Derniers Avis sur La Cité interdite

"La Cité Interdite" de Zhang Yimou est un film visuel et narratif qui capte l'essence de la tragédie humaine dans un cadre impérial somptueux. Connu pour son sens esthétique et sa capacité à raconter des histoires poignantes, le réalisateur dépasse mes attentes avec ce film. Le film brille par ses décors et ses costumes luxueux, recréant de manière époustouflante l'opulence de la dynastie Tang. Chaque scène est un tableau vivant, riche en couleurs et en détails, qui enchante les sens. La direction artistique et la cinématographie sont tout simplement spectaculaires, chaque cadre étant soigneusement composé pour maximiser l'impact visuel et émotionnel.

Les performances des acteurs, notamment Gong Li et Chow Yun-Fat, sont remarquables. Gong Li incarne l'impératrice avec une intensité et une profondeur émotionnelle qui la rendent mémorable. Chow Yun-Fat, en empereur impitoyable, offre une performance aussi puissante que nuancée. Mention spéciale pour les personnages secondaires, tels que les trois fils de l'empereur, et le médecin de l'empereur, qui apportent une profondeur notable à l'intrigue, avec leurs propres motivations et conflits, créant un réseau dense d'intrigues et de trahisons.

La musique, composée par Shigeru Umebayashi, ajoute une dimension supplémentaire à l'atmosphère du film, renforçant les thèmes de tragédie, de trahison et de désir. La bande sonore sublime les moments clés, accentuant les tensions et les drames internes des personnages.

Ce qui distingue véritablement "La Cité Interdite", c'est la manière dont Zhang Yimou aborde les thèmes universels de pouvoir, de famille et de loyauté. Les intrigues politiques et les relations personnelles s'entremêlent de façon complexe, créant une narration riche et captivante. Le film explore les conséquences dévastatrices des ambitions et des passions humaines, nous offrant une réflexion profonde sur la nature de l'autorité et des liens familiaux. À certains moments, l'intrigue peut sembler alambiquée, et la densité des intrigues secondaires peut rendre la narration difficile à suivre. De plus, la mise en scène opulente et les costumes somptueux, bien que visuellement époustouflants, peuvent parfois éclipser les éléments narratifs, donnant une impression de style sur la substance. Je rajoute également que le rythme du film peut sembler inégal. Les séquences dramatiques intenses sont entrecoupées de scènes plus lentes, ce qui peut parfois entraîner une perte de dynamisme.

Malgré quelques défauts mineurs dans la complexité de l'intrigue et le rythme, Zhang Yimou a réalisé un film qui restera gravé dans ma mémoire et qui mérite d'être revue au moins une fois pour apprécier toute sa richesse et sa subtilité. Sur une dernière note, je recommande fortement la version originale.

Un film esthétiquement parfait, d'une grâce absolue et à l'histoire assez passionnante. Zhang Yimou nous offre une fresque incroyable de beauté et à la photo magistrale. Les scénes de combat complétement extraordinaires. Pour le reste c'est vrai quelques longueurs mais dans l'ensemble tout est tellement beau que ça passe trés bien. Zhang Yimou (Le Secret des poignards volants - 2004 & Hero - 2003) dresse le portrait peu commun de la famille royale Tang, l'une des dynasties les plus puissantes. Dans une lutte sans merci pour acquérir le pouvoir, Zhang Yimou réalise ici une épopée flamboyante où les décors sont aussi impressionnants que les scènes de combats, qui sont quant à elles époustouflantes et véritablement renversantes. On découvre petit à petit une terrible machination . Une réalisation digne des plus grands blockbusters, à en voir son budget qui avoisine les 45 millions de Dollars et qui en fait le film le plus cher du cinéma chinois a l'époque. On est donc passionné de bout en bout avec en prime une scène de bataille incroyable. On n'oublie pas le scénario et le réalisateur travaille ses personnages avec soin ça ce voit .
Gong li est juste parfaite est incroyable dans sont rôle d'impératrice et le reste du casting et également très bon et très excellent c'est un film de très haut niveau.

Un festival de couleur, de belles chorégraphies de combats, à voir comme un tableau somptueux.

Magnifique !

2023 je viens de revoir ce film. Par où commencer ? Les critiques négatives peut être... qui sont de toute évidence (pour la plupart) commises par des personnes qui ne connaissent rien à la Chine, à son histoire et à ses mythes. Vous savez ceux qui voient un japonais et qui pensent voir un chinois, ou qui voient un Coréens et qui pensent qu'ils voient un japonais... Bref. Passons. Ensuite, au vu des multiples nanars qui peuplent les écrans de 2023, cette fable pourrait aujourd'hui faire figure de chef d'oeuvre ! Ce film est un conte macabre.Dans la plus pure tradition des légendes chinoises. (pas la peine de faire appel à la mythologie grecque ou a Shakespeare, les asiatiques ont largement la littérature qu'il leur faut). Ca ne se regarde pas comme un film de cap et d'épée....... Mais la nature étant ce qu'elle est pour tous les humains, on y retrouve tout les sentiments qui font une bonne histoire , l'amour romantique ou filial, la trahison, la fidélité, la jeunesse, la vieillesse qui vient et j'en passe.... Bref, l'humain.
Quelques critiques tout de même, notamment pour l'emballage. Les décors et les costumes se veulent une réminiscence de la magnificence de cette époque particulière. Mais non. Trop d'or tue l'or. . Les costumes sont sublimes mais totalement fantasmés (je vous conseille une visite au Museée Guimet pour comparer) , les décors kitchy pourraient être recyclés dans un restaurant cantonais. Et c'est bien cela qui cache et qui gâche l'histoire. Je me peux pas m’empêcher d'imaginer ce film réalisé avec plus de sobriété, quelle beauté ça aurait pu être. Les rôles secondaires ne sont pas assez développés. Dommage. Le jeu de Gong li, toute tremblotante et mourante par moment et toute pimpante deux secondes après laisse à désirer.
Maintenant, décidée à purger mes yeux de la débauche de luxe et de couleurs déliirantes que nous envoie ce film, je vais aller revoir "Shadow" , ce chef d'oeuvre en noir et blanc un peu plus tardif de YangZimou.
Ah j'oubliais, le titre , une ridicule transcription d'iidée comme sait en faire la France........ les anglais étaient plus près : "Curse of the Golden Flower" c'est tout de meme plus évocateur que l'indigent "La Cité Interdite".........
Regardez le avec indulgence, et pensez bien que 80% des films qui sortent aujourd'hui ne lui arrient pas à la cheville......

Une tragédie shakespearienne visuellement grandiose et spectaculaire, au service d’une intrigue prenante mais un peu excessive, portée par la sublime Gong Li. 3,75

Très vite, un sentiment étrange s'installe. Tout est magnifique, il y a de l'ordre partout, chaque chose est à sa place, tout le monde connaît son rôle, mais on sent bien que c'est dysfonctionnel, que ce ne sont que des apparences.

Et les apparences sont trompeuses.

Zhang Yimou le montre très vite dans La Cité Interdite (titre français incohérent d'ailleurs, mais passons) plongée dans la Chine du Xème siècle durant la dynastie Tang. La réalité historique a peu d'intérêt pour lui, son but est de créer un drame tragique, tendance Shakespearienne, avec une dynastie historique en arrière-plan.

De l'action ? Pas vraiment.

Effectivement, s'il ne l'oublie pas, l'action n'est pas la priorité de Zhang Yimou, il se concentre sur l'aspect tragique, le drame qui se joue à l'intérieur de la famille royale et qu'il montre progressivement. Il n'est d'ailleurs pas loin de la caricature, il y aurait presque un côté "feu de l'amour" avec une ancienne épouse censée être morte qui revient jouer un rôle capital, des amants qui ne connaissent pas les liens familiaux qui les rapprochent, quand d'autres les connaissent et des révélations qui arrivent presque toutes au même moment.

Heureusement, si la frontière n'est parfois pas bien loin, il ne la franchi pas pour autant, car il parvient à donner de la grandeur à ces personnages, ils sont importants et on le ressent. Chacune des péripéties, malgré, de temps en temps, des révélations à faire trembler le palais, est abordée avec un minimum de subtilité et il replace vite l'action sur les conséquences. Il prend le temps de nous faire comprendre les enjeux qui se cachent derrière chacune d'elles, et les différents points de vue qui vont en découler.

Pour en revenir à l'action, il ne l'oublie donc pas, et ce dès le début, avec une première confrontation entre l'empereur et son fils revenu de guerre. Remarquablement chorégraphiée, elle donne le ton des séquences d'actions qui vont intervenir durant tout le film, et elles sont mémorables. Le déplacement des assassins vêtus de noirs est superbe, tandis que la bataille finale est inoubliable, l'auteur s'attardant autant sur les combats que la stratégie. Dans ces deux moments-clés du film, Zhang Yimou démontre sa capacité à utiliser tout l'espace qu'il a à sa disposition, et de jouer avec les éléments entourant les batailles (le son, les pots de fleurs, les montagnes ...).

C'est donc la tragédie qui domine, et pour cela, Zhang Yimou se concentre presque exclusivement sur les membres de la famille de l'empereur. Ce dernier, charismatique, fourbe et autoritaire, semble toujours avoir un coup d'avance sur tout le monde, c'est le centre du récit et seule l'impératrice lui fait un peu d'ombre. Cette dernière montre des failles, comme tous les personnages excepté l'empereur, et ce sont celles-ci qui vont, à chaque fois, faire avancer le récit. Assez vite, la mort s'invite au récit, son spectre surtout, la mort que l'on attend et Zhang Yimou s'en sert pour donner un aspect fataliste.

C'est ce qui ressort de l'atmosphère, le fatalisme, la mort qu'on attend, celle qu'on ne peut même pas combattre ou qui viendra dans tous les cas. Dans la seconde partie, la mort est de moins en moins un spectre pour devenir une réalité, et ça se ressent aussi. L'ambiance devient plus violente, le temps qui défile laisse place à un compte à rebours, où les personnages encore debout devront dans tous les cas s'affronter, psychologiquement ou physiquement.

C'est dans cet esprit que la seconde partie du film est remarquable, chaque personnage sera face à son destin, et ceux épargnés seront réunis. Zhang Yimou place une épée de Damoclès autour de chacun d'eux, plus ou moins visibles, mais il nous fait ressentir qu'elle est là pour tous. Le dénouement est ravissant, l'auteur limite le retournement de situations et en revient presque à la posture de départ, il y a l'empereur et les autres.

Dans la première partie du film, l'atmosphère est avant tout oppressante, avec ce sentiment de perfection et d'ordre, il suffit de voir comment est servie l'impératrice, et de dérèglement à chaque fois qu'on découvre des failles chez les personnages. L'ambiance sonore y participe, elle met mal à l'aise plus on découvre les revers de cette famille. Il y a tout de même un certain lyrisme qui règne dans La Cité Interdite, que l'on retrouve notamment dans le style très baroque, clairement tape-à-l'œil tant l'or est partout.

Zhang Yimou joue avec ces décors (et les costumes), ils sont sublimes, clinquants et certains plans sont magnifiques, à l'image du palais vu de l'extérieur ou des intérieurs avec l'or laissant parfois la place à d'autres couleurs claires. Enfin, les comédiens sont, eux aussi, remarquables, en particulier le couple principal, avec Chow Yun-Fat impassible et une Gong Li face à son destin, face à son esprit qui se consume peu à peu.

Si La Cité Interdite a tout pour diviser, adhérer à ses partis-pris permet de se plonger dans un opéra baroque, sanglant, brillant et fatal, où les esprits se consument, où l'ambition dévore les uns quand la haine s'occupe des autres, le tout parfaitement maîtrisé par un Zhang Yimou qui met un point d'honneur à cette tragédie avec un acte final intense et inoubliable.

Merci Jéjé !

Quelle claque ce film..! Zhang Yimou signe une fresque magnifique... d'une esthétique stupéfiante. Les décors, les costumes sont superbes... Les tableaux se succèdent, certes, parfois avec lenteur, mais toujours d'une beauté rare...Au fil du scénario la tension monte avec une habilité chirurgicale, pour aboutir à un épilogue d'une dramaturgie shakespearienne remarquable...

Situé pendant la dynastie Tang un roi maléfique cache son passé au reste de sa famille. Malheureux pour son fils car il est secrètement tombé amoureux de sa sœur qui travaille comme la dame en attente de l'impératrice qui déteste le roi et qui essaie de l'empoisonner avec des médicaments cela entraîne une tentative de coup d'État avec 10000 de ses troupes de fleurs dorées descendant sur le palais. Mais en vain après une bataille massive renforcée d'effet spéciaux le statu quo est revenu. La Cité interdite est trop prétentieux. C'est un drame d'une période fastidieuse avec quelques scènes d'action frénétiques...

Ce film est une vraie réussite. Zhang yimou signe une fresque esthétiquement grandiose.
le casting est parfait. Un vrai drame shakespearien

Je n'ai qu'un mot pour désigner ce film. Il est « Grandiose ». Quelles couleurs, quelles images ! Quelle mise en scène ! Les scènes sont filmées avec beaucoup d'intelligence : des déplacements des cortèges royaux dans le palais aux scènes dans la vallée. Les combats ne sont pas en reste et sont orchestrés avec maestria. Le faste de la cour est bien retranscrit. L'image que je me fais de la cour de Versailles du temps des rois de France, à côté, ne fait vraiment pas le poids. L'interprétation de Gong Li et de Chow Yun-Fat est d'autant plus saisissante que les personnages interprétés sont complexes et pas du bon côté de la « Force » ! La fin du film est parfaite, très différente d'une classique happy-end hollywoodienne : tellement réaliste et conforme au pouvoir immense de ce type de roi à l'époque. J'ai bien aimé aussi la présence, au service du roi, de deux gardes distinctes renforçant le réalisme de la situation : la garde secrète, réduite et habillée en noir, pour les coups tordus et la garde impériale, en nombre et officielle, pour la défense du palais. C'est la deuxième fois, en quelques mois, après le film coréen « The President's Last Bang », que je vois un film sur la préparation d'un coup d'état. Même s'ils se passent à deux époques totalement différentes - 1050 ans séparant les deux sujets -, les deux films ont en commun une façon originale de traiter l'événement. Ces deux films étant asiatiques, ceci explique peut-être cela. Au milieu de ces louanges, une petite critique tout de même sur le montage qui aurait gagné à être un plus serré car le film est un peu lent par moments.

Visuellement c'est splendide et impressionnant de beauté colorée et lumineuse. Impressionnant également les costumes d'époque scintillants, et les milliers de figurants dans ces décors du pays du milieu représenté ici fièrement et historiquement. Après point de vue scénar, on est dans le drame Shakespearien et c'est la que je me suis un peu ennuyé... C'est très beau ça c'est indéniable mais c'est très impersonnel aussi

un Film très typé cinéma chinois avec une intrigue simplifiée, un jeu d’acteurs exagéré et un rythme lent. Cependant 45 millions de dollars valeur 2006 ont financé des décors et costumes exceptionnels. Et le film mérite d’être vu pour ces décors et costumes. Deux précisions historiques : * sous la dynastie Tang seul l’empereur était vêtu d’or. ** les murs du palais translucides qui semblent être en plastique sont inspirés de cloisons et colonnes en verre multicolore de cette époque. Une remarque personnelle : agaçants ces décolletés pour tous les personnages féminins et improbables dans la culture historique chinoise. Chrysanthèmes et poisons.!

Un tableau obscur coloré sur l’histoire épique chinoise, l’anachronisme est déroutant sous la dynastie Tang postérieur en ce siècle perpétuel, son siège se situe à « la cité interdite », d’autres palais ont existé. Ce qui a de plus excitant dans cette fiction, tout n’est que forme du fond de l’imagination, le réalisateur de « Hero », « le secret des poignards volants » a rajouté une touche de romantisme occidental dans cette contrée asiatique. La splendeur dans la mise en scène éblouie les yeux d’émerveillement, les conspirations, trahisons, tragédies romantiques, un danger d’intérieur digne des œuvres anglaises puisées d’anciens grecs. Avec des figurants populeux disciplinés, le son envoûtant du tambour compte à rebours sonne le glas, le rituel voué au service de l’empereur, cruauté malgré contre vent et marée, des assassins Ninjas employés au cœur des intrigues de cycle dynastique. Le mythe des grandes monarchies retranscrites cruellement en sombre poésie, une composition musicale impériale familière survient la fin qui s’abat sur l’empire à lui seul au monde.

3 étoiles - La cité interdite

Trois étoiles pour un magnifique spectacle visuel, pour un jeu d'acteurs plutôt bon et pour la trame shakespearienne de ce film. Reste des défauts qui affaiblissent sensiblement la dramaturgie recherchée : une mise en scène inégale en qualité cinématographique (la fin est notamment décevante), une musique d'ambiance empesée et des combats avant tout "spectaculaires" (et donc très artificiels). Ce n'est donc pas un chef d’œuvre, mais un film bon pour distraire.

Un véritable chef d’œuvre ! Un scénario sombre et palpitant, une réalisation efficace, des personnages magnifiquement interprétés par un casting en or (Gong Li et Chow Yun-Fat en tête), des scènes de combat spectaculaires et les décors splendides de la célèbre Cité interdite font de ce film une épopée grandiose. La fin très cruelle du film est sublime et marque superbement le dénouement d'une fresque épique mais tragique. A mon avis, un monument du cinéma asiatique !