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ManoCornuta
275 abonnés
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3,5
Publiée le 4 avril 2020
Le cinéma français n'a jamais eu une grande tradition dans le domaine de l'épouvante. Les Yeux Sans Visage représente à cet égard une curiosité, d'autant plus vu l'époque de sa réalisation. Plus éprouvant psychologiquement que sur le plan visuel, le film décortique avec une précision maniaque les tourments d'un docteur cherchant à réparer sa faute, fût-ce au prix d'un mal effroyable... Dans le registre, Pierre Brasseur est impeccable, les seconds rôles densifient l'histoire et la mise en scène renvoie au cinéma expressionniste des années 20, plus dans la suggestion que dans une débauche d'effets visant à peupler l'écran. Le film se suit essentiellement par les gestes et les silences, et si tout n'est pas parfait côté scénario, il n'en demeure pas moins captivant.
Datant de la fin des années 50 et étan français, le film de Franju a réussi le défi de conserver un aspect malsain et dérangeant par les images et les plans ( le défilement de portraits ). Toute une thématique sur le masque, les différents visages d'un personnage ; ce ne sont pas dans le film le héros ni les policiers qui sauveront la fille de Brasseur, donc les structures classiques sont inversées. Film d'épouvante français superbe qui, à aucun moment, ne tombe dans le ringardisme.
Un film glaçant à la mesure de le froideur clinique et angoissante dégagée par Pierre Brasseur dans son rôle du Dr Genissier. Si la fin semble moins soignée que le reste du film, l'atmosphère, l'histoire et les personnages sont marquants. Quelques scènes, notamment, étonnant "gore" pour un film de 1960, même s'il est en noir et blanc.
Un chirurgien enlève des jeunes filles afin de réussir à greffer leur visage sur sa fille, défigurée par un accident de voiture. Avec "Les yeux sans visage", Georges Franju réalise l'un des plus grands films d'horreurs français. Alors qu'on est en 1959, il n'hésite pas à montrer les marques au scalpel laissées par le docteur Génessier. Il filme aussi bien l'horreur des actes du personnage que la poésie de la présence fantomatique de sa fille, avec son masque blanc et ses seuls yeux pour exprimer toute sa douleur, toute sa tristesse. Le scénario est diabolique et Pierre Brasseur incarne son personnage à fond, dans toute sa gentillesse et sa cruauté. Ponctué de scènes mémorables (le masque blanc, les scènes de chirurgie, le lâcher de chiens), ce film n'a pas perdu de sa force et reste aussi cruel que poétique.
Un grand classique du film d'horreur "à l'ancienne", mais pas un chef d'oeuvre car le scénario est tout de même assez convenu. Néanmoins, nombre de réalisateurs contemporains feraient bien de s'en inspirer au lieu de se vautrer dans le gore. Pierre Brasseur est véritablement impérial dans son rôle de grand patron de la médecine. Une photo magnifique crée une ambiance d'angoisse, même quand il se passe peu de chose. En revanche, la musique est un peu datée. Quant au côté "poético-symbolique", chacun l'appréciera selon sa sensibilité. Pour ma part je n'ai pas marché...
Un film froid et glaçant sur un professeur prêt à tout pour rendre le visage à sa fille défigurée. Les yeux sans visage bénéficie d'une mise en scène très travaillée à la précision chirurgicale (jeux de miroirs, etc...), et s'inscrit indéniablement dans la genèse des œuvres horrifiques, avec sa boucle musicale lancinante, son ambiance pesante et ses scènes sans doute marquantes pour l'époque, telle que celle de "l'opération". Vieillot dans son approche et son rythme, il n'en reste pas moins un classique intéressant à découvrir pour les cinéphiles, et dont Pedro Almodovar s'est largement inspiré pour "La Piel que habito" sorti en 2011.
Un film étrange mais beau comme si Cocteau avait filmé Poe. Pierre Brasseur est effrayant en médecin qui opère dans les sous sols de sa demeure de campagne. Alida Valli ne l'est pas moins et à eux deux ils forment un couple démoniaque prêt à tout pour leur jeune fille défigurée. Dans un superbe noir et blanc, le film est donc à la fois original quant au thème, osé quant aux scènes difficiles et poétique quant au prsonnage de Christiane incarné par Edith Scob. La musique de Maurice Jarre apporte beaucoup à l'oeuvre qui reste un grand film d'horreur national.
Franju a déclaré avoir réalisé ce film pour redonner un peu de noblesse à un genre qui n'en avait guère eu en France depuis les années 10 (avec Louis Feuillade, notamment) : l'horreur. "Les Yeux sans visage" est célèbre pour quelques scènes gore (quelques minutes à peine en 1h30), mais c'est surtout pour son atmosphère d'autant plus inquiétante et étrange qu'elle paraît totalement réaliste que le film est mémorable. Franju a du mettre de l'eau dans son vin pour ne pas déplaire à la censure, et ce qui aurait pu être qu'un film de plus sur un savant fou s'est transformé en un drame poétique sur l'amour destructeur d'un père pour sa fille. Rare exemple de film d'horreur français marquant, "Les Yeux sans visage" continue à avoir une forte influence : le dernier film d'Almodovar, "La Piel que Habito", a de nombreux points communs avec lui. A noter l'excellente partition de Maurice Jarre, dont le thème principal semble avoir inspiré celui... de la série "Curb your enthusiasm".
Interdit aux moins de 16 ans ! Oui, mort de rire ! De toute façon, ils ne laissaient entrer personne en dessous de 20 ans dans les cinés à cette époque... Un chef d'oeuvre, m'a-t-on dit... C'est un bon film. Il y a une histoire assez originale pour l'époque, un style documentaire très agréable (avec un noir et blanc vraiment somptueux) et un réalisme médical bienvenu. Le faux visage de latex est au moins aussi expressif que celui de Michael Myers (la comparaison est bizarre, mais ceux qui ont vu les deux films comprendront). Mais tout de même, il y a quelques plans où on a l'impression que le réalisateur filme pour filmer, dans les magnifiques décors de la villa du docteur. Des chutes de rythme, mais c'est une pierre d'angle du cinéma français.
Un grand classique du cinéma d'épouvante ! L'histoire fascinante et terrifiante de ce scientifique qui capture de jeunes filles pour leur voler leur visage et réussir ce qu'il tente désespérément de faire, offrir a sa fille, officiellement morte, un nouveau visage... Une oeuvre maitrisée a la perfection, du scenario a la bande originale, en passant par une mise en scene de tres haute qualité ! Un chef d'oeuvre !
Le classique romantique par excellence: toutes les séquences ont un ton spécifique - chacune partant en hyperbole vers le sens de l'histoire - le film exhalant ensuite, par ailleurs, un parfum de haine dissimulée totalement insaisissable & assez spectaculaire; le tout rythmé par un Maurice Jarre aujourd'hui disparu.
Le film a du mal à choisir entre film fantastique et thriller (enfin c'est ce que je ressens, pourtant le fantastique ne devrait pas être si présent). Le côté savant fou est bien porté par Pierre Brasseur. Plusieurs scènes sont très efficace et la fin est vraiment très étrange. Un film (et classique) à voir même si il n'est pas parfait.
Cela faisait longtemps que je voulais voir «Les Yeux sans visages». Pour deux raisons: la première à cause de sa réputation et deuxièmement car je voulais voir ce à quoi ressemblait un film horrifique français à l’ancienne. Après visionnage, je dois admettre que je comprends tout à fait que ce film ait secoué quelques tripes sensibles lors de sa sortie sur les écrans en 1960. Bien que complètement dépassée sur le plan esthétique, la scène de l’opération avec crayons, scalpel et tout l’arsenal du chirurgien continue de créer un petit effet. Bien entendu, pour apprécier ce film et en capter toute la richesse, il faut impérativement se replacer dans le contexte de l’époque. Une tâche pas toujours aisée pour le spectateur d’aujourd’hui qui découvre des objets du passé. Mais «Les Yeux sans visage», c’est aussi un acteur: Pierre Brasseur qui domine le film de par sa présence, son imposante carrure et sa voix grave plus résonnante que jamais. Il est souvent mentionné que le film de Georges Franju a inspiré Big John, Almodovar pour ne citer qu’eux. Il ne serait pas étonnant que Jean Rollin s’en soit aussi inspiré. Ceux qui connaissent le style du père Rollin comprendront.
Une sorte de conte gothique, terriblement beau et effrayant à la fois. Une capacité d'épouvante rarement atteinte au cinéma, d'autant plus remarquable que basée sur la suggestion. Un chef d'oeuvre.
Décidément j'ai toujours autant de mal à accrocher aux vieux films, même devant celui ci qui est considéré comme un chef d’œuvre du cinéma fantastique français Attention cela ne veut pas dire que je n'ai pas aimé, le film recèle d’énormes qualités pour son époque notamment le soin apporté à son ambiance, il fait donc évidemment partie des grands classiques du 7e art français.