Derniers Avis : La Cité interdite - Page 3

Lorsque le réalisateur de "Épouses et concubines" se met au blockbuster cela donne "La cité interdite"! Une photographie exceptionnelle, des décors dantesques, un cadrage somptueux, des lumières et des couleurs magnifiques! L'image de ce long métrage est incroyable et sert à raconter une histoire classique mais efficace de trahison, d'inceste, d'alliance, de vendetta au sein d'une famille royale! On regrette simplement la fin qui part dans la surenchère d'action et de scènes de combats fourre tout, pour une conclusion trop rapide et bâclée, arrivant comme un cheveux sur la soupe! Mais l'image reste démentielle!

C'est parfois magnifique, époustouflant, et surtout, terriblement ambitieux. Mais c'est presque trop beau pour être vrai. Derrière cette si jolie carapace (presque superficielle) se cache en fait un film et une intrigue d'un ennui bien trop conséquent. Je n'ai sans doute pas su apprécié le film à sa juste valeur du fait de mon œil européen, mais toujours est-il que je me suis emmerdé comme un rat mort durant la première heure du film. Pour être honnête, j'ai même failli abandonner. Mais comme je n'aime pas faire ça et que je suis un sacré hard-ass, j'ai persévéré. Et bien mal m'en a pris, puisque la seconde heure est beaucoup plus intéressante (même si je n'ai absolument pas cherché à comprendre ce qui se passait, la beauté des plans et du montage de l'action a réussi à me convaincre) et passionnante. Visuellement, c'est quand même un bonheur assez exquis pour les organes globuleux qui trustent le centre de notre faciès. Puis les combats, presque dansés, sont très agréables à déguster. Finalement, même si ce n'est pas le genre de films que j'apprécie particulièrement, je ne le déconseillerai pas forcément car il possède tout de même des qualités de mise en scène.

Après Hero et House of Flying Daggers, Zhang Yimou replonge dans le Wuxa Pian avec La Cité interdite, plutôt dans le style du premier que du second. Rejetant le lyrisme mélancolique, Yimou privilégie en effet la froideur dramatique d'une nouvelle histoire de complots monarchiques, y ajoutant cette fois une dimension familiale pour tisser une tragédie aux accents antiques prononcés. De ce choix, au moins assumé jusqu'au bout, découlent toutes les forces du film et les faiblesses qui leur sont malheureusement rattachées. En effet, Yimou se donne tous les moyens pour dresser un siège dramatique autour de ses personnages, cherchant à les étouffer sous une intrigue souveraine et totalement maîtresse de leurs destins. Cela passe d'abord par une reconstitution dont le faste frôle la surcharge, qui rappelle le décorum royal, les obligations des personnages. Entre des plans savamment étudiés pour amplifier l'emprise solennelle du décor et des prises plus serrées sur des personnages en pleine souffrance, on étouffe, et la force de l'oeuvre prend bel et bien. Le problème, c'est que ces choix esthétiques pesants frisent la grandiloquence, empêchant la dimension émotionnelle de s'installer. Les personnages, pourtant joués par des acteurs impressionnants (Chow-Yun Fat et Gong Li en tête), demeurent à l'état d'archétype et amènent certes une aura dramatique mais sans générer l'empathie. Dès lors, le scénario, qui poursuit dans ses rêves de grandeur, s'enfonce dans le théâtral même s'il est sur le papier digne des très grandes œuvres tragiques. Même l'impressionnante capacité de Yimou à faire parler à la fois l'image et les symboles qu'elle porte, en faisant avec facilité appel à des moments antérieurs du récit et en apportant donc un surplus de sens, ne suffit pas à compenser l'absence de source et de réceptacle émotionnel, comme se devaient de l'être les membres de cette famille royale. Le drame prend de fait des allures abstraites, un peu trop intangibles, et l'implication reste très superficielle. La Cité Interdite, aussi belle que le monument dont elle porte le nom, en conserve donc malheureusement aussi l'austérité. Dommage, avec tous les enjeux narratifs esquissés, qui ne demandaient qu'à s'exprimer pleinement. Au moins, le final demeure spectaculaire, et le reste à la fois bien filmé et bien joué. Mais voilà, un grand film doit pour acquérir son statut trouver un équilibre parfait. Et même lorsque scénario, casting, photographie, cadrage, découpage et narration se rencontrent avec fluidité, ampleur et cohérence, une simple erreur de ton peut faire tourner la barre et orienter le cap vers des horizons décevants. Je n'ai en tout cas toujours pas trouvé l'égal (et même plus, pourquoi pas ?) du Tigre et Dragon d'Ang Lee.

Un chef d'oeuvre. Des moyens immenses, et une intrigue très prenante. Des rebondissements. Dans ce film tout est gigantesque, la dimension de la Chine.
Extraordinaire.

superbe film avec des costumes et des décors magnifique. les acteurs sont excellents également. A voir en HD !!!!

L'esthétique chatoyante du long-métrage illumine cette fresque historique, poétique et tragique. Contrairement à ce que certaines critiques reprochent au film, les orgies de couleurs et la profusion de dorures servent à juste titre la reconstitution d'une époque caractérisée par une démesure et une opulence inégalées. L’absence de longues tirades est également justifiée; les codes de cette société empêchés les Hommes de s'exprimer librement. La grandeur de l’œuvre se situe donc dans ces non-dits et ces regards furtifs laissant entrevoir les passions ravageant l'âme des protagonistes. Ces derniers sont d'ailleurs très bien interprétés, en particulier par la superbe Gong Li, impératrice ravagée par une existence ternie par de nombreux malheurs. La musique, quant à elle, parvient à sublimer cette grandiose épopée et à envoûter le spectateur. Pour terminer, l'apothéose finale nous subjugue tant par sa cruauté que par sa magnificence.

Comme dans tous les navets, les dialogues sont mievres, les repliques repetees deux ou trois fois, de la musique tout le temps en arriere plan. Mais il est bienseant de faire mine de ne pas le reprocher quand il s agit quand il s agit de ceux qui font partie de la sphere bienpensante. Oublions qui a fait le film et qui le cautionne : c est digne d un mauvais feuilleton de serie pour le mercredi en fin d apres-midi.

Un film asiatique qui sort toutes les couleurs. Un scénario sans maîtrises et un peu répétitif malgré que ce film montre bien les conditions de vie de la fameuse cité interdite. Les acteurs sont assez moyen dans l'ensemble ou ils ne sont pas assez convaincants. La plupart du temps, je me suis bien ennuyé car c'est redondant et même les scènes de combat ne sont pas mieux par rapport ce que j'ai vu. Cela dit, j'étais très émerveillé par les magnifiques décors de la cité interdite avec toutes les couleurs qui sont un vrai plaisir pour les yeux. De mêmes pour les costumes. Comme je l'ai toujours dit, le cinéma asiatique a beaucoup de mal pour faire des films avec un scénario solide. Si vous voulez voir des supers décors, regardez ce film, sinon il vaut mieux éviter.

La preuve qu'un film peut être à la fois somptueux et kitch. Une mise en scène de folie, des acteurs fabuleux (et que Gong Li est belle). Les scènes de bagarres surprennent même si on "s'y fait". En revanche la grosse bataille finale est un peu bordélique. Un excellent et fascinant spectacle

Film le plus cher produit en Chine à sa sortie, "La Cité interdite" est sans aucun doute le film le plus ambitieux de son réalisateur. Ici tout est faramineux et splendide : les décors, les costumes (jusqu'à certaines robes nécessitant deux mois de préparation), les figurants, les accessoires... Aucun détail n'est laissé au hasard et cependant le film n'a pas le même souffle épique que "Hero" ou "Le secret des poignards volants", la faute sûrement à cette avalanche de détails faits pour nous impressionner alors que le film peut très bien fonctionner sur la psychologie seule des personnages tant ils sont intéressants mais sous-exploités. Mais l'ensemble reste néanmoins de qualité, avec de très bons rebondissements, des personnages dignes d'une tragédie grecque et une scène de bataille finale relativement impressionnante. Et en impératrice au destin inéluctable, Gong Li est parfaite face à un Chow Yun-Fat implacable en empereur qui parvient toujours à ses fins.

La cité interdite possède un magnifique visuel. Le scénario est digne d'une tragédie Shakespearienne. Amour, haine, rancune, vengeance et tous cela transposé dans l'empire chinois. Les décors sont splendide. Les acteurs sont très convaincant. Chow Yun Fat est magnifique en empereur tyrannique et infâme. Le film est captivant, mais peut paraître un peu lent.

Dans les premiers instants, on est émerveillé par la magnificence et le raffinement des décors, des costumes et la démesure dans la figuration.
Dommage que le suspense soit un peu raté: une fois qu'on a vu le premier tier du film, on a déjà compris tout ce qui va se passer par la suite.
Il y a aussi quelques longueurs par moments.
Ce n'est pas le meilleur film de Zhang Yimou mais ça vaut quand même le coup d'oeil.

" La Cité Interdite " ne cache en aucun cas ses grandes ambitions (de film le plus cher jamais produit par l'Asie) et le spectateur en a pour son argent esthétiquement parlant : les costumes sont tout bonnement somptueux, les décors gigantesques et magnifiques, les teintes dorées de l'ensemble et l'éclat des lames foudroyantes... Les qualités plastiques de l'oeuvre sont indéniables ; toutefois le réalisateur se mêle les pinceaux avec la multiplicité des sous-intrigues reliant les personnages royaux entre eux, perdant au cours du film le spectateur... De plus, l'ensemble pourrait s'avouer pompeux pour les quelques néophytes où ceux qui n'apprécient pas les combats asiatiques... D'une grande richesse plastique mais au scénario déroutant : kung fu & intrigues " Versailliennes ", un bon remède pour l'impeccable Gong Li ?

Avec sa trilogie sur le wu xia pian, Z. Yimou s'est engouffrer dans une brèche rouverte par A. Lee avec "Tigre et Dragon". Bénéficiant de budgets XXL, Yimou se permet toutes les excentricités et nous offre un spectacle total avec des décors fastueux, des costumes sublimes, des tonnes de figurants et des images à la beauté formelle époustouflante. Mais tout ça ne sert qu'un propos minimaliste d'une intrigue shakespearienne au possible à la violence graphique très poussée. Si le réal excelle dans les scènes intimistes, il pêche beaucoup plus dans les scènes d'action, ces dernières étant confuses et rempli d'effets de style mal maîtrisés. C. Y. Fat cabotine face à une G. Li à la beauté majestueuse et le reste du cast s'en sort sans dommages. Le script apparaît trop mince pour tenir, son intrigue n'ayant guère d'intérêt et les persos semblent écraser par l'environnement. Un déploiement vain, vraiment too much, certes d'une beauté plastique proche de la perfection mais bien ennuyeux. D'autres critiques sur

Beaucoup de longueur puis un final too much. Reste la beauté des costumes, des décors et l'intensité de l'interprétation. Une expérience exigeante mais enrichissante sur le cinéma chinois.