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Djo D
63 abonnés
693 critiques
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4,0
Publiée le 10 juillet 2014
Si le premier est une mise en bouche de la petite délinquance, et de la précarité danoise, ici on plonge au cœur de la vie de Tonny, qui à peine sortie de prison rempile pour sa vie de misère. Toujours aussi bien réalisé, très immersif. Tout donne l'impression d'être réaliste, pas de faux semblant, que ce soit dans les dialogues ou les situations. Poignant une fois de plus.
Deuxième volet de la trilogie "Pusher" (8 ans plus tard), Refn cette fois frappe fort et montre une véritable évolution par rapport au premier opus, il allie univers visuel et scénario percutant et touchant. Le personnage central est ici Tonny, sortant de prison qui vie de petites combines pour le Duc, son propre père, et qui doit faire face à une paternité difficile avec une mère qui rejète son enfant, souvent humilié et traité d'arriéré il tente de rester à flots dans un environnement qui le pousse à bout. On constate tout d'abord que c'est pas tout à fait une suite linéaire et qu'on peut d'ores et déjà oublier Frank qu'on a laissé pensif au milieu de la route, apparemment il a fuit, plutôt logique vu au point il en était, cette fois c'est donc Tonny qui prend le relai du looser et Mads Mikkelsen se montre tout simplement fantastique, une interprétation remarquable, sans doute une des meilleurs que j'ai vu de lui avec son rôle dans "La Chasse" de Vinterberg. Son personnage est bien supérieur au précédent "Pusher" et on constate de vraies nuances, puissantes et fragiles, une composition parfaite en tout point. L'introduction du film nous scotche directement avec le monologue du codétenu de Tonny nous replongeant dans cette atmosphère violente et sans pitié, l'ambiance y est souvent sombre et oppressante, comment espérer entrevoir une lueur d'espoir dans tant de glauquitude, les femmes avec leur gosse sous le bras qui fument des joints et se snifent des rails de coke, des employeurs qui vous traite comme de la merde, des combines foireuses, on en voit pas le bout ... Et c'est ça qui rend si attachant le personnage de Tonny, on a une réelle empathie pour ce anti-héros, on le sent de plus en plus au bord de la rupture, la scène du mariage où il craque face à la mère de son enfant est limite jouissive bien qu'assez dure et difficile. On sent ensuite qu'il perd ses repères, sentiment mis en valeur par cette photographie rougeâtre et son regard perdu, la dernière mission que lui donne son père ne se passera pas comme prévu, il refuse de faire partie de cette machination, plutôt que d'être aspiré par ce tunnel décadent il choisi de sacrifier son procréateur pour choisir sa propre création, son fils, pour un final extrêmement beau et émouvant. "Pusher II" est un deuxième volet très réussi qui prouve que Refn est bien un réalisateur et metteur en scène de talent qui sait maîtriser la violence de son univers avec une grande virtuosité stylistique, sans doute le meilleur film que j'ai vu du réalisateur, juste devant "Bronson". Pour ce qui est de la continuité par rapport au troisième opus je ne me fait aucun doute cette fois ci qu'il n'y en aura aucune, et c'est tant mieux.
Le meilleur de la trilogie, notamment grâce à l'interprétation de Mads Mikkelsen qui joue le rôle d'une sorte de skinhead impulsif et un peu con en quête de reconnaissance. Tous simplement le meilleur film de gangster tourné à ce jour (oui, oui il surpasse Scorsese !)
N'aillons pas peur des grands ce film est une merveille qui renvoie le premier volet aux oubliettes. Beaucoup plus psychologique que le premier opus, les relations père fils sont au centre de Pusher II. L'acteur principal est merveilleux et touchant, son personnage est très attachant même si c'est pas quelqu'un de bien et au final on a mal pour lui. grand coup de maître.
Toujours aussi bon que le premier , un peu moins mouvementé mais aussi bien joué et une mise en scène excellente . On suit Tony cette fois , l'histoire se déroule après le premier film Si vous avez aimé le premier regardez celui ci il est tout aussi génial !
Après un premier volet décevant, Nicolas Winding Refn frappe fort avec « Pusher 2 ». Avec le très imposant Mads Mikkelsen (Tonny) dans le rôle principal et surtout une écriture de haute volée (le point faible de « Pusher »), le film gagne en épaisseur et en intensité. Refn a eu la bonne idée de moins «faire scénario » à tout prix pour avant tout créer des situations, d’abord très drôles avant de basculer dans un registre plus sombre, tout en gardant un fort intérêt et en faisant croître l’empathie du spectateur pour son personnage principal, pas très malin en apparence mais qui finit par révéler une sensibilité assez émouvante. « Pusher 2 » impressionne enfin par l’assurance de sa mise en scène, précise et nerveuse, comme en atteste une caméra qui colle à la nuque de Tonny et au très provocateur « RESPECT » tatoué sur son crâne. En bref, un film-choc qui attise ma curiosité en vue du dernier volet de la trilogie.
On retrouve Tonny ,le dealer vantard et idiot de Pusher, après sa sortie de prison. Le portrait du monde de la criminalité est toujours aussi dur et sans pitié. Il n 'y a aucune place pour les sentiments (comme dans Pusher) dans cet univers où seul la cupidité règne en maître absolue. Et pourtant, la note finale du film est étonnament sensible et désespérée. Même en enfer, il peut y avoir une once d' espoir .... ou pas !
Je relève, dans les critiques de la Presse, celle qui suit : "...maîtrise stylistique impressionnante mais surtout d'une grande attention à l'homme, à ses perversions et à sa soif de repos". J'aimerai qu'on m'explique où se trouve le style, où se trouve la grande attention à l'homme ? Par contre je suis d'accord le film accorde une énorme importance à la perversion....... quant à sa soif de repos, je dirai qu'elle repose surtout sur le sauve qui peut pour se tirer des pattes d'autres encore plus noir que celui qui fuit. Je ne comprends vraiment pas la Presse qui, si elle descend en flèche de très beaux films (d'une rive à l'autre par exemple), encense celui là qui est vulgaire à souhait et qui distille des images qui ne sont pas indispensables, me semble-t-il, quant au sujet traité : la drogue. Je pense notamment au passage de Tonny chez les prostitués ça me semble relever du porno plutôt que d'un film sensé faire réfléchir au fléau de la drogue et à son cortège de vendeur de drogue. Les dialogues ne relèvent pas non plus de la plus belle poésie. Déjà j'avais été déçue par le premier de cette saga -mais je me suis dit que peut être les deux autres nous feraient voir les efforts du dealer pour se sortir de cet enfer..... pas du tout c'est de pire en pire, la plus belle déchéance qui soit..... pauvre gosse qui ale malheur de naître de tels parents (enfin parents si l'on peut dire). A fuir sans modération. Je peux vous assurer que je n'irai pas voir le dernier et que je vais vite effacé le nom de ce réalisateur de ma mémoire.
Images sombres, scènes dégueulasses en pagailles que je n'ai pas trouvé nécessairement utiles. Surtout trop long. Pas vraiment trouvé d'intérêt pour ce volet qui m'a vraiment déçu
8 ans après le premier Pusher, Nicolas Winding Refn se lance en 2004 sur une suite, enfin pas vraiment une suite à proprement parlé, certes les événements se passent bien après le premier volet mais ne suivent plus Frank mais son ami déjà vu dans le précédent Tonny, qui est superbement incarné par un Mads Mikkelsen survolté. Encore une histoire d'argent, de drogue, de problème et de vol, comme le un me direz vous mais qui pourtant ne passe pas pour un copié collé du premier, Refn nous offre la réinsertion de Tonny dans la société après son séjour en cabane, et comme vous pouvez le penser, un ex malfrat vendeur de cocaïne ne se réinsère pas facilement dans la vie, il décide donc de travailler pour son père qui n'est pas non plus blanc bleu, à coté de ça il apprend qu'il a eu un fils avec une prostitué, il se remet à vendre de la drogue avec un ancien pote mais ça tourne mal et il est obligé de rembourser quelqu'un, et ce quelqu'un n'est autre que son père. En bref une histoire de taré emmené par une bande son nerveuse et une réalisation comme le précèdent camera à l'épaule, Mikkelsen comme tout le casting est franchement top et le scénario est prenant et ne nous lâche jamais.
Entre la fiction et le documentaire, ce film dépeint de manière ultra-réaliste le milieu mafieux. Loin des productions américaines qui parfois idéalise le milieu, ici, tout est glauque, sordide, et même minable, si l'on considère la vie et le parcours des personnages. La réalisation, amplifie cette impression et donne au film une ambiance malsaine et oppressante.
Sensation unique d'une fin de matinée ensoleillée. Au sortir d’une projection, je me sens groggy, comme drogué à mon insu, au point que mon corps a du mal à suivre, que mes jambes se dérobent sous moi. Puis l'attraction terrestre achève le sale boulot, me recollant la face éteinte sur le plancher des vaches. Fini l'état de grâce mais je me rappelle parfaitement que je suis, l'espace d'un instant, béat d'admiration, ébloui par le ciel bleu azur - tranchant avec la pluie qui tombait drue à mon arrivée aux abords du cinéma – comme par ce que je viens de prendre en pleine figure. Un uppercut, un coup génial sorti de nulle part. Les perceptions du corps trompent rarement leur monde. et ce jour là s'impose physiquement la certitude d’avoir dévoré une page légendaire de l'histoire du 7ème Art. Je viens de voir PUSHER II. Si l'occasion se présente, essayez de voir la trilogie en VOST au cinéma, ça vaut le détour, vraiment.
"Pusher 2"(2004) est une œuvre coup de poing,dense,radicale,poignante et désespérée. Nicolas Winding Refn nous entraîne dans un polar urbain et familial qui n'est pas sans rappeler le cinéma de James Gray. Si sa vision du gangstérisme scandinave semble d'une noirceur absolue,elle laisse en fait percevoir de l'espoir ou tout du moins une possibilité de s'en sort. Cette fois,l'intrigue est légèrement mise de côté pour suivre chaque trace du personnage principal. Toni est une petite frappe qui sort tout juste de prison,assez limité intellectuellement,cherchant seulement l'approbation d'un père qui le rejette sans cesse violemment. Crâne rasé,tatouage du mot "respect" sur la nuque,et pull à capuche bouffant,Mads Mikkelsen livre une composition bluffante,à la fois ambigüe et translucide. On se prend facilement d'affection pour ce looser,guère aidé par son entourage,avec en sus un copain toujours dans les mauvais plans,et une ex-conquête toxico lui laissant un bébé sur les bras. Déjà hypnotique avec une dominante des couleurs rouge(night-club)et bleue(extérieurs de nuit),la mise en scène de NWR fait aussi une remarquable utilisation de la musique comme détonateur d'ambiances. Saisissant.