Une œuvre historique sur le début de la création d’Israël en 1948 au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale sur fond de conflit entre deux amis, un juif new-yorkais vétéran de la guerre en Europe et un arabe palestinien, devenant ennemis en même temps que leur peuple respectif. Un film de Elie Chouraqui très bien documenté et réaliste qui aurait sans doute dû avoir un message plus clair quand à sa morale à la fin…
Présenté comme un regard "objectif" sur le conflit Israélo-Palestinien, Ô Jérusalem a pourtant toutes les caractéristiques du film militant qui ne dit pas son nom.
Débutant par des images d'archives montrant les victimes des camps Nazis (implicitement présumées de confessions Juives, bien que d'autres y aient périt) le film d'Elie Chouraqui pose dès le départ les bases de sa rhétorique consistant à justifier à peu près tout ce qui va suivre au nom de la souffrance des siens.
Ainsi donc, nous suivons la tragique histoire de deux amis, l'un Juif l'autre Musulman, que la destinée opposera malgré eux sur fond de guerre territoriale. En cela, que penser de la propension du réalisateur à nous la jouer accomplissement d'une volonté divine quand en réalité tout concours, malgré l'édulcoration des faits, à démontrer que la partition d'un pays par son colonisateur (l'Angleterre) procède bien plus d'une injustice (que dirait on en France si d'aventure un autre pays votait la partition de notre territoire national au profit des Roms par exemple?), fût elle au bénéfice d'une population opprimée n'hésitant pas par la suite à devenir elle même oppresseur à en juger par les attentats commis par la Haganah (les "modérés") et plus atrocement encore par les extrémistes des Lehi, équivalent des mêmes groupes militaires Palestiniens aujourd'hui considérés comme terroristes (cherchez l'erreur!).
Un peu léger quand même pour justifier le retour au bercail mystique revendiqué par Chouchou, surtout pour le non initié ne pouvant raisonnablement pas cautionner cette version tronquée d'un conflit romancé et partial au possible.
Un film dont l'intérêt (malgré lui) est de permettre d'y voir un peu plus clair dans ce que d'aucuns considèrent comme le retour légitime d'une population sur la terre de leurs ancêtres y ayant vécus quelques 2000 ans auparavant (à ce tarif là, rendons les Amériques aux descendants de Géronimo et consorts) sur fond de promesse divine réglée à coup de kalach et de guerres, à croire que pour certains Yahve soit au final le nom d'un promoteur immobilier peu scrupuleux refourguant la même terre aux uns et aux autres.
C'est dire si l'amertume est grande face à ces populations divisées par la bêtise quand en réalité, n'eut ce été le fait d'une poignée de haineux, l'amour aurait peut être pu faire place dans une Jérusalem bien assez grande pour tous
Ah ces réalisateurs qui veulent tous ne prendre aucun parti dans une guerre asymétrique, je me demande quand est ce qu'ils vont nous faire un film sur la deuxieme guerre mondiale "sans parti pris". Je remarque qu'il ne faut pas prendre parti uniquement concernant l'occupation israélienne. Les autres guerres c'est des méchants contre les gentils, mais là ils essayent de faire comme si c'était équilibré et que donc il n'y a aucun camp à appuyer car leur deux causes sont nobles. Bon bien sur y'en a un des deux qui a 300 têtes nucléaires, le must des armes américaines en quantité affolante, une armée structurée et financée de l'étranger, des soutiens occidentaux assurés par un lobbyisme effarant... Mais il ne faut pas prendre parti mdr
LA LECON D'HISTOIRE. Equilibré, Chouraqui a eu raison de ne pas se mouiller. Les critiques lui ont taillé un costard, alors que son film est très intéressant.
J'ai trouvé ce film à Cultura il y a deux semaines. Je ne le connaissait pas, et l'histoire m'a intrigué. Je l'ai donc acheté. Heureusement que je n'avais pas regardé les critiques presse et spectateurs, sinon je n'aurais pas fais cet achat! Et cela aurait été bien malheureux! En effet, quel film !!!!!! J'avoue qu'il y a certaines facilités et raccourcis au niveau du scénario, mais sincèrement j'ai adoré ce film! La petite histoire qui rencontre la grande, ça m'a toujours plu. De plus, les acteurs principaux sont vraiment bons, en tête Saïd Taghmaoui, épatant. C'est le premier film que je vois avec lui, et une chose est sûre, je vais tenter de trouver le maximum de film avec cet acteur. Bref, un film qui m'a vraiment enthousiasmé, avec, pour encadré ce passage de l'histoire qui continue encore aujourd'hui,une amitié totale basée sur le respect de l'autre et de sa culture. Bobby et Saïd représente maintenant pour moi l'une de plus belles amitiés du cinéma.
Et voila O jerusalem ou comment reunir tous les ingrédients pour réaliser le navet supreme. Ici, chouraki nous filme en gros que la guerre c'est pas bien et que l'amour, l'amitié et la solidarité, c'est mieux. Wo... là où les plus grands historiens ont du mal à trancher sur le pourquoi du comment on en est arrivé là dans cette région, là ou les politiques et les intellectuels refflechissent encore aux solutions, chouraki, tel le francais moyen du PMU ou autre bistrot d'en face, vient nous balancer sa morale à deux sous. En plus, le tacheron se prend au sérieux et en profite pour esthetiser sa réalisation en léchant certains plans. Ca s'arrete pas là, sachez que le mecton qui se prend decidement vraiment au sérieux, se retrouve devant la camera, ajoutez la presence de la caricature de l'acteur français moderne par excellence, said Tagmahoui. Bref eviter comme le diable ce film, vous m'en remercirez.
Un film assez neutre, et c'est étonnant de la part de Chouraqui. Les images sont très belles, les couleurs aussi. S'arrête au bon moment pour éviter de tomber dans le gnangnan. Assez juste dans le récit et dans l'historique. Le jeu par contre n'est pas extraordinaire, mais l'histoire est tellement intéressante, qu'on s'en fout un peu du reste, surtout que nos yeux sont ravis. C'est un film qui vaut vraiment la peine, au moins au niveau historique.
Moi j'ai beaucoup aimé ce film qui met en avant la bêtise des hommes et la haine inutile créée par ce partage arbitraire à la création d'Israël. Pour une fois qu'un film français met un peu de "hollywood" dans sa réalisation c'est tout de même appréciable et divertissant, ce qui est tout de même le but premier du cinéma! Non?!? On ne s'ennuie pas du tout et on découvre beaucoup de choses. A voir malgré la descente en flamme de la presse, ne serait-ce que pour cette scène irréaliste et hallucinante du cessez-le-feu! Pourquoi l'Homme est-il si con et si aveuglé par ses croyances religieuse! Tellement absurde!
Elie Chouraqui est-il condamné à être l'auteur d'un film, ou plus précisément d'un BON film? Car « Harrison's Flowers », ca commence à remonter à un petit moment tout de même (c'était à l'époque où Andie MacDowell faisait des bons films, c'est dire), et ce n'est hélas pas ce « Ô Jérusalem » qui va changer la donne. Pourtant l'ambition était clairement là : adaptation d'un roman célèbre et de qualité, un aspect super-production qui avait relativement de la gueule. Seulement voilà : Chouraqui semble avoir eu les yeux plus gros que le ventre, et le film s'en ressent très rapidement. Ainsi la volonté de filmer les différents événements à différents endroits essentiels du conflit tombe rapidement à l'eau et se fait de plus en plus lourde, d'autant qu'à force les personnages perdent clairement de leur intérêt, apparaissant finalement presque comme des figurants alors que c'est eux qui auraient dû faire toute l'émotion et tout l'enjeu du film. Chouraqui a toutefois le mérite de ne pas se faire trop lourd dans ses positions, bien que là encore on ne puisse que regretter le réel manque de point de vue quant aux Arabes, ne faisant hélas que confirmer tous les maux contenus par ce « Ô Jérusalem. » Bref, on est très loin du « Lawrence d'Arabie » français que semblait souhaiter Elie Chouraqui au vue des ambitions de départ, et c'est en définitive la déception et l'ennui qui prime sur l'émotion. Un joli raté en somme.
Et bien moi j'ai trouvé ce film plutôt très bien fait. Je trouve qu'il ne fait ni la part belle à l'une ou l'autre des parties mais qu'il traduit bien l'idée du livre, l'idée du conflit, et j'avoue que j'ai été bien contente d'avoir emprunter le film à la médiathèque parce que j'ai pu pleurer tout mon saoul devant la bêtise humaine. Quelle idée absurde de vouloir enfermer Dieu dans une religion, un bocal hermétique où tous ceux qui sont à l'extérieur sont des hommes à abattre ? Jérusalem est une ville sainte, carrefour des 3 religions monothéistes, symbole de Paix. Puisse Dieu intervenir dans cette guerre qui ne glorifie Son nom ni d'un côté ni de l'autre.
Très beau film charger émotionnellement casting très bon la mélodie est très belle allez voir le film il en vaut vraiment la peine! Seul regret à mon goût il manque la HATIKVA...