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    Twin Peaks - Fire Walk With Me
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    Mr-Orange
    Mr-Orange

    26 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 avril 2012
    Je suis amoureux de ce film.
    A vrai dire, je suis encore sous le choc. Aucun film ne m'avait fait cet effet-là, même pas Mulholland Drive du même auteur.
    Le film parle des 7 derniers jours de Laura Palmer, lycéenne fragile victime d’inceste et qui se prostitue au Bang Bang Bar. Notons que l'unique scène dans le Bang Bang Bar est tout simplement l'une des scènes les plus extraordinaires qui soient !
    Prequel de la série culte, ce film mêlant le fantastique au thriller, passant du rire au pleurs et du rêve au frisson, offre une ambiance particulièrement exceptionnelle respecte bien les codes du genre lynchéen : univers onirique, étrange, kafkaien. Mais tous les défauts que l'on peut trouver dans la filmographie de Lynch sont corrigés et transformés en qualités dans Twin Peaks.
    Je suis également tombé amoureux de Laura Palmer, d'elle et de sa voix doucereuse, voulant la protéger des vices de ses clients et de Bob.

    David Lynch, ce cinéaste qui m'a complètement laissé de marbre avec Eraserhead et Blue Velvet, a réussi à me transporter dans son univers romantique, sentimental et lyrique. Enormément de scènes m'ont marqué et me marqueront à jamais, le passage au Bang Bang Bar cité ci-dessus, la dernière scène où l'inspecteur Cooper (d'ailleurs j'aurais bien aimé le voir davantage, Kyle MacMachlan sublime dans ce rôle) "accueille" Laura Palmer (Sheryl Lee époustouflante, vous l'aurez compris) dans la Black Lodge après sa mort, les sublimes plans de la bourgade, sans oublier les magnifiques notes de Angelo Badalamenti.

    Je pourrais parler de ce film pendant des heures, des jours, des mois, des années. Pour moi, ce film est le double correcteur de Blue Velvet qui m'a énormément déçu. Twin Peaks - Fire Walk With Me mériterait l'ovation qu'a reçu Mulholland Drive.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2017
    Voilà déjà plus de 25 ans que Lynch nous a offert les deux longues heures de la presque résolution de sa série du même nom "Twin Peaks". Si le film avait largement repoussé les journalistes à Cannes, les séquences musicales parfois assourdissantes ou les sanglots longs de Laura Palmer ayant généré la discussion sinon le rejet, il n'en demeure pas moins qu'il n'a pas pris une ride. L'œuvre aurait même grandi en valeur avec le temps. On retrouve les obsessions du cinéaste : la rédemption qui côtoie les ténèbres, la déliquescence des mœurs et du monde, la décadence de l'univers capitaliste particulièrement lisible dans la Middle Class Américaine, la mort salvatrice etc. Lynch avance dans une œuvre résolument baroque, voire gothique. La musique, le son dont le réalisateur assure en personne la direction, les couleurs ocres, les plans larges qui accroissent des décors quasi surréalistes, font de ce film un véritable joyau de sonorités et d'images. La bizarrerie ne l'emporte jamais sur l'incohérence. Tous les films de David Lynch, à commencer par le grandiose "Muholland Drive", s'ils s'égarent dans des symbolismes en tout genre, parfois à la limite de l'incompréhensible, réussissent toujours le pari de la vraisemblance et de la cohérence narrative. Le spectateur retombe sur ses pieds, et s'il n'a pas les réponses à toutes les énigmes posées par le film, est capable de retrouver la linéarité du récit. La version restaurée 4 K rajoute à la beauté de cette œuvre fulgurante, cruelle et hypnotique. C'est bien deux heures de bonheur que le cinéma nous donne, au moment même où le réalisateur accouche enfin d'une nouvelle suite de sa très belle série télévisée.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 058 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2020
    Autant j'adore le cinéma de David Lynch, ça doit d'ailleurs être le premier réalisateur dont j'ai complété la filmographie, autant j'ai malgré tout toujours eu un problème avec Twin Peaks. J'ai regardé le début de la série il y a des années pour pouvoir voir le film, mais clairement ça ne me plaisait pas et j'ai arrêté au début de la seconde saison. J'ai néanmoins vu le film sans attendre que l'identité du tueur ne soit révélé dans la série... Série que je n'avais pas continué à l'époque...

    Maintenant que j'ai enfin vu, treize ans après avoir commencé, l'intégralité des deux premières saisons dans le but de voir la troisième, je me dis qu'à l'époque je n'avais quasiment rien dû comprendre au film.

    Enfin, j'ai dû comprendre que c'était bizarre, mystérieux et j'ai dû piger les intrigues adolescentes, ça sans doute... Mais clairement tous les éléments autour de la black lodge ont dû me passer largement au-dessus.

    Et si en regardant Fire Walk With Me on se rend bien compte que le film a dû être compliqué à faire étant donné que plein d'acteurs ne reviennent pas, qu'on change d'actrice pour Donna et que Dale Cooper, héros de la série, fait ici quasiment de la figuration, j'ai vraiment trouvé ça génial.

    Si le début du film semble faire penser à un Twin Peaks (la série) bis, un meurtre, une enquête avec des agents du FBI assez étranges, dans une ville étrange, très vite on passe totalement à autre chose... Le meurtre de Teresa Banks semble peu important et le film vrille et part vers des choses beaucoup plus obscures.
    Je me souvenais que David Bowie avait un petit rôle dans le film, mais quel rôle ! Le film plonge, à partir de là, immédiatement dans le surnaturel, l'incompréhensible et c'est absolument fascinant et terrifiant. Le spectateur est face à un élément auquel il n'était pas préparé (même en ayant vu la série), ce qui scotche à son écran et surtout qui amène à poser plein de questions sur ce qui se passe et sur les pouvoirs de la Black Lodge.

    Je crois que je n'aime jamais autant le film que lorsqu'il laisse éclater sa folie, surtout lorsque c'est dans un quotidien absolument banal et que tout à coup on ne sait plus ce qui est réel ou non.

    Et donc le film est découpé en deux parties très distinctes, la première donc sur les membres du FBI et la seconde sur Laura Palmer et j'avoue avoir revu cette seconde partie avec beaucoup d'appréhension parce que dans la série on avait éclaircit quasiment toutes les circonstances autour de sa mort. Donc à quoi ça pouvait bien servir de le montrer ? Forcément c'était sans compter sur le génie de Lynch. Et si clairement les petites histoires d'adolescents ne sont pas ce qui m'a le plus passionné dans le film (Lynch semble aussi s'en désintéresser), dès qu'encore une fois ça dérive en folie furieuse ça devient juste brillant.

    Je crois que vu que ça doit faire plus de dix ans que je n'ai pas vu un film de Lynch, j'avais oublié à quel point il était bon cinéaste et surtout à quel point il savait utiliser la musique. Son film est sublime, déjà esthétiquement, mais la scène dans le bar, avec Laura et Donna qui dansent et allument des mecs, est juste sublime et notamment grâce à la musique.

    J'avais déjà adoré les différents passages musicaux dans la série, mais là, la scène est longue, elle dure, la musique est omniprésente, en enveloppe le tout, c'est délicieusement tragique et mélancolique. Un vrai spleen.

    Le cinéma de Lynch est sensoriel au possible, il nous emporte dans ses cauchemars, dans ses visions d'horreur et surtout il arrive à nous faire sentir tout le mal qui rode de par le monde. Et pour ça, je trouve le personnage de Bob, ce genre de démon, vraiment réussi. Chaque apparition arrive à être dérangeante et flippante. On sent que ce type n'a rien à faire là dans la chambre d'une adolescente, on sent qu'il souille tout ce qu'il touche...
    Puis, il y a tout ce qui tourne autour de cette fameuse Black Lodge, ce qui est bien c'est que Lynch arrive à rajouter du mystère, à la rendre plus fascinante, plus intéressante encore qu'elle ne pouvait l'être dans l'épisode final de la série. C'est comme si le temps n'existait pas dans cet endroit. S'il y a une chose pour laquelle on peut faire confiance à Lynch, c'est bien pour ne pas lever le mystère, pour ne pas expliquer la fin de sa série, mais pour au contraire prolonger le concept, le rendre plus fou et étrange encore... et donc plus fascinant.

    Et donc finalement, dès qu'on croit qu'on retombe dans le traintrain quotidien de la vie d'adolescente, le film nous embarque dans ses angoisses surnaturelles, marquant ainsi le spectateur et son héroïne.

    J'aime beaucoup l'idée d'offrir un visuel aux démons qui hantent cette adolescente qui semble mener plusieurs vies. Tout comme la série montrait progressivement le vrai visage de Laura Palmer et de Twin Peaks, ils étaient tout sauf lisse et calme comme on aurait pu le croire, ici le film profite de centrer son intrigue autour de Laura pour réellement nous faire vivre ses cauchemars, achevant définitivement l'image de la jolie petite blonde tranquille.

    Destruction d'une icône américaine : la reine du bal de promo...

    Et donc je trouve que la série est un complément indispensable à la série, mieux même, je le trouve supérieur aux deux premières saisons puisqu'il ne se perd pas dans les méandres stupides des sous-intrigues plates et inintéressantes dignes des feux de l'amour avec des rivalités d'entreprises, des beaux gosses qui sortent de nulle part, etc.

    C'est l'avantage du cinéma, plus court, plus condensé il ne dilue pas les émotions. J'espère vraiment (et a priori ce n'est pas le cas) que la troisième saison saura éviter ces écueils. Il me tarde. Parce que si on prend toutes les bonnes du film et de la série, il y a quelque chose là de fabuleux.

    Mon ancienne critique (avec plein de problèmes UTF-8)
    C'est du Lynch bien tortueux, on est à des lieux d'histoire vraie on se rapproche de plus en plus des films du genre de Lost Highwau ou Mulholland Dr. Twin Peaks peut paraître être un film purement commercial, mais il n'en est pas grand chose, au final le réalisateur réussi à mettre son esprit dans ce film ce qui donne tout son corps à cette histoire de meurtre. Je n'ai pas encore regardé la saison deux de la série, mais il faut dire que la fin du film donne envie de connaître le dénuement de cette dernière. David Lynch est un génie, sinon rien à redire.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2016
    Prequel de la série culte de David Lynch, "Twin Peaks - Fire Walk with Me" raconte la descente aux enfers de Laura Palmer, jeune fille qui subit de plein fouet un monde dont la lutte entre l'ordre et le désordre fait rage. Mais avant d'entrer dans la tête de Laura, le film se concentre sur une affaire de meurtre un an plus tôt - celle de Teresa Banks - une enquête menée par les très étranges inspecteurs Stanley et Desmond, avant que ce dernier ne touche la fameuse bague, celle qui ferait le lien entre la réalité et un monde de cauchemars qui abrite une galerie de personnages aussi atypiques qu'effrayants (une vieille femme impassible, un jeune garçon masqué, un nain au visage difforme). Mais la frontière entre rêve et réalité est ici plus que jamais poreuse, puisque la dimension funèbre qui entoure Laura devient de plus en plus forte et laisse planer le doute sur le caractère fantasmatique des images, une hésitation levée sur une dernière demi-heure qui perd sensiblement en complexité, un peu à l’image du très beau « Mulholland Drive », et qui révèle un cauchemar finalement bien réel, explicité par la superposition un peu forcée de Leland (le père de Laura) et de Bob. Un film fascinant et déroutant, porteur d’images terrifiantes et érotiques, qui porte un regard cruel sur ces enfants perdus, broyés par le vice et la débauche, sauvés (peut-être) par un ange bienveillant qui leur permettrait la rédemption. L’ambigüité de la dernière scène, bouleversante et sublimée par la musique d’Angelo Badalamenti, ne résout d’ailleurs pas le sort final reçu par Laura, un personnage dont l’intérêt doit beaucoup à l’interprétation envoûtante de Sheryl Lee Diamond. « Twin Peaks – Fire Walk with Me » est un beau film, qui aurait pu être encore plus fort sans une dernière partie trop mécanique.
    shmifmuf
    shmifmuf

    178 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2012
    Comparer ce film à la série est une erreur.
    Ce film est un film envoûtant oscillant entre rêve et cauchemard qui reprend l'histoire de la série en faisant de Laura Palmer, qui n'est qu'une ombre planant sur la série, le personnage principal du film.
    Du pur et bon Lynch.
    Gonnard
    Gonnard

    240 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 novembre 2008
    Avec David Lynch, c'est un peu tout ou rien. Là, c'est rien, absolument rien. La volonté de mettre de la symbolique dans un film est louable, mais dans "Twin peaks" il y a overdose, cela en devient même ridicule. C'est jouissif de lire les commentaires des fans : "J'ai adoré, même si je n'ai pas compris". J'ai même lu un fameux "Peut-être qu'un jour nous aurons l'explication". Mon pauvre, ce jour-là les poules auront des dents. A la Renaissance, les œuvres étaient expliquées dans des publications, même celles basées sur l'hermétisme. Là, c'est carrément "Démerdez-vous bande de cons !". J'ai bien conscience que c'est un film à regarder avec ses tripes, et pas avec son cerveau. Eh bien je n'ai pas apprécier le film avec mes tripes. Et ce n'est pas tout. Le rythme est lentissime. On s'emmerde, il faut quand même le dire. C'est super mal joué. La blondasse garde constamment la bouche ouverte, avec son regard de bovin. On a presque envie de lui foutre des gifles. Et elle fait toutes les trente secondes un caca nerveux, c'est pénible. Je finirai tout de même sur une note positive : la bande son. Tout simplement géniale. L'ambiance repose en grande partie sur elle. C'est, selon moi, le seul intérêt de film que je me suis forcé à voir plusieurs fois pour pouvoir porter un vrai jugement.
    Akamaru
    Akamaru

    3 085 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juillet 2010
    Je suis un fan de la série,mais là j'avoue que j'ai pas accroché.Présenté comme le préquel de la série culte,"Twin Peaks:fire walk with me"s'intéresse plus aux états d'ame de Laura Palmer plutot qu'à une quelconque intrigue.1ère déception,suivi d'une seconde,car je trouve que l'ambiance mystérieuse et menaçante n'est pas très bien retranscrite.Un ovni de David Lynch,qui s'éloigne du matériel originel,pour en faire quelque chose d'encore plus abstrait et atmosphérique.Et ça traine franchement en longueur.Les personnages de la série sont réduits à l'état de guest-stars,et s'imprégner de cet ensemble s'avère peu évident.Heureusement,il reste la musique inimitable de la série et quelques moments oniriques planants.Mais je comprends la surprise négative de nombreux fans.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2014
    "Twin Peaks, Fire Walk with Me" sorti en 1992 est le préquel de la série télévisée culte de David Lynch et Mark Frost "Twin Peaks" diffusée entre 1990 et 1991. Il raconte les faits se déroulant avant le meurtre de Laura Palmer (Sheryl Lee), de l'enquête sur Teresa Banks (Pamela Guidley) jusqu'à l'assassinat de Laura. Pour commencer, selon moi, il faut impérativement avoir suivi la série pour réellement apprécier à sa juste valeur le film, la première fois que je l'ai vu je n'avais pas suivi la série et je n'ai quasiment rien compris aux subtilités de la narration. Sans acquis on peut tout de même entrevoir l'enveloppe globale du film mais on ne pourra pas percer intégralement le mystère, ce qui est déjà assez excluant pour une partie du public. Ayant rattrapé mon retard en dévorant les deux excellentes saisons de la série je me suis lancé dans un nouveau visionnage du film, et les morceaux peuvent enfin se recoller ... Lynch commence par introduire son long métrage avec le mystère Teresa Banks, on remarque directement cette mise en scène si singulière (notamment avec la femme mimant de manière subliminale les indices de l'enquête), on retrouve le personnage si charismatique de l'agent Dale Cooper interprété par Kyle MacLachlan ainsi que David Lynch lui même dans le rôle de son supérieur Gordon Cole. La scène avec David Bowie est une invitation au rêve (thème qui deviendra récurrent dans ses prochains films) tout comme celle où Laura fait acquisition de la fameuse bague, frappée du fameux symbole de la Black Lodge, en s'immergeant dans un tableau étrange. Deux passages vraiment géniaux, les meilleurs du film et faisant parti des plus marquants pour ma part de la filmographie de Lynch en général. Les acteurs de la série n'ont malheureusement que peu répondus présents, Lara Flynn Boyle est même remplacée par Moira Kelly dans le rôle de Donna, la meilleure amie de Laura, on peut aussi n'être qu'attristé de l'absence de plusieurs personnages hauts en couleurs comme le shérif Truman, Andy & Lucy ou encore la malicieuse Audrey Horne. On sait aussi que le Director's Cut de "Fire Walk with Me" a été largement raccourci par la production, laissant des scènes coupées prendre la poussière dans le chutier, cependant il reste un espoir que ces passages voient le jour. Le film se veut donc indépendant du style de la série, qui elle est autant légère que noire, mais ce préquel est en définitif très sombre sans vraiment de variations. Cependant ce registre reste prenant et angoissant, Leland en proie à la possession de Bob est terrifiant, le jeu de Ray Wise est stupéfiant; et le fatalisme de la mort de Laura Palmer est superbement mis en scène, sa personnalité torturée sous l'enveloppe belle et pure est comme Lynch le désirait, un parallèle à la fin de vie de Marilyn Monroe. Le final apporte des réponses bien que quelques peu évasives et un peu hors contexte quand à la thématique de l'oeuvre intégrale de "Twin Peaks". Pour conclure, ce film est très bon, il possède une qualité d'intrigue supérieure à son précédent long métrage "Sailor et Lula" et reste indispensable pour tout fan de l'univers de "Twin Peaks" bien qu'il puisse être un peu frustrant et parfois déconcertant. Les non initiés quand à eux aurons du mal à entrer dans le film, alors un conseil avant de le voir, regardez la série.
    Ricco92
    Ricco92

    221 abonnés 2 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2017
    Après la fin prématurée de la série, l’annonce d’un film Twin Peaks aurait pu faire penser que celui-ci permettrait de conclure l’histoire. Mais David Lynch prend le contre-pied des attentes du public en réalisant un prequel (ce dernier devant être le premier d’une série de films qui ne virent jamais le jour) très différent de la série.
    Dès le générique, David Lynch (cette fois non accompagné par Mark Frost, officiellement crédité comme producteur mais en réalité plus occupé par l’écriture et la réalisation de son premier film, Storyville) annonce la couleur en le concluant sur la destruction du téléviseur qui servait de fond au générique (qui, de plus, se déroule sur une musique jazz très différente de celles de la série) : il faut dire au revoir à la série télévisée (de nombreux personnages importants dans la série sont d’ailleurs complètement absents ou que très rapidement présents dans le montage final), on est dans une œuvre cinématographique à part entière !
    En effet, le ton est extrêmement différent puisque, en dehors des toutes premières séquences, l’humour si caractéristique du feuilleton est totalement absent du long métrage. De même, l’étrangeté et le fantastique est beaucoup plus présent ici (la séquence assez inexplicable avec David Bowie en est un des multiples exemples). Cela s’explique par le fait qu’après une première demi-heure assez accessoire concernant l’enquête autour du meurtre de Teresa Banks (permettant notamment de justifier la présence du protagoniste principal de la série, Dale Cooper), le film se concentre sur les derniers jours de Laura Palmer, mélangeant tout de même histoires de drogues, de prostitutions et d’incestes, et sur son assassinat, sujets ne prêtant guère au rire.
    D’un point de vue visuel, ce changement de ton se caractérise par une photographie plus terne que celle de la série. La musique, quant à elle, est également très différente en étant généralement moins mélodique et en réorchestrant de manière moins grandiose les thèmes provenant de la série.
    Ce traitement complètement différent de celui de la série peut facilement heurter le spectateur car Twin Peaks : Fire walk with me (parfois présenté en France sous le titre Twin Peaks : Les 7 Derniers Jours de Laura Palmer) est beaucoup plus complexe dans son traitement où l’étrangeté frôle souvent le ridicule tout en restant assez envoûtant. De plus, on peut aussi regretter le changement d’actrice concernant le personnage de Donna spoiler: (qui semble en savoir un peu plus sur la vie cachée de Laura que ce que ce pouvait laisser penser la série)
    car Moira Kelly est moins charismatique que Lara Flynn Boyle.
    Ce film donnant souvent l’impression d’être proche du cauchemar et jouant avec les références à la série mais aussi au cinéma en général spoiler: (la séquence du verre de lait sûrement drogué que sert Leland à sa femme fait automatiquement penser à celle très célèbre de Soupçons d’Alfred Hitchcock)
    est donc une œuvre assez étrange qu’il est volontairement assez difficile d’apprécier autant que la série car elle est beaucoup plus obscure et dure d’accès mais qui possède malgré tout un aspect envoûtant, comme souvent avec Lynch, qui n’est pas négligeable.
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    113 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 juin 2017
    Créer un univers totalement à part, glauque, inquiétante, avec des personnages vraiment particuliers, je suis pour. Maintenant, balancer des pistes dans tous les sens sans quasiment jamais en finir une seule, non. Ajouter à cela le minimalisme snob qui consiste à avoir des personnages qui ne parlent pas pendant un quart d'heure si ce n'est par onomatopées, ça devient insupportable. Contrairement à la majorité, j'ai largement préféré la première partie avec les enquêteurs du FBI que la suite. Au-delà de la première demi-heure, je me suis ennuyé ferme, pleurant devant le compteur du lecteur qui affichait encore 1h40 de film. Ceci avec une certaine logique, étant donné l'hermétisme visuel de l'oeuvre et l'intellectualisme snob de la narration. Vraiment dommage car j'adhérais à l'ambiance et l'hostilité provinciale, le mystère des meurtres, des bagues etc.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    53 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2015
    En tant que tel, "Twin Peaks : Fire, walk with me" (1992) n'est pas hautement recommandable, sorte de délire lynchien sans queue ni tête, auquel seuls les fans du réalisateur américain trouveront un intérêt prononcé.
    Or, ces derniers connaîtront sans doute déjà la série télévisée éponyme, diffusée deux ans plus tôt. Et c'est justement en tant qu'éclairage sur ce feuilleton mythique, créé par Mark Frost et David Lynch, que le film prend tout son sens.
    Prequel de "Twin Peaks", qui s'ouvrait sur la découverte du cadavre de Laura Palmer, le film se propose de nous conter les 7 derniers jours de la vie de cette héroïne disparue.
    Déjà, on est très heureux de retrouver les personnages de la petite bourgade (pas tous, hélas, loin de là) après la fin expédiée (bâclée?) du show en raison de l'annulation tardive d'une saison 3.
    On espère des éclaircissements, des explications, de nouvelles informations peut-être... On déchante assez nettement, puisqu'après un prologue d'une demi-heure consacré au premier meurtre, celui de Teresa Banks, on se retrouve certes en terrain connu, mais la vie tourmentée de Laura Palmer ne nous apprend rien de décisif.
    "Fire, walk with me" permet en revanche à Sheryl Lee de faire étalage de son talent (et de sa plastique), puisque l'actrice s'investit vraiment dans son rôle et incarne brillamment ce personnage torturé.
    L'agent Dale Cooper fait quelques apparitions, pour notre plus grand plaisir, de même que Jacques Renault, personnage cruel trop vite sacrifié dans la série.
    Et les évènements s'enchaînent progressivement pour aboutir au climax de la scène du crime, qui confirme ce qu'on savait déjà.
    Un film étrange donc, qui ne se justifie que par l'affection du public pour l'univers développé dans la série TV, et qui donne l'impression de plaisir et de réflexion a minima.
    Caine78
    Caine78

    6 683 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2010
    Un film bizarre, trop sans aucun doute. Même si il faut une nouvelle fois reconnaitre à David Lynch un formidable talent pour construire un univers nouveau, renforçé par une esthétique toujours aussi intéressante, le scénario est ici vraiment une escroquerie. Et même si l'on est séduit devant cette oeuvre intéressante et devant laquelle on ne s'ennuie pas, on est tout de même gêné devant cet aspect totalement abscont, sans queue ni tête, et qui ne se repose sur aucun aspect concret,l'ensemble ne ressemblant au final qu'à un vaste délire visuel. Interprétation homogène, à l'exception peut-être de Kiefer Sutherland, étonnant et excellent dans son role de flic obsessionnel et halluciné. Regardable mais ce Twin Peaks au final ne convainct pas.
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    47 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 juin 2011
    Indéfinissable ce film de Lynch tellement c'est le foutoir dans son scénario qui débute par une enquête policiere assez classique bien que lente et déjà hallucinatoire par certains plans mais ensuite on bascule une année plus tard pour suivre les 7 derniers jours d'une jolie blonde nommée laura palmer ,le tout debutant sur la célèbre musique ( certainement le meilleur moment du film !!) issue de la série du même nom.Bon désole monsieur Lynch mais apres 1h 10mn de votre délire psychoneuronale j'ai éteint mon poste comme je serais sans doute sortie de la salle tellement cette histoire est lente a mourir et surtout d'un intérêt frolant le zéro ou alors il faut etre cocaïnomane pour suivre la vie ennuyante au possible de cette nana (heureusement que ce ne sont que ses 7 derniers jours) non j'ai déjà réussi a rentrer dans votre univers mr lynch notamment pour Mulhollande drive ,Blue velvet ou votre chef d'oeuvre Éléphant man mais ici rien a faire.
    Terreurvision
    Terreurvision

    210 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2018
    Lynch met de côté l'aspect amusant de la série, les intermèdes de poésie légère virent en une poésie du désespoir et du macabre. Les pins de Douglas n'évoquent plus que la menace d'une forêt la nuit, le pendentif de Laura symbolise son cœur morcelé, éparpillé et celui de ses amants qu'elle brise inéluctablement, l'hypnotique Pink Room devient l'écrin aigre-doux de sa détresse sourde. Dépravation, addiction, prostitution, meurtre, infanticide, inceste... soit autant de thèmes difficiles qui expliquent peut-être la réception catastrophique de la critique et du public lors de l'exploitation en salle du sixième long-métrage de David Lynch. Mais comment pouvait-on traiter autrement les dernières heures de la vie de Laura Palmer ? LA critique complète sur le site Terreurvision.com
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 avril 2016
    Lynch nous fais du Lynch, malheureusement la sauce n'a pas la même saveur que dans la série. Les intentions de du show télé ne trouvent pas leurs place dans ce long métrage qui est bien long d'ailleurs. Presque inutile, l'histoire n'apporte pas grand chose, les acteurs sont essoufflés et la réalisation bloquée dans une autre dimension. Il y avait surement mieux à faire, surement une saison 3 plutôt qu'un film four tous.
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