On va procéder par élimination, puisque sans 5 césars, et la courbette générale de la critique de « métier », des médias aussi, je n’aurais même pas eut l’idée de regarder ce film, tellement il ne me disait rien. Par élimination ça donne :
Meilleure adaptation : Très drôle, on doit d’abord juger le film, pas l’adaptation. Si je ne me trompe, il y avait un seul film tiré du roman éponyme en lice ce jour-là, donc meilleure adaptation ça ne veut rien dire.
Meilleure actrice : Passe encore, Marina Hands se débrouille pas mal, bien qu’elle accentue un peu le côté nunuche de son personnage : « je ne connais pas le sexe, qu’est-ce que c’est ?… »
Meilleure costume : De nouveau très drôle, vu qu’il ya trois costumes dans le film, deux pour Lady Chatterley, et un pour son mari.
Meilleure photo : Bizarre. Le jeu de la lumière du jour dans les feuillages des arbres, ça plaît beaucoup apparemment.
Meilleur film : Face à des succès comme « Indigènes » ou « Ne le dis à personne », ça se discute, à moins que l’étiquette film d’auteur, ça suffise à faire fondre un jury.
Résultat, ce n’est pas terrible, et je suis gentil, c’est vraiment très linéaire. C’est voulût, le montage est tellement soigné qu’on ne sent pas trop le temps passer, mais on a l’impression de lire le film au lieu de le regarder. Et les intertitres en rajoutent dans le, « je-fais-un-film-à-l’ancienne », et il est sérieux mon film. Un tableau campagnard, qui a l’avantage de ne pas faire joli, ou carte postale champêtre, mais fuit la sensualité et ne la remplace pas par de l’érotisme, ne choisit pas entre les deux. Juste un voyeurisme prude, et un faux discours social, genre lutte des classes. Que reste-t’il d’autre ? Pas grand-chose.