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    Canine
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    180 critiques spectateurs

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    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2014
    Dès son ouverture, où l’on voit des parents abuser leurs enfants quant à la signification même de mots de la vie courante, on comprend dans quel jeu pervers nous entraine Yorgos Lanthimos à l’occasion de son premier film. Mais le sentiment d’assister impuissant à une expérience humaine terriblement malsaine ne fera qu’en s’amplifiant alors que les situations vont nous faire découvrir sous quel carcan totalitaire ont grandi ces trois enfants qui, bien que devenu grands, ne connaissent du monde que l’autorité de leurs parents dont les motivations profondes ne sont pas clairement définies. De ce postulat capillo-tracté, c’est irrévocablement vers une allégorie alarmante de l’influence que peut avoir un pouvoir unique et omniscient dans un espace coupé du reste du monde que tendent les codes stricts qui se sont mis en place dans cette maison. La photographie très froide et le minimalisme des décors appuient l’aspect clinique de ce terrible jeu de dupes et l’observation des déviances psychologique qu’il entraine. Sur la forme, le parti pris du réalisateur est casse-gueule, car si le rythme du montage sera jugé comme assommant par beaucoup de spectateurs, il aide à jongler habilement entre les passages où, selon l’état d’esprit des personnages, les cadrages devront illustrer un ordre strictement préétablis ou un chaos sous-jacent.
    Tiahuanaco 7.
    Tiahuanaco 7.

    2 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2014
    "Canine" n'est ni un film sur le cannibalisme ni un thriller psychologique comme pourrait l'annoncer l'histoire. Un film "coup de poing" qui ne vous laisse pas indemne, irritant, frustrant et qui vous tient jusqu'au bout tant cette histoire est révoltante et tout à fait vraisemblable ! Le film est sobre, dépouillé avec une ambiance clinique, magnifiquement photographié avec de longs plans fixes, parfois décadrés, hypnotiques, souvent magnifiques. Les acteurs sont très bon et je trouve le père vraiment excellent avec une physionomie digne d'un dictateur tyrannique ou d'un détraqué. "Canine" n'est pas pour les enfants. Il y a beaucoup de scènes de sexe et souvent explicites. Un film qui aurait été plus difficile à faire il y a encore quelques années. Pourrait-on imaginer un monde dans lequel nous vivrions dans un mensonge grotesque et permanent ? Un film audacieux, qui évite toute facilité, provoque de l'effroi et qui fait réfléchir, d'où sa très grande force ! Une très grande réussite ! A découvrir pour sortir de sa petite bulle confortable !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 novembre 2014
    Ce film ne casse pas des briques, à cause de sa lenteur tout particulièrement. Si seulement les dialogues avaient pu être intéressant. J'aurai préféré que le film s'étale sur plusieurs années, pour voir particulièrement spoiler: l'enfance avec les questions que tous les enfants posent, l'adolescence avec la rébellion mais également plus tard quand les parents mourront
    . On reste figé sur une courte période où il n'y a rien de palpitant malheureusement. spoiler: Le réalisateur s'attarde sur la sexualité du fils mais jamais sur celui des filles
    . Il n'intéresse personne où il s'agit du machisme ? déçu donc car il y avait énormément de possibilité.
    tixou0
    tixou0

    692 abonnés 1 994 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 septembre 2013
    Arte aime les films pour bobos allumés. Surtout grecs ? Surtout grecs et très malsains ? Après "Strella", qui avait l'ambition de faire du Almodovar à l'athénienne, "Canine". Voulant flirter sans doute avec une étrangeté à la Haneke, pour banlieue athénienne. Nouveau ratage. Lanthimos n'est pas plus inspiré que Koutras. Car il ne suffit évidemment pas de poser une situation improbable pour personnages à destins plus improbables encore, pour que la mécanique fonctionne. Y compris en filmant avec les pieds - pour faire "auteur". Le spectateur, même a priori bienveillant (ce que je m'efforce d'être), a d'emblée l'impression d'assister à un foutage de gueule majuscule. Et plus on "avance", plus cela se confirme, avec une surcharge de scènes complaisantes, et un bafouillage constant en guise de "style". Le vide abyssal qui se dégage de tout cela (bref, heureusement) permet - seul "avantage" - à chacun de peupler à sa convenance, et de trouver du sens à ce qui en manque cruellement - si du moins bonne volonté. Ce qui ne fut pas mon cas !
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 139 abonnés 7 481 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 décembre 2009
    Oeuvre à la fois intrigante et très dérangeante, sur une famille pas comme les autres, dont les parents séquestrent leurs enfants, les coupent du monde extérieur et leur inculquent tout un tas d'âneries. Si l'idée de base est originale et intéressante, elle est hélas mal exploitée à travers une mise en scène des plus plate, laissant le temps aux spectateurs de s'ennuyer et ce, jusqu'à la fin. Même si quelques idées surgissent ici et là, c'est bien trop peu pour un film pareil.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 décembre 2009
    Voilà, gros ras-le-bol en prévision :

    Les gens disent la mise en scène de ce film "virtuose" car les plans sont mal cadrés volontairement, quand quelqun parle, on filme ses pieds plutôt que sa tête et les pseudos-cinéphiles ont un orgasme. Non, c'est juste du foutage de gueule tout ces cadres, ça ne porte aucun message. C'est "original", cool...

    Les acteurs okay, ils sont bons, mais les personnages...Tout est tellement lourd et incohérent ( jamais un humain, même coupé du monde, ne se laisserait endoctriné de la sorte ). Aucun n'est assez "humain" ( justement ) pour qu'on puisse s'y attacher. Résultat, le spectateur est un voyeur narcoleptique.

    Je me met dans la tête de l'auteur : "j'ai pas de fric, j'ai des idées connes, mettons ça sur le compte de la métaphore sociale, et hop, un public de frustré qui se prétendent intellectuels va m'aduler"

    NON MAIS ARGH quoi, jamais vu une connerie pareille ! Et quand je vois qu'on le compare à Haneke, j'ai les boules...

    Un film à vomir, snob et négligé.

    J'ajouterais que d'habitude je n'aime pas ceux qui utlisent "violence gratuite" à tout va, mais là, c'est une violence inutilement redondante. Idem pour les scènes de sexe, après 3-4 fois ou ils se lèchent en famille pour avoir des cadeaux, c'est bon on a compris quoi...pas besoin de le faire 25 fois dans le film.

    Je m'acheterai le DVD, juste pour jouer aux flechettes^^
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 janvier 2013
    Intéressant. Voici les pensées qui me viennent sur ce film que je ne raconterai pas.

    C'est un film qui interroge la connaissance qu'on transmet et l'éducation : ici, ce sont les parents, sorte de monstre bicéphale en parfaite connivence, qui veulent à tout prix maîtriser et contrôler l'environnement de leurs enfants afin de les modeler à leur manière. J'imagine que le père n'est sans doute pas satisfait d'être à la tête (ou presque - car il semble qu'il a un supérieur) d'une usine, il a besoin de tout contrôler. Sa famille est une extension de lui-même qu'il doit maintenir, contenir, délimiter. C'est une mission qu'il semble s'être donnée. Ses enfants ne sont pas sortis de lui pour vivre leur propre destin, ils sont encore "à l'intérieur de lui" pourrait-on dire, et il en est pleinement responsable, de A à Z, comme on peut l'être de ses stylos, de ses vêtements, de ses objets.(A qui on ne donne pas de nom, tout comme les personnages du film n'en ont pas. Il y a une tentative avec "Bruce" qui montre bien comment l'aînée tente de s'émanciper).


    A quoi cela me fait-il penser ? A "Violence et passion" (Visconti) par son huit-clos qui part en vrille.
    Au mythe de la caverne (Platon) en ce qui concerne la construction de ses connaissances. Ici, les avions qui passent dans le ciel finissent parfois par tomber, et cela devient de petits avions de 10 cm de long, jouets que les enfants mériteront ou pas. Les bouteilles d'eau en plastique sont consciencieusement dépouillées de leur enveloppe publicitaire. Les canines tombent et repoussent quand on est assez grand pour quitter le nid familial (autant dire, jamais). Les paroles d'une musique jazz sont détournées de leur sens pour coller au discours familial par la voix soi-disante du grand-père (le musicien).
    En ce sens, le film est riche de ces inventivités, toutes là pour interroger le savoir transmis par les parents aux enfants.


    Ce film raconte la trahison constante des parents envers leurs enfants, qui leur apprennent que la salière se dit "téléphone" ou qu'on ne peut pas poser le pied dehors et qu'une voiture est nécessaire. Tout parent pourra s'y reconnaître, quand il ne dit pas tout à l'enfant (dans le but de le manipuler et l'amener là où il le souhaite, par exemple). Je ne parle pas là des tabous familiaux. Mais de ces petits arrangements avec la vérité, comme "il n'y a plus de nutella" alors qu'il y en a mais que c'est plus simple de dire ça que de dire qu'on ne veut pas lui en donner. Tout enfant s'y reconnaîtra donc aussi, qui a été à un moment ou à un autre bafoué dans son désir de connaître, par tous les mensonges ou inexactitudes qu'on lui a renvoyés, "parce que le monde est trop complexe" ou "pour le protéger d'une réalité trop cruelle". Ca me rappelle la publicité "C'est quoi cette bouteille de lait, papa ?". Le papa continue à lire son journal, mais quand la question devient plus épineuse "comment on fait les bébés", le père réagit (et explique le fonctionnement de la bouteille de lait pour faire oublier l'autre question). Ca me rappelle aussi Alice Miller qui dénonce le "C'est pour ton bien" censé légitimer des attitudes violentes (au sens moral ou figuré) des parents pour le bien-être (futur) de leurs enfants.

    La conclusion ? Le film reste ouvert. spoiler: On ne saura pas si l'aînée retournera d'où elle vient à la fin de journée, si elle va oser relever le capot et poser un pied par terre en dehors de la voiture (son père peut, mais elle ?). Moi, j'ai cru que le père passait en coup de vent à l'usine et qu'il n'avait pas coupé le moteur. J'ai pensé que l'aînée mourrait asphyxiée par les gaz d'échappement, le pot étant juste à l'arrière au niveau du coffre.
    En tout cas, le film démontre assez bien qu'en voulant trop protéger ses enfants on arrive au contraire.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 octobre 2013
    Non, je suis très ouvert, j'adore les ovni, mais là non...c'est du foutage de gueule, il faut arrêter de tout justifier au nom de l'art et de la réflexion. De toutes façons quand les inrocks crient au génie généralement hein...bon au moins la photo est très chouette.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 octobre 2013
    Un "Wtf" permanent, franchement, désormais on se doit de faire des films aussi dénués de sens pour se faire connaitre ? C'est simple quand un film est nommé aux oscar , à Cannes ou encore une autre connerie, c'est dans les 3/4 quart des cas un gros navet.
    Sérieusement, depuis quand parler d'inceste , d'éducation débile comblé d'un scénario aussi vide qu'un porno permet d'être reconnu comme un "film" ?...
    Il faut faire des choses absolument ridicule et "soi-disant" novateurs pour être reconnus ? Mais où allons nous voyons ?...
    Je ne le conseille pas ...
    John Henry
    John Henry

    103 abonnés 706 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    Il y a quelque chose d'absolument fascinant dans cette Canine, dans cette oeuvre grotesque et horrifiante. Dans cette oeuvre au fond bouleversante. Maisl il y a aussi quelque chose d'un peu agaçant dans la maniérisme de son réalisateur. Etonnant, grandiose et énervant.
    rainiou
    rainiou

    5 abonnés 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 avril 2010
    Incroyablement long, dérangeant et où l'on cherche une chute, un message qui n'arrive jamais.
    Difficile de comprendre que l'on puisse aimer ce genre de film même s'il en faut pour tous les goûts.
    Enkko-7
    Enkko-7

    41 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2010
    Canine permet à chacun de trouver une interprétation différente. C'est dans sa platitude que l'on trouve une intensité rare. Mêlant les problématiques du totalitarisme, de l'autocratie, du mensonge, de l'autarcie, de la famille, de l'inceste, des tabous familiaux, de la violence, ce film grec dérange et dresse un portrait froid (sans être distant) d'une famille plongée dans une folie "alterophobe". Comme quoi, la soumission et la privation des libertés fondamentales permettent encore à certains cinéastes de réaliser de grands films. A voir !
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    55 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 septembre 2012
    Nous avons un cadre où évolue une famille pour le moins bizarre. Il n’y a aucune histoire racontée, on a l’impression de rushes collés ensemble, en attendant quelque chose qui donne du sens, ou justifie le non-sens. Cette suite de scènes anecdotiques finit vite par lasser, destinées à titiller spectateur, ou choquer les plus prudes. Le grotesque c’est bien quand on ne se prend pas au sérieux, sauf que là c’est du film d’auteur, lent et minimaliste. Le grotesque c’est bien quand il y a quelque chose derrière, là je n’ai pas eut envie de rire, encore moins de pleurer. Face à cet exercice de style sans chair, sans incarnation, avec des acteurs presque pantomimes dans la posture : je n’exprime rien d’autre que mon corps objet, dans un intérieur petit bourgeois. On est tenté de dire, bof. On en a tellement vu dans le genre borderline, que là c’est très gentillet.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    119 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2017
    Voir Canine, c'est plonger dans une exploration des plus matérialistes de l'étrange. C'est aussi donner un antagoniste à Captain Fantastic. En soi, une interprétation fascinante des aspects les plus tordus de l'esprit humain appliqués à l'éducation. Il est dommage qu'autour de ce coeur délicieusement malsain de comportements déplacés se tisse une apologie démesurée du sexe sans contrepoids par la prise de conscience par les personnages que quelque chose ne tourne pas rond dans leur vie. Et puis, quand bien même les parents ont une vision bien à eux de ce qu'est l'éducation idéale, rien n'en vient justifier les débordements immodérés.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    141 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Et bien, quel film! Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre avant de le lancer, je ne connaissais pas du tout le synopsis et je pense que c'était le meilleur état d'esprit à adopter avant de le voir. Du coup, l'avis qui va suivre sera un spoiler géant:

    spoiler: La séquence d'introduction m'a directement intrigué. 3 jeunes gens sont dans une salle de bain en train d'écouter un enregistrement sonore qui leur explique de manière incohérente le sens de quelques mots. Une fois l'enregistrement fini, ils décident de jouer à un jeu d'endurance physique et de résistance à la douleur. "WTF?!" me disais-je en premier lieu. Et plus les minutes passaient, et plus j'assistais à un film inouï de violence psychologique. Canine est un des films les plus malsains qu'il m'ait été donné de voir. Je l'ai trouvé particulièrement perturbant parce que ça traite de quelque chose qui me fascine et m'effraie: la manipulation. Ces jeunes gens ont été éduqués par leurs parents dans un espace clos, une maison isolée dans la campagne. Cette éducation a été réalisée sans aucune influence du monde extérieur et a été entièrement dictée par les principes imposés par les parents. Et c'est terrifiant. C'est terrifiant de voir des esprits manipulés aussi facilement. Comme l'impression d'observer un état totalitaire contrôlant les masses dans un cadre plus intimiste. Une sorte de Corée du Nord modèle réduit quoi. Lanthimos a de plus des idées de mise en scène. La forme est envoûtante, tantôt ultra soignée et cadrée au millimètre près, tantôt purement chaotique. La mise en scène du film est une réussite, un modèle d'audace. Et cette forme appuie le fond avec brio, le cinéaste fait durer les séquences, nous installant encore plus profondément dans un véritable cauchemar. Voir ces jeunes manipulés sans savoir une seule seconde qu'ils le sont est véritablement dérangeant. Au fond on assiste à une réflexion abstraite sur la socialisation qui est ici un processus dicté par la simple volonté de deux parents, dans une prison dorée où la réalité des enfants est purement illusoire. L'impression d'assister à la représentation du concept de la caverne de Platon. Tout surprend. Les scènes de sexe sans émotion, la violence de certains passages... Certains dialogues et certaines séquences sont aussi inattendues que percutantes (je crois d'ailleurs que l'auto-mutilation dentaire à la fin du film va me traumatiser longtemps). Toutes proportions gardées, j'avais l'impression d'assister à un mix entre du Haneke et du Lars Von Trier. Toutes proportions gardées bien entendu car le film bénéficie de sa propre touche personnelle. Canine me donne cette impression d'être un spectacle de marionnettes où l'être humain n'existe plus, où le sens des mots change, où l'espoir semble anéanti. Le plan final est d'ailleurs très évocateur. On croit un instant à la liberté de la fille évadée mais non. Le cadre change mais le constat reste le même, elle restera à tout jamais enfermée. Une oeuvre saisissante, du cinéma qui vise haut.
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