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Sebmagic
175 abonnés
1 128 critiques
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4,0
Publiée le 27 décembre 2012
Evidemment à voir après la série de David Lynch, le film est dans la parfaite lignée. C'est un réel plaisir de replonger dans l'univers de la série, avec ses musiques, ses bizarreries, son côté décalé et surréaliste. Même si j'ai largement préféré la série au film, certaines scènes sont marquantes, comme la scène du meurtre de Laura Palmer, d'une intensité hallucinante.
David Lynch retrace les sept derniers de Laura Palmer et signe sa dernière collaboration avec Kyle Maclachlan qui veut tourner qui veut tourner avec d'autres grandes réalisateurs comme Oliver Stone pour The Doors et Paul Verhoeven pour Showgirls !!! Avec Kiefer Sutherland de la série TV 24 heures chrono , Moira Kelly de la série TV Les Frères Scott, le chanteur David Bowie, la sublime Heather Graham ( Scream 2 , Austin Powers 2, From Hell, Very Bad Trip, Scream 4 , Very Bad Trip 3 ) , le chanteur Chris Isaak, le regrétté Calvin Lockart !!!
Encore une fois David Lynch parvient à créer un angoissant sentiment d’étrangeté, lors de scènes d’anthologie comme celle du nain difforme, de la femme aux cheveux rouges ou de la mythique apparition de David Bowie. Dès les premières images et la musique aux accents de films noirs, on est immédiatement envoûté, hypnotisé. Frôlant souvent l’absurde et même un certain humour, Twin Peaks Fire Walk With Me peut être également profondément émouvant – en plus, bien sûr, d’être angoissant, unique, captivant… Tel Hitchcock, Lynch manipule ses spectateurs en leur faisant croire pendant une demi-heure que nous suivrons les aventures d’un duo de flics enquêtant sur la mort d’une nommée Teresa Banks, avant de passer au point de vue de Laura Palmer. Mais ce n’est que vers la fin que l’on se ressert autour de Laura, car Lynch utilise souvent un point de vue extérieur, celui d’un Dieu (d’un ange ?) ou d’une caméra de surveillance, surplombant objectivement ses personnages. Le réalisateur joue avec l’idée d’énigme, de film labyrinthique et obscur, comme en témoigne la scène où l’agent Desmond déchiffre les gestes de la fille aux cheveux rouges, semblant annoncer tout le reste du film : peu importe si l’on n’a pas toutes les réponses aux mystérieuses questions qui parsèment le film, peu importe si l’on ne comprend pas la « fleur bleue », ce qu’il faut c’est se laisser porter par ce charmant jeu d’incongruités. Plus que jamais Lynch applique sa formule : « On n’est pas obligé de comprendre pour aimer. Ce qu’il faut, c’est rêver ».
David Lynch est un artiste avant d'être un cinéaste. Formellement, il y a moyen qu'il soit le réalisateur le plus inventif au monde, et surtout un des seuls à posséder un univers aussi bien défini. Reste que pour Twin Peaks, on le sent moins inspiré que d'habitude. La première demi-heure, sous-forme de polar jazzy semi-comateux avec un étonnant Chris Isaak et un tout jeune Kiefer Sutherland, est parfait. Pour la suite du film, il faut reconnaître que Lynch utilise de nombreux détours, parfois un peu répétitifs, pour une affaire somme toute guère originale, bien que sordide. Même si Ray Wize est flippant à souhait dans son rôle (pourquoi cet homme ne tourne quasiment qu'à la télé ?), on a plus l'impression d'avoir affaire à un pur exercice de style qu'à un vrai film de cinéma. De plus, Lynch utilise souvent les mêmes "trucs" pour créer l'angoisse chez son spectateur, à commencer par la musique (au demeurant absolument remarquable), la caméra subjective, le surgissement soudain dans le champ de personnages effrayants, etc... C'est presque lassant par moment. Mais la scène du rêve avec l'Homme venu d'ailleurs est épatante, et seul Lynch parvient à rendre aussi bien ce genre de songes cauchemardesques...
La série était magistrale, le film est juste bon. Enfin.. un bon Lynch reste un très bon film. Pour comprendre la vie de Laura Palmer avant.. Voyez plutôt la série!
Tout en restant parfaitement en adéquation avec le reste de sa filmographie, "Twin Peaks" apporte quelque chose de nouveau à l'oeuvre du réalisateur : l'atmosphère, tantôt lynchienne, tantôt "sereine" (presque banale), est bien moins homogène que dans n'importe quel autre film du cinéaste. Et c'est sans doute cela qui rend chaque plongée dans les peurs les plus intimes de la protagoniste si intense et si effrayante. Même si c'est un tantinet inégal, cela reste une grande réussite de la part de David Lynch, qui signe-là l'un de ses films les plus marquants.
Dans l'esprit de la série homonyme, Twin peaks est envoûtant, mystique et très plaisant à voir. Cependant il faut d'abord voir la série pour y comprendre quelque chose même si l'action se passe avant le premier épisode. Celle-ci restera inoubliable malgré une deuxième partie plus laborieuse et moins captivante, le film quant à lui est un prétexte pour répondre à plusieurs questions laissées en suspens après le dernier épisode, mais ce n'est pas si mal après tout...
Twin peaks est le meilleur film de Lynch après Mulholland Drive et Lost Highway, on est pas looin du chef-d'oeuvre, comme d'habitude on ne comprend pas grand chose mais le style choquant de Lynch est très présent avec des images terrifiante et perturbante qui semble être sorti d'un cauchemar et que seul Lynch peut faire, la bande est toujours très importante et rajoute à l'angoisse que créer le film. Éblouissant.
Twin peaks film souffre de la comparaison avec twin peaks série. Il faut voir dans ce film , un clin d'oeil à la série , une sorte d'introduction ou de complément ou l'on retrouve toutes les obssessions chers à lynch.
Je n' ai pas vu la série mais je m' attendais à ce que le film soit dans la pure tradition du style de Lynch. Une oeuvre originale et artistiquement intéressante qui demande au spectateur une approche qui n' est pas ordinaire. En tenant compte de mes impressions ressentis durant le visionnage du film et de ce que j' ai cru comprendre, au travers également de la lecture de tentatives d' explication, il en ressort que Twin Peaks est un très bon film pour moi mais pas un chef-d' oeuvre car je ne peux pas dire que j' ai beaucoup apprécié l' histoire.
Twin Peaks est un bon film avec une ambiance à la fois terrifiante et envoutante. David Lynch sait mettre en avant des personnages haut en couleur, le scénario est ficelé comme une intrigue policière. Je vous le recommande si vous aimez l'univers de David Lynch.
(...) Sorte de prequel de la série culte, Twin Peaks: Fire Walk with Me (1992) est une œuvre à part entière, envoûtante, oscillant entre rêve et cauchemar, et reprend l’histoire de la série culte [i] en faisant de Laura Palmer, qui n’est qu’une ombre planant sur la série, le personnage principal du film. D’entrée, Twin Peaks: Fire Walk With Me détonne, car le spectateur s’éloigne définitivement des gags loufoques et burlesques qui ont fait le succès de la série, et vit une véritable plongée dans un univers sombre et inquiétant, au final horrifique d’anthologie. A l’instar de Blue Velvet (1986), l’intrigue se déroule dans une banlieue où tout semble paisible. Cependant des lourds secrets entourent les habitants de cette étrange vallée. Ceux-ci sont dégénérés, farfelus, habités par des hallucinations et une grande part de mystère. Certains savent, d’autres ressentent ou devinent… Dès les premières minutes du film, le spectateur débarque d’emblée et sans retour possible sur la planète lynchienne. La première scène est fabuleuse, mettant en scène une étrange dame en robe rouge, portant une rose bleue, et se dandinant bizarrement sur ses deux pieds. Dans ce tableau expressionniste, les plans hypnotiques et illogiques s’enchaînent : un agent du FBI aux prédispositions surnaturelles, une apparition mystérieuse de David Bowie, une bague aux pouvoirs redoutables, un tableau glauque dans la chambre de Laura, un enfant masqué sautant à pieds joints, un nain, un vampire, une forêt au sein de laquelle un cercle de sycomores délimite un passage vers le monde des morts, un diable personnifié en jeans etc… Un véritable concentré de surréalisme de Lynch! Le fantastique émerge ainsi directement de la technique picturale lynchienne : un tableau fourni en trompe l’œil tel un passage dans un monde parallèle, des personnages presque irréels, un rouge quasi permanent. Un cinéma comme Art « abstrait », visuellement proche de la perfection (...)