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    Les Yeux sans visage
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    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2012
    Attention, ma critique contient des spoilers.

    Il y a quelque chose d'assez intéressant dans Les yeux sans visage, c'est qu'il se concentre uniquement sur les criminels. Jamais le réalisateur ne propose un véritable héros qui viendrait sauver les victimes et qui arrêterait le massacre. Les policiers sont un peu insipides et surtout ils sont les plus éloignés de la vérité. La jeune fille qui sert de chèvre n'a pas la lucidité et l'intelligence non plus. Seul le gendre aurait pu en avoir la carrure mais il ne reste qu'un personnage secondaire.
    Ce choix scénaristique de ne s'intéresser qu'aux ravisseurs est intéressant car il surprend, on est pas dans un film policier où les policiers remontent progressivement jusqu'à leur piste mais presque sur un drame familial où le sujet principal est la folie meurtrière d'un père pour sauver sa fille.
    Si je parle autant de ce choix scénaristique c'est car il permet de créer un véritable malaise continue tout le long du film. On est à la fois révulsé par les crimes commis par le médecin et à la fois désireux que le dernier soit le bon, que "son crime paie" et que sa fille retrouve son visage. C'est assez troublant et c'est très bien réussi. Il parvient à faire tout ça d'une façon sobre et sans surplus émotionnels, c'est vraiment bien fait. J'ai aimé ce côté continuellement intriguant de sa mise en scène, qui joue beaucoup sur la lumière et dont le noir et blanc est très élégant. On est continuellement dans une sorte de tension sourde.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    108 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    "Les yeux sans visage" fut pour moi aussi effrayant que "Psychose" lors de sa première vision. Franju s'aventure sur un territoire d'inquiétante étrangeté, faisant de l'obscurité un personnage à part entière qui enveloppe le spectateur d'effroi : on ne sait jamais d'où vont venir les bruits, on pâlit à la moindre tache de lumière. En outre, il y a toute une galerie de personnages qui semblent sortis d'un cauchemar, Brasseur en tête, très impressionnant dans son rôle de chirurgien qui dépèce des jeunes filles pour offrir un nouveau visage à sa fille défigurée dans un accident de voiture, et je crois qu'on est proche de ce qu'on dû ressentir les spectateurs mortifiés de 1915 devant les films de Louis Feuillade. « Ce qu'il y a d'admirable dans le fantastique, c'est qu'il n'y a plus de fantastique : il n'y a que le réel » (André Breton)
    L'incroyable scène finale de la sortie de cave, l’une des plus inspirées que je connaisse, avec Edith Scob au masque diaphane qui s’avance parmi des colombes, est bouleversante de beauté. Il fallait, au sortir de cette histoire, oser tant de poésie, sans doute la seule alternative à l’horreur, et l’on pense immédiatement à Frankenstein, bien sûr, mais aussi à Tim Burton, qui reconsidère les genres selon son propre principe, toujours baigné dans un univers d’enfant. Franju ne voit pas le monde de façon rationnelle. Il éprouve toujours le besoin de le transformer, de le rendre fantasmagorique dans sa cruauté ordinaire.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2016
    Au moment où la greffe du nouveau visage de Christiane (Edith Scob) semble réussie, l'assistante fait remarquer à la jeune femme qu'elle a quelque chose de plus "angélique". Cette connotation exprime toute la grâce d'un personnage atrocement mutilé, opposée à la froideur implacable d'un père obstiné à réussir une opération criminelle et terrifiante. Celle-ci est d'ailleurs filmée et offre un plan gore explicite, un des rares dans une oeuvre qui privilégie le hors-champ, autant grâce à d'astucieux cadrages que par le biais du montage parallèle, moteur d'un suspense qui tourne ici à plein régime. "Les yeux sans visage" passionne pour l'intelligence de sa mise en scène et pour son écriture déstabilisante, qui distille ses retournements de situation avec une assurance impériale et qui, plus précisément, alterne premier degré et décalage à travers des dialogues tour à tour solennels et ironiques. Au bout de ce modèle de construction narrative apparaît la plus belle image du film, bouleversante de poésie, qui réalise le rêve d'une jeune femme devenue ange, aussi libre que les chiens affamés et enfin libérés de leur cage.
    Estonius
    Estonius

    3 338 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2013
    Adapté du roman de l'énigmatique Jean Redon publié dans la collection angoisse du Fleuve Noir (on chuchote qu'il s'agirait d'un pseudonyme de Fréderic Dard) ce film reste un modèle du genre. Tout se passe comme si le réalisateur n'avait jamais vu de film de ce genre et il réinvente tout… et miracle il le fait parfaitement, les cadrages, les éclairages, la direction d'acteur, un régal… et l'angoisse et bien là !
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2006
    Ce film est une petite perle rare (trop rare) dans l'écrin du cinéma d'horreur français. S'inscrivant dans la tradition cinématographique et littéraire du gothique, il offre un mélange extrêmement réussi entre expressionisme et réalisme. L'expressionisme se retrouve dans la très grande qualité des éclairages, avec des contrastes fortement marqués (le noir des extérieurs, de la cave, opposé à la blancheur immaculée des vêtements et des visages), mais il s'agit plutôt d'insérer des touches expressionnistes au sein du récit, conférant ainsi une certaine étrangeté au film. Franju parvient même à rendre terriblement expressif un visage masqué, celui de Christiane, en n'utilisant que la force du regard. Le film bascule à plusieurs reprises dans un réalisme quasi documentaire, offrant alors les séquences les plus terrifiantes, avec une description froide et clinique de l'horreur (voir le passage où le père commente en voix off la décomposition du visage de sa fille). A cet égard, la célèbre scène d'opération garde, 40 ans après, toute sa puissance. Je crois que l'une des grandes réussites du film est sa puissance suggestive. C'est de là que naît cette atmosphère onirique de peur mêlée d'étrange, abolissant la notion de temps. Cela a également le grand mérite de laisser une certaine liberté au spectateur qui pourra à son gré explorer les thématiques du film. "Les yeux sans visage" est la petite merveille de poésie noire d'un cinéaste à la filmographie très inégale et peut-être, je dis bien peut-être, le plus grand film fantastique de l'histoire du cinéma français.
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2013
    Savoir que la sortie, en 1960, de ce film qui est maintenant unanimement reconnu comme une référence du cinéma horrifique français est passé quasiment inaperçue est bien la preuve que ce genre est peu considéré dans l’industrie cinématographique hexagonal. Avec son ambiance malsaine reposant sur une mise en scène suggestive toute en sobriété, les performances irréprochables de ses acteurs, les scènes chocs permises par vraisemblance de ses maquillages, sa musique angoissante signée par Maurice Jarre et sa photographie terriblement froide dans un splendide noir et blanc, Les yeux sans visage est une pure réussite formelle que le scénario, coécrit par de brillants auteurs romantiques de l’époque, va rendre, de par son lyrisme et sa cruauté, absolument mémorable et impérissable.
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2009
    Fantastique et poétique aussi, grâce à l'innocence animale, je pense au symbole de fin, qui permet de reprendre une grande bouffée d'oxygène. La présence des acteurs donne beaucoup de force au propos, ils sont complémentaires chacun dans leur obsession. Le scénario de Boileau et Narcejac ne laisse rien au hasard. Une ambiance assez étouffante que cette affection morbide d'un père en recherche de visages à découper. Au bord de la folie furieuse, ne serait-ce la prétendue réussite d'une autre greffe, sans quoi on craindrait d'aller aussi loin qu'un certain Docteur Petiot. Le masque de la jeune défigurée ajoute de l'innocence, avec ses grands yeux, elle s'apparente au faciès de Pierrot (ou Colombine), heureusement ! La "patte" de Jean-Pierre Mocky en coulisse est également perceptible... Un dvd visionné une seule fois en ce qui me concerne, car c'est terrible de s'attarder sur cette valse de scalpels si on n'est pas de la profession, sauve qui peut, l'instinct de conservation sûrement !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2020
    Georges Franju était un cinéaste rare et iconoclaste du cinéma français des années 1950 et 1960. Selon les témoignages de ceux qui ont travaillé avec lui, l’homme était sans doute un peu perdu au sein de ses semblables et ne trouvait le carburant à son accomplissement que dans l’univers cinématographique. Après avoir fondé la Cinémathèque Française avec Henri Langlois en 1934, il s’oriente vers le court-métrage documentaire qui lui permet de porter au grand jour des sujets méconnus car souvent tabous comme dans « Le sang des bêtes » (1949), immersion sans ménagement dans les abattoirs de La Villette ou encore dans « Hôtel des Invalides » (1951), visite du Musée de la Guerre prenant la forme d’un réquisitoire lu par Michel Simon. Après quinze réalisations jamais anodines, il décide de se lancer dans le long métrage de fiction. « La tête contre les murs » (1958) adapté du roman d’Hervé Bazin dresse de manière clinique le portrait de l’univers psychiatrique français de l’Après-guerre. Le film salué par la critique remporte le Grand Prix de l’Académie du Cinéma en 1960. Deux ans plus tard, il est contacté par le producteur Jules Borkon qui souhaite adapter à l’écran « Les yeux sans visage », roman de Jean Redon. Pierre Boileau, Thomas Narcejac et Claude Sautet se chargent de l’écriture du scénario qui va transporter le réalisateur dans une ambiance fantastique, certes nouvelle pour lui mais qui convient parfaitement à cet amoureux du cinéma feuilletonesque de Louis Feuillade. Pierre Brasseur collabore de nouveau avec Georges Franju tout comme Edith Scob qui avait fait une courte apparition dans « La tête contre les murs ». Le docteur Génessier (Pierre Brasseur), célèbre chirurgien spécialisé dans les greffes de peau va expérimenter sur sa fille (Edith Scob) gravement brûlée au visage, une nouvelle technique dite de «l’hétérogreffe » pour laquelle il va devoir se livrer avec le concours de son assistante (Alida Valli) au sacrifice de jeunes étudiantes recrutées à la sortie d’une célèbre faculté parisienne. Le thème n’a rien de très nouveau déjà utilisé au cinéma dans « Le récupérateur de cadavres » de Robert Wise en 1945, lui-même inspiré d’une nouvelle de Robert Louis Stevenson prenant source dans un fait divers sordide s’étant déroulé entre 1827 et 1828 à Edimbourg (l’affaire Burke et Hare). C’est le traitement qu’en propose Georges Franju qui fera tout le charme diffus des « Yeux sans visage ». spoiler: La culpabilité du père tout d’abord, responsable de l’accident ayant défiguré sa fille. Ensuite, le masque inoubliable dont est affublé la jeune Christiane qui tout au long du film exhale l’ambiguïté de sa situation, naviguant entre le refus des pratiques criminelles de son père et l’envie de retrouver son visage angélique. La dévotion de l’assistante elle-même autrefois sauvée par la dextérité du docteur ajoute encore à la complexité d’une situation inextricable
    . Là où les films traditionnels du genre cités plus haut mettaient en scène des scientifiques dénués de tout sens moral car uniquement mus par la recherche de la gloire, « Les yeux sans visage » suinte d’une culpabilité que Georges Franju traduit admirablement via la direction subtile des acteurs de ce trio infernal et l’ambiance cotonneuse aux accents poétiques qui nimbe sa pellicule. Pour parvenir à ses fins, il utilise avec une maîtrise étonnante les talents de compositeur de Maurice Jarre et la photographie noir et blanc d’Eugen Schüfftan. Ce qui se déroule sous nos yeux est épouvantable mais Franju parvient à rendre les motivations des personnages émouvantes à cause de la douleur qui les étreint. Le spectateur est transporté alternativement entre rêve et cauchemar éveillés comme si les personnages étaient déjà morts. Le trajet hypnotique conduisant aux confins de la conscience humaine qui est dessiné par Franju s’apparente à une expérience unique et troublante pour le spectateur comme le furent autrefois « Nosferatu le vampire » (1921) de Murnau ou « Vampyr » (1932) de Dreyer. Autant dire que Georges Franju dont la filmographie sera très ramassée est en compagnie de Jean Cocteau (« La belle et la bête » en 1946) le réalisateur de l’un des deux plus grands chefs d’œuvre du cinéma fantastique français.
    Kevin dioles
    Kevin dioles

    45 abonnés 681 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2019
    A VOIR PAR TOUS LES CINEFILES. Surtout ne pas connaitre cette histoire avant le premier visionnage. Laissez vous guider par les personnages, et par cette partition qui vous intègre directement à cette intrigue. Une deux chevaux, à l'intérieur une femme qui guette les passantes, un hôpital, un chirurgien, un manoir dans la nuit, des chiens qui aboient, un inspecteur, un cimetière, un carillon de clocher, des victimes, voila le décor de cette atmosphère bien lugubre. Peu de dialogue, tout se passe par un jeu d'acteurs qui par leurs attitudes, créent une ambiance glacial. Un film de 1960, en noir et blanc, à la projection d' images d'une tonalité sombre, envoutante, ou circule de temps à autre un brouillard épais, fantomatique. Un film qui mise que sur son scénario et qui surprend encore à notre époque. Une réalisation qui prend son temps, permettant de nous décrire une histoire haletante, sans fioritures. Pas besoin de faire des longueurs pour être un bon film, la preuve se trouve ici.
    Redzing
    Redzing

    1 113 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2011
    Célèbre pour être l'une des rares réussites du cinéma français d'horreur, "Les Yeux sans Visage" est un film qui contribua à rendre le genre sérieux et qui inspirera de nombreux cinéastes. La mise en scène de Georges Franju est à la fois froide et poétique, la BO de Jarre discrète mais dérangeante, tandis que le personnage de Brasseur glace le sang. D'autant plus que les idées sont très osées pour l'époque et que la fameuse scène de l'opération, encore impressionnante aujourd'hui, retourna bien des estomacs en 1960. A voir.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2009
    Le film de Georges Franju s'ouvre sur un générique inquiétant, superbement accompagné de la composition de Maurice Jarre... Cette entrée en matière, sidérant défilement d'arbres morts baignant dans la vraie nuit de la campagne, nous embarque d'emblée dans un voyage au pays de l'épouvante. Bien entendu, force est de constater que le film a prit quelques rides pour le spectateur qui le découvre aujourd'hui et que - par conséquent - son efficacité en pâtit : ce qui faisait peur à l'époque peut désormais faire sourire... En revanche, on ne peut qu'admirer la crédibilité du scénario ( écrit partiellement par Claude Sautet ), suspense implacable parfaitement mis en valeur par les comédiens - Pierre Brasseur en tête. Au final, Les Yeux sans Visage reste une référence du cinéma d'horreur, ne serait-ce que pour le somptueux faux-remake japonais dont il fut l'objet : Le Visage d'un Autre de Teshigahara. Un très bon film, à découvrir au cinéma pour mieux en considérer l'impact. Bref : un film brillant doublé d'un charme obsolète...
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Les yeux sans visage est le film le plus connu de Georges Franju. Il jouit d’une belle reconnaissance notamment parce que ce long métrage est probablement la première incursion du cinéma français dans le cinéma d’épouvante. Un genre cinématographique qui demeure encore aujourd’hui peu visité par nos cinéastes.
    A travers le personnage incarné par Pierre Brasseur, Georges Franju questionne une passion qui va jusqu’à la déraison et en creux les déviances de la science. L’excellent scénario est l’adaptation par Pierre Boileau, Thomas Narcejac et Claude Sautet (pas encore cinéaste) du roman éponyme de Jean Redon. La trame narrative est parfaitement servie par une réalisation qui emprunte à la fois au réalisme (précision quasi documentaire des scènes d’opérations) et au surréalisme (beau noir et blanc et clairs-obscurs saisissants). Cette mise en scène soignée, ces éclairages précis permettent l’instauration d’une atmosphère de peur palpable que le jeu très figé et froid des acteurs (en particulier Pierre Brasseur et Alida Valli) renforce encore. Pour sa part, la B.O. signée Maurice Jarre se révèle quelque peu répétitive et inappropriée à l’atmosphère du long métrage.
    B-Lyndon
    B-Lyndon

    78 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2013
    Des yeux clairs et opaques s'éveillent sous un masque neutre. On y devine des larmes et une voix chuchotée qui cache un besoin d'hurlements. La voix si douce et si étrange d'Edith Scob, qui offre au film sa silhouette frêle d'oiseau fantomatique, esprit inquiétant d'une douleur insistante, qui erre dans des couloirs infinis, escalier dont les barreaux creusent des fissures d'ombre et de néant, la perdant, la malmenant, la manipulant dans un cauchemar trop propre.
    La façon dont Franju met en scène son film se révèle d'un indiscutable génie. Ses cadres comme les mouvements des yeux et des membres des acteurs sont d'une précision chirurgicale, d'une froideur terrifiante. Par moments, le film atteint le stade de glacial, glacial dans sa forme la plus pure : il y a, d'abord, cette scène d'opération tendue et clinique, qui fait froid dans le dos, installe un malaise et un trouble diluée dans la totale désincarnation des personnages. Très vite, alors, cette sécheresse jusqu'alors mineur prend le pas sur l'intrigue et le film tout entier : sans distance aucune vit à vis des faits qu'il montre, Franju s'en tient à l'examen des faits, dans un style aussi figé que les intenses yeux bleus d'Edith qui semblent hanter chaque plan.
    Je dois avouer que cette forme de poésie ultrasophistiquée est loin de me toucher intimement, mais, au milieu d'un ennui qui s'installe, quand même, au bout d'un petit moment, cette même poésie singulière produit, ici et là, par fragments, météores éclatés et dispatchés dans un ciel de masques, de magnifiques fulgurances, envolées lyriques qui élèvent, assez brillamment je dois dire ; une œuvre curieuse, mais pas totalement renversante.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2012
    Classique du film d'épouvante français, "Les yeux sans visage" n'est pourtant pas un film que l'on puisse classer dans aucune catégorie tant dans son genre il est unique. Entre poésie et horreur, lyrisme et mystère, innocence et noirceur, voilà une œuvre particulièrement unique, intrigante et quelque part assez fascinante que signe Georges Franju. La façon dont les personnages sont traités est éclatante de justesse, les dialogues profonds, et la mise en scène, baroque, est envoutante. La composition de Michel Jarre achève de donner de la valeur à l'œuvre, qui si elle a tout de même un peu vieilli, reste un indispensable.
    Fgiraut
    Fgiraut

    8 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2023
    Entre conte Fantastique et Polar sordide: irruption de l'insolite.
    Réalisme poétique et questions formelles plus qu'éthiques.
    Les meilleurs films de tous les temps
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