Canine
Note moyenne
3,2
1465 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Canine ?

181 critiques spectateurs

5
34 critiques
4
52 critiques
3
39 critiques
2
26 critiques
1
15 critiques
0
15 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
norman06
norman06

363 abonnés 1 697 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 décembre 2009
Bravo au jury d’ « Un certain regard » pour avoir distingué cette œuvre sulfureuse non consensuelle, si peu représentative du film « de festival ». Le style de Yorgos Lanthimos est bien présent, par ce mélange d’humour pince-sans-rire, de sobriété dans la provocation et d’ellipse narrative. Le rapprochement avec Ulrich Seidl est intéressant, par la sexualité sans érotisme et le monde glauque des personnages. On appréciera le parallèle symbolique entre les dépendances familiales et l’aliénation des systèmes totalitaires, ainsi qu’un dénouement ouvert sujet à multiples interprétations.
Maqroll
Maqroll

170 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 4 avril 2011
Un OVNI qui nous vient de Grèce en forme de superbe parabole politique et sociale. Une famille vit en vase clos avec ses propres codes qui sont autant de défenses contre le monde extérieur : l’ennemi, le voisin, l’étranger, l’autre… Seul le père a le droit de sortir et approvisionne le reste de la famille. Les enfants ont l’âge adulte mais ne le savent pas, ils n’ont pas de prénom puisque le prénom est relié à la dénomination sociale et par là même au désir, ils sont nommés par leurs parents et se nomment entre eux par leur appartenance familiale : il y a le fils, l’aînée… Chacun espère pouvoir un jour quitter la famille, le jour où les poules auront des dents, c’est-à-dire le jour où une de ses canines tombera ! Le jeu de mots français est contenu également dans le titre grec qui peut se traduire par « dents de chien »… Et c’est bien une vie de chien qui est proposé à ses curieux enfants qui espèrent lorsqu’un avion traverse leur propriété (construite comme un blockhaus avec de hauts murs qui empêchent toute communication avec l’extérieur hostile) qu’il va tomber pour agrandir leur collection de jouets… car même la perspective est faussée. Et surtout, le langage est lui aussi codifié de façon singulière puisque les mots (et surtout ceux qui servent à désigner le monde extérieur) sont détournés de leur sens par les parents tyrans. La foufoune est une lampe, la salière un téléphone… La scène où le « grand-père » chante devant la famille sagement assemblée est un monument de cinéma… La seule « étrangère » à pouvoir pénétrer dans ce monde est une jeune femme chargée de satisfaire les appétits sexuels du fils, qui va bientôt semer la perturbation en introduisant le signifiant interdit par essence : le désir. Elle sera chassée et la sexualité désormais vécue sur le mode incestueux. La fin est d’une violence extrême et démontre l’impossibilité de s’échapper autrement que par la mort. Un film d’une valeur cruciale, qui dénonce tous les totalitarismes et expose la dureté extrême de la condition humaine.
Kloden
Kloden

132 abonnés 997 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 1 juin 2015
J'ai beau regarder à droite, à gauche, lire des critiques un peu dans toutes les directions, tourner et retourner Canine dans ma tête ; rien ne vient enrichir ce second film de Yorgos Lanthimos, cinéaste remarqué cette année à Cannes grâce à The Lobster. Si on se cantonne à y voir une fable psycho-ontologique sur le conditionnement, soit à lire exclusivement au premier degré dette histoire de contention de leurs enfants au domicile familial par de riches parents athéniens, Canine coule déjà par un manque d'approfondissement que je trouve absolument criant. D'emblée, le film pose comme une des bases de son parti pris la modification du sens de certains mots. A aucun moment cet élément, l'importance du langage dans la structuration d'une personnalité, ne sera développé plus avant, mis à part peut-être quand le premier contact des deux filles avec un nom propre voit leur apprentissage incomplet ou biaisé de la notion de personnalité. Mais tout ce que peut faire le film, c'est livrer un tableau de surface, profondément limité à un artifice d'imagination. Comment voulez-vous discuter en profondeur de thèmes certes vertigineux mais justement inaccessibles à un exercice de pensée par le support trop visuel et trop compendieux qu'est forcément le cinéma. Plus simplement, et comme nous le rappelle le changement de sens des mots avant tout opéré pour éviter toute référence qui laisserait les enfants se projeter vers l'au-dehors, Canine est une histoire de parents un peu trop protecteurs (oh non, presque pas !). C'est comme un film sur la famille que je préfère le voir, parce que c'est à ce niveau que certaines carences se trouvent compensées. Par exemple, le sort réservée à la mère, cantonnée à la maison elle-aussi alors qu'elle a forcément connu l'extérieur et qu'il doit lui manquer. De même, la quasi-absence de libido des deux filles, celle-ci étant provoquée par jeu et par hasard plus que par pulsion biologique, peut s'expliquer si elles servent elles-aussi à la critique d'une société dont le modèle patriarcal exerce une coercition sur l'extension naturelle d'une vie féminine. Mais à ce niveau là aussi, il y a des accrocs. Comment expliquer la victimisation fréquente du frère par son aînée si le modèle social dépeint fait du fils un père/maître en puissance. Sur quoi se rabattre, alors ? Canine serait-il un film sur le capitalisme (oui oui, j'ai vu certains le prétendre) ? Un film sur les précautions à prendre en cas d'attaque de chat ? Un film carte-postale sur l'attrait indéniable des villas grecques ? Il y a en fait un dernier niveau auquel, je crois, il n'est pas difficile de penser, celui d'un film sur l'être humain, sur son désir de puissance, sur la vampirisation au cœur des relations humaines. Un film philosophique intéressé par l'humain, pourtant, aurait-il par exemple, supprimé le désir sexuel chez les jeunes filles ? Aurait-il travesti cette vie (la vie dans son aspect élémentaire, insécable, ses composantes pulsionnelles et in-détachables) qu'il paraissait regarder se débattre sous la chape grotesque du contrôle exercé par les parents. Oui l'absurde a sa place, mais il doit être un vecteur, et respecter des règles dans lesquelles prendre des repères est possible. Mais à force de ne vouloir ressembler à rien de précis pour pouvoir se gonfler davantage, Canine a vraiment fini par ne ressembler à rien du tout, n'a jamais dépassé son simple stade d'idée(s). Des idées accolées qui ne se font jamais écho, et un film à l'avenant de sa mise en scène, bien plus hasardeuse que subtile avec ces plans décadrés qui distillent tout juste, là encore, cette impression de désincarnation. Tout ça pour dire que ce genre de projet arty me laisse à présent complètement froid, et que j'y préfère de loin un film à thèse qui sait creuser une idée et pas seulement enchaîner les plans dans une pose dissimulatrice pour cultiver le mystère en espérant laisser le sujet parler de lui-même. Si ma critique ne veut rien dire, rassurez-vous, Canine y est sans doute pour beaucoup. Je laisse 2, quand même, parce que le projet est original et j'espère en ce sens qu'il contribuera à maintenir en vie ce cinoche auteuriste qui se doit d'exister, bien qu'en proposant beaucoup plus.
Aulanius
Aulanius

203 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 mai 2010
Une oeuvre détraquée, originale, fraiche. Je n'avais encore jamais vu de film grec, et bien je suis carrément surpris après avoir vu "Canine". Les acteurs sont vraiment formidables et bien choisis, les scènes sont anthologiques pour la plupart, l'univers est spécial, et la reflexion nous vient alors que nous n'en n'avons pas l'utilité. C'est le genre de cinéma "décalé" qui ressemble à ceux de David Lynch, David Cronenberg, Tim Burton ou encore Gaspard Noé. On ne s'ennui pas une seule seconde et on est les yeux rivés jusqu'à la dernière seconde. Cependant, il ne sera pas à mettre entre tous les yeux car quelques scènes sont osées. Sur ce, bon film !
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

138 abonnés 543 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 12 novembre 2015
Ah, la famille. Toujours si présente pour nous surveiller, pour voir si tout ça va bien, et pour nous gronder si on fait des bêtises. Aujourd’hui, un cameraman est arrivé dans notre maison. Papa et maman nous ont prévenus qu’il resterait un bon mois à nous filmer dans notre vie quotidienne. J’aime mes parents, ils ont tout donné pour moi, j’aime ma soeur, qui est si prévenante, j’aime mon frère, qui est si intelligent, j’aime mon frère et ma soeur, qui sont tout pour moi. Je suis la fille aînée, je vais vous raconter une belle histoire, la même histoire que me contait mon père adoré lorsque, au coucher, je faisais des cauchemars atroces. « Canine » est superbe, « Canine » est aussi cru et intense qu’il est aussi juste dans sa réalisation folle. Ses plans fixes installent un sentiment de proximité et de froideur entre le spectateur et ces personnages aux attitudes si singulières. On regarde l’oeuvre d’un oeil fuyant, on ose à peine se faire un avis sur la vie familiale, burlesque et cruelle, projetée à l’écran. Notre machine à pensées est ciselée pour plus d’une heure, notre souffle, plaquée contre notre palais, ne pouvant même plus s’abreuver d’une once de salive pour faire redémarrer la machine, virulente, déchirante, grâce à cette atmosphère écrite aux cordeaux qui laisse pourtant entrevoir une certaine humanité. On peine à ne pas oublier à quel groupuscule on a affaire : juste une famille, avec trois enfants majeurs qui couchent ensemble avec le consentement muet des parents, qui les observent en train de danser en pensant au bonheur de procréer, d’éduquer et surtout de garder. Jour 1. Nous avons pu apprendre de nouveaux mots, aujourd’hui. Enregistrés sur des chattes, ces derniers doivent être appris par coeur pour qu’on ait la chance de recevoir la joie de ces êtres si chers que sont et que représentent nos parents. Christina est encore venue à la maison. Mon frère et elle se sont enfermés pour s’accrocher, je les ai vus à la travers la lunette de la porte. J’ai trouvé ça bien beau. Ma mère m’inquiète. Cela lui arrive de parler, toute seule, dans la grande chambre. Je ne l’ai pas encore signalé à papa, mais à ma soeur. Ce qui est aussi intriguant, avec « Canine », c’est le ton direct et assuré que prennent les interprètes pour dire leurs dialogues. On est saisis de par l’intensité qui déborde du cadre strict imposé par l’auteur, foudroyés par la pression alarmante délaissée par une grande partie des plans. Jour 2. Un avion est passé, et est tombé dans notre jardin. Il m’était destiné, purement et simplement. Mon frère ne l’entendait pas de cette embouchure. Alors j’ai frappé. UN, DEUX, TROIS coups. Il est tombé, mais était encore d’attaque, et à réussi à me piquer l’avion. Je l’ai suivi jusqu’à la cuisine, et j’ai coupé. En un seul coup, il était là, agenouillé dans sa mare rouge, appelant à l’aide comme la canaille qu’il est. Mère arrive. Elle me frappe directement à la figure pour me punir. Je me sens idiote de me faire frapper par elle. Je me dirige alors vers la salle de bains, je veux tenter quelque chose. Chose qu’on pourrait regretter de ce « Canine », même si celui-ci est diablement bien maîtrisé dans son contexte scénaristique, c’est le peu de symbolique qu’insuffle le réalisateur à son oeuvre. Cela donne un objet cinématographique plat car il est en manque constamment de détails qui pourraient offrir une aura savoureuse. Il y manque, aussi, des scènes fortes. Des scènes infligeant une pure secousse à notre mental, dingue et rigoureuse, quelque chose qui pourrait nous pousser à bout. Jour 3. Des poissons sont arrivés dans la piscine. Toute petite, je voyais papa les mettre pour que nous le forcions ensuite à aller les pêcher. Aujourd’hui, ce comportement m’exaspère. J’aime mon père comme j’aime ma famille. Mais j’ai la douloureuse impression qu’on me cache des choses. J’ai donc laissée ma canine dans le lavabo. La scène finale est géniale de simplicité et de savoir-faire à l’écriture. Lanthimos est réellement un réalisateur hors-pair, qui peut offrir un travail d’orfèvre, autant qu’improbable que futé et intelligent. Une oeuvre dont on ressort déboussolés, et en même temps contents. Contents d’avoir pu observé un film de cette sorte et de cette couture. Proche dru choc.
Uncertainregard
Uncertainregard

122 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 février 2011
Incroyable, troublant, sensuel. Ma 1ère réaction a été de découvrir un nouveau Lynch. Certes Lanthimos n'intègre pas d'effets visuels et sonores comme le génie aux coupes de cheveux extravagantes mais je trouve beaucoup de similitude dans sa mise en scène et la construction de son scenario. Histoire terriblement intrigante, il use de la même magie dans un enchainement de scènes brouillant les pistes rendant le tout peu compréhensible mais avec un tel brio que je me suis surpris de fascination du début à la fin. La cathégorie "un certain regard" à Cannes est véritablement ma préférée...
Vinz1
Vinz1

198 abonnés 2 495 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 février 2019
« Canine » est un traité sur le conditionnement humain terriblement malsain et cruel. Le début du film présentant ses personnages (trois enfants, plutôt trois jeunes adultes, élevés en huis clos par un couple très pervers) demeure intrigant, avec les leçons de « faux vocabulaire », les séances de sport absurdes et l’éducation sexuelle du fils par une employée travaillant dans l’usine du père ! Les parents sont-ils de sérieux malades ? Mènent-ils une expérience sur leurs enfants? Ou est-ce simplement une manière de les protéger du monde extérieur ? On ne le saura jamais, mais est-ce bien là l’essentiel !? Avec une mise en scène clinique et des acteurs qui se donnent corps et âme, Yorgos Lanthimos nous montre ce qu’est finalement le film d’horreur familial jusqu’à l’explosion finale de cette famille dysfonctionnelle. Seuls bémols : quelques longueurs surchargeant le récit et une fin ouverte laissant les spectateurs frustrés sur leur faim !
aberdeen76
aberdeen76

49 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 novembre 2010
Ce film venu de Grèce est un véritable OVNI. Dérangeant, malsain, le film retranscrit la vie de 3 jeunes adultes ayant été endoctriné toute leur vie par leurs parents véritables gourous de secte. Manipulation mentale, violence, inceste, le film est choquant et lorgne sur le travail d'Haneke ou Lars Von Trier. Les acteurs sont excellents avec une mention spéciale pour le père psychopathe. Malgré quelques longueurs et une fin abrupte CANINE est un film intéressant et étrange qui mérite d'être vu.
Jean-Marie S
Jean-Marie S

35 abonnés 224 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 janvier 2011
Que dire de cet O.F.N.I (Objet Filmé Non Ident...). Rien. Il vaut mieux ne rien y dire si ce n'est la situation de départ. Une famille grecque, un père, une mère, un garçon, deux filles. Les enfants sont de jeunes adultes et pourtant ils ne sont jamais sortis de la propriété privée qui entoure leur maison. Soucis de protectionnisme, Paranoia aigue. Toutes les questions sont possibles, toutes les réponses aussi. Une interprétation immense, une maitrise artistique de tous les instants. Un très grand film dont il ne sert à rien d'en dire plus. A vous de voir... et d'interpreter.
Dynastar21
Dynastar21

38 abonnés 438 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 14 juillet 2010
Un film très bizarre ... Certains en parlent comme si c'était THE chef d'oeuvre; personnellement je vois une succession de faits et gestes très bizarre. Les acteurs jouent relativement bien mais le scénario est "space" ... La violence est présente (le chat, l'engueulade entre frères et soeurs...) et surtout l'inceste ... C'est à prendre au second degré mais certaines personnes fragiles pourraient être déséquilibrées avec un film pareil ... En ce qui concerne les plans, la prise de vue et le tournage du film, il y a de la recherche pour nous plonger dans une ambiance dérangeante mais bon pas de quoi casser trois pattes à un canard. Je donne 2 étoiles car il y a de la recherche et certain travail mais c'est trop bizarre.
rayonvert
rayonvert

26 abonnés 253 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 novembre 2010
Ambiance étrange régnant tout au long du film et piquant la curiosité du spectateur. Une famille destructrice, vivant en autarcie, comme un pays totalitaire.
Gardienne de la Galaxie 1975
Gardienne de la Galaxie 1975

24 abonnés 171 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 13 juin 2011
Un film sur la déshumanisation, une approche neutre sur l'humain, et sa condition. Une famille vivant en hui clos, des scènes difficiles, crues, dérangeantes. Et la mort pour celui qui tentera d'en échapper, une mort indigne, au nom d'une liberté qu'elle ne connaîtra pas. Une œuvre singulière et inquiétante et filmée à la Virgin suicides. 4,5/5
islander29
islander29

895 abonnés 2 402 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 janvier 2012
Imaginez une famille bourgeoise où l'on divague sans cesse, où les soeurs (déja femmes) s'amusent en se calinant sexuellement, invitant par moment leur frère (lui aussi adulte)...Le seul lien avec l'extérieur est leur père ...Je confesse que le film regorge de métaphores que je n'ai pas comprises...Assassinat d'un chat, l'ambiance est aux vacances avec un goût pour le néant..Il y a du soleil, une piscine, un vaste jardin et une palissade qui symbolise la méchanceté et la cruaté du monde extérieur...On y jette régulièrement des objets (là encore métaphore insaisissable).....Le film suggère plus qu'il ne montre une déchéance, un glissement vers le plaisir et l'absurde....Un univers parfaitement décalé qui vaut bien un visionnage attentif, un univers de folie très intéressant pourvu qu'il ne se prolonge pas.....
Félix F
Félix F

261 abonnés 2 423 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 15 juin 2010
Un Ovni, ça c'est sur, mais est ce qu'on n'en profite pas pour laissez passer des scènes dégueulasse et perversses au sois disant profit du drame nouveau ? J'ai pas trouver le film déplaisant, mais juste obscène alors qu'il n'en était pas forcément obligé de l'être. C'est le seul défaut que je peux donner. Le reste est plus ou moins une réussite.
annastarnomberon
annastarnomberon

140 abonnés 239 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 24 décembre 2011
Un film effroyablement glauque où un père prend sa famille comme cobaye pour les modeler à sa façon et sans qu'ils ne subissent l'influence de la societé. C'est là que l'on voit, pour ceux qui n'en seraient pas déjà conscients, l'importance énormissime des conventions collectives. Là où la famille fait office de communauté (voir de société étant donné qu'elle est le seul lieu de lien social pour ses membres), et où elle est la seule à pouvoir exercer un contrôle, il est possible de tout réinventer. Ainsi, le sel devient un téléphone, les avions tombent dans les jardins et on peut les ramasser, les zombies sont des petites fleurs jaunes, et surtout, l'inceste n'est pas prohibé. Même si le film, par sa crudité extrême et parce qu'il remet en question tout notre système et ce sur quoi il est basé, est très dérangeant, il n'en reste pas moins intéressant. L'inceste, qui est selon les anthropologues le tabou commun à toutes les sociétés, est ici toléré... Mais alors, pourquoi ? Et cette fin... Elle pose question également. Il faudrait disserter sur Canines, car il y a beaucoup à dire et cela incite à la réflexion. En tout cas le film illustre à merveille l'opposition nature/culture, et la relativité de la culture... Mis à part ces réflexions métaphysiques, le glauque de l'histoire est très bien mis en scène à travers tout cet ensemble de couleurs fades, cette presque absence de musique, et ce naturalisme extrême de la caméra. A voir en étant préparé à voir un alien (!) cinématographique.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse