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Flavien Poncet
238 abonnés
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5,0
Publiée le 3 avril 2007
Parallèle entre la nature saisonnière et l'éclosion des corps et des désirs, «Lady Chatterley» (France, 2006) de Pascale Ferran narre l'histoire d'un amour charnel montré dans tout son naturel. L'aspect physique prédominant de l'amour ne voile nullement la véhémence de leur passion. La prédominance du film, sciemment voulu par la réalisatrice, est d'assimiler la germination de la nature au déploiement des chair et à leur liaison. Ainsi en mêlant deux ordres d'êtres vivants, Pascale Ferran fait de la nature une entité indivisible. La rage sexuelle qui unit Lady Chatterley et Parky le garde-chasse trouve son accomplissement gracieux dans la délicatesse entreprise pour ouvrir l'acte bestiale, ici devenu union idyllique. Aux couleurs chatoyant, aux lumières éclatantes, l'imagerie du film, soutenue par une photographie magnifiquement belle, s'apparente aux oeuvres impressionnistes, mouvement pictural parallèle à la période dans laquelle se déroule le film. Enfin si «Lady Chatterley» rend béat ce n'est pas tant par la pudeur audacieuse des illustrations de sexes ou de complétion sexuelle mais c'est par la puissance de l'essence du film. Effectivement, l'oeuvre possède une désormais rare charge cinématographique par l'utilisation de procédés authentiques. Cartons, voix off assumée, séquence poreuse par une utilisation du 8mm, etc... Pascale Ferran a fait donc là un film tout en retenu et pourtant éruptif d'émotions par une utilisation tout à fait maîtrisé de tout les tenants cinématographiques. A partir d'un roman voluptueux, la cinéaste française a mis là en images un chef d'oeuvre à vocation pérenne, jouant sur le temps, tant et si bien que la vigueur pondéré de l'oeuvre la laisse paraître leste.
je n'ai pas lu le livre mai le film (version longue arte) est plutot bien! les acteurs sont convaincants, la reconstitution est bien faite, le film est très naturel, sans artifice, certe d'auteur, mais pas innintéréssant, meme plutot captivant!!!
Lady Chatterley est un film qui demande un certain investissement du spectateur, mais cela en vaut la peine car il est magnifique. Les corps et la nature sont simplement et superbement filmés, comme faisant parti d’un tout. Certains plans dans le crépuscule sont d’une beauté renversante. Si la découverte de l’autre dans les rapports sexuels se fait de manière libre et immédiate, lorsque la parole arrive tout se complique et c’est comme s’il fallait tout recommencer à chaque fois. Malgré la force de l’union charnelle, son immédiateté et sa vérité. Il suffirait d’un mot, d’une fausse pudeur pour tout détruire. Que demande le peuple ? ‘’Mais c’est pas chiant ?’’ Ca dépend des sensibilités. Si on n’accroche pas à cette vision naturaliste, si on n’est pas pris par l’atmosphère du film, on peut rapidement s’ennuyer. Car il prend son temps, et, s’il n’est pas vide de péripéties, ce n’est pas là sa force.
Extraordinaire. Comment peut-on aujourd'hui continuer à récompenser des films aussi vides, pauvres et moches? Comme s'ébahir devant Lady Chatterley, un film dénué de tout propos, de toute émotion, de toute poésie? Je n'arrive pas à comprendre l'engouement pour des films aussi mauvais. C'est bourré de plan fixes, silencieux où il ne se passe absolument rien. Un néant total pendant 2h38 et qui reçoit des César à foison? Non, franchement, je trouve ça extraordinaire. Extraordinairement effrayant pour le cinéma français. Extraordinairement con.
Avant d'entrer en salle, j'avais peur de tomber sur un film très "ennuyeux", en sortant j'ai été étonné. C'est un bon film "romantique" qui est très, comment dire, très bien fait.
Un des films les français les plus réussis de cette année. Réussi parce qu'il évite toutes les chausses-trappes qui ponctuent le parcours de celui qui s'attaque à l'adaptation cinématographique d'une oeuvre littéraire, qui plus est très connue. On entre dans le film come dans un Pialat, sans emphase, juste un plan sur l'héroine qui parait anodin. L'histoire étant connue, quelques scènes de rappel nous sont proposées mais sans aucune forme d'académisme, il y a toujours quelque chose d'original. Par exemple, on entend les horreurs de la guerre, décrites par le mari et quelques anciens combattants au cours d'une réunion, en observant le visage de Lady Chatterley qui se trouve dans une autre pièce et qui percoit cette horreur par l'entrebaillement de la porte. De même, la rencontre avec le garde chasse, qui n'a rien d'un séducteur, mais dont on perçoit tout de suite l'émotion charnelle qu'il provoque chez la chatelaine, est elle vue par la réalisatrice sans aucune complaisance. Lady Chatterley a besoin de changement, sa santé l'exige, et c'est dans les bras de cet homme un peu rustre, l'exact opposé de son mari indigent, qu'elle atteint une forme de plénitude, en accord avec la nature environnante, et que rend parfaitement la mise en scène. La réalisatrice n'utilise pas ou peu de musique (à part quelques accords de piano), elle fait confiance aux bruits naturels. Elle refuse aussi les "grandes scènes", tant attendue par certins spectateurs, et qui souvent ont un goût artificiel. Non, on est toujours dans le même ton, une sorte de symphonie élogieuse de la nature, avec des couplets constitués des rencontres fréquentes entre les deux amants. Ceci a pour avantage de véritablement appréhender les personnages, de comprendre leurs émotions, d'apprécier leurs élans amoureux comme de véritables odes à la nature.
Merci aux césars de m'avoir influencé et de m'être ennuyer durant 2H44. Certes la musique de B.Thiriet est inspiriée mais sous exploitée, le reste ?????. Beaucoup de lenteur inadaptée et de contemplation peu nécessaire, les acteurs sont au diapason, mais aucune émotions arrivent à nous envahir. Dommage.
Comment donner un César à un film aussi mauvais? Et 5!? Quelle ennui. Mou, lent. Un film qui ne veut rien dire, qui ne mène nul part. Aucun interet. Je ne trouve rien à dire pour exprimer une amértume de 2h 30.
A se demander s'il n'y a pas une version spéciale pour les critiques qui sont dythirambiques! Personnellement je me suis copieusement ennuyée au moins 2h (sur 2h38 je vous le rappelle), sidérée de tant de niaiserie. D'accord pour le garde chasse, l'acteur s'en sort honorablement mais notre Lady est pathétique, la bouche constamment entrouverte pour suggérer une sensualité ingénue...rien de sensuel, que du neuneu, du compassé. Laborieuse l'amante!
Un film gnangnan au rythme trop lent (plans larges sur la nature) qui essaye de retrouver l'atmosphère du choc des classes du roman de DH Lawrence sans y arriver. On s'ennuie ferme pendant les 3/4 du film. Par contre Marina Hands livre une prestation tout à fait honnête.
Normal que les critiques trouvent ce film exceptionnel.Normal qu'il fasse la cour au jeu d'acteur de Marina Hands,lèvres légèrement entrouvertes.Visiblement,la presse ne s'arrête pas d'aller à l'encontre des mauvais films,et vice versa.Je vais essayer de faire très court,car je suis énervé: "lady chatterley",dont la place d'un spectateur innocent qui croit les critiques s'élève à 7,50 euros en moyenne,est un film dont il faut urgemment stopper la distribution.Comment ose-t-on passer un film aussi prétentieux,nombriliste,chiant et tarte à la crème?Pascale Ferran se fout-elle de la gueule du monde?Connais-t-elle le cinéma?"lady chatterley" est-il un gag?Est-il seulement digne de passer en salles?Je suis absolument indigné par ce film qui prend le spectateur pour un con,et fait danser deux moineaux découverts dans une pluie de pétales.Ca se veut pudique,c'est infamement con et superficiel,d'un vide qui ferait passer "la tourneuse de pages" pour du Lynch.Et comment des criminels peuvent-ils écrire ces lignes(je cite:les inrockuptibles et libération,parmi tant d'autres):"Orfèvrerie du découpage, majesté des durées, incandescence des émotions: un film magnifique et fiévreux." "(...) un film où chair et sentiments vont au-delà de la seule lecture érotique du roman de D.H. Lawrence. (...) une oeuvre plus étoffée, plus mûre et ambitieuse, plus taraudante aussi que l'ordinaire de la production hexagonale (...)". Oui,les critiques ont un beau point commun avec Pascale Ferran,ce sont des cons qui nous prennent pour des cons.Cette critique risque de ne pas être publier parce que sûrement "choquante",mais en attendant,je trouve odieux de sortir un film si long,interminable,vomitif de bétise et de non-dits à ravaler.C'est ça qui est choquant.
Ce film réalisé par Pascale Ferran est une merveille sur tous les plans. Je me suis absolument pas ennuyé malgré la longueur et la lenteur du film. La nature est très bien filmée et c'est un plaisir d'être dans la végétation, la musique est dailleurs quasi absente,cest le chant des oiseaux qui la remplace. De plus, les scènes d'amour ne sont pas violentes comme on le voit dans certains films, ici elles montrent bien le fait que le garde chasse et Lady Chatterley sont amoureux, les ébats sont beaucoup plus sensuels que dans nimporte quel autre film.La réalisatrice a vu juste en ne filmant pas directement et en nous laissant le fait dimaginer ce qui se passe, cest beaucoup mieux je trouve,plutôt que de tout nous montrer.La suggestion est favorable dans les films car je trouve les scènes damour souvent longues et rasoirs.Ici on voit juste le minimum et tout est laissé à notre imagination.Ce film est illuminé par l'actrice principale Marina Hands qui joue naturellement, le rôle de Constance lui va à merveille.Pascale Ferran ne montre pas seulement une découverte sensible de lamour et de la sexualité mais cest aussi un récit sur la différence entre les classes sociales, on voit avec ce film quelles peuvent être franchies et que la comtesse se plait avec un homme pauvre.Lady Chatterley ne supporte pas le fait que son mari disent que la vie est faite ainsi et quil y a toujours des gens supérieurs qui ordonnent des autres plus faibles.Constance représente la douceur même et la gentillesse quelle joue à merveille.Cest en aucun cas un film porno, mais un film qui montre justement la sensualité et la sensibilité.Je félicite Pascale Ferran pour ce film, elle mérite amplement son oscar du meilleur film de lannée et je lencourage dans ses idées sur le faite que le cinéma dart et dessai est en train de disparaître et quil faut réagir.Il en est de même pour Marina Hands qui si elle continue à faire des films comme celui-ci a un grand avenir devant elle
Belle mise en scène pour ce film sensuel bien interprété, avec une étude psychologique intéressante des personnages et de l’évolution de leur amour physique. Le garde-chasse a des airs de Marlon Brando. Scène de la moto très réussie.
Le dernier long métrage de Pascale Ferran fait plutôt bonne figure dans le paysage cinématographique français actuel, définitivement morose et médiocre. A l'inverse, son «Lady Chatterley» célèbre l'amour et la joie de vivre, tout en faisant preuve d'une sobriété et d'une qualité formelle remarquables. Si l'interprétation dans son ensemble n'est pas spécialement extraordinaire, Marina Hands s'en sort avec les honneurs : sa sincérité et sa simplicité, doublées d'un réel talent, lui permettent de transmettre les émotions les plus diverses, toujours avec une retenue bienvenue. Elle réussit aisément à donner chair à son personnage de femme délaissée, reprenant soudain goût à la vie grâce à l'amour d'un homme et la relation extra-conjugale qu'elle entretient avec lui. Un amour tout aussi absolu que charnel. Et c'est là que le relatif talent de Pascal Ferran intervient : si la suggestion n'est pas franchement de mise ici elle réussit tout de même à nous éviter le classique érotisme racoleur et gratuit que l'on voit partout de nos jours, et lui donne au contraire un véritable sens, faisant de cette union physique une sorte d'ode à la féminité et même à l'humanité, en ce qu'elle a de plus intime et de plus passionné. Elle nous offre même des prises de vues superbes (merci à Julien Hirsch et sa belle photographie), sublimant cette histoire certes émouvante mais un brin classique. La bande-son est tout aussi aboutie et maîtrisée, et il en va de même pour la jolie musique composée par Béatrice Thiriet. Alors on pourra reprocher au film ses excès de naturalisme ou un certain manque de profondeur, mais le travail réalisé est tellement soigné, avec une réelle exigence, qu'il faut bien louer Pascale Ferran et son équipe, et reconnaître la réussite de son projet plutôt osé. Au final «Lady Chatterley» est donc un long métrage qui s'il ne vaut pas forcément le détour demeure d'une cohérence et d'une qualité appréciables. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/