La transposition des premiers albums de Jean Van Hamme et Philippe Francq : à la mort de son père Largo doit lui succéder, mais les choses ne seront pas si simples.
Pour son second long métrage, Jérôme Salle dispose de moyens conséquents et produit une réalisation à grand spectacle. La mise en scène est bonne, avec souvent de belles images et de somptueux décors naturels. Tomer Sisley est convaincant dans le rôle-titre, aussi bien en aventurier qu’en homme d’affaires, les autres acteurs également… Alors pourquoi cette sensation de demi-réussite ?
Cela tient au scénario, proche du script des BD, mais dont les défauts ressortent dans ce type de média : enjeu peu motivant (OPA, contre OPA, etc.), retournements de situation trop rares, scènes d’enfance souvent mal situées et ne provoquant pas suffisamment d’émotion pour assurer une franche rupture, trop grande abondance de retour dans le passé, calibrage et clarté des séquences d’action perfectible.
Pour résumer, on suit l’enchaînement sans être surpris, on compatit un aux malheurs du héros tout en étant très confiant dans sa réussite, on regarde sans passion un film de facture honorable, mais qui aurait pu être beaucoup plus marquant.