Passé un court incipit, le premier quart d'heure vous scotche. Somptueux plans introductifs autour et dans le train qui amène au château des Collins la promise réincarnée en postulante gouvernante. L'univers sombre, sucré et sanglant de Burton est bien là, très vite, charmant, plein d'effets poétiques ; les costumes, la lumière, les décors, les acteurs, tout ça est exquis, plein de belles trouvailles ; c'est un régal pour l'oeil, mais pour la tête le bât blesse, en revanche. Sur l'écriture elle-même, un poil chlorotique, à l'image de Josette, et l'humour, trop léger, et au bout du compte, sur l'intérêt du film, l'ensemble se révèle vite confiné dans des limites peu outrepassées par son auteur. Ça finit par peser ; c'est un peu long quand même... Ce film aurait peut-être pu se montrer plus incisif, et peut-être réalisé plus court.