Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
rogerwaters
146 abonnés
1 089 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 3 mars 2016
Vu plusieurs fois au cinéma à l’époque, j’ai fait partie de ceux qui ont pris ce long-métrage comme une claque, alors que les critiques étaient franchement moyennes et que le public n’était clairement pas au rendez-vous. Quel dommage puisqu’il s’agit d’un des meilleurs films de David Lynch qui est parvenu à sublimer chaque élément déjà présent dans la série pour donner à l’ensemble une stature purement cinématographique (la destruction d’un écran de télévision dès le premier plan est hautement symbolique ici). Par la suite, le cinéaste nous propose une trop longue introduction destinée à mettre en place des éléments de l’enquête sur Teresa Banks. Ce passage d’une trentaine de minutes est de loin le plus faible du film, mais il ne nous prépare en rien à la claque qui va suivre, une fois arrivés dans la ville de Twin Peaks. Le cinéaste se lâche complètement et signe une œuvre déjantée, mais également profondément mélancolique. Le destin de Laura Palmer, inexorable, est particulièrement bouleversant, d’autant que le cinéaste lui offre en toute fin une rédemption qui tient du mysticisme le plus pur. Le tout est filmé avec maestria, joué magnifiquement et enrobé dans la sublime musique de Badalamenti. Culte, culte et ultra-culte.
Et une fois de plus David Lynch place la barre très haut, avec ce Twin Peaks-Fire walk with me. A l'instar de Blue Velvet, il se passe dans une banlieue où tout semble paisible, cependant des secrets ignobles se cachent et personne ne connaît vraiment ses voisins... Ce thème utillisé avec brio dans la série,a eu une importance toute particulière car l'on découvre l'atrocité de la fin de cette jeune adolescente, dans une descente aux enfers abominable. Si l'intrigue est passionante, la musique, les acteurs et les décors sont tout aussi parfaits. Twin Peaks est donc un chef-d'oeuvre parmi les chefs-d'oeuvre qui composent la filmographie de ce réalisateur génial qu'est David Lynch. Twin Peaks est donc une tuerie, dans tous les sens du terme.
Désolé Monsieur Lynch, mais celui-ci ne m'a pas emballé du tout. Pour ma part, c'est le film le plus mauvais de sa carrière. Il n'y a pas d'autres mots, on s'ennuie du début à la fin dans cette histoire inintéressante au possible. Je n'ai pas visionné la série "Twin Peaks" au préalable, est-ce là mon erreur ? Si vous êtes admiratif, comme moi, du très réussi "Mulholland Drive", on se trouve à l'extrême opposé de ce film. Vu deux fois, oui la première fois je n'y ai pas cru, alors j'ai retenté l'expérience, mais ça n'a rien changé. Je n'ai pas retrouvé la qualité de réalisation de David Lynch dans ce long-métrage. Les histoires de Laura Palmer dans la petite bourgade de Twin Peaks ne m'ont pas transporté, et ont même réussi à me décevoir. Un film qui reflète très mal l'esprit glauque et innovant des films à caractère Lynchéen.
Encore une plongée fantastique pour Twin Peaks, dont l'intrigue a le mérite d'intéresser... jusqu'à que la machine Lynch s'embraye: les personnages explosent, la violence frappe, le récit coule. Un film qui tourne au cauchemar.
Après avoir terminé la série j'enchaîne directement avec le film et je n'aurais peut-être pas dû, parce que l'écart de qualité est quand même grand. La série a été annulée au terme de sa deuxième saison et a laissé les fans sur un gros cliffhanger. Sachant cela, je ne vois pas trop pourquoi Lynch a voulu faire du film un prequel plutôt qu'une suite qui conclurait l'histoire, mais peut-être que ça intéressait plus le réalisateur de revenir sur le personnage central de la série. Et puis je pense que de toute façon Twin Peaks ne serait pas devenue aussi culte si elle n'avait pas laissé les spectateurs sur leur faim. Au début j'ai eu très peur. L'introduction dure une trentaine de minute et constitue presque une histoire indépendante. On suit deux agents du FBI qui enquêtent sur le meurtre d'une jeune femme, Teresa Banks. Cela reprend grosso modo le même schéma que le pilote de la série mais c'est complètement raté. Le duo agent qui a de l’expérience/nouvelle recrue est cliché au possible, l'absence de coopération de la police locale sort de nulle part et n'amène à rien, et l'enquête se termine en queue de poisson, sans que cela ait un impact sur le reste du scénario, si ce n'est de mettre l'agent Cooper sur l'affaire (qui joue un rôle totalement anecdotique dans le film). D'ailleurs au passage ce qui rendait le personnage de Cooper intéressant dans la série c'était sa façon totalement illuminée de trouver des indices (détails vraiment insignifiants, rêves...). Du coup quand on montre qu'un des agents agit de la même manière, le pauvre Cooper n'a plus l'air aussi spécial (sans compter que le coup de la danseuse qui donne des indices c'est complètement stupide et grotesque). Le niveau global s'améliore quand le film commence à se concentrer sur Laura Palmer. A ce moment là, le long-métrage prend la direction contraire de ce que proposait la série : le ton est très sombre et torturé, les intérieurs des bâtiments connus font place aux extérieurs et la galerie des personnages se retrouve réduite au strict minimum, laissant la part belle à la blondinette. Ce virage à 180° ne m'a personnellement pas plu, mais je trouve la démarche très intéressante. On est tellement avec la jeune fille qu'on finit par comprendre le vide que causera sa future disparition. Et puis, on a tellement tout entendu sur elle dans la série que ça fait extrêmement plaisir de la voir. Le gros problème, c'est que les événements racontés ont tous été évoqués dans la série et qu'il n'apportent selon moi rien de neuf. spoiler: Et les scènes inédites, celles avec le nain et Bob dans la Black Lodge, sont si maladroites qu'elles laissent l'impression d'avoir été placées là à la va-vite, histoire de dire "Faut mettre ça, sinon c'est pas vraiment Twin Peaks", ce qui renforce le côté imbuvable du scénario présent tout le long de l’œuvre. Du coup on se retrouve avec œuvre bâtarde, qui ne peut pas être un film indépendant car il est impossible de comprendre ce qu'il se passe sans connaître la série, et qui ne peut pas non plus être un bon complément à la série puisque cela ne raconte rien de vraiment inédit. Après, ce n'est absolument pas mal réalisé. Je trouve la mise en scène de la série bien plus audacieuse et marquante, mais il faut reconnaître que certaines scènes fonctionnent (surtout celle du meurtre). L'ambiance musicale soulignait bien les scènes, mais aucune ne m'est restée en tête. Première déception de la part de David Lynch, en espérant que ce soit la seule.
Si vous n'avez pas vu la série "Mystères à Twin Peaks", vous n'allez absolument rien comprendre à ce film et vous allez perdre votre temps. Ayant vu la série, je trouve le film vraiment inutile tant il n'apporte rien à l'histoire de Laura Palmer, car ses derniers moments sont expliqués dans la série. Quelques scènes sont intéressantes à voir comme la scène dans le wagon. Par contre la longue scène de la boite de nuit est vraiment un calvaire: on n'entend quasiment pas les dialogues car ils sont étouffés pas la musique, musique qui tourne en boucle pendant 15min. J'ai apprécié "Lost Highway" de David Lynch mais dans ce prequel à Twin Peaks, on ne retrouve pas l'ambiance de la série, on s'ennuie même parfois, et trop de scènes ne veulent rien dire (à part si on cherche sur internet les interprétations de grands fan de Lynch, mais bon...). Ah, et dommage que Lara Flynn Boyle n'est pas pu reprendre son rôle de Donna. Bref, j'aime bien David Lynch, mais là non, pas terrible.
J'étais ultra fan de la série assez drôle et pleine de suspens. Mais le film est vraiment d'un autre registre… flippant et hyper malsain. Je ne m'attendais absolument pas à ça! Affreux! Je déteste ce genre de film!
Je fais partie des gens qui avaient profondément haï "Twin Peaks : Fire Walk with Me" à sa sortie en 1992. Ma rage résultait en grande partie de ne pas retrouver dans le film l'atmosphère délicieuse de la série qui m'avait enchantée un an plus tôt, et d'être resté perplexe devant un récit qui se contentait de nous décrire trivialement toutes les étapes du calvaire de Laura Palmer que nous avions mis une saison et demi à décrypter. Plus de 25 ans ayant passé, il y a prescription, et il m'était possible de revoir pour la seconde fois ce film étrange dans une perspective toute différente, celle qu'offre l’œuvre ultérieure géniale de Lynch, de "Lost Highway" à "Inland Empire", en passant par "Mulholland Drive" avec lequel "Fire Walk with Me" partage pas mal de points communs, le moindre n'étant pas une extrême empathie envers la psyché féminine. Pour aimer le film, comme il m'est possible de l'aimer aujourd'hui, il fallait donc accepter que, une fois passé le superbe prologue qui aurait pu déboucher sur une toute autre fiction décalée et jouissive, le retour à Twin Peaks doive se vivre comme un retour à la triste, sordide et cruelle réalité, ou plutôt la réalité (mensonges, prostitution, inceste, crimes crapuleux) telle que le cinéma peut la révéler une fois les artifices plaisants du soap télévisuel explosés à coup de hache (ce fameux plan d'introduction absolument programmatique). Ici, même le monde parallèle de la Black Lodge où Dale Cooper est (à jamais ?) prisonnier a quelque chose de crapoteux, de dérisoire... Ici, Bob fait moins peur que la folie d'un père incestueux. Ici, il n'y a plus de spectacle magique, surnaturel, il y a juste le cauchemar éprouvant de la descente aux enfers d'une jeune américaine ordinaire, jusqu'à sa mort, atroce et pourtant libératrice. Finalement, le malentendu violent qu'avait créé la sortie du film en 1992 est parfaitement logique : nous voulions retourner faire un tour à Twin Peaks, alors que Lynch avait organisé une visite sans concession de l'horreur profonde de la société américaine. Le véritable cauchemar ne faisait que commencer.
Un chef d'oeuvre de David Lynch. Il réalise une très bonne adaptation de sa série fantastique. Kyle Maclahan incarne un inspecteur de police. Un univers imaginaire très effrayant.
Le meilleur film de David Lynch ! Étant un grand fan de la série Twin peaks, j'affirme que le film est encore meilleur, et permet aux grands fans de mieux la comprendre, grâce à son retour aux origines. C'est avec The bay, le film qui fait le plus peur. Ses décors, son ambiance et ses personnages, nous permettent de voyager dans un autre monde et de flipper encore plus. Scènes, lieux, personnages et répliques cultes. Je vous recommande de voir le film en 4K (puisqu'il est ressorti dans cette version en 2017), car l'aspect visuel est important, d'ailleurs j'aime bien les couleurs. Sublime mélange d'émotions, sans évoquer son humour implacable, c'est le film le plus étrange, voire même incompréhensible. Aurait mérité la palme d’or en 92. Je le déconseille aux moins de 13 ans. Un 5/5 inévitable
Difficile à apprécier pour qui n’a pas vu la série. Personnellement, je trouve ce film un peu en deça de son modèle original et peut-être dispensable. Malgré tout, « Twin Peaks » reste « Twin Peaks » et Lynch reste Lynch. Difficile de ne pas rentrer dedans et de ne pas se faire happer par l’univers de ce film si on aime la série d’origine...
4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 24 mai 2020
Twin Peaks - Fire Walk With Me est absolument horrible, il est incohérent, sinueux et déroutant. Le symbolisme prétentieux, déroutant et les séquences de rêve bizarres (qui sont bien sûr des éléments typiques de David Lynch) doivent rendre QUELQUES parcelles de sens pour avoir une valeur !!!!!!. Mais celles de ce film n'ont aucun sens !!!!! Le film est visuellement frappant et bénéficie certainement d'un casting extraordinaire mais son incohérence éclipse ces atouts. Pour ma part je ne me suis pas diverti ou enrichi en voyant l'art prétentieux de quelqu'un représentant cinématographiquement des personnages psychotiques et endommagées. Les personnages tordus comme le nain (petite personne) n'ont jamais eu de sens pour moi. C'était comme si vous deviez insérer votre propre sens, avec des personnages et une intrigue que vous ne pouviez tous simplement pas suivre...
S’il paraitra parfaitement imbuvable, à force d’être incompréhensible malgré la fascination que peut provoquer la folie créatrice de David Lynch, pour les non-avertis, les fans de la série éponyme verront dans ce film quelques-unes des clefs pour déchiffrer certaines des nombreuses questions que les épisodes avaient laissés en suspens. Retrouver l’ambiance si particulière de la petite ville de Twin Peak et ses habitants hauts en couleurs (depuis Laura Palmer et son père jusqu’à l’énigmatique nain qui hante les rêves de l’agent Cooper) sera d’autant plus un plaisir pour les amateurs de la fameuse série, qui s’était achevé deux ans avant la réalisation du film, que celui-ci se déroule juste avant les évènements qui ont enclenché ceux de la série. Ainsi, s’il s’agirait d’un étrange conte surréaliste sans queue ni tête dont l’intrigue n’atteindrait pas sa résolution s’il devait être vu indépendamment, Twin Peaks, le film, n’a indubitablement pour seule vocation que d’être vu en continuité de la série et peut même apparaitre comme une revanche de David Lynch sur ABC pour reprendre le contrôle sur sa création dont la chaine avait voulu le priver en lui imposant une conclusion différente de sa volonté.
Un long métrage surajouté (on dit prequel en anglais) à la série culte de David Lynch… N’ayant pas vu la série, je ne peux que parler du film sans référence à l’œuvre primitive. Il y a là beaucoup de réminiscences de Earaserhead et beaucoup de fulgurances qui annoncent Lost Highway et Mulholland Drive. Dans la filmographie de Lynch, Twin Peaks reste pour moi une parenthèse qu’il avait sûrement besoin d’effectuer avant de se lancer dans Lost Highway… C’est un exercice de style qui doit être perçu dans sa valeur esthétique et artistique, sans référence obsolète à une quelconque tentative de compréhension. La première partie du film suit l’enquête après la mort d’une jeune femme, la deuxième raconte les jours précédant la mort d’une seconde… Tout l’univers de cette histoire finalement très linéaire bascule peu à peu dans une folie qui est celle du sang de l’inceste, sublimé au plus haut point… C’est un film violent, utile, indispensable si l’on veut avoir une vision globale de l’œuvre de Lynch, qui est un pur génie du cinéma, mais ce n’est pas un de ses films majeurs. À voir cependant et sans aucun doute malgré les avis des grincheux qui n’y ont rien compris…
La série Twin Peaks, malgré ses gros défauts sur la deuxième saison, est un milestone du genre, une série qui restera dans l’histoire de la télévision américaine de par son culot et son originalité.
Quand David Lynch décide de réaliser un film pour clore sa série, tout le monde s’attend à une vraie fin, là où la seconde saison finissait en eau de boudin. Que nenni ! Lui et son co-scénariste Robert Engels nous ont concocté un prequel, qui revient sur les origines du meurtre de Laura Palmer. Construit en deux gros actes, le film est d’une efficacité redoutable pour ceux qui ont adoré la série. Les autres s’ennuieront comme jamais par tant de digressions incompréhensibles pour le commun des mortels. Se séparant de plusieurs personnages importants de la série TV (dont Kyle MacLachlan, qui n’est là que pour quelques minutes) tout en ajoutant d’excellents acteurs comme Chris Isaak,Harry Dean Stanton et même une apparition de Jürgen Prochnow, David Lynch affiche clairement son intention : le Black Lodge, BOB, c’est tout ce qui compte. Comment en est-on arrivé là, à Twin Peaks ? A question compliquée, réponse Lynchienne : le film plonge le spectateur dans les méandres de la mythologie de la série, avec une première scène fabuleuse qui met en scène une étrange danseuse, avant d’enchaîner avec une apparition fabuleuse de David Bowie, une bonne dizaine de plans purement illogiques mais fascinants, comme Dale Cooper qui passe 3 fois devant une caméra de surveillance et un dernier segment exceptionnel d’une demi-heure qui se trouve être un des plus effrayants et anxiogène de l’œuvre de David Lynch, culminant dans les ultimes cinq dernières minutes, terrifiantes.
Twin Peaks : Fire Walk With Me détonne énormement de la série, en quittant le coté comique pour une approche dramatique et éprouvante mais ne perd rien de sa virtuosité et permet de clore le chapitre Twin Peaks avec brio.