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chrischambers86
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4,0
Publiée le 2 septembre 2022
Quand on (re)voit les "Les yeux sans visage" (1959), on comprend mieux les raisons de son accueil critique qui ne s'est jamais dèmenti par la suite : partagè entre le fantastique et la poèsie de l'effroi, Georges Franju a su èquilibrer son film et semble, le plus souvent animè par un souffle crèateur! Sans pour autant nègliger le côtè horreur, le cinèaste a concentrè son oeuvre tout entière sur son hèroïne! Edith Scob, dont c'est le premier grand rôle au cinèma, parvient par son seul regard à nous donner le frisson, de par sa dètresse et son èpouvantable beautè! Plus de soixante ans après sa sortie, "Les yeux sans visage", tirè du roman de Redon, continue à fasciner, la musique de Maurice Jarre crèant un climat d'angoisse particulièrement adèquat! En rèsulte un film clè du cinèma français avec une fin sublime, et le souvenir à jamais du visage d'Edith Scob qui cache son visage horriblement mutilè derrière un masque blanc...
Georges Franju réalise ici un classique du film d’épouvante français, tourné en noir et blanc, avec un budget serré, il parvient à adapter avec brio le roman homonyme de Jean Redon. Une œuvre glaciale et captivante, dont le scénario et la mise en scène sont prenants, les acteurs parfaits, bref, tout est impeccable et ce n’est pas pour rien que Les Yeux sans visage (1960) soit encore à l’heure d’aujourd’hui, considéré comme l’une des rares réussites du cinéma d'horreur français. A noter qu’il en existe un remake (inavoué par son réalisateur), il s’agit de Corruption (1967).
Dans l'inspiration d'un conte de Poe, Les Yeux sans visage est intrigant, mystérieux et inquiétant. Par égoïsme plus que par passion pour sa fille, un célèbre chirurgien tue de sang froid des jeunes filles dans le but d'assouvir son orgueil et de retrouver une sorte de paix intérieure. Il finira ironiquement victime de la fille tant aimée qu'il désirait sauver, mais que sa cruauté n'a pas épargné. Georges Franju est aux rênes de célèbre film d'épouvante, servi par une partition entraînante de Maurice Jarre.
Un des classiques de l'horreur du cinéma français, il faut dire en même temps qu'on ne croule pas sous le genre dans l'hexagone. Belle ambiance créée par le sens de la mise en scène de Franju et le travail de Jean-Louis Castelli à la photo. Quelques séquences particulièrement sympas et présence énigmatique du personnage de la fille du professeur, errant dans cette maison tel un fantôme.
Lorsque Franju accepta le projet des Yeux sans visage, il visionna une bobine d'horreur de l'époque pour voir de quoi il en retournait: "Le masque du démon" et avoua ensuite qu'il ne s'était jamais autant fait ch... (perso je partage son opinion). Il transforma donc Les yeux sans visage, roman de la série "fleuve noir", avec l'aide des experts Boileau et Narcejac (Sueurs froides, les Diaboliques...) en un véritable poème filmique, dominé par la mélancolie de ces deux femmes sous l'emprise de ce Frankenstein à la française joué à la perfection par Pierre Brasseur. Le personnage de Christiane est sans doute un des plus marquants psychologiquement de l'histoire du cinéma; des yeux d'une infinie tristesse sous un masque inexpressif, et une silhouette fluette et fantomatique qui s'en va vers un bois sombre une colombe sur l'épaule. Le film est marquant également par son côté gore (on assiste aux opérations nottament) qui choqua beaucoup à l'époque, ce qui lui valu une interdiction aux moins de 16 ans, toujours en vigueur aujourd'hui.
Un chirurgien de renommée nationale souhaite redonner un visage à sa fille défigurée par un accident de voiture. Pour cela, lui, un de fer de lance de la greffe chirurgicale, trouve un cobaye de choix pour ses expérimentations avec sa fille sur laquelle il tente des greffes de visage de filles qu’il kidnappe. En 1960, lorsque Franju fit ce film, il se vu taxer de Grand Guignol par de nombreux critiques ; mais son film est pourtant, à l’époque, sérieusement d’actualité. Les 50’s furent une décennie avec de grandes avancées chirurgicales. Ce film pose des questions d’éthique médicale toujours d’actualité. La question de l’amour est aussi au centre du propos, sa fille est un cobaye malgré lui, il met ses compétences au service de sa fille. L’amour est une question centrale, la jeune fille se pose continuellement la question de l’amour de son père pour elle. Dans le final, elle tranchera fermement. Franju s’essaie ici à l’épouvante ; pas question de film d’horreur avec des giclés de sang et autre surjeu visuel. Il travaille essentiellement sur la montée d’angoisse du spectateur. Ce film est donc atypique dans le cinéma français. D’autant plus que Franju fait partie de la génération Nouvelle Vague. Et c’est ce qui est déconcertant dans ce film à l’esthétisme suranné. Réalisme poétique ou surréalisme, ce film fait daté ; une impression d’avant guerre prononcée. A voir tout de même pour l’audace et la trace qu’il a laissée dans le cinéma mondial… « La piel que habito » d’Almodovar en est la réminiscence la plus connue et la plus proche.
Franju a une vraie personnalité et son rôle comme directeur des comédiens est incontestable. Tout est tiré au cordeau. Sa mise en scène particulière saute aux yeux dans ses courts métrages. Elle s'apparente à celle de Clouzot ou de Bresson tout en gardant une ambiance personnelle. Ici, il y forcement des longueurs car le scénario est super mince mais tout est captivant à regarder grâce au moindre déplacement inquiétant. C'est surtout dans quelques séquences que le talent de Franju éclate, notamment celles ou l'héroïne porte son masque et adopte des postures fragiles. Il compose une fin éblouissante de poésie tragique: Christiane, meurtrière à minima s'engageant dans la foret noire entourée de colombes blanches. Difficile de l'oublier. C'est un film 100% visuel, il aurait pu être plus silencieux encore, les dialogues étant conventionnels au possible et ne faisant pas avancer l'action. Ou bien, on est sensible à ce cinéma et on en redemande; pour cela il faut voir ses huit films, ou on le fuit à grands pas pour ses langueurs. Mon préféré est Judex pour l'ensemble du film et la performance de Jacques Jouanneau (Cocantin), on y retrouve Edith Scob avec son vrai visage dont on est, par nécessité trop frustré ici.
Comme chez Cocteau, le fantastique des « yeux sans visages » actualise tout un fond mythologique. Le chirurgien fou est à la fois une image de Pygmalion et de la paternité morbide. Le thème du masque et du visage croise celui de l’identité. Il y a des films dont les imaginaires arrivent comme une nécessité, n’ont rien de superflu. La marque des chef-d’œuvre. Avant « Les yeux sans visages » il y avait déjà les visages de mort des « Fantôme de l’opéra ». Après il y a les remakes de Franco ou autres.
Certainement que Almodovar s'est inspiré de "Les Yeux sans Visage" pour "La Piel Que Habito". Surtout que dans les deux cas nous avons affaire à un thriller. Mais la comparaison s'arrête là. Car le film français a pour lui un côté plus humain et psychologique. En effet, nous découvrons, au fur et à mesure la réelle motivation de tous ces meurtres. L'esthétique parfaite du film renforce cette idée de la perfection du visage humain, car celui-ci représenterait toute notre personnalité dans notre société alors qu'il n'est qu'une barrière avec nos sentiments. Très belle vision et des plans impressionnants pour un film des années 60. Par contre, le jeu d'acteurs de certains protagonistes est franchement mauvais, et le film est trop court selon moi. J'en suis rester sur ma fin. Elle était ejectée trop rapidement à mon goût. Cependant il s'agit d'un thriller majeur de la nouvelle vague du cinéma français. À voir!
Film d'horreur français de 1960 considéré comme un chef d'oeuvre, j'étais très curieux de découvrir ce petit bijou ! Comme beaucoup de films de cette époque, la mise en scène est quasiment irréprochable. Un petit peu de gore, un petit peu de poésie, beaucoup de thèmes abordés comme le rôle du père, la science etc ... ce film explore beaucoup de genres ! Pierre Brasseur et Adila Valli sont très bons et je me suis amusé à découvrir la musique du père de Jean Michel Jarre. De plus et c'est un point de vue tout à fait personnel car je n'ai pas récolté d'information sur ce sujet, je pense que Carpenter a certainement été influencé par ce film dans son Halloween avec le masque et tout simplement son tueur. Film très intéressant !
Ce classique du cinéma de genre français, à l’image des films de Jacques Tourneur, bénéficie, pour l’époque, d’un très bon scénario, aujourd’hui un peu prévisible vu la quantité de métrages réalisés depuis. Les acteurs sont, en outre, très bons et la bande originale de Maurice Jarre (lorgnant légèrement sur celle de « Borsalino ») accompagne magnifiquement chaque scène. Enfin, il fut certainement le précurseur d’un certain type de séquences, inspirant certains réalisateurs contemporains, on pense notamment à Almodovar Après, il faut aimer le noir et blanc…
que dire? une référence, culte ; tout est parfait : Pierre Brasseur au sommet de son art, les maquillages, la lumière, les décors....c'est terrifiant au possible 50 ans après sa sortie!!!à voir et revoir!!
Classique du cinéma d'épouvante du début des années 60, "Les yeux sans visage" (de Franju) est une oeuvre à part dans le cinéma français, à la fois teintée de mystère et de poésie. Pierre Brasseur - toujours excellent - incarne un chirurgien qui, moins rongé par la culpabilité que par le désir de réaliser une prouesse médicale, s’acharne à donner un nouveau visage à sa fille défigurée. Cette fille (sublime Edith Scob) appartient aujourd'hui à la mythologie du cinéma par son masque blanc protecteur, son regard mélancolique, ses déambulations à la fois tristes et gracieuses sous la musique envoûtante de Maurice Jarre. Une oeuvre intemporel, comme toute poésie. L'une de celles qui m'aura hypnotisé.
Implacable, le film de Franju s'appuie sur une histoire qui ne laisse rien au hasard. L'intrigue est bonne, certes, mais les moyens mis à la disposition de son auteur semblent bien dérisoires, quand le cinéma anglais, à la même époque, allait produire l'inoubliable "les Innocents". A côté, "l'horreur" française paraissait bien pâle, trop stylisée pour faire réellement peur. Restent quelques moments de grâce comme ce visage lisse portant son regard sur la mort ou bien cette scène insoutenable de la découpe des figures des victimes.
Un film terrifiant!!Je me rappelle que la première fois que je l'ai vu,il m'avait effrayéé.L'ambiance oppresse,la musique est lugubre,le père sournois au possible et la pauvre jeune femme passée pour morte est inquiète et son masque est intriguant.Pauvres jeunes filles assassinées par surprise et refaire un visage a la jeune femme.