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Un visiteur
5,0
Publiée le 19 mars 2007
Quel beau film !! Une superbe histoire d'amour dans la campagne anglaise d'après première guerre mondiale. Marina Hands est époustouflante dans le rôle d'une jeune femme qui découvre l'amour dans les bras d'un homme qu'elle n'aurait jamais dû cotoyer. Une histoire sensible et boulversante mise en scène avec intelligence. L'érotisme brulant de certaines scènes ne fait qu'apporter de la crédibilité à cette histoire. Quel plaisir que de voir les deux amants courir nus, sous la pluie, dans un champ. Quel émotion que cette dernière scène au pied d'un arbre ou encore celle où Constance fait arrêter la voiture de sa soeur pour dire au revoir furtivement à son amant. Magnifique.
La claque! Dix ans qu'on l'attendait et elle ne nous a pas déçu. Pour moi c'est sans conteste le film français de l'année. Incroyablement beau, il témoigne d'une relation fusionnelle entre un garde-chasse et une représentante de la petite noblesse. Pour se retrouver, les deux amants passent par dessus tous les préjugés qui les séparent. On a par la même occasion un subtil tableau des moeurs et des gouffres entre les classes sociales de l'époque. Mais ce qui nous abasourdit, c'est la façon dont Pascale Ferran filme la nature (le film se déroule sur quatre saisons), et les scènes d'amour. Véritable foisonnement amoureux, le film relève du panthéisme. L'amour se révèle dans chaque feuille d'arbre, dans chaque fleur. Les deux territoires, celui de la noblesse avec son gazon bien coupé, et celui du garde-chasse (une sorte d'ours mal léché, touchant de brusquerie et de maladresse), où règnent le désordre et la jungle, où le sexe est omniprésent, sont bien délimités. Le seul point de passage est une petite porte en bois, que l'héroïne (merveilleuse Marina Hands) franchit à tout instant, pour s'abandonner à sa passion. Les acteurs sont exceptionnels. Une Marina Hands pleine de dévotion et de naïveté, un Jean-Louis Colloch poignant. Les plans qui montrent son visage décomposé par le désir sonnent juste. Et Hippolytte Girardot, le mari impotent, impuissant et cocu, fait aussi une belle performance. Son cri de désespoir ("Il est clair que je fais insulte à n'importe qui ici!"), lorsqu'il dévale malgré lui les pentes irrégulières de la sauvage forêt, qu'il ne comprend pas, nous remue profondément. D'emblée, un grand classique du cinéma français. A placer au coté de "Partie de campagne" de Renoir et des chef d'oeuvre de Jean Grémillon. Et je pèse mes mots.
Un film mystique sur le désir. Marina Hands est renversante, et la présence brute de Jean-Louis Coulloc'h agit magnifiquement en contrepoint. La musique est superbe. Les images sont belles. Tout fonctionne. On ne s'ennuie pas une seconde. La scène la plus belle : celle de la naissance des poussins, qui correspond à la prise de conscience du désir fou qui anime la Lady. Renversant.
Lady Chatterley dégage un charme particulier qui va sans doute emporter l'adhésion de quelques uns et susciter l'indifférence voire l'amusement de beaucoup d'autres. Forcément, aujourd'hui, cet apprentissage de la sexualité d'une jeune bourgeoise n'a plus le parfum sulfureux de l'époque de D.H Lawrence et c'est donc comme une histoire d'amour surannée, à la fois romantique et passionnée qu'il faut le voir. A ce niveau, le film m'a totalement charmée. Marina Hands est une Constance absolument lumineuse. A la fois innocente et forte elle crève littéralement l'écran. Quant à Jean Louis Coulloc'h, il sait rester en retrait tout en imposant sa présence presquanimale. Après, il faut bien dire que si la mise en scène de Pascale Ferran sait rendre à merveille la poésie de la nature et des sentiments, elle peine franchement dans tout le reste. L'enchaînement des scènes par un écran noir sent l'amateurisme à plein nez, l'image est souvent floue et mal éclairée, quant aux passages narrés, qui se veulent sans doute littéraires, ils sont proches de la catastrophe. Alors évidemment Lady Chatterley reste le meilleur film français que j'aie vu en 2006 mais il bénéficie largement d'une concurrence inexistante.
Difficile à la vision de la version longue présentée par Arte de me rallier à la majorité des critiques. Malgré une mise en scène soignée, une superbe photo et une très belle actrice, l'émotion n'est jamais au rendez-vous mais l'ennui pointe régulièrement le bout de son nez.
Exceptionnel film tout en beauté et en finesse, le superbe roman de D.H. Lawrence est enfin réhabilité au cinéma. Il faut saluer ce projet audacieux (le roman est très riche et souffre d'une image erronée) et Pascale Ferran a su parfaitement transcrire l'essence du livre: l'hommage à la Nature, l'attrait des corps, le désir irresistible et la jouissance, les rapports entre les classes et l'émergence des idées socialistes. Le choix des sobres costumes et décors, des sons (en particulier ceux de la forêt), de la discrète partition musicale, de l'intelligence de la réalisation et des acteurs en font un film majeur. Marina Hands est lumineuse de grâce et de sensibilité, Hippolyte Girardot très touchant et convaincant, Jean-Louis Coulloc'h entier. La Nature - espace de vie et de ressources pour Lady Chatterley mais surtout espace écarté de la civilisation - devient, à travers les très belles images du film, le personnage principal du film.
Après quarante minutes pénibles à tenter d'entrevoir la condition amoureusement infirme de Lady Chatterley, ce fut une agréable surprise de voir un objet filmique englobant son propos, avec ce qu'il faut de grâce et de retenue. Surprise, certes. C'est peu. Peu, au vue de la prestation de Marina Hands, qui s'embourbe dans une naïveté forcée et, on doit le dire, peu crédible; peu aux vues de la distribution des seconds rôles que l'écriture des dialogues n'a pas aidé. Seul Jean-Louis Coulloc'h tire son épingle d'un jeu presque muet, presque mort mais ayant assez de pulsion et d'intuition pour se révéler lui-même, et ainsi se révéler aux autres.
L'étrange histoire d'amour des deux personnages principaux est immergée d'images naturelles, créant un rythme lent... pour un film long. Les scènes érotiques occupent une place importante à l'écran et à travers presque une absence de sentiments des protagonistes, le spectateur peut se sentir rejeté devant ces plans interminables ( cela dit le réalisateur Pascale Ferran illustre bien le courant sur la sexualité de D.H. Lawrence). Et outre ces scènes dérangeantes, ce film est difficile à ressentir, le rythme lent et les plans sans grande beauté artistique apporte finalement un long métrage plat voire ennuyeux.
J'avais raté ce film lors de sa sortie. Le voir aujourd'hui à l'aune du discours de P.Ferran à la remise de son César lui fait perdre une étoile. "Lady Chatterley" est admirable de sensualité et la mise en parallèle de l'évolution des saisons et de l'amour que se portent les deux héros est d'une grande poësie. Mais désolé, Mme Ferran, votre film n'est pas un "film du milieu", ces films que vous essayez de défendre et qui trouveraient judicieusement leurs places entre des navetons du style des "Bronzés 3" (que certains se plaignent de ne pas voir aux Césars ....et encore heureux !!!) et des films d'auteur incompréhensibles ("INLAND EMPIRE" ???). Je suis parfaitement conscient que ce film (ne serait ce que par son excessive lenteur) va décontenancer une trés grande partie du public et l'éloigner encore plus de ce style de cinéma. Comme je l'ai déjà écrit, je ne comprends pas qu'il soit de plus en plus difficile de faire un film capable de réconcilier grand public et public plus exigeant (ne parlons pas de la critique dont l'excessivité des louanges sur ce film en dit long sur son rapport au public). Il est du devoir des cinéastes comme de tous les artistes d'essayer de parler au plus grand nombre. Cela ne signifie en aucune manière de faire du nivellement par le bas. Ce n'est qu'en éduquant que l'on parvient à s'élever. Signe qui ne trompe pas sur ce film : P.Ferran a fait appel à la famille Deleuze, grand théoricien du cinéma qui, pour ma part, m'a énormément ouvert les yeux mais qui reste abscons pour beaucoup de lecteurs. Le cinéma est une forme d'expression artistique à laquelle il est aujourd'hui le plus facile d'avoir accés. Aussi, quand les réalisateurs auront compris qu'en faisant des films capables non seulement de faire réfléchir sur notre monde mais aussi de divertir, d'émouvoir car c'est aussi cela le cinéma, alors là, oui, nous aurons tous à y gagner. Donc, désolé pour le grand public, mais par respect pour vous, n'allez pas voir ce film pourtant superbe.
Le retour du grand film à la française se fait en fanfare. Adulte, cette oeuvre d'esthète touche au plus profond de l'âme et est des plus beaux portraits de femme jamais réalisé. Touchant du doigt la grâce des films de Jane Campion, Pascale Ferran s'impose comme une grande réalisatrice et adapte avec talent l'un des romans les plus littéraires jamais pondu. Une date.
De la sensualité comme peut-être cela n’a jamais été rendu au cinéma. Des acteurs formidables. Une exploration de tous les sentiments amoureux. Magnifique.
Somptueux! Très loin de l'image de roman érotique que les adolescentes lisaient sous le manteau, c'est une magnifique histoire d'amour filmée et interprétée avec un talent fou. Mise en scène d'une grande simplicité et d'une grande pureté; interprétation éblouissante de Marina Hands et de Jean-Louis Couloc'h. Marina Hands a la particularité d'être très belle quand elle est heureuse : magnifique!
Un récit convaincant, qui laisse au spectateur le temps d'accompagner des personnages attachants, peints avec finesse. Le casting est parfait. A la troisième vision, je reste sous le charme de cette célébration de la nature, celle des champs et des forets, et la nature humaine de deux amants magnifiques.
Beau film très bien interprétée par l'actrice principale. L'histoire ne tombe pas dans la caricature, la mise en scène et le montage sont très personnnels et donc interessant. Un beau film racontant sans tabou (sans rien cacher) la découverte de l'amour et du sexe par une aristocrate. Allez-y!
De la littérature au cinéma. Oeuvre de qualité assurément, on devine une énorme application de tous les participants mais cet éveil à la sensualité n'a produit chez moi qu'un profond sommeil.