de Johnny Depp, d’Helena Bonham Carter, ni de monstres, de fantastique, d’effets spéciaux…Mais j’ai bel et bien retrouvé la patte du maître. Au moins dans les thématiques abordées. Ça fait pas mal de temps qu’on râle parce qu’il « tourne en rond », parce qu’il ne travaille qu’avec les mêmes personnes, qu’il ne sait pas se réinventer…Et maintenant qu’il prend le risque de raconter un conte ancré dans la réalité, qui s’éloigne des sentiers battus et qu’il fait quelque chose de nouveau…On dit qu’il est un imposteur ! Faut savoir quand même. Non mais oh !
    Tim Burton décide de répondre à ces reproches de manière la plus convaincante qu’il soit avec un film de qualité et sincère.

    J’ai été transporté par ce conte incroyable beaucoup moins léger qu’il n’y parait. Le film est fascinant sur bien des points. J’ai adoré ce couple haut en couleur, ces outsiders chers à notre Tim Burton.
    D’un côté, la fragile Margaret Keane, interprétée par une somptueuse Amy Adams, qui se laisse dominer par l’escroc machiste, manipulateur, ringard, sans scrupule Walter Keane. Celui-ci, joué par le très en forme Christoph Waltz qui en fait trop en effet…Et tant mieux !!!! On est dans un film de Burton, ne l’oublions pas. J’ai adoré détester ce loser pathétique qui m’a bien fait rire autant qu’il m’a glacé d’effroi ou même agacé.

    Un film que j’ai aimé découvrir, regarder qui m’a vraiment plu (j’insiste). Je trouve cette histoire incroyable et je comprends que Tim Burton ai eu envi de nous la raconter. Après tout, dans Sleepy Hollow, Charlie et la chocolaterie, Alice au pays des merveilles on y voit des Big eyes. On peut donc imaginer que ces tableaux l’ont influencé dans son travail. Fasciné par l’art depuis toujours, c’est quand même un bel hommage à la manière Burton qu’il fait là.

    Tim Burton montre une fois de plus qu’il a du talent et dans tous les styles cinématographiques. Et j’espère que Big eyes sera mieux accueilli qu’aux Etats-Unis et qu’on reconnaisse le talent du réalisateur à sa juste valeur, tout comme on puisse reconnaitre son univers à travers cette œuvre. Ou pas…car qui sait ?!? Peut être qu’il s’est approprié le film d’un autre réalisateur à la manière de Walter Keane ?!? A méditer…
    septembergirl
    septembergirl

    602 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2015
    Un biopic de Tim Burton dans lequel le réalisateur délaisse le fantastique et son acteur fétiche Johnny Depp pour nous conter l’histoire vraie d’une surprenante arnaque ayant fait scandale dans le monde de l’Art. L’histoire est passionnante et la photographie, très colorée, est somptueuse et offre une belle reconstitution des années 1950-1960. De plus, les personnages sont tout bonnement fabuleux, Christoph Waltz excelle dans son rôle de ridicule manipulateur et Amy Adams nous livre une prestation tout en justesse, culpabilité, tristesse et fragilité, se faisant l’écho des gros yeux embués des portraits d’enfants. Une réalisation fraîche, drôle et émouvante ! Un film burtonien plus conventionnel, moins marginal et fantasque… pour notre plus grand plaisir !
    tony-76
    tony-76

    1 071 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2015
    Ouvrez bien les yeux !! Big Eyes, le nouveau film de Tim Burton qui s'inspire d'un fait réel dans les années 50-60 : les années folles. Les toiles ne se vendaient pas mais les posters et les cartes postales faisaient un tabac. Et puis, c’était l’époque de la libération de la femme. Ce biopic traite de la vie de Walter Keane et de Margaret Keane qui fut un temps son épouse. L'histoire de cette peintre qui a été manipulée par son mari afin qu'elle accepte de signer ses œuvres au nom de ce dernier. On ne reconnait à peine le travail du cinéaste, connu pour son excentricité comme Charlie et la chocolaterie ou encore Alice au pays des merveilles. Pourtant, spoiler: la séquence du supermarché appartient bien à son style.
    Mais on suit les péripéties de cette étrange histoire avec intérêt. Une belle reconstitution de l'époque avec des décors bien respectés, colorés et des costumes fort plaisants. La mise en scène est vraiment fabuleuse. Des plans magnifiquement bien cadrés. Le rythme du récit passe très vite, on n'a pas le temps de s'ennuyer devant cette production. De plus, la bande sonore est réjouissante avec spoiler: en prime la chanson de Lana del Rey - Big Eyes.
    On trouve, également quelques moments d'émotion. Malgré le manque de profondeur de certaines séquences, le réalisateur est tout de même parvenu à faire passer l'émotion par les yeux des personnages. Il était bien évidemment, essentiel que les protagonistes du film s'expriment davantage par leurs regards que par leurs mots. Un casting totalement talentueux ! Christoph Waltz et Amy Adams font tenir le film sur leurs épaules. Un tandem révélateur. Waltz est un caméléon. C'est un charlatan de première !! Pour lui, le mensonge est le roi... Il est tout de même excellent. Adams est attachante du début à la fin en interprétant une peintre prolifique (et soumise) qui peint sans cesse la même toile. En conclusion, Big Eyes est un drame biographique réussit qui s'avère un choix judicieux dans la carrière de Tim Burton. Plutôt une très belle surprise !
    Estonius
    Estonius

    3 332 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2015
    Du Tim Burton assagi mais beaucoup de bonnes choses, une très bonne réalisation, les deux acteurs principaux au top, Christoph Waltz à la limite du cabotinage mais ça passe bien et Amy Adams dont l'étrange beauté crève l'écran. L'histoire est intéressante surtout dans sa première partie, après ça s'essouffle un peu, le film devenant prévisible et sans grand enjeu. Au-delà de l'histoire et même si ce n'est pas le sujet traité, on peut y déceler un regard très critique sur le fonctionnement du marché de l'art. La scène de procès (les américains ne peuvent pas s'empêcher d'en fourrer partout) malgré l'absence d'enjeu est plutôt réussie. C'est un biopic et il faut bien respecter l'histoire mais on peut cependant reprocher aux scénaristes de présenter la secte de Jehovah sous un jour trop bienveillant. Très belle B.O.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 mars 2015
    Si peu coutumier que c’est pas négligeable de le souligner, la dernière Burtonnerie en date n’a de barré que la toile de fond (littérale) de son personnage : celui d’enfants aux grands et tristes yeux disproportionnés. Un regard pas si loin des fantaisies qu’il a toujours dépeint au cours de sa carrière et qui ont rapidement forgés sa marque de fabrique si magnétique. Temps mort pour les résurrections et les nuances de gris, tonton Tim plus vivant que jamais, laisse son filtre gothico-morbide au placard pour se payer un folichon spectre de couleurs. Et bon sang, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un Burton aussi beau.

    Poncifs visuels, couleurs qui pètent de tous les côtés, typo criarde… Tim Burton donne le ton dès le générique : son film sera délicieusement...
    maximemaxf
    maximemaxf

    348 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2015
    Le voici enfin, après plus de deux ans d’absence au cinéma, Tim Burton revient avec une Biopic tout beau tout frais prêt et son second film du genre après l’exceptionnel "Ed Wood" de 1994 : "Big Eyes" !

    Populaire, en bien comme en mal, Tim Burton est l’un des réalisateurs que j’apprécie particulièrement bien qu’il ait fait quelques faux pas à certains moments et que je n’éprouve pas un attachement aux mêmes films de sa filmographie que la majorité de ses fans ou du public en général. Pour résumer précisément mon avis sur ses réalisations : j’avais bien aimé "Pee-Wee’s Big Adventure", "Beetlejuice" ne m’avait pas marqué sauf pour ses chansons, ses deux Batman sont excellents et font parti de mes films de super-héros préférés, "Edward aux mains d’argents" fait parti de mes films préférés de sa filmographie et il en est de même pour l’intrus "L’étrange Noël de Monsieur Jack" qu’il a scénarisait et produisait, son "Ed Wood" est l’un de mes films préférés tout court et donc mon Burton favoris, "Mars Attack" m’a paru passable mais sans plus, l’excellent "Sleepy Hollow" était l’un de ses plus terrifiant et de ses plus macabres, je n’ai pas vu sa "Planète des singes" (je suis pas attiré par les films de cette saga) par contre son "Big Fish" m’a bien émerveillé, j’aime son remake de "Charlie et la chocolaterie" malgré certains défauts, "Les Noces Funèbres" était très fun, son "Sweeney Todd" est mon troisième Burton préféré en raison de mes affinements pour les comédies musicales, son "Alice au pays des merveilles" a beau être détesté par pas mal de monde c’est un de mes plaisirs coupables… par contre je déteste profondément son "Dark Shadows" (personne n’est parfait), et j’aime bien l’injustement oublié Frankeenweenie.

    Bref, et j’attendais beaucoup de son dernier film en espérant pouvoir le défendre parce que depuis pas mal de temps, un public anti-Burton s’est développé notamment à cause d’un critique de cinéma internet connu sous le nom de Durendal qui se révèle être un grand haineux du cinéma de Burton (vous le connaissez peut être, et sachez que je ne supporte pas ce gugusse détestable). Surtout que, voilà, on a les scénaristes de "Ed Wood", Burton a complètement renouvelé son casting en disant au revoir à Johnny Depp et Helena Bonham Carter et le sujet est différent de ce qu’il montre d’habitude donc ça se devait d’être au minimum bon.

    Et au final : "Big Eyes" m’a fait passer un excellent moment, ce film a plusieurs imperfections mais Burton montre très clairement qu’il en a encore sous la pellicule. Rien qu’avec la réalisation on remarque déjà qu’il change littéralement d’univers et de cadre graphique, au revoir les teints pâles sur fond de décor gris et sombres et bonjour à l’ambiance des années fin 1950/début 1960 avec l’évolution du marché de l’art à partir de San Francisco, c’est beaucoup plus coloré et vivant visuellement et une certaine chaleur s’en dégage, l’aspect gothique et déjanté qu’on voit en général est totalement absent dans ce film spoiler: puisque les seuls moments ou il y a de l’irréel sont les scènes ou Margaret a des hallucinations ou elle voit les gens ayant des yeux écarquillé et triste comme dans ses œuvres pour souligner sa perturbation face à l’exploitation que son mari fait de ses œuvres.


    On retrouve quand même certains points de mise en scène propre à Tim Burton avec les cadres et les angles de caméra, mais aussi certains propos qui caractérisent plusieurs de ses films comme les yeux énormes à cernes avec les enfants que Margaret Keane dessinait dans ses tableaux, le personnage central solitaire mal à l’aise en société avec Margaret ou encore (et surtout ici) le thème de l’artiste qui est le centre même de ce film avec la peinture et les œuvres d’art de la peintre. Ceci étant dit, je ne sais pas si ça vient de mon cinéma mais il y a quand même deux/trois points sur lesquels on peut chipoter, on peut remarquer en début de film lors du départ de Margaret que spoiler: Burton a réutilisé deux fois le même plan sur une colline verte mais avec deux angles de caméra différent… quel intérêt ? Pourquoi ne pas passer directement à Margaret et sa fille dans leur voiture plutôt que réutiliser inutilement un plan d’un même paysage même pas dix secondes après le premier ?
    Il a également quelques petites maladresses comme le fait que le haut de la tête des acteurs dépasse du cadre de la caméra lors de quelques plans, mais ça à la limite ce n’est rien de gênant. Donc, Tim Burton livre un travail honnête et vraiment appréciable dans l’ensemble ou on sent vraiment qu’il change d’atmosphère sans perdre l’identité qui caractérise son cinéma. En plus de cela, la photographie est agréable pour les yeux et très belle et ça ne rend que le visuel plus agréable.

    Comme toujours, Danny Elfman travaille à la musique au service de Tim Burton. On ne le présente plus depuis la bande-son qu’il a fait pour la saga de Raimi sur "Spider-Man" ou "Edward aux mains d’argent", mais jusqu’à dernièrement le public lui reprochait de souvent faire du recyclage dans ses musiques. Et bien rassurez vous, ici il change de registre, il compose au total tout juste 6 musiques mais le thème de Margaret et de Walter sont séparé en plusieurs parties durant les une heure quarante de long-métrage. Le style musical qu’il orchestre colle très bien au sujet du film et l’ambiance qui s’en dégage, mais j’ai un petit faible pour la musique d’ouverture personnellement. Et également pour la chanson Big Eyes composé et chanté par Lana Del Rey dont les paroles ont un sens pour ceux qu’on entend durant une scène ou Margaret peint un tableau après s’être davantage engouffré dans l’escroquerie conspiré et installé par son époux. Du bon travail là encore.

    Passons maintenant à l’interprétation des acteurs : Amy Adams et Christoph Waltz sont touts deux en tête d’affiche pour ce film, et à mon sens l’une s’en est mieux sorti que l’autre. En effet, Amy Adams qui est charmante à regarder (oui, je le dis) est vraiment touchante dans le rôle de la peintre perdue et déboussolée pour qui on se prend d’affection et de pitié quand on voit à quel point l’escroquerie dans lequel elle s’embarque finit par la tourmenter et lui détruit petit à petit l’identité qu’elle mettait dans ses œuvres. Elle est l’artiste tourmentée ici et celle que Burton présente pour exploiter son thème en raccord avec l’époque et le milieu de l’art aux USA. Sur ce point je n’ais rien à reprocher à Adams, elle est splendide.

    Pour le cas de Christoph Waltz, çà va être un peu plus compliqué à expliquer. Beaucoup lui ont reproché (pour ceux qui ont vu des avant-premières) de surjouer son personnage et d’être ridicule dans son interprétation. Sauf que… justement ! Dans la plupart des situations en question, il doit surjouer puisque son personnage le souhaite et se révèle être un gros connard. Et puis franchement, ne me dites pas que ça ne rend pas certains moments vraiment savoureux quand il y va à fond ? spoiler: Rien que lors de la scène du tribunal ce mec est hilarant à jouer l’avocat est l’accusé tout en inventant des anecdotes comme si c’était sa propre vie que représentaient les œuvres de Margaret,
    de toute manière Waltz a un don pour incarner des enfoirés qu’on déteste et adore à la fois. Là, il interprète également un autre de ces grosses enflures qui a su profiter de ses capacités en commercialisation, publicité et paroles charmeuses pour devenir célèbre et tromper le monde de l’art en profitant du travail de son épouse et en s’attribuant tout son mérite. Il y a bien des moments ou l’on peut reprocher son cabotinage mais Christoph Waltz se doit d’être dans l’exagération de son jeu donc ça passe très bien et il reste terriblement classe en tant qu’acteur.

    Pour le reste du casting, Jason Schwartzman a un rôle assez anecdotique mais avec une touche de subtilité avec l’une de ses répliques qui décrit très bien l’époque et la société dans lequel on vivait à l’époque dans le milieu de l’art. Et il se montre convaincant à chaque apparition qu’il effectue. Danny Huston joue un narrateur en tant que journaliste Dick Nolan (rien à voir avec Christopher Nolan) et s’en sort bien apportant un brin d’humour à un moment. Krysten Ritter jouait un rôle assez secondaire aussi mais elle s’en sortait plutôt bien pour ce qu’on a vu. Bref, en général le casting se tient très bien, mais c’est à travers les deux interprètes principaux que Tim Burton tire profit de son thème et du renouveau qu’il apporte à son film.

    Et tant qu’à parler de renouveau, s’il y a un dernier point sur lequel, je pense, il est important de revenir dans ce film puisque le script a été confié aux deux scénaristes qui ont scénarisés le petit bijou qu’est Ed Wood à mes yeux. Un peu plus haut, j’ais dis qu’on retrouvait un thème cher à Burton, à savoir celui de l’artiste. Mais ce film se démarque des autres de la même manière qu’Ed Wood car en plus de se dérouler dans un monde réaliste, Burton nous livre un film bien plus personnel et réaliste à travers son héroïne Margaret Keane. Le milieu de l’art dans lequel Margaret, Walter et les autres personnages (ayant existé ou non) vivent est entièrement dominé par les hommes et ou l’art féminin n’a pas sa place, preuve de dénonciation du sexisme lors de cette époque avant que Margaret n’arrive à se faire découvrir du public en prenant son courage à deux mains.

    Et s’il y a bien un élément que Burton dénonce ici avec Margaret : c’est la perte d’identité de cette femme avec ses œuvres et le système de commercialisation de ce milieu qui dénaturalise ses œuvres et ignore la raison pour laquelle elle dessinait ces tableaux à l'origine.

    Et cela est davantage représenté en la personne de Walter Keane, un homme âcre et avide aux dons d’orateurs qui profite de son talent pour faire profit et utiliser sa femme à ses fins. Elle se retrouve très vite engouffré dans ce mensonge et dans une honte et dépression qui grandit constamment spoiler: lorsqu’elle revoit ces gros yeux globuleux en chaque personne qu’elle croise, à l’intérieur d’un supermarché ou ses tableaux sont vendus en masse sous formes de copies et en sont réduit à des instruments de consommations. Montrant comment des œuvres d’art crées dans des intentions innocentes peuvent devenir de simple outil dévoré par la société dans lequel nous vivions à cette époque.


    Cela jusqu’à ce que Margaret décide de changer de style à un moment dans son art, jusqu’à finalement revendiquer ses droits sur ces œuvres (qui lui ont toujours appartenu) et enfin vivre pleinement de son art.

    Et par ailleurs, cette perte d’identité, Burton la démontre également en s’auto-dénonçant à travers Margaret. Oui, souvenez-vous de son "Dark Shadows" et de son "Alice aux pays des merveilles", c’était des films de commande à la base, pas des œuvres qui lui étaient propres et dans lesquels on lui reprochait de faire tout le temps du recyclage (décors grisâtre et terme, Depp et Carter toujours au programme) sans vraiment y mettre du cœur. Le réalisateur en a conscience et se dénonce d’une certaine façon avec ce film, et pour ma part il m’a largement prouvé qu’il est encore capable de faire des œuvres avec sa propre patte.

    Donc, après plusieurs éloges et une longue analyse : "Big Eyes" est à mes yeux un très bon retour du cinéaste à la qualité propre. Il sait se renouveler, il le montre avec de nouveaux acteurs avec Amy Adams en tête de liste et un univers différent de ses habitudes sans oublier une histoire à fond intelligent et qui sait être drôle à plusieurs moments. Je ne saurais que vous encourager à aller le voir et à donner sa chance à Burton, et j’espère qu’il arrivera à poursuivre sur cette voie (même si je suis pas optimiste à l'idée qu'il fasse un reboot sur Dumbo).
    Jonathan M.
    Jonathan M.

    18 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Tim Burton nous sert un film de très grande qualité ainsi que deux rôle magnifiques pour Christoph Waltz et Amy Adams. D'apparence simple, et sans la dose généralement grande d'artifices colorés en tout genre, le réalisateur déroule. Il transforme ce scénario inspiré d'une "histoire vraie" en une vision bien plus générale qu'attendue et la dualité de deux êtres qui ont vécu se transforme en un cas d'école de tableau psychologique. De plus nous est offerte une vision large du marché de l'art, de son expansion, et de l'éclatement de la marchandisation de la copie d'art (à méditer pour Warhol). Les décors sont bons et la reconstitution des 50's est très vraisemblable. Les personnages magistralement incarnés rendent le récit vivant et font les métronomes de nos sentiments tout au long du film. Le style Tim Burton est moins frappant que d'habitude mais sa vision transcende. Le réalisateur filme dans un pessimisme de situation parfaitement nuancé par le ridicule humoristique du personnage de Mr Keane. Le choix de mise en scène est génial et le traitement de l'image toujours aussi beau. J'en suis sorti Big Eyes.
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