Voila un film sans objectif précis assez loufoque et inhabituel qui se veut déroutant embelli par un certain esthétisme dans la photographie. Une bonne expérience cinématographique qui mérite qu'on s'y attarde!!
Un famille recluse par le père évolue dans un monde imaginaire. Ce qui frappe immédiatement c'est la certitude d'avoir affaire à un cinéaste. Le scénario est très découpé et précis, les idées originales fusent littéralement. On voit peu de films aboutis sur le plan de la forme et du fond et qui expérimentent en même temps. Une véritable pépite.
Une grosse claque. Les mots manquent ! Un choc visuel, un choc moral, un choc psychologique. Les pointes d'humour noir, glaciales, parfois absurdes mais très toujours très âpres permettent au spectateur de se détendre dans des situations pour le moins insupportables. Les thèmes qu'il aborde sont lourds, très lourds, dur a supporter. Yiorgos Lanthimos ne réalise pas un film frais. Il parle avant tout du totalitarisme représentée dans la figure du père. Le seul a pouvoir sortir de la maison et du jardin, celui qui dicte les règles et qui donne les punitions, celui qui interdit les autres de sortir et dirige leur vie, celui qui veut toujours un dépassement de soi. Le réalisateur n'hésite pas non plus à parler d'inceste. Les scènes sont violentes et laissent un gout dans la bouche. Cette famille est rendue complétement folle dans le sens négatif. Et que dire de cette fin absolument effrayante. Il n'y a pas d'espoir pour la famille et surtout pour les enfants. Le film est complètement désillusionné. Cadré d'une façon pour le moins originale et pas forcément déplaisante. Les scènes sont très esthétiques. Le rythme excellent. Une énorme claque comme il est rare de voir, dont personne n'a malheureusement entendu parler. Incontestablement l'un des meilleurs films de l'année.
Canine permet à chacun de trouver une interprétation différente. C'est dans sa platitude que l'on trouve une intensité rare. Mêlant les problématiques du totalitarisme, de l'autocratie, du mensonge, de l'autarcie, de la famille, de l'inceste, des tabous familiaux, de la violence, ce film grec dérange et dresse un portrait froid (sans être distant) d'une famille plongée dans une folie "alterophobe". Comme quoi, la soumission et la privation des libertés fondamentales permettent encore à certains cinéastes de réaliser de grands films. A voir !
Un film long mais captivant et qui mérite d'être vu. On peut applaudir la performance des acteurs à qui le réalisateur à du demander beaucoup. C'est un scénario comme Night Shyamalan aurait pu écrire, avec beaucoup de questions qui restent en suspend.
Un Film Coup de poing. Filmé Avec une virtuosité impressionnante, et doté d'acteurs géniaux. Ce long métrage de Yorgos Lanthimos ne laissera personne indifférent. (Sensibles s'abstenir...)
Voila un film très original. Composé de longs plans, il décrit une atmosphère close, malsaine et dérangeante. Dans la volonté de bien élever ses enfants, le père a une logique poussée à l'absurbe et que l'on sait non viable. La fin est décevante car inachevée.
Alors un film enfin un film original, un véritable ovni ,je n'en dirai rien de l'histoire,il faut le découvrir .Un film au rythme très lent mais dont on ne peut décrocher,un film qui nous retourne avec des scènes assez dérangeantes mais sans voyeurisme...très intelligent,une révélation. J'ai adoré.
Un ovni grecque mais le scénario est incroyable les acteurs tiennent bien leur rôle et le père est excellent Le conditionnement c'est fou ce que ça peut donner en autarcie.
Le point de départ est intéressant : une famille vit dans une maison isolée à la campagne près d’un aéroport. La femme reste à la maison avec ses 3 adolescents (2 filles et un garçon) qui ne sortent pas. Le père dirige une usine et s’y rend en voiture. Il ramène régulièrement une femme vigile avec qui son fils copule. Lui-même a des relations sexuelles avec sa femme très mécaniques et ritualisées. Leurs enfants ne pourront quitter la maison que lorsqu’ une de leurs canines tombera ! Les adolescents pratiquent des activités physiques, visionnent des cassettes familiales faites par leur père au caméscope et apprennent de leurs parents des mots au sens détourné : zombie désignant une fleur jaune, foufoune désignant un plafonnier. Cette ambiance de folie, de secte, d’inceste rappelle « We are that we are » (2013) de Jim Mickle. Ce dernier film était traité à la façon d’un thriller alors que le film grec manque de rythme et abuse des plans fixes (la caméra bouge une seule fois pour accompagner la nage d’une des sœurs dans la piscine !) au cadrage souvent décalé. L’ennui gagne le spectateur d’autant que la fin se termine par un long plan fixe que les optimistes qualifieront de fin ouverte. Difficile de dire quel est le sujet du film : la famille, monstre social, aliénant et infantilisant ? Une allégorie sur un régime totalitaire où les citoyens sont infantilisés sous le prétexte de les protéger ? C’est plutôt un film d’intellectuel où la forme importe peu et où le scénario est resté brut.